• Selon la tradition biblique, le tonnerre est la voix de Yahvé. Il est aussi l'annonce d'une théophanie. Avant de conclure l'Alliance avec Israël et de lui confier le Décalogue, Yahvé fit retentir un grand bruit dans le ciel et sur la terre : Le surlendemain, au lever du jour, il y eut, sur la montagne, des tonnerres, des éclairs, une épaisse nuée, accompagnés d'un puissant son de trompe, et, dans le camp, tout le peuple trembla. Moïse conduisit le peuple hors du camp, à la rencontre de Dieu, et ils se tinrent au bas de la montagne. La montagne du Sinaï était toute fumante, parce que Yahvé y était descendu sous forme de feu. La fumée s'en élevait comme d'une fournaise et toute la montagne tremblait violemment. Il y eut un son de trompe qui allait s'amplifiant. Moïse parlait et Dieu lui répondait par des coups de tonnerre. Yahvé descendit sur la montagne du Sinaï ; au sommet de la montagne, et manda Moïse au sommet de la montagne. Et Moïse monta.

    Le tonnerre manifeste la puissance de Yahvé, et spécialement sa justice et son courroux. Il représente la menace divine d'anéantissement ou l'annonce d'une révélation.

    Dans la tradition grecque, le tonnerre était rattaché d'abord aux grondements des entrailles de la terre ; sans doute était-ce une réminiscence des séismes des origines. Mais il passa de la terre entre les mains de Zeus, dieu du ciel, lorsque celui-ci eut mutilé et détrôné son père, Cronos, aux pensers fourbes, et délivré ses frères. Ceux-là, dit Hésiode, n'oublièrent pas de reconnaître ses bienfaits : ils lui donnèrent le tonnerre, la foudre fumante et l'éclair qu'auparavant tenait cachés l'énorme Terre et sur lesquels Zeus désormais s'assure pour commander à la fois aux mortels et aux Immortels. Le tonnerre symbolise le commandement suprême, qui est passé de la terre au ciel.

    Le dieu du tonnerre, Taranis, est l'équivalent du Jupiter romain, auquel il a été assimilé à l'époque gallo-romaine. Le nom du tonnerre est retrouvé dans les langues néo-celtiques. On peut attribuer à la foudre, dans le domaine celtique, à peu près la même signification qu'au fulgur latin, mais il semble que le tonnerre ait symbolisé surtout un dérèglement de l'ordre cosmique, manifesté par la colère des éléments. Les Gaulois craignaient que le ciel ne leur tombât sur la tête et le serment irlandais fait appel à lui, à la terre et à la mer, comme aux principaux garants. Il existe ainsi une notion de responsabilité humaine directe dans le déchaînement du tonnerre et de la foudre, compris comme un moyen du châtiment infligé aux coupables par le dieu suprême. On ne peut guère expliquer autrement la panique des Celtes, surpris par un violent orage, alors qu'ils venaient de piller le sanctuaire de Delphes.

    Selon Mircea Eliade, le tonnerre est l'attribut essentiel des divinités ouraniennes. Il est souvent assimilé à la divinité suprême elle même, à moins qu'il ne soit son fils. Dans le Popol-Vuh, il est la Parole de Dieu parlée, par opposition à la foudre et à l'éclair, qui constituent la parole de Dieu écrite dans le ciel.

    Les divinités du tonnerre, maîtresses des pluies, et donc de la végétation, relèvent du cycle symbolique lunaire. Dans nombre de cosmologies, elles sont directement apparentées à la divinité lune. En Australie, le dieu du tonnerre et de l'orage est fréquemment représenté naviguant sur une barque en forme de croissant de lune. On représente aussi souvent le tonnerre sous la forme d'un homme unijambiste, c'est notamment le cas pour les plus hautes civilisations américaines Mayas, Aztèques, Incas, chez les Samoyèdes et en Australie. Le rhombe et le tambour, reproduisant leur voix, sont souvent pour cette raison des instruments de musique sacrés, dont la vue, est interdite aux femmes.

    Chez les Aztèques, Tlaloc, dieu des pluies, de l'orage, du tonnerre et de l'éclair, siège à l'Est, pays du renouveau printanier. Il est, avec Huitzilopochtli, le Soleil de Midi, une des deux Grandes Divinités aux-quelles on offre le plus de sacrifices Leurs autels, à l'arrivée des Espagnols, se dressaient côte à côte au sommet de la grande pyramide de Mexico. Chez les Incas du Pérou, Illapa a les mêmes attributions et jouit d'un égal prestige. Il est notamment le maître des saisons. Dans le grand temple de Coricancha, à Cuzco, il vient, par ordre de préséance, immédiatement après la Grande Divinité ouranienne Vira cocha, et les démiurges, père et mère des Incas, Soleil et Lune. On le représente par une constellation, qui est probablement la Grande Ourse : elle Figure un homme tenant une massue dans sa main gauche et une fronde dans sa main droite. Cette fronde est le tonnerre, qu'il lance pour faire tomber la pluie, elle même puisée dans la Voie Lactée, grand fleuve céleste. Dans les iles Caraïbes et sur le pourtour de la mer du même nom, la Grande Ourse était également considérée comme la divinité des tempêtes.

    Dans nombre de mythes (Australie, Amérique) tonnerre et éclair sont liés à la Grands-Mères mythique et aux premiers Héros Jumeaux.

    L'oiseau mythique, produisant le tonnerre par le battement de ses ailes, est présent dans les mythologies du grand Nord sibérien, comme dans celles du Continent américain, aux mêmes latitudes. Les Samoyèdes se le représentent sous la forme d'un canard sauvage, ou d'un oiseau de fer ; les Youraks sous celle d'une oie ; pour les Téléoutes de l'Altaï, il est un aigle ; pour les Ostiaks de Tremjougan, un oiseau noir semblable à une poule de bruyère. Les Mongols, les Soyotes, et quelques tribus toungouses orientales, telles que les Gold, croient au contraire, comme les Chinois, que le tonnerre est produit par un dragon céleste ; pour les Tourgoutes il est l'œuvre du diable, métamorphosé en chameau volant. L'oiseau du tonnerre est un allié des chamans qu'il guide dans leurs voyages vers les cieux supérieurs. Car, quelle que soit la forme qu'il revête, l'esprit du tonnerre est toujours une divinité ouranienne. L'aigle tonnerre des Téléoutes déjà cité, et qui est devenu, avec l'introduction du christianisme en Asie Centrale, un avatar de saint Élie, habite le douzième ciel. Les divinités ouraniennes sont de vieux dieux et le maître du tonnerre, quand il prend forme humaine, ne fait pas exception à cette règle, parmi les peuples d'Asie Centrale. On le représente alors comme un vieillard, généralement ailé et couvert de plumes (traditions des Ostiaks de Demianka et des Bouriates). Ce vieillard est originellement un terrien sans doute un ancien chaman qui a un jour découvert le chemin du ciel, et y est resté. Dans une légende des Bouriates, il serait devenu un auxiliaire du vieux et gris dieu du ciel, ayant des fonctions d'exécuteur de justice. En même temps qu'il émet le bruit du tonnerre, il lance l'éclair sur les voleurs.

    Les maîtres du tonnerre ont de nombreux forgerons à leur service (soixante dix sept, selon la croyance bouriate) pour leur forger leurs flèches. Une subtile distinction, toujours d'origine bouriate, veut que le tonnerre abatte les arbres avec ses flèches, mais qu'il tue les êtres vivants avec le feu. Cette fonction de justicier, accordée au tonnerre, se retrouve parmi de nombreux peuples asiatiques, d'origine et de culture très différenciées, tels que les Yakoutes Fortement influencés par la culture russe et les Gold de la Sibérie extrême orientale. Pour tous ces peuples, l'esprit du tonnerre pourfend les mauvais esprits.


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  • Les ailes représentent la légèreté, la spiritualité, la possibilité de l’envol et de l’élévation jusqu’au ciel. Elles symbolisent l’aspiration de l’âme à l’état supra-individuel, à la transcendance de la condition humaine. C’est la faculté cognitive, l’imagination, la pensée, la liberté et la victoire.

    Chez les Hindous, elles symbolisent la libération par rapport à la matière, fruit de la contemplation. Elles permettent d’atteindre le paradis. Dans le Rig Veda elles représentent l’intelligence, sous les traits du plus rapide des oiseaux. L’architecte céleste crée le monde en agitant les bras ornés de plumes.

    En Egypte, les dieux ailés sont des dieux protecteurs. Ils protègent aussi bien les êtres – en les recouvrant de leurs ailes - que les enceintes et les temples - dont le dessus des portes étaient ornées d’une représentation ailée de Amon Râ. La réunion du serpent Butho et du vautour Nekhebet, symboles respectivement de la Basse et de la Haute Egypte, donnera naissance à un serpent ailé (qui n’est pas sans rappeler Quetzalcoatl, le célèbre serpent à plumes des Aztèques), et qui représente l’union du ciel et de la terre.

    En Amérique, les ailes sont associées au Soleil qui prend la forme de l’aigle, au Mexique, et du condor, au Pérou. Ces oiseaux solaires constituent le symbole du ciel jusqu’où ils peuvent s’élever à l’aide de leurs ailes puissantes. L’oiseau symbolise la régénération, le travail réalisé sur Terre, qui permet de voler vers un monde supérieur (cela nous rappelle également le scarabée égyptien qui, après avoir rampé sur terre, déploie ses ailes à la fin de sa vie pour s’élever jusqu’au Soleil). Le colibri, lui, symbolise l’astre du jour à son lever ainsi que l’âme qui s’élève de la terre.

    Pour le Christianisme, les ailes représentent la lumière du Soleil de Justice qui, illumine toujours l’intelligence des Justes. Dieu protège grâce à l’ombre de ses ailes (Psaumes). Quand l’homme s’éloigne de Dieu, il perd ses ailes. Les anges sont la plus pure expression de l’esprit ailé.

    En Grèce, Hermès portait des petites ailes aux talons, symbole du voyageur et du messager, des rêves, de l’impulsion, de la dynamisation. Les Grecs représentent l’Amour et la Victoire avec des ailes. Selon Platon, les ailes sont le symbole de l’intelligence. C’est la raison pour laquelle elles sont associées à certains animaux fabuleux, comme Pégase, exprimant ainsi la sublimation du symbolisme spécifique de l’animal.


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  • Dominant le monde des hommes et s’élevant jusqu’au ciel, la montagne symbolise, pour tous les peuples, la proximité du monde spirituel ou divin. La montagne est plus précisément le point de rencontre entre le ciel et la terre et symbolise de ce fait le centre du monde, apparaissant comme telle dans de nombreuses traditions. Rencontre du ciel et de la terre, elle est demeure des dieux et terme de l’ascension humaine. La montagne est donc symbole cosmique : elle est à la fois le centre et l’axe du monde. Vue d’en haut, elle est perçue comme la pointe d’une verticale, au centre du monde. Vue d’en bas, elle est aussi l’axe du monde, mais dans le sens d’une échelle, d’une pente à gravir.

    Les pèlerinages en direction de montagnes sacrées symbolisent le détachement progressif de la sphère quotidienne de l’homme et son élévation spirituelle. L’ascension de la montagne symbolise une élévation vers le Ciel, un moyen d’entrer en contact avec la divinité, comme un retour au principe, à l’origine. Les volcans, tout particulièrement, sont considérés comme des lieux de passage mystérieux vers le monde surnaturel. La montagne est reliée au nombril du monde et dans ce cas évoque la fécondité de la Terre-mère.

    La montagne exprime aussi les notions de stabilité, de permanence, parfois même de pureté. Dans la tradition chinoise, la montagne s’oppose à l’eau comme le yang au yin, l’immutabilité à l’impermanence des choses.

    La montagne est aussi parfois image du cosmos tout entier ; tel une montagne en terrasses, il est alors concrètement représenté par des pyramides en escalier ( comme à Borobodur à Java). Les ziggurats de Mésopotamie étaient la transposition architecturale de montagnes divines. Les pyramides à degrés précolombiennes symbolisaient aussi l’univers, constitué de 9 mondes souterrains et de treize cieux.

    La montagne fait parfois référence à la masse de matière primordiale non différenciée, à l’état chaotique, d’avant la manifestation que nous connaissons ou encore à l’Oeuf du monde.

    On trouve aussi la notion de montagne-mère, mère de toutes les montagnes du monde, liée à la notion de fécondité et de fertilité.

    Les montagnes sacrées ou encore celles où Dieu s’est révélé aux hommes (les monts Fujiyama, Elbrouz, Sinaï, Thabor, Carmel, Kailash, Olympe…) sont souvent des symboles de la puissance divine et sont représentées comme telles dans les arts plastiques. Ce sont le plus souvent des montagnes axiales. Les plus connues dans le monde sont le Mont Meru en Inde, le K’ouen-louen en Chine, le Fuji-Yama au Japon, l’Olympe grec, le Potala tibétain, le mont Thabor en Palestine, le Montagne de Kaf de l’Islam, la colline de l’Occident à Thèbes en Egypte.

    Ces montagnes sont le séjour des dieux. Dans la Bible, le mont Sinaï est la montagne sacrée par excellence car c’est là que Dieu apparut à Moïse.

    Dans l’image du monde des Chinois d’autrefois, figurent cinq montagnes sacrées correspondant aux quatre points cardinaux et au centre. Le mont K’un-lun, aux neuf étages, était particulièrement vénéré. Les empereurs chinois faisaient leurs sacrifices au sommet des montagnes. les Immortels de la religion taoïste s’élevaient au Ciel du sommet d’une montagne et les messages destinés au Ciel étaient disposés à ce sommet.


    Des pélerinages en montagne sont organisés dans le monde entier. Au Japon, quelque 200 000 pèlerins escaladent chaque année le mont Fujiyama ou viennent faire des sacrifices dans l’un des innombrables sanctuaires shinto qui se trouvent au pied de la montagne.

    La tradition islamique considère que l’endroit le plus haut de la terre est la Kaaba de La Mecque puisque l’Etoile polaire se trouve exactement au-dessus, au centre du Ciel.

    Dans le Mexique précolombien, les pyramides sur lesquelles étaient érigés les temples étaient comme des montagnes artificielles reliant le Cie et la terre, parfaitement orientées selon les points cardinaux.


    Le sommet de la montagne symbolise les qualités supérieures de l’âme ainsi que le destin de l’homme, une fois unis son ciel et sa terre. C’est le terme de l’évolution humaine, une fois l’homme conduit au sommet de son développement. C’est cette idée que l’on trouve avec le mot Acropole qui désigne la cité haute, le lieu où sont construits les temples ou demeures de l’esprit, ascension de laquelle est destiné chaque être humain de son vivant.

    Gravir sa propre montagne intérieure, c’est concilier les principes opposés qui luttent en soi-même, c’est parvenir à ce que l’historien des religions Mircea Eliade appelait la coïncidence des opposés, à savoir faire des principes opposés ( comme le feu et l’eau, le blanc et le noir, la vie et la mort) de réels complémentaires, en vue de l’union ultime, avec soi-même, avec les autres et avec l’univers.


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  • La pierre est un symbole de l’Etre, de la cohésion et de la cohérence avec soi-même. Sa dureté et sa durée ont impressionné les hommes depuis toujours. Ils y ont vu un symbole de pérennité, face aux changements du monde biologique, soumis de façon permanente aux lois de la naissance et de la mort. Dressée vers le ciel, la pierre a toujours été un symbole de communication entre l’homme et la Divinité.

    La pierre est vivante et toutes les traditions sont d’accord sur ce fait. Nous pouvons le constater dans l’expression de leur énorme capacité de résistance, dans leur volonté de maintenir la cohésion de leurs molécules, pour ne pas se casser ou se briser (ce qui, pour elles, signifierait la mort). Davantage de volonté signifie davantage de vie. C’est pourquoi la pierre constitue la première solidification du rythme créateur, la musique pétrifiée de la création, et les plus beaux monuments érigés par l’homme ont toujours été réalisés en recourant à la pierre comme élément de base pour leur construction et leur ornementation.

    La pierre, entière et intacte, symbolise l’unité et la force, l’affirmation de soi. Mais, brisée et éclatée en de multiples éclats, elle représente le démembrement et la désagrégation de la psyché, la maladie, la déroute, l’échec et la mort.

    De nombreuses traditions mentionnent les pierres « noires » ou aérolithes tombés du ciel : la Cybèle de Pessinonte ou la Ka’ba de la Mecque ; le Graal du cycle arthurien ou la pierre philosophale des alchimistes. Ces pierres peuvent être classées dans la catégorie des « bétyles » (de l’hébreu Beth El, « Maison de Dieu »), c’est-à-dire, des pierres considérées comme des « demeures divines ». Elles pourraient être reprises dans le symbolisme des « omphalos » (« centre –ou nombril- du monde »), en d’autres termes, la pierre arrondie qui était, chez les Grecs, la matérialisation du ciel, présence évidente de la divinité, comme celle du sanctuaire d’Apollon à Delphes.

    Les Chrétiens ont, obligatoirement, dans le lieu où doivent être déposés l’hostie et le calice, au centre de l’autel, une pierre consacrée par l’évêque, appelée « pierre de consécration ». Les autels portables doivent toujours être de pierre.

    La pierre précieuse par excellence, et considérée comme le symbole le plus achevé de la dureté et de la brillance, est le diamant, que toutes les traditions conçoivent comme symbole de l’ordre et de la perfection, de la stabilité, de la lumière et de l’immortalité. Platon appelait le pilier du monde « l’axe de diamant ». Dans le symbolisme hindou et bouddhiste, tout ce qui a une signification associée à l’idée de « centre » ou d’ « axe » est généralement assimilé à cette pierre précieuse. Le diamant est aussi le symbole du Christ, l’identifiant ainsi à la « pierre précieuse » avec le symbole de « pierre angulaire » qui soutient son Eglise. Les deux représentent la perfection et l’accomplissement, l’axe qui maintient l’édifice vivant, ce qui équivaudrait, en alchimie, à la « Pierre philosophale » car celui qui l’obtient a trouvé son propre centre et sa véritable identité. Il a découvert sa « colonne de lumière », qui symbolise son propre être intérieur, qui va lui donner la force de rester toujours droit, vertical et fidèle à lui-même.


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  • Il correspond, de façon générale, à la notion de centre, de foyer de vie et de conscience. Toutes les cultures traditionnelles y placent également l’intelligence et l’intuition. our les Hindous, c’est Brahmapura, la demeure de Brahmâ, et Prajâpati, c’est-à-dire Brahmâ dans sa fonction reproductrice, origine des cycles temporels. Son double mouvement en fait également le symbole de l’expansion et de la réabsorption de l’univers.

    En Chine, le cœur correspond à l’élément Terre, à l’élément Feu et au chiffre 5 où l’on trouve la Lumière de la Révélation.

    Les Egyptiens le représentaient par un vase, « Ib », qui contenait l’élixir d’immortalité. Ptah a pensé l’univers avec son Cœur avant de le matérialiser par la force du Verbe. C’est le centre de la Vie, de la Volonté et de l’Intelligence. Le cœur du défunt qui est l’unique viscère qu’on laisse dans la momie est déposé sur un des plateaux de la balance lors du jugement. Il est, de ce fait, assimilé à la Conscience et à l’Eternité. Le temps est le mouvement de la spirale orienté vers l’extérieur qui assure la manifestation. Le cœur, situé au point central de la spirale, symbolise alors l’Ego qui constitue le centre de ces multiples vies dans l’immense Roue des réincarnations auxquelles il se voit contraint par la nécessité de l’évolution afin de pouvoir retourner à ses origines.

    Dans la représentation verticale du corps humain, nous trouvons trois points principaux : le cerveau, le cœur et le sexe. De ces trois points, le cœur est justement le point central, ce qui en fait le centre qui, d’une certaine façon, concentre l’idée et l’énergie des deux autres. Selon les alchimistes, le cœur est l’image du Soleil dans l’Homme, comme l’or est l’image du Soleil dans la terre.

    Pour la tradition islamique, le cœur est associé à la mystique et à la contemplation. C’est le Trône de Dieu, lieu caché de la conscience. Lorsque le Coran parle de l’Esprit divin insufflé à Adam, il se réfère à la conscience car il représente la présence de l’Esprit dans son double aspect de Connaissance et d’Etre.

    Dans les emblèmes, en général, l’idéogramme figuratif du cœur symbolise l’Amour comme centre d’Illumination et de Félicité, raison pour laquelle il est enveloppé de flammes ou ceint par une couronne, surmonté d’une croix ou d’une fleur de lys.


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