• Dans l'Ancien Testament, Sumer est la patrie d'origine d'Abraham, né à Ur. C'est aussi la région où tous les autres Patriarches ont vécu avant lui jusqu'à Noé et plus loin encore, Adam et Eve. Deux mille ans avant la Bible, le Déluge et Noé (Ziusudra) existent déjà dans la mythologie sumérienne... Mais quelle est l'histoire de cette civilisation...

    En l'état actuel de nos connaissances, Sumer est la première civilisation de l'humanité. Elle naît au quatrième millénaire avant J.-C. et s'éteint définitivement dans les années qui précèdent 2000 avant J.-C., dans le sud est de l'Irak actuel. On ne connaît pas l'origine du peuple sumérien. Ceux qui se nommaient eux-mêmes les « têtes noires » parlaient une langue unique, totalement isolée au milieu de langues sémitiques. Sa population se métissera d'ailleurs peu à peu avec des sémites. A la fin du troisième millénaire, elle traverse une période de pertes de suprématie et de renaissances successives jusqu'à la chute définitive de la dernière cité qu'on puisse qualifier de sumérienne : Ur est prise par les Elamites en 2004 avant J.-C. Jusqu'au vingt quatrième siècle avant J.C., Sumer a plus été un ensemble de cités états qu'un royaume uni, mais c'est l'unicité de langue, de mythes, de culture et de techniques, qui en fait une civilisation cohérente.

    La plus ancienne écriture au monde a été découverte à Uruk, la ville du roi mythique Gilgamesh, dans une couche géologique correspondant à Sumer. La tablette d'argile gravée de signes cunéiformes est datée de 3300 avant J.-C. Si l'on parle de mythe à propos de Gilgamesh, fils d'Enmerkar, c'est parce qu'il est le héros de l'épopée de Gilgamesh , dans laquelle mi-homme mi-dieu, il part en quête de l'immortalité. Mais Gilgamesh semble être un roi ayant réellement existé, son nom apparaissant sur la Liste des Rois sumériens retrouvée sur plusieurs tablettes. Il est d'ailleurs possible qu'une sépulture trouvée récemment à Uruk, semblable à celle décrite dans l' épopée , soit celle de ce souverain légendaire.

    Sumer marque un tournant pour l'humanité. Avec l'écriture, c'est l'histoire qui commence à Sumer (1). En remontant dans le temps, nous atteignons ici la frontière de la connaissance au-delà de laquelle les certitudes s'amenuisent au profit des hypothèses. Pour certains historiens, les premiers écrits laissent peut-être deviner le passage du règne d'une déesse mère aux dieux masculins et guerriers. Gilgamesh viole les hiérodules dans un texte, il est un roi devenu sage à la fin de l'épopée . On estime que c'est autour de 3500 avant J.-C. qu'ont eu lieu les premières grandes guerres avec armées constituées.

    On sait, avec une quasi-certitude qu'au-delà de la naissance de l'écriture, l'époque représente un bouleversement pour l'homme, une avancée soudaine.

    Jusqu'au premier millénaire avant J.-C., Sumer représente ce que la Grèce antique représente à nos yeux, c'est à dire la civilisation au sein de laquelle l'intelligence, les arts et les techniques ont explosé « brusquement » (en quelques siècles, soit peu de temps à l'échelle de l'Evolution), la mère des cultures de toute une région, l'ancêtre brillant et respecté tenant lieu de référence et de source commune pour de nombreux peuples pendant presque trois mille ans.

    Ceci ne se réduit pas à la vision déformée de chercheurs contemporains. En effet, de nombreux écrits de peuples ultérieurs à Sumer - Akkad, Babylone, Empire assyrien, Ugarit, Hébreux de Juda - attestent la place importante accordée à Sumer. La langue sumérienne a ainsi survécu au cours du deuxième millénaire avant J.-C., jouant en Mésopotamie le rôle du Grec chez les romains ou du Latin dans l'Europe moderne, c'est à dire la langue de brillants ancêtres, servant de référence, de langue commune ou au contraire, de langue de différentiation pour l'élite. Plus de quinze siècles après la disparition de Sumer, les Hébreux se donnent une filiation sumérienne en faisant venir Abraham d'Ur. Des mythes sumériens voyagent de peuple en peuple, et se retrouvent dans la mythologie d'Ugarit et dans la Genèse, presque mot pour mot. Au même moment, dans l'Empire assyrien, le mythe de Gilgamesh se perpétue, de même qu'une grande partie de la mythologie sumérienne, à peine déformée.

    L'usage de l'écriture cunéiforme et de la technique des tablettes d'argile gravées à l'aide d'un calame - roseau biseauté –, puis cuites pour leur donner leur dureté, survit longtemps à ses créateurs, au moins jusqu'à la fin du premier millénaire.

    D'autre part, les découvertes archéologiques et les écrits de civilisations ultérieures évoqués ci-dessus, témoignent d'un foisonnement indiscutable, d'une véritable explosion culturelle, politique et technique à Sumer. Il y a bien eu un « miracle sumérien » trois mille ans avant le « miracle grec » ; et l'influence de ces brillants ancêtres a perduré jusqu'à l'aube de notre ère.

    Mais elle survit ensuite même si le souvenir même de Sumer disparaît.

    Après l'oubli total, Sumer est redécouverte par l'archéologie et les linguistes au dix neuvième siècle. Malgré cela, en comparaison de l'Egypte ou de la Grèce antique, Sumer reste injustement méconnue. Peut-être a-t-elle pâti de sa trop grande influence et de son caractère de source première. La Mésopotamie « berceau de l'humanité » certes, mais dont on nous dit peu de choses. Les spécialistes de haut niveau et les ouvrages excellents sur cette période ne manquent pourtant pas. Mais la renommée de Sumer ne prend pas son essor parmi le grand public.

    On peut comprendre que dans le processus de constitution des identités nationales, les Européens se soient choisi des ancêtres européens avec les Grecs, en estompant, consciemment ou inconsciemment, les origines orientales ; en évitant de souligner que les Achéens venaient d'Asie mineure, transportant avec eux les mythes mésopotamiens ; qu'Ulysse est un lointain descendant de Gilgamesh ; que, bien avant Moise, Sargon d'Akkad fut sauvé des eaux et devint roi d'un peuple.

    Mais Sumer vit. Au cœur des mythes fondateurs de l'Occident.


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  • La Tour de Babel fait parti des images de la Bible les plus connues au monde. La dispersion de l'humanité, sa division en diverses langues qui fera sa division, est décrite au chapitre 11 versets 1 à 9 de la Genèse. En voici l'extrait :

    1   Toute la terre parlait la même langue, avec les mêmes mots.

    2  Partis de l'est, ils trouvèrent une vallée au pays de Shinéar, et ils s'y installèrent.

    3  Ils se dirent l'un à l'autre : Faisons donc des briques et cuisons–les au feu ! La brique leur servit de pierre et le bitume leur servit de mortier.

    4  Ils dirent alors : Bâtissons–nous donc une ville et une tour dont le sommet atteigne le ciel, et faisons–nous un nom, afin que nous ne nous dispersions pas sur toute la terre !

    5  Le SEIGNEUR descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les humains.

    6  Le SEIGNEUR dit : Ainsi ils sont un seul peuple, ils parlent tous la même langue, et ce n'est là que le commencement de leurs œuvres ! Maintenant, rien ne les empêchera de réaliser tous leurs projets !

    7  Descendons donc, et là, brouillons leur langue, afin qu'ils ne comprennent plus la langue les uns des autres !

    8  Le SEIGNEUR les dispersa de là sur toute la terre ; ils cessèrent de bâtir la ville.

    9  C'est pourquoi on l'a appelée du nom de Babylone (« Brouillage »), car c'est là que le SEIGNEUR brouilla la langue de toute la terre, et c'est de là que le SEIGNEUR les dispersa sur toute la terre.


    De même le Livre de Mormon au livre d'Ether donne des informations sur un peuple les Jarédites, auquel Dieu leur permettra de garder leur langue intacte. Il est fait mention indirectement de la Tour de Babel ; au chapitre 1 verset 5 du livre d'Ether : Mais voici, je ne donne pas le récit complet, je donne une partie du récit, depuis la tour jusqu'à l'époque où ils furent détruits. La Tour de Babel est également citée en 1 Ether verset 33 : Lequel Jared vint, avec son frère et leurs familles, avec quelques autres et leurs familles de la grande tour, au temps où le Seigneur confondit la langue du peuple et jura dans sa colère qu'il serait dispersé sur toute la surface de la terre ; et, selon la parole du Seigneur, le peuple fut dispersé.


    Quelle fut donc la Tour de Babel, a-t-elle existée ? Qui la fit construire ? La Bible nous enseigne au chapitre 10 de la Genèse versets 8 à 10 :


    Cusch engendra aussi Nimrod ; c'est lui qui commença à être puissant sur la terre. Il fut un vaillant chasseur devant l'Eternel ; c'est pourquoi l'on dit : Comme Nimrod, vaillant chasseur devant l'Eternel. Il règna d'abord sur Babel, Erec, Accad et Calné, au pays de Schinear.


    Les archéologues pensent que l'on peut identifier la ville de Babel (de l'hébreu Balal : confondre, mélanger) avec Babylone (la porte des dieux), et la Tour de Babel, avec l'Etemenanki qui était la tour de Babylone.


    E-temen-an-ki signifie en Sumérien « la chambre de la base du ciel et de la terre », une signification qui peut se rapprocher de la fonction de la Tour de Babel dans la Bible.

    La Bible nous donne un indice géographique pour localiser la Tour de Babel,  elle est érigée dans la plaine du pays de Schinear. Une région que l'on retrouve en Esaïe 11, 11 et Zacharie 5 ;11. Dans le Livre de Mormon le 2e livre de Néphi chapitre 21 verset 11 cite également Schinear.


    Jusqu'à une époque récente, les savants pensaient que c'était un pays imaginaire, car à part la Bible, rien ne venait étayer une localisation, jusqu'à ce que l'archéologie suméro-akkadienne permette de mettre au jour des milliers de tablettes d'argiles provenant de ces civilisations. Et sur ces tablettes, l'ont retrouve le nom de Schinear, écrit de différentes manières, mais c'est bien du pays de Schinear dont il s'agit, et il correspond bien à l'emplacement de l'ancienne Babylone et de ses environs.


    La meilleure description de la tour monumentale peut être trouvée dans une plaque cunéiforme d'Uruk, écrit en 229 avant J.-C.. C'est une copie d'un texte plus ancien et est maintenant au Musée du Louvre à Paris. Il déclare que la tour s'est composée de sept terrasses et elle donne la taille des sept stocks - 91 mètres tous en tout. Le rez-de-chaussée a mesuré 91 x 91 mètres, et ceci est confirmé par les excavations archéologiques conduites par Robert Koldewey après 1913 (91.48 x 91.66 m). De grands escaliers ont été découverts sur le côté  sud du bâtiment, où une porte triple a relié l'Etemenanki à l'Esagil. Une plus grande porte dans l'est a relié l'Etemenanki à la route sacrée pour les cortèges religieux. Vu de la porte triple, l'Etemenanki doit avoir ressemblé à un « véritable escalier pour aller au ciel », parce que les portes sur les terrasses plus hautes ont semblé se tenir sur l'un l'autre.

    L'histoire de bâtiment suggère que les Babyloniens aient été occupés avec la construction de la tour pendant plus d'un siècle. Il est possible que la conception ambitieuse d'une tour de 92 x 92 x 92 mètres ait été trop grandiose, de sorte qu'ils aient eu besoin d'autant de temps pour leur projet, qu'en Europe les constructeurs médiévaux avaient également besoin de temps pour les cathédrales. Pendant longtemps, la tour doit avoir semblé inachevée, et ceci peut expliquer comment l'histoire biblique s'est écrite. Il est certainement possible que le sanctuaire n'ait été jamais terminé. D'où dans la Bible la notion de tour détruite par le Père Céleste.

     


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  • L’île de Pâques reste encore à ce jour, un des lieux les plus mystérieux qui puisse exister sur terre. La seule civilisation qui compose cette île de 163 km², n’a toujours pas livrée ces secrets, et le plus grand mystère réside dans son écriture et ses origines.

    Le 5 avril 1722, l’amiral hollandais Jacob Roggeveen, accoste sur cette petite île le jour de Pâques, d’où bien entendu son surnom, car son véritable nom est en fait Rapa Nui. La il découvre une île recouverte des fameuses statues de l’île de Pâques, qui se nomment des Moai, mais il découvre aussi une civilisation avec laquelle l’entente sera cordiale, enfin au début car par la suite la fuite de l’amiral se soldera par une fusillade inexpliquée.

    Puis en 1770 c’est l’espagnol Don Felipe Gonzalez  y Haedo qui se rend sur l’île, il y reste six jours juste le temps pour lui de constituer une carte de l’île, et de remarquer que les Moai sont surmontés de pierres de couleurs rouges de formes cylindriques. L’existence de l’île de Pâques commence à se faire savoir, et c’est au tour de l’anglais James Cook d’être intrigué par cette dernière. Il découvre a son tour, ou plutôt se rend compte que l’île est dépourvu d’arbres et que la plupart des statues sont à terre, et cela n’est en aucun du aux effets climatiques. En 1776, le pirate français Jean François La Pérousse, part à son tour à la découverte de l’île il apprend de la bouche des habitants qu’eux même ignore la signification des Moai et pourquoi ils tournent le dos à l’océan.

    Un siècle plus tard, en 1864, des missionnaires découvrent que la totalité des statues sont alors à terre et cela sans raison. Depuis l’île de Pâques reste un des plus grands mystères.

    Rongorongo


    Le rongorongo est l’alphabet des habitants de Rapa Nui. Fait assez étrange et peu courant pour qu’il soit souligné, car à la vue de la taille de l’île et les nombres d’habitants il est assez étrange que les indigènes aient pu créer un alphabet complet à partir de rien.

    Autre fait étrange cet alphabet ressemble beaucoup à la dynastie chinoise des Zhou (-1050 à -600 av J-C) L’île de Pâques aurait elle donc des descendants Asiatique, la thèse reste infondée mais pas impossible, si c’est le cas, le tout serai maintenant de savoir pourquoi des asiatiques, ou plutôt des chinois se seraient exilés sur une telle île, mais aussi pourquoi construire de telles statues, qui ne représenteraient alors en aucun cas des divinités chinoise. Le mystère des origines du rongorongo reste donc entier.

    Les origines et les théories

    Trois grandes théories se sont dessinées au fil des différents chercheurs qui ont exploré l’île. Les voici

    1)      la thèse polynésienne

    Vers 500 ap J-C, des colons auraient accostés sur l’île et auraient une culture de leurs origines polynésiennes. Cette légende correspondrait dans ses dires à la légende du roi Hotua Matua (que vous pouvez retrouver un peu plus loin, au paragraphe qui lui est consacré) Et au Xième siècle les habitants auraient élévé les Moai en mémoire de leurs ancêtres. Puis seraient survenues plusieurs guerres entre tribus qui auraient amenés à la destruction de ces Moai. Plusieurs points tendraient à confirmer cette thèse. Toute d’abord le dialecte de Rapa Nui qui se rapproche beaucoup de l’ancien polynésien, puis le toponyme Hiva, île dont serai issu le roi Hotua Matua qui revient souvent aux îles marquises, et enfin des études ADN effectués sont le peuple de Rapa Nui et des îles concernés montrent beaucoup de similitudes.

    2) La thèse Péruvienne

    Le chercheur Thor Heyerdahl, e tenté tout au long de sa vie de prouver que le peuple de Rapa Nui était un descendant des Péruviens.

    3) La thèse des oreilles

    L’origine reprend toujours la légende du roi Hotua Matua, à la différence que lors de son arrivée l’île était déjà peuplée (mais par qui ?) par des hommes à la peau claire (fait assez étrange) Le deux peuples se seraient bien entendus, créant ainsi une civilisation homogène, jusqu’au jour ou des personnes venus de l’Est ont débarqués, ils sont appelés Hanau Eepe, qui possédaient à la différence du peuple original de Rapa Nui, des lobes d’oreilles plus longs. Et ça serait à cette époque que les Moai seraient apparus. Bien sur, encore une fois cette entente n’aurait duré qu’un temps, et une guerre aurait déchiré les deux camps, laissant les Hanau Momoko (les originaux) vainqueurs. Rien n’appuie vraiment cette thèse et les versions diffèrent selon les auteurs. Pourtant quelques indices par contre, viennent à prouver l’existence de deux camps bien distincts. Sur l’île existent plusieurs races végétales que l’on  ne trouve qu’en Amérique du sud, puis fait étrange le peuple de Rapa Nui utilise le même bois que le Indios du lac Titicaca, pour leurs sculptures. Les nombres Incas possédaient eux aussi des lobes d'oreilles plus grands, voir même déformés pour souligner leur appartenance à la bourgeoisie. Et enfin une légende Inca parle d’un prince qui serai parti pour n’en jamais revenir.

    A tout ceci vient se greffer les preuves archéologiques qui ont démontré que les différentes statues ne dateraient pas toute de la même époque, et qu’il en existait deux sortes des petites et des grandes. Certains ahus, les socles qui servent de base au Moai, auraient beaucoup de similitudes avec les hiéroglyphes des murs de Cuzco ou du Machu Pichu. Et pour finir un autre fait étonnant, pendant toutes ces décennies aucun explorateur n’a jamais vu le même nombre de Moai dressés.

    Les Moai, nid de mystères



    Ces grandes statues qui vont de quelques centimètres à plusieurs restent le symbole unique de l’île de Pâques, mais aussi le plus grands mystères pour tous ces chercheurs. La clé de l’énigme est, je pense, en eux.

    Les Moai sont donc des statues élevés sur des Ahus, et surmontés de Pukao, pierres cylindriques de couleurs rouges, qui on suppose représente un couvre chef, quand à leurs yeux ils étaient fait avec des obsidiennes. Elles tournent toutes le dos à la mer. Voici en gros les principes caractéristiques de ces statues.

    Mais la première personne à avoir apportés un semblant de réponse est Katherine Maria Roultledge en 1919 dans son ouvrage The mystery of Easter island. Grâce à ses études effectués sur place et avec l’aide des indigènes on a pu apprendre que les Moai sont des statues sculptées dans le Tuf, une roche poreuse formé avec des cendres volcaniques, provenant du volcan Rano Raraku. Leurs fonctions étaient de rendre hommage aux ancêtres déifiés. Et l’objectif de ces statues était d’enfermer le Mana, énergie de la terre afin de la retranscrire aux habitants.

    Des fouilles démontreront que l’île était boisée mais que les arbres auraient été abattus pour servir de moyen de transport aux Moai, comme le faisait les égyptiens. De plus le carbone 14 a révélé que le premier peuple serait apparu vers 380 ap J-C et non vers la moitié du XXième siècle.


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  • Cuzco, la capitale du Tawantinsuyu ou Empire des quatre régions, dont l’étymologie signifie "le nombril du monde" a constitué l’habitat des Incas.

    En entrant dans la ville pour la première fois, les Espagnols ont pu admirer une place principale revêtue de sable fin, divisée en deux par le rio Saphi, canalisé et recouvert. Une partie de cette place, Hawkaypata ou lieu de repos, contenait un Usnu (plate-forme de vénération et de sacrifice) où avaient lieu des cérémonies festives, des loisirs et aussi des beuveries, et dans l’autre partie, Kusipata, lieu de la joie, se déroulaient également les événements agréables et gais de la vie sociale. C’est pendant la Colonie que le nom primitif de Hawkaypata s’est transformé en Waqaypata, lieu des lamentations.

    La ville de Cuzco était la résidence de nobles provinciaux, chefs de nations soumises qui résidaient un certain temps à la capitale. Mais les palais les plus somptueux étaient ceux de l’Inca régnant et tous ceux de la famille royale. La capitale, donc, était une ville agréable qui abritait des populations diverses, regroupées sur les deux bords de la rivière, qui la séparait en deux parties, Hanan et Urin, le Haut et le Bas Cuzco, et dans ces rues étroites circulaient des piétons, nobles ou paysans, et des troupeaux de lamas.


    LES INCAS

    On a affirmé beaucoup de choses sur l’origine des Incas. Les seuls documents informatifs, malheureusement rares à cause de la destruction espagnole, sont les sources archéologiques, ethnologiques et littéraires, ces dernières, plus abondantes, provenant des chroniqueurs de l’époque.

    On sait que la région de Cuzco a été occupée depuis des millénaires, mais on a peu d’information sur ces premiers habitant ni sur cette élite qui a surgi, peut-être au XIIème siècle, employant le terme d’Inka pour désigner le souverain et les membres de sa propre parenté. Cieza de Léon et Betanzos racontent comment quatre couples, richement habillés, son sortis d’une grotte, deux d’entre eux seulement parvenant à Cuzco. Ayar Manqo, devenant Manqo Qhapaq, construisit un bâtiment, où quelques siècles plus tard se dresserait le Qorikancha, et il sema du maïs…

    Un autre mythe est celui que rapporte Garcilaso de La Vega el Inka, fils d’un conquistador et d’une princesse inca, qui fait surgir du Lac Titicaca un couple mythique, Manqo Qhapaq et Mama Oqllo. Montant vers le nord, ils virent comment le sceptre d’or que leur avait confié leur père le Soleil s’enfonçait de lui-même dans le sol. Ils s’installèrent dans la vallée de Cuzco et civilisèrent la population qui s’y trouvait.

    C’est seulement après la déroute des Chancas (au XVème siècle), ennemis invétérés des Incas, que le territoire agrandi et pacifié prend le nom de Tawantinsuyu ou Empire des quatre régions, qui s’étend sur deux millions de km2, insérant les territoires actuels du Pérou, de la Bolivie, de l’Equateur, une partie du Chili, de l’Argentine et de la Colombie. Un Empire cette fois historique, gouverné successivement par : Pachakuteq (approximativement 1438-1471), Thupaq Inka Yupanki (1471-1493), Wayna Qhapaq (1493-1525) Wasqar (1525-1532) et Atawallpa (1532-1533). A la mort de Wayna Qhapaq, l’Empire se trouvait divisé entre deux frères ennemis, ce dont ont profité opportunément les Espagnols en 1532…

    Et si on tient compte des quatre Incas réfugiés à Vilcabamba après le siège de Cuzco, on peut dire que l’agonie du Tawantinsuyu a eu lieu sur la place principale de Cuzco, un jour de 1572, avec la mort du dernier d’entre eux, Thupaq Amaru, enchaîné comme un vulgaire voleur… C’est après qu’on a inventé qu’il était mort en rendant grâce à Dieu !...


    LA SOCIÉTÉ INCA

    Le système de travail a engendré dans la société inca une forte stratification sociale, même si le modèle prépondérant n’était pas la propriété de la terre, qui appartenait à l’Etat. Cette tendance au collectivisme a été à l’origine de l’existence de ces deux mots : panaqa ou famille étendue de la haute noblesse et ayllu, ensemble de familles étendues de gens du commun.

    Une société, donc, hiérarchisée, de castes de type héréditaire, une société, d’autre part, incroyablement sûre, où l’homme était en droit d’attendre la subsistance et la participation sociale.

    Au sommet de la pyramide était l’autorité suprême, le Zapa Inka, le Grand-Prêtre, Willaq Uma, et l’épouse, la Qoya, qui devait appartenir à la même panaqa (clan royal) que l’Inka et qui, par conséquent, était considérée comme sa sœur (sans l’être nécessairement dans le sens occidental).

    Un peu plus bas dans cette pyramide se trouvaient les membres des panaqa des descendants de chaque souverain. Puis, les Incas de privilège, victorieux de peuples ennemis, annoblis pour assumer des charges administratives héréditaires et les Kuraka ou chefs de nationalités soumises formaient l’aristocratie régionale et locale. Entre la noblesse de sang et celle de privilège, pouvait se produire en certains cas le mariage. Tous ces gens vivaient dans le luxe, avec de nombreux serviteurs. Ils jouissaient aussi de signes distinctifs: porter les cheveux courts, se déformer le crâne (à l’aide de planchettes installées dans le berceau dès la naissance), pratiquer des rites spéciaux de puberté lors de la cérémonie du Warachikuy, où ils recevaient des armes et des plaques en métal qu’on leur introduisait dans le lobe des oreilles (d’où leur surnom de « orejones », grandes oreilles, donné par les Espagnols), la momification de leur cadavre. Être Fils du Soleil signifiait qu’après la mort, le corps allait être conservé comme du temps de son vivant, assis sur son trône, avec la maskaypacha ou insigne royal, servi par ses femmes et ses valets. D’autre part, les artisans et les commerçants constituaient une classe particulière. 

    Puis composant les ayllus et les communautés, se trouvait l’homme andin, le runa, dont la vie essentiellement rurale le destinait à tous les travaux : familial, collectif, étatique. Il servait à tout, en tant que mitayo, main d’œuvre recrutée pour tous types de services ou soldat ; enfin c’était la base sur laquelle reposaient la famille, l’ayllu, les panaqa, les kuraka, les prêtres et l’Etat. Mais on ne demandait à cette main d’œuvre qu’un effort fractionné, on le relayait, ce qui la rendait efficace et infatigable. En plus, lorsqu’il se mariait, le runa recevait une parcelle de terrain dont la dimension, ou tupu, dépendait de la fertilité de la terre. A la naissance de ses enfants, l’Etat lui octroyait d’autres parcelles. C’est ainsi que dans cette société sans monnaie et à égalité sociale dans la partie inférieure de la pyramide, l’unique différenciation quant à la richesse était fondée sur le nombre d’enfants et par conséquent de parcelles que possédait le couple.

    Les soldats professionnels recevaient des terres de l’Inca en récompense de leurs bons services, tandis que les yanakuna, hommes que l’on maintenait en situation servile, perdaient tout lien avec leur ayllu d’origine.

    Si l’Etat inca n’a pas été à proprement parler esclavagiste, il est évident que des conditions d’esclavage ont été pratiquées avec les prisonniers de guerre, tout au moins avec ceux qui n’admettaient pas d’être vaincus et qui devenaient de ce fait des pina (reclus), qu’on envoyait parfois travailler dans les champs de coca. Les prisonnières de guerre, sous le contrôle de l’Etat mais de manière autoritaire, étaient envoyées en tant que prostituées, mitawarmi, dans les villages, les champs de bataille…

    La société inca était une société de classes, avec des groupes hermétiques, où l’ascendance familiale et ethnique déterminait le modus vivendi.


    LA RELIGION

    Les croyances étant un moyen d’unification de l’Empire, les Incas avaient officialisé leurs propres mythes, acceptant par contre les dieux des peuples conquis. Toutefois, selon Garcilaso, ils ont toujours demandé à ces peuples d’adopter le Soleil comme divinité suprême.

    Du Qorikancha partaient 41 ou 42 lignes imaginaires, les ceques, le long desquelles se regroupaient des sanctuaires ou wak’a (huaca) dont le soin était à la charge des ayllu ou des panaqa. Ces ceques étaient distribués selon la répartition des suyu qui divisaient la ville. Ce système de huacas a été dénommé le Système de Ceques de Cuzco, constituant le système d’adoratoires le plus complexe des cultures du Nouveau Monde.

    On ne peut reconstruire avec certitude de nombreux éléments de la religion ancienne, à cause de l’intolérance religieuse des conquistadores espagnols. Le Soleil était-il la principale divinité indigène ? Le Manuscrit de Huarochiri du XVIIème siècle, constitue peut-être la source de recherches la plus importante concernant la religion ancienne  « On dit que quand les Incas se trouvaient sur les hautes terres, sur le Titicaca, ils adoraient le Soleil, en disant : ‘C’est lui qui nous anime et qui nous donne la force’, mais quand ils se trouvaient sur les terres basses, ils adoraient Pachakamaq (…). Ils adoraient seulement ces deux huacas par-dessus toutes les autres, les enrichissant et les embellissant avec des offrandes en or et en argent ».

    Le nom quechua de Dieu fut « Pachakamaq » (important dieu de la Côte dont la huaca principale est au sud de Lima). Dans le manuscrit quechua de Huarochiri, l’Inca apparaît, demandant de l’aide à différents dieux pour vaincre ses ennemis. Pachakamaq répond à l’Inka : Oh, Inga Soleil, puisque je fais trembler la terre, il vaut mieux que je ne parle pas. Je peux exterminer tes ennemis, mais en même temps je t’exterminerais toi aussi et le monde entier. C’est pour cela que je préfère me taire.

    Wiraqocha a été un héros culturel qui apparaît en train de châtier les peuples qui ne se sont pas occupés de lui quand il s’est présenté comme un mendiant. L’un de ses enseignements serait le commandement très vivace chez les indigènes d’aujourd’hui de se montrer hospitalier envers les pauvres.

    En plus du Soleil et de Pachakamaq, on adorait le Foudre, l’Arc-en-Ciel, la Lune, sœur et épouse d’Inti, les Etoiles. D’autres divinités furent les sommets des montagnes ou Apus, dieux tutélaires, dont le culte se trouve actuellement associé à celui de la Pachamama, source de vie et de fécondité. A ces huacas aussi on pouvait offrir des vies.(momie enterrée sous la neige, découverte en 1995 sur le volcan Ampato, Juanita avait entre 12 et 14 ans quand elle dut entreprendre le voyage de Cuzco à Arequipa pour être immolée aux dieux.

    Chaque année, on sortait les momies des Incas défunts et on les promenait dans la ville.

    Actuellement, on fait le rituel du despacho ou pago, qui est une offrande aux Apus ou à la Pachamama, ce qui probablement s’est aussi fait anciennement. Le paqo (chamán), chargé de mener à terme la cérémonie, place sur une étoffe aux couleurs éteintes plusieurs éléments des trois niveaux écologiques : maïs, fœtus de lama ou de cuy (cochon d’Inde), fleurs de cantuta, coquilles marines, wayruros (graines de la forêt), sans oublier les k’intu de coca, groupes de trois feuilles de coca placées les pointes vers le haut. Après, le paqo laisse tomber quelques gouttes de chicha au-dessus du despacho, demandant à l’assistance de brûler l’ensemble au lever du jour le lendemain, face à l’est, en pensant à l’Apu vénéré ou à la Pachamama.


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  • Tout au long de la cordillère des Andes, depuis l'Equateur (Guayaquil) jusqu'au delà du tropique du Capricorne dans le désert de l'Atacama au Chili (Antofagasta) , des lignes et figures, que les autorités péruviennes ont appelées "géoglyphes", néologisme d'étymologie grecque (glyphe, du grec gluphê signifiant ciselure. En architecture: trait gravé en creux dans un ornement quelconque), sont disséminées dans les pampas de Villacuri au Sud de Pisco, de Los Castillos au Sud de Ica, et de Colorada et San José au Nord de Nazca. Ce que l'on appelle pampa au Pérou n'a rien de commun avec les steppes et les savanes définies dans nos dictionnaires.

    De Lima à Aréquipa, les pampas sont d'immenses étendues désolées de sable et de pierraille, ravinées pendant la courte saison des pluies, de véritables déserts avec de très rares "brins d'herbes", sans oiseaux ni faune d'aucune sorte. Le plus important complexe, et celui présentant également la plus grande variété de géoglyphes, est situé dans le sud du Pérou près de Nazca dans la pampa de San José, en bordure de la vallée du rio Ingénio au kilomètre 436, c'est à dire à environ 16 kilomètres au Nord de Nazca. Couvrant une superficie qui atteint près de mille kilomètres carrés, ce site archéologique, l'un des plus connus d'Amérique du Sud, est caractérisé par une multitude de lignes allongées à perte de vue et par d'immenses dessins stylisés inscrits entre de non moins gigantesques figures géométriques

    Les lignes, convergentes, parallèles ou qui s'entre croisent, ressemblent à de longs sillons, dont la majorité s'étend sur une longueur voisine de 1,2 à 2 kilomètres, les plus longs atteignant près de vingt kilomètres. Les dessins représentent soit des animaux stylisés: oiseaux, singe, araignée, lézard, chien, poissons..., soit des spirales, soit des fleurs. La longueur de certains de ces dessins, celui du lézard par exemple, atteint près de 200 mètres.

    C’est sur une surface de presque 50 km de de longueur et de 15 km de de large, que sont situés les dessins et les figures connus comme les "lignes de Nazca", considérées par l'UNESCO comme Patrimoine Culturel de l'Humanité. Les lignes s'étendent jusqu'à quatre pampas : Palpa, Ingenio, Nazca et Socos, localisées entre les kilomètres 419 et 465 de la route Panaméricaine Sud.

    Parmi les géoglyphes de grande taille la plupart représentent des animaux. Ces dimensions sont un motif d'admiration. Reiche commente qu'il y a un oiseau tellement grand qu’on peut se placer dans la pointe d'une de ses ailes et on ne peut voir ni la tête, ni l'autre aile, il est seulement possible de percevoir quelques lignes sur le sol. Il vaut mieux survoler le secteur pour pouvoir l'apprécier dans son ensemble".

    Parmi les conceptions des animaux de Nazca figurent : une baleine, un chien avec des jambes et une queue, deux flammes, divers oiseaux comme la grue, le pélican, la mouette, le colibrí (picaflor) et le perroquet. Dans la catégorie de reptiles, un lézard et un serpent. D'autre part on trouve les figures imposantes de l'escargot et entre autres :

    l'Oiseau Géant : Cette figure, élaborée à côté un trapézoïde, montre un grand oiseau avec col de couleuvre dont le bout indique le soleil naissant. Cet oiseau gigantesque a une longueur totale de 300 m et une largeur de 54 mètres est considérée par les scientifiques des pampas comme celui "Annonciateur de l'Init ramvi (festivité inca d'adoration au soleil), parce que si dans les matins de du 20 à au 23 juin nous nous situions dans la tête et suivions avec la vue la direction de leur bout énorme, nous pourrions précisement observer la sortie du soleil, dans le point indiqué par cette direction.

    Le Colibrí : C’est un autre des géoglyphes les plus célèbres par sa proportion harmonieuse. La distance entre les extrémités de ses deux ailes est de 66 mètres.

    l'Araignée : Figure de 46 m de longueur qui est placée entre un réseau de lignes droites, elle fait partie du bord d'un énorme trapézoïde. En tout cas, à peine 35% de la cité Incaa été sortie des terres aujourd'hui, ça promet pour la suite!

    Le Singe : Figure célèbre qui mesure approximativement 135 m et échantillon à l'animal avec seulement neuf doigts et une queue sous forme de spirale. Celle-ci est une des figures les plus significatives et on croit qu'il représente la Grande Ourse.

    Le Lézard : Il mesure 188 m de longueur. Ses jambes arrières ont été effacées avec la construction de ce qui est Panaméricaine, qui a divisé la figure deux (quel dommage !).

    Diverses thèses ont été tissées sur l'origine des Lignes de Nazca. La plus possible est celle de María Reiche, celui qui les a étudiées durant plus de quatre décennies, et affirme qu'il s'agit d'un calendrier astronomique.



    Si de nombreuses hypothèses ont été émises pour expliquer le but ou le "pourquoi" des traces de Nazca, seules Maria Reiche et Maria Scholten de d'Ebneth ont proposé des solutions pour expliquer "comment" ces tracés géants avaient été réalisés.

    Impressionnée par la grande taille et les proportions parfaites des figures tracées sur le sol de la pampa et ayant constaté que ces figures sont tracées d'un seul trait, Maria Reiche a cherché, dès 1968, à percer le mystère de leur construction et a émis l'hypothèse d'un modèle, à échelle réduite, tracé préalablement sur le sol pour chaque figure. Les mesures et directions de chaque partie du modèle étaient soigneusement notées et ensuite, en utilisant des cordes et un facteur multiplicatif, la figure était transférée sur la pampa à sa position et dans sa taille définitive.  Cette hypothèse, confortée par la découverte qu'elle fit d'un tel modèle sur le sol, impliquait obligatoirement l'existence d'une unité de mesure. Suite à ses recherches elle a proposé les valeurs suivantes:

    * 1,10 m; en 1968 , elle suggère que cette unité est utilisée comme unité fondamentale, ainsi que ses multiples ou sous multiples de base 10, comme dans l'arithmétique Quechua.

    * 66,4 cm; en 1974 , elle suggère que cette unité, ou un multiple ou un sous multiple de base 2, était utilisée dans les tracés.

    * 33,66 cm et 16 cm; en 1974 , ayant observé que les lignes les plus étroites ont une largeur de 33,66 cm et celles qui constituent les petites figures une largeur de 16 cm, elle propose ces deux valeurs comme unités de mesure.

    * 4,70 m; toujours en 1974, elle indique que les grandes lignes en zigzag ont une largeur de 4,7 m.

    Les principes géométriques décrits par Maria Scholten de d’Ebneth pour définir son système de mesure, l'utilisation de la racine carrée de 2 et le rôle privilégié qu'elle attribue aux diagonales et à certains modules d'unité rappellent fortement les principes de la géométrie pythagoricienne et platonicienne utilisés dans l'Ancienne Egypte pour la construction des édifices.

    le système proposé par Maria Scholten de d’Ebneth était utilisé beaucoup plus universellement qu'elle le pense. En effet, outre l'Unita Américana dont la valeur peut être considérée comme étant un multiple de la coudée royale, les fondements de ce système de mesure: principes généraux de géométrie, rôle privilégié attribué à certains nombres et rapports ainsi qu'à certaines lignes telles que les diagonales, sont analogues aux systèmes de mesure et de construction utilisés dans l'ancienne Egypte et peuvent donc être rattachés à la géométrie dynamique de Pythagore.

    Cette analogie conduit à émettre l'hypothèse de l'existence de communications entre les civilisations méditerranéennes et la côte ouest de l'Amérique du Sud, ou de l'appartenance du système de mesure utilisé à Nazca à un système beaucoup plus universel que ne le propose Maria Scholten de d’Ebneth.

    Les archéologues Julio Tello et Samuel Lothrop découvrirent en 1925, dans la péninsule de Paracas au Pérou, des sépultures collectives pré-incaiques qui contenaient des centaines de momies, embaumées ou simplement desséchées. Les momies, en position foetale, étaient emballées dans des pièces de coton, certaines placées dans un panier de jonc, la plupart enveloppées dans une tapisserie magnifiquement brodée: les fardos ("ballots")
    Les datations au carbone-14 leur accordent une ancienneté de 2600 ans. En 1959, Frédéric Engels découvrit soixante autres momies dont l'ancienneté a été évaluée, également par datation au carbone-14, à 5000 ans. On ignore généralement que certaines des momies de Paracas, et bien d'autres encore découvertes un peu partout depuis le désert Chilien de l'Atacama au Sud jusqu'à la province des Chachapoyas située au Nord, à l'orée de la forêt Amazonienne, portent des cheveux dont la couleur va du blond paille au châtain clair, en passant par le blond or et par toutes les nuances de roux.

    En plus du soleil, il semble que les Anciens Nazcans n'observaient qu'un nombre limite de corps célestes et, en particulier, des objets dont les lever et coucher se situent dans des azimuts pratiquement fixes, la variation de leur position étant de l'ordre de grandeur de l'erreur associée à l'orientation des lignes.

    Les corps célestes identifiés dans cette étude, et qui peuvent être associés aux lignes principales situées près du rio Ingenio, se limitent à: Sirius, Arcturus, Véga, M13, M40, M51, M101.

    Ces corps célestes, associés aux orientations qui servaient à la détermination des saisons, et donc à celle des rythmes de la Nature, sont étroitement liés au symbolisme des figures, ce qui conforte leur orientation azimutale et illustre également la nature de l'objet céleste.

    Ces figures sont orientées suivant les quatre points cardinaux et leurs dimensions sont des multiples de l'Unité Américaine. Les grands rectangles, considérés comme étant destinés aux opérations de tissage des linceuls, sont reliés à la fois aux orientations des corps célestes de référence et au symbolisme des figures.

    Postérieurement, l'allemand Von Daniken lancerait la thèse que les lignes sont des pistes d'atterrissage pour vaisseaux spaciaux.
    À partir de cette dernière affirmation, sont apparues d'autres idées. Quelques étudiants, en reprenant l’étrange complexité des figures - comme celle dans laquelle on perçoit la figure d'un homme qui paraît être un astronaute - ont formulé diverses questions : Comment est-il possible qu'en leur temps les Nazcas puissent avoir dessiné un astronaute ? Pour le docteur Reiche cette figure représente à l'"homme chouette", un des motifs de la céramique Nazca.

    D'autres questions sont apparues en essayant d'expliquer la manière dans laquelle les anciens hommes péruviens ont pu construire ces figures gigantesques sans pouvoir les voir dans leur ampleur totale, parce qu'on aurait besoin de survoler le terrain pour obtenir la perfection obtenue.




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