• Saturne, le Seigneur aux anneaux

    Saturne est la deuxième planète jovienne et également la deuxième en taille avec un diamètre de 120500 km (soit plus de 9 fois la Terre). Elle ressemble beaucoup à Jupiter, notamment par sa composition majoritairement hydrogénée. Par contre, Saturne se distingue par une composition pauvre en hélium comparativement au reste du système solaire. Tout comme Jupiter, Saturne est dépourvue de surface réellement solide, cependant sa composition interne reste mal connue.
    Saturne est non seulement la planète la moins dense du système solaire, mais elle est aussi moins dense que l'eau. Cela signifie que si on trouvait une étendue d’eau suffisamment grande  pour l’accueillir, Saturne flotterait !
    Encore une fois, semblablement à Jupiter, Saturne dégage plus d'énergie qu'il n’en reçoit. Cela veut dire qu'il produit lui-même une partie de son énergie de la même façon que Jupiter (compression gravitationnelle) et qu’il a lui aussi tendance à réduire son diamètre.
    L'autre spécificité saturnienne est sa forme ovoïde. Son équateur est renflé tandis qu'il s'aplatit aux pôles. Cette caractéristique est commune aux autres planètes joviennes, mais Jupiter, Uranus et Neptune gardent tout de même un aspect sphérique. Saturne doit cette apparence à sa très grande fluidité.

    D'allure plus calme que son voisin, Saturne a tout de même une atmosphère très agitée. Les nuages de Saturne sont organisés en bandes stables, mais l'on trouve des tâches blanches (c'est à dire des ouragans), et notamment un orage aussi grand que les Etats-Unis au sud de la planète. Malgré tout Saturne ne présente pas une atmosphère aussi spectaculaire que celle de Jupiter.

    Bien sûr, la caractéristique majeure de Saturne est son magnifique système d'anneaux, on en distingue 9. On parle de lacune pour désigner l'espace entre deux anneaux, la plus célèbre est la division de Cassini, comprise entre les anneaux A et B (les plus grands). Ces derniers sont très brillants et peuvent être observés grâce à des jumelles, ils ont d'ailleurs été découverts par Galilée en 1610 grâce à sa lunette. Le savant italien croyait cependant qu'il s'agissait de deux satellites car son instrument n'était pas aussi net que ceux qui seront inventés par la suite. Il fallut attendre 1655 que Christiaan Huygens, savant hollandais, identifie les anneaux grâce à un appareil plus perfectionné.
    Ces anneaux sont composés quasiment exclusivement de glace d'eau et des impuretés de silicate complètent le tout. Ils s'étendent sur plus de 400000 km de long, mais ils sont très fins, "seulement" 1 km. Notons que si la matière contenue dans ces anneaux était rassemblée, on obtiendrait une lune de moins de 100 km de diamètre (20 fois plus petite que notre Lune).
    Leur origine est sujette à controverse, deux hypothèses s'affrontent :
    La première affirme que les anneaux sont les débris d'une ancienne lune de Saturne s'étant approchée trop près de son maître. La force gravitationnelle de Saturne l'aurait pulvérisé.
    La seconde affirme, au contraire, que les anneaux sont le reliquat de la nébuleuse qui a formé Saturne, n'ayant pas réussit à devenir satellite (un peu comme la ceinture d'astéroïdes n'a pas réussit à devenir planète).

    Il semblerait que certains satellites de Saturne soient indispensables au maintien des anneaux, on les appelle "satellites bergers" : il s'agit de Pandore, Atlas et Prométhée. Ce terme de "berger" est tout à fait approprié puisque le satellite, par sa force gravitationnelle, permet de confiner l'anneau, tout comme le berger confine le troupeau dans la limite du pré. Les objets s'éloignant de l'anneau sont alors renvoyés vers lui ou alors détruits et assimilés par le satellite.
    Un autre satellite de Saturne, Mimas, est en résonnance avec la division de Cassini et permet le maintien de cette lacune par ses passages successifs.
    Enfin, le satellite Pan se situe dans une lacune (la division d'Encke) et maintient celle-ci.

    Ceci nous permet d'aborder les satellites de Saturne. La planète en possède 53 connus, ce qui en fait la deuxième plus riche du système solaire (bien que l'on puisse considérer que tout fragment de glace des anneaux soit un satellite). On note encore 12 satellites supplémentaires non nommés, dont 3 seraient encore hypothétiques.
    Commençons par Titan, le deuxième satellite le plus grand du système solaire avec un diamètre de 5150 km. Comparable à une planète, titan dispose d'une atmosphère dense (la plus dense pour un satellite). Il est composé essentiellement de glace, avec des lacs d'hydrocarbure liquide. Sa surface est relativement plate et dépourvue de cratères, ce qui tendrait à prouver que Titan dispose d'un mouvement interne.
    Il est possible que Titan dispose d'un océan souterrain sous cette couche de glace, il est donc, comme Europe, un candidat non négligeable pour une éventuelle vie microbienne extraterrestre.
    Les autres satellites étant moins remarquables, Saturne ne dispose finalement que d'une seule lune planétaire contrairement à Jupiter qui en a 4.
    Notons que Janus (180 km de diamètre moyen et de forme non sphérique) et Epiméthée (120 km de dimension moyenne, pas sphérique non plus) partagent la même orbite. On suppose qu'il ne s'agissait que d'un satellite coupé en deux par un impact. On dit qu'ils sont "co-orbitaux". Notons que tous les 4 ans, ils échangent leur place, le plus interne passant à l'extérieur.
    On a déjà évoqué Mimas et Pan orbitant à l'intérieur des anneaux et permettant leur maintient. C'est également le cas d'Encélade, Thétys et Dioné, satellites de taille respectable (500 km de moyenne pour Encélade, plus de 1000 pour Thétys et Dioné, cette dernière ayant la forme sphérique des planètes naines). D'autres satellites très petits (quelques kilomètres de dimension moyenne) sont encore dans ce cas.
    Thétys et Dioné ont également des satellites troyens (comme Jupiter, des objets plus petits co-orbitaux gravitant avant et après l'astre). Il s'agit de Telesto et Calypso pour Thétys, d'Hélène et Pollux pour Dioné.
    Rhéa (1500 km de diamètre), Hyperion (330 km de dimension moyenne) et Japet (1500 km de diamètre) sont les trois autres plus grands satellites de Saturne qui orbitent au-delà de ses anneaux.

    Saturne, on l'a vu ressemble énormément à Jupiter, c'est aussi une semi-étoile, produisant de l'énergie et possédant une cour de satellites non négligeable. Il partage avec lui les notions de pouvoir, d'influence et de place dans la société. En tant que "presque étoile", il porte donc cette notion de capacité à commander et à organiser. Pourtant l'astrologie donne à ces deux astres des significations diamétralement opposées.
    Notons tout d'abord les différences.
    Saturne ne possède pas une "géographie" aussi mouvante que Jupiter : il est plus "figé", bien que ce qualificatif soit hautement exagéré compte tenu de son atmosphère agitée, mais c’est par comparaison à Jupiter et à son atmosphère spectaculaire que nous le lui donnons. Or, nous avons vu qu'une planète qui évolue est porteuse de significations de détente (Vénus, Terre, Jupiter et, nous le verrons, Neptune), tandis que les planètes à la surface plus figée sont porteuses de tensions (Mercure, Mars et, nous le verrons, Uranus). Saturne peut donc faire partie de cette deuxième catégorie.
    On notera la faible densité saturnienne. Il est vrai que dans un premier temps cette planète est porteuse de significations contraires à ce fait : profondeur, pesanteur, lenteur... Mais n’oublions pas également le dépouillement, l’élévation, la réflexion, bref, des qualités de l'esprit qui conviennent bien à une planète qui ne "coulerait" pas. Cette densité si faible est effectivement porteuse de cette tendance saturnienne qui nous pousse à nous débarrasser du superflu pour ne garder que l’essentiel. Il y a peut-être également une analogie avec le physique "décharné" souvent associé au saturnien, au désintérêt pour les choses matérielles et la superficialité. On peut dire aussi que Saturne ne se laissera pas submerger par l'eau : en astrologie, l'élément liquide est celui de l'émotivité, Saturne, lui, est littéralement "au-dessus" des préoccupations du cœur, c'est la planète qui ne se laisse pas aller à la subjectivité. Notons que Saturne est en exil dans le Cancer, signe de l'eau liquide gouverné par la Lune et la Terre (seule planète à l'eau liquide), tandis que Mars, la planète qui a laissé l'eau s'échapper de sa surface, s'exalte en Capricorne, domicile saturnien.
    Ce qui retiendra surtout notre attention c'est évidemment le système d'anneaux. Véritable barrière, il est probable que cette ceinture de glace soit vraiment à mettre en relation avec les valeurs de limitation, de restriction, de contrôle de Saturne. On a vu que les anneaux de Jupiter sont négligeables, la planète étant celle de l'expansion. A l’inverse, les anneaux saturniens empêcheraient l'épanouissement. Contraint de rester dans son anneau, Saturne adopte alors un comportement d'étoile froide contrairement aux étoiles chaudes que sont le Soleil et Jupiter. En cela, Saturne conserve bien cette notion de maîtrise commune aux étoiles (avortées ?) mais la teint de retenue, de froideur et de prudence. Isolé dans ses anneaux, Saturne représente aussi la solitude, le désengagement et la réserve.
    Encore plus surprenant, tant l'analogie avec le comportement saturnien est évidente, est l'attitude des satellites de Saturne qui maintiennent les anneaux, comme si la planète était contrainte de garder cette entrave par ses lunes. Tandis que les satellites de Jupiter guident son influence par-delà son orbite, ceux de Saturne verrouillent la barrière.
    Les satellites eux-mêmes sont parfois prisonniers entre deux anneaux, et même se contrôlent les uns les autres (satellites troyens, satellites co-orbitaux). Le système saturnien donne l'impression d'un ensemble hiérarchisé, où chacun à une place, avec des maîtres, des subalternes et où même les maîtres sont contrôlés par un astre plus influant : Saturne en personne. Ce dernier, nous l’avons vu, étant circonscrit par ses anneaux, eux-mêmes maintenus par les satellites. On obtient donc un ensemble complexe où chacun est sous la tutelle d'un autre.
    Saturne ne possède qu'un seul satellite planétaire, Titan. Encore une fois, il se distingue de Jupiter et de ses 4 amants. Saturne ne dispose donc que d'un interlocuteur privilégié, il ne s'éparpille pas, il se concentre sur un seul travail, une seule tâche, et pas des moindres, réussir à obtenir de la vie sur un de ses satellites.
    Saturne est un roi, n'en doutons pas, mais tandis que le Soleil est un roi sans contrainte (le roi jeune, le roi actuel), que Jupiter, déjà plus contraint, devient le roi plus mature, Saturne, lui s’apparente au vieux roi, le roi déchu ou plus gracieusement, le roi d'expérience, qui réfléchit. Nous avons donc trois exercices de pouvoir différents : rayonnant et sans limite pour le Soleil ; chaleureux et protecteur pour Jupiter ; sage et expérimenté pour Saturne.
    Voilà peut-être pourquoi les saturniens sont sages, ils ne se font aucune illusion : ils savent très bien que malgré leur pouvoir ou leur taille, il y aura toujours quelque chose ou quelqu'un, même de plus petit, qui pourra les priver d’une totale liberté.


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  • Jupiter, le presque Soleil

    Avec Jupiter, on aborde une partie du système solaire bien différente : celle des planètes géantes gazeuses. Si les premiers astres étaient majoritairement solides et de taille modeste, les suivants sont constitués principalement de gaz (voire uniquement) et sont de taille très impressionnante.
    Jupiter est la planète gazeuse "type", au point que l'on surnomme ce groupe également "planètes joviennes".

    Jupiter est avant tout la plus grosse planète du système solaire, il mesure 143000 km de diamètre, soit plus de 11 fois la Terre ! C'est un géant fait de gaz, principalement d'hydrogène et d'hélium. La composition globale de Jupiter est très proche de la nébuleuse primordiale qui a donné naissance au système solaire et aussi au Soleil lui-même.
    Jupiter est aussi la planète la plus massive, c'est la seule, avec le Soleil, dont le barycentre (moyenne de la distance pondérée par la masse des astres) est hors de celui-ci. On a vu que son influence gravitationnelle est très grande dans le système solaire, allant jusqu'à interdire à Cérès de devenir une planète à part entière.

    Jupiter possède beaucoup de caractéristiques qui le rapprochent d'une étoile. Si Cérès est une planète avortée, Jupiter pourrait très bien être une étoile avortée. Il n'est pas assez massif pour réaliser la fusion atomique qui permet au Soleil de produire chaleur et lumière, cependant, Jupiter est l'une des seules planètes (avec Saturne) à rayonner plus d'énergie qu'il en reçoit du Soleil. En effet, Jupiter produit lui-même sa chaleur (en son centre, la production de chaleur est égale à celle qu'il reçoit du Soleil).
    Cette production est la résultante d'un mécanisme qui conduit Jupiter à se contracter sur lui-même. Notre géant perd 2 cm par an, on pense que quand il s'est formé, il était beaucoup plus chaud et deux fois plus grand.

    Jupiter est une planète spectaculaire, son atmosphère est perturbée par des vents d'une grande violence et par des tornades titanesques. La plus célèbre est la fameuse "Grande Tache Rouge". Cette structure est trois fois plus grosse que la Terre, les vents s'y déplacent à 700km/h. Elle est connue depuis plus de 400 ans. Depuis l'an 2000, on a pu observer une autre tache en train de se créer, elle résulte de la fusion de "petites" taches blanches, on la surnomme "petite tache rouge" depuis qu'elle a pris la même couleur que sa célèbre grande sœur.
    D’aspect extérieur, Jupiter semble paré de rayures horizontales. Ces bandes ne sont en fait que des nuages et des anticyclones (anticyclones car ils tournent à l'inverse de la planète, ce qui montre des zones de hautes pressions, mais contrairement à la Terre où les surpressions montrent un climat calme, sur Jupiter, il s'agit de tempêtes très violentes), témoins de l’évolution constante et du mouvement perpétuel de Jupiter.

    Jupiter a un rôle éminemment sympathique puisqu’il est aussi l'un des astres qui protègent la vie. En effet, Jupiter est un véritable bouclier à astéroïdes et à comètes. Grâce à son champ gravitationnel exceptionnel, Jupiter peut capter les objets qui foncent dangereusement vers le centre du système solaire et qui risqueraient de s'écraser sur la Terre. C'est lui qui reçoit ainsi le plus d'impacts de météorites, il est surnommé "l'aspirateur du système solaire".
    L'illustration la plus spectaculaire de ce rôle de bouclier fut en juillet 1994, la violente rencontre entre Jupiter et la comète Shoemaker-Levy 9. Jupiter a reçu de plein fouet cette comète fragmentée, choc violent dont la luminosité aurait été perçue depuis la Terre.

    Jupiter est la planète qui possède la plus grande cour de satellites, ceci étant bien sûr en relation avec sa grande attraction. Il en possède 63 (connus) et on sait qu'il capture régulièrement des astéroïdes de la ceinture (sa réserve de maîtresses !!!) et des comètes qui passaient par là.
    Surtout, Jupiter possède 4 énormes satellites que nous allons détailler : les lunes galiléennes, nommées ainsi en l'honneur de ce grand astronome (et astrologue) qui les a découvertes en regardant pour la première fois dans un télescope. Ces quatre lunes ont la particularité d'être des objets aussi gros que Mercure, voire plus gros ! Ils sont nommés en l'honneur des quatre conquêtes les plus célèbres de Zeus : Ganymède, Io, Europe et Callisto.

    Ganymède est le plus gros satellite du système solaire, il mesure 5200 km de diamètre, largement plus que Mercure, presqu'autant que Mars. Ganymède possède toutes les caractéristiques d'une vraie planète : il a une atmosphère (très tenue certes) ; un noyau interne métallique ; sa faible densité, par contre, indique qu'il est composé surtout de glace ; il a la particularité d'être le seul satellite à posséder une magnétosphère et enfin, il a la particularité d'avoir un anneau très fin de débris autour de lui.
    Callisto est le troisième satellite le plus important du système solaire (le deuxième est Titan de Saturne) avec 4800 km de diamètre. Callisto est la plus éloignée de toutes les lunes jupitériennes. Elle a la particularité d'être la plus conductrice des lunes sur le plan magnétique : le champ magnétique de Jupiter ne pénètre pas le cœur de Callisto. C'est un astre compact, bien que disposant d'une atmosphère tenue, Callisto est une boule de pierre (peut-être dotée d'un océan glacé). Comme Ganymède, elle possède un disque de débris autour d'elle.
    Io est le troisième satellite en taille de Jupiter (mais le quatrième dans le système solaire, le cinquième étant notre Lune), elle mesure 3600 km de diamètre. Elle est par contre la plus proche de lui. Io a la particularité d'être l'objet le plus actif de notre système solaire avec 400 volcans en activités ! Ces volcans peuvent projeter à plus de 500 km d'altitude leur soufre. Sa géographie montre un relief impressionnant avec des montagnes plus grandes que l'Everest. Io possède également une petite atmosphère grâce, notamment, à ce volcanisme important. Par ailleurs, Io interfère sur le champ magnétique de Jupiter (parce qu'elle traverse les lignes de ce champ) générant un peu d'électricité (Io vectrice de la foudre de Jupiter ?). De même, Jupiter envoie énormément d'ondes radio vers la Terre, Io semble les contrôler.
    Europe est la plus petite, avec "seulement" 3100 km de diamètre (ce qui la rend cependant bien plus grande que Pluton et Cérès). Europe n'en est pas moins la plus intéressante. Tout d'abord parce que son atmosphère, tenue également, est faite principalement d'oxygène ! Attention, il y en a bien trop pour que nous puissions respirer sur Europe. L'oxygène à cette dose nous brûlerait les poumons. Mais ce n'est pas tout, Europe est recouverte d'une couche de glace, sous laquelle pourrait probablement se trouver un océan liquide. Enfin, la surface relativement lisse du satellite prouve qu'elle possède une tectonique des plaques (contrairement à Callisto par exemple, dont la surface criblée montre une absence de renouvellement). De l'eau, du mouvement, une atmosphère, une planète tutrice qui produit de l'énergie... Tout cela fait d'Europe la candidate numéro 1 pour abriter une forme de vie extraterrestre (attention, il ne s'agirait toutefois pas de petits hommes verts, mais plus de bactéries telles qu'on les rencontre dans nos abysses).

    Pour la postérité nommons les autres satellites de Jupiter découverts après nos quatre "planètes" joviennes : Amalthée, Himalia, Elora, Pasiphae, Sinopé, Lysithéa, Carmé et Ananké ont été découverts durant la fin du XIXe siècle et durant le XXe. On avait "perdu" puis retrouvé (en 2000) Thémisto et Leda. Les autres (Métis, Thébée, Adrastée) furent découverts par les sondes spatiales, puis les années 2000 complétèrent la liste avec finalement les 63 connus.

    Jupiter est également suivi et précédé par un groupe d'astéroïdes appelés les troyens (Neptune et Mars ont également des troyens qui sont plus anecdotiques que ceux de Jupiter). Ils sont plus d'une centaine et portent les noms des protagonistes de la guerre de Troie. Ils sont bien sûr séparés en deux clans : le clan grec, situé 60 degrés avant Jupiter (Achille, Nestor, Agamemnon et Odysseus…) et en clan troyen, 60 degrés après Jupiter (Priam, Enée, Anchise...). Notons qu'il y a deux erreurs qui risquent de choquer les puristes de la mythologie, l'astéroïde Hector fait parti du clan grec, l'astéroïde Patrocle (le plus grand de cet ensemble) est du clan troyen !

    Mais ce n'est pas tout, Jupiter a en plus un système d'anneaux. Ceux-ci étant très fins et sombres comparés à ceux du "Seigneur des Anneaux", Saturne, ils restent quasi invisibles. Même si on croit souvent que seul Saturne possède un tel attribut, toutes les planètes joviennes en possèdent.

     

    Jupiter est la planète la plus impressionnante de notre système solaire, on peut réellement parler de système jupitérien tant sont nombreux les astres subissant son influence. Nous sommes vraiment en présence d'une mini étoile, qui produit son énergie, pousse son influence bien au-delà son orbite et fait danser plein d'astres autour de lui. Lui avoir donné le nom du maître de l'Olympe n'est pas une erreur.
    Jupiter représente bien cette force d'expansion, il irradie d'énergie et augmente régulièrement sa cour de satellites (ses nombreuses maîtresses et amants !). Cependant, ses excès lui valent de se réduire, comme si la planète, telle le Soleil encore une fois, se consumait littéralement, aboutissant à cet amenuisement. Le Jupiter astrologique se conduit effectivement en résonnance avec le Jupiter astronomique, c'est un Soleil plus petit, plus raisonnable, peut-être plus mûr, chez qui l'orgueil se charge de paternalisme et de protection, dont le rayonnement se veut partagé, la volonté est tournée vers la découverte d'autrui et la domination se fait tolérance et ouverture. Si le Soleil est le roi, Jupiter est un seigneur, il est donc plus proche de nous, pauvres mortels, il se veut plus concerné par notre sort, plus impliqué pour son peuple, plus humain, plus accessible aussi.

    Cependant, Jupiter est une étoile avortée (ratée si on veut être méchant), son rayonnement est limité. Jupiter veut être une étoile mais n'y arrive pas et à force d'essayer, il fini même par se rétrécir ! On trouve ici pas mal de défauts jupitériens : le manque de persévérance, la difficulté de tenir une promesse. L'image qu'il donne est plus importante que le fond, Jupiter veut paraître étoile, il ne l'est cependant pas. On accuse aussi souvent les jupitériens de faire de l'air et finalement de se dégonfler comme une baudruche après avoir épuisé leur réserve d’énergie. N'est-ce pas là exactement ce que fait leur planète maîtresse ?

    Jupiter donne l'impression d'un mini système solaire. En plus, ses quatre Lunes sont toutes des objets d'exceptions (intérêt de Jupiter pour l'exceptionnel, le spectaculaire). Peut-on rapprocher la diversité de ses satellites de l'ouverture jupitérienne ? Est-ce que l'intérêt de Jupiter pour les différences, sa tolérance, sa sympathie vis-à-vis de l'étranger vient du fait que la planète s'est entourée de quatre amants extrêmement différents, tous exceptionnels qui peuvent nous faire penser aux quatre éléments symboliques ?
    Io, la volcanique, qui conduit les éclairs de Jupiter, se rapproche du feu ; Callisto, la boule de pierre impénétrable, de la terre ; Europe, à l'océan glacé pouvant être fécond, de l'eau et Ganymède avec sa magnétosphère, de l'air. Ces satellites montreraient la facilité de Jupiter à se conjuguer avec des êtres très différents, sa sociabilité. Ils montrent également le besoin d'une cour, le besoin d'être flatté, admiré.
    Il serait peut-être intéressant d'analyser astrologiquement ces quatre satellites. Même si leur influence est perdue dans l'influence jupitérienne, peut-on imaginer que leur position autour du roi des Dieux influencerait son symbolisme ? Après tout Io guide bien les ondes radio de Jupiter et Callisto son champ magnétique. De même, il faudrait certainement faire attention à l'aspect de sextile avec Jupiter, puisque comme nous l’avons vu, 60 degrés avant lui et 60 degrés après se trouvent les troyens, valorisant cette zone de l'orbite jupitérienne.

    Notons que si Jupiter ressemble énormément au Soleil et en partage beaucoup de caractéristiques, il protège aussi la Terre. Et l'astrologie nous le montre bien en attribuant l'exaltation de Jupiter au Cancer, trône de la Lune (et aussi Vénus, l'amie de la Terre s'exalte en Poissons, deuxième domicile jupitérien). Jupiter montre également une analogie avec Vénus et la Terre : sa surface est en constante évolution, sa "géographie" change. Si sur Vénus et la Terre, c'est la roche qui bouge, se sculpte, s'érode (mais également les nuages importants chez les deux astres telluriques) pour changer d'apparence, sur Jupiter, ce sont les nuées, les tornades, les anticyclones qui tiennent lieu de relief et qui évoluent (les bandes de nuages et les tâches). On peut vraiment poser l'hypothèse qu’une planète qui évolue sur sa surface est à mettre en rapport avec des significations de détente, de douceur, de bien-être, que l'on regroupe sous le terme "humide" en astrologie.

    Fausse étoile, mais vrai seigneur de notre ciel, gourmand de tout ce qu'il peut trouver dans l'univers, traversant son orbite avec des hérauts qui l'annoncent avant, des émissaires qui le suivent et aussi toute une cour extraordinaire, Jupiter est le spectacle permanent de notre monde. La prochaine fois que vous verrez, peut-être un peu agacé, un jupitérien faire son show, n'oubliez pas qu'il veut en profiter car il sait que jour après jour sa planète maîtresse rétrécie. N'oubliez pas non plus qu'à l'occasion, un ami jupitérien peut vous éviter de prendre un astéroïde en pleine face...


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  • Mars, au relief ravagé

    Quatrième planète du système solaire et dernière planète tellurique, Mars partage avec la Terre et Vénus beaucoup de caractéristiques. Il est cependant plus petit, 6800 km de diamètre (à peu près la moitié de la Terre). Sa composition est très proche de celle de la Terre, à l'exception de ce qui fait sa particularité la plus connue, sa couleur rouge (disons rougeâtre) : Mars possède un sol extrêmement riche en oxyde de fer. Cette couleur rouge est visible depuis la Terre où l'on peut distinctement percevoir cet éclat rougeâtre, si bien que Mars est surnommé la "planète rouge" en opposition à la Terre, la "planète bleue". Mars est effectivement visible à l'oeil nu avec une magnitude maximale de -2,8, ce qui lui donne une luminosité relativement importante, mais moins impressionnante que Vénus ou même que Jupiter.

    Mars se distingue par une géographie très impressionnante, la plus contrastée des planètes : Mars a déjà le privilège de présenter le plus haut sommet connu du système solaire : le mont Olympus, qui culmine à 27000m !!! Ce qui le rend 6 fois plus haut que le mont Everest (point culminant de la Terre) pour une planète 2 fois plus petite.
    Le canyon de Mars, la Valles Marineris, est une formation extraordinaire également, c'est une véritable balafre sur la surface de Mars, qui mesure 4000 km de long, 700 de large et 10 de profondeur (l'Everest pourrait donc y tenir !). Pour comparaison, le Grand Canyon californien n'en fait que 2 de haut et 30 de large, et toujours pour une planète 2 fois plus petite !
    Mars est une planète toute en contrastes : si l'hémisphère nord présente des plaines lisses dues à d'anciennes coulées de lave, l'hémisphère sud, lui, montre un relief accidenté, plein de cratères d’impact et de volcans. Le Sud est en moyenne plus haut de 6 km que le Nord. Malgré cela, le Mont Olympus, point culminant de la planète se trouve au Nord, tandis que la Valles Marineris, dont la faille est le point le plus bas de la planète se trouve au Sud.
    Egalement d'un point de vue géologique, les deux hémisphères sont diamétralement différents : le Nord est poudreux, riche en oxyde de fer, le Sud est lisse, plus sombre.
    Cette différence entre les deux hémisphères viendrait d'un impact colossal qu'aurait subi Mars par un énorme astéroïde (entre 1000 et 2000 km de diamètre).

    Mars, contrairement à la Terre et semblablement à Vénus, possède un magnétisme très faible. En effet, le noyau métallique de Mars est complètement solidifié, l'effet "dynamo" est donc impossible mais résiduel, car Mars a eu aussi un noyau liquide.
    De même, Mars ne possède plus de volcanisme, mais son relief remarquable (notamment volcanique) montre que ce ne fut pas toujours le cas. Par contre, les volcans peu nombreux mais gigantesques témoignent, contrairement à la Terre où ils sont nombreux mais petits, d’une absence de tectonique des plaques. Mars est donc plus figé que les deux autres grosses planètes telluriques : Vénus et la Terre.

    Mars est également pourvu d'un gros contraste de température, d'une moyenne de -63 degrés certes mais variant de 26 degrés à - 143 degrés. Ceci est du, certes à l'éloignement du Soleil (Mars reçoit moitié moins de chaleur que la Terre) mais également à une atmosphère très peu dense (contrairement à Vénus qui enregistre les record de pression) et à l'absence d'océans d'eau liquide (contrairement à la Terre).
    Pourtant Mars aurait connu l'eau liquide, mais la dissipation progressive de l'atmosphère a provoqué la disparition de l'hydrosphère marsienne. En effet, une pression plus importante est nécessaire pour garder de l’eau. L'absence de magnétisme de Mars ne serait pas étrangère à cette histoire, en effet privés de magnétosphère comme sur la Terre, les vents solaires ont littéralement balayé l'atmosphère de Mars.
    Si Mars n'a plus d'eau liquide, il lui reste cependant des calottes polaires.

    Mars dispose de deux compagnons dans sa course autour du Soleil, deux petits satellites :
    - Phobos, le plus proche et le plus grand, est un objet petit et irrégulier. Sa plus grande dimension est de 27 km. Il semblerait que Phobos finira par s'écraser sur Mars dans certainement 11 millions d'années.
    - Deimos, le plus petit et le plus lointain, est tout aussi irrégulier que Phobos. Sa plus grande dimension est de 15 km.

    Mars ressemble beaucoup à la Terre. Il présente pourtant, contrairement à elle et à Vénus, une très grande hétérogénéité. Planète de contrastes, la mise en rapport avec l'affrontement, le combat, la tension que fait l'astrologie devient plus parlante.
    Mars donne effectivement cette impression de violence avec cette géographie extrême. De même ses températures montrent des variations très importantes, mais inversement à Mercure qui est binaire (double), soit froid, soit chaud (chaque hémisphère étant homogène), les variations de Mars offrent plus de nuances d'un point à l'autre. Nous ne sommes donc pas dans le même cas de dualité, mais plutôt dans une situation de violence, de tensions, avec des changements intenses qui montrent une brutalité et une inconstance bien loin de l'attitude constante et homogène de Vénus.
    Mars a connu des catastrophes, notamment un traumatisme d'une ampleur considérable : la chute d'un astéroïde géant. De même, le cataclysme programmé de la chute de Phobos (dont le nom signifie "Peur") sur Mars évoque encore plus l'urgence, l'agressivité, la menace et donc les qualités nécessaires pour se sortir de ces situations : courage, promptitude, réactivité...
    Mars se distingue de ses sœurs par son aspect de boule de pierre tandis que Vénus et la Terre sont en continuelle évolution, en mouvements internes. C'est sans doute cette opposition qui est à l'origine du symbolisme de détente des 2èmes et 3ème planètes, et du symbolisme de tension, de crispation de Mars.
    Mars s'oppose réellement à Vénus. Il s'agit là des deux planètes sœurs de la Terre, mais tandis que la première va de la Terre au Soleil (force centripète, impact pour la personne elle même : plaisir, attraction, charme, croissance...), le second va de la Terre vers l'extérieur (force centrifuge, impact sur le monde extérieur : action, conquête, combat...). Ensemble ces deux astres se partagent l'influence sur la vitalité et la libido car elles sont les plus proches de la Terre, elles forment un dipôle : Vénus attire ce qu'elle désire, Mars conquiert ce qu'il désire.
    Si Vénus est proche de la Terre (harmonie des mouvements, même homogénéité, même taille, même composition) et reste proche de son symbolisme (ce que l'astrologie exprime par l'exaltation de la Lune dans le premier domicile vénusien : le Taureau), Mars, lui, s'oppose à notre planète (petite taille, hétérogénéité, géographie extrême, absence de mouvement interne), son symbolisme s'éloigne ainsi énormément de celui de la Lune (chute de la Lune en Scorpion, deuxième domicile marsien et exil de la Lune en Capricorne, lieu d'exaltation de Mars). Mars avait un destin comparable à celui de la Terre, mais il n'a pas protégé la vie comme elle grâce à une Lune et une magnétosphère. Il a laissé se dissiper son atmosphère, s'est débarrassé de son eau (peut-être est-ce pour ça que nous l'avons assimilé au feu), Mars est donc contraire à la Terre, ses significations s'en éloignent. Autant la Terre et la Lune poussent à l'inertie et à la passivité, autant Mars encourage l'activité, le muscle et le mouvement.
    Comme leur planète maîtresse, les Marsiens aiment le contraste et faire pousser des volcans de colère ou de passion gigantesques !


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  • L'image de notre mère dans le ciel...

    Mais la Terre n'est pas seule dans sa course autour de son dieu Soleil, cet amant qui la réchauffe, lui donne son énergie (son amour) pour qu'elle puisse donner vie. Elle a une compagne, un satellite, un autre astre plus petit, qui tourne autour d'elle : la Lune !

    Notons tout d'abord que la Lune est un satellite remarquable dans le système solaire : parmi les centaines de satellites connus, elle est la 5ème en taille avec un diamètre de 3474 km (plus grosse que Pluton et Cérès !). C'est aussi en proportion, la deuxième plus grosse par rapport à sa planète tutrice (sinon, c'est Charon, mais nous verrons que son cas est spécial…).

    Notre satellite partage beaucoup de caractéristiques avec Mercure : c'est un astre pierreux, sans atmosphère, sans tellurisme, sans vie.  Sa température varie de 123 degrés (jour) à -233 degrés (nuit).

    Et pourtant, sans Lune... pas de vie sur Terre !

    L'influence de la Lune sur la Terre est connue de tous par les marées, mais l'atmosphère et le manteau terrestre subissent également cette attraction (avec des manifestations moins évidentes pour l'être humain évidemment).
    Mais la Lune est surtout un verrou gravitationnel pour la Terre, elle stabilise sur son axe notre planète. Grâce à elle, l'inclinaison de la Terre ne varie que très peu (entre 21 et 24 degrés ; pour comparaison, Mars, dépourvu de satellite massif penche entre 20 et 60 degrés !). Ainsi, la Lune qui permet de stabiliser la Terre permet également les saisons et notre zodiaque ! Cette stabilité est aussi essentielle à un maintien d'une température homogène à un endroit donné, donc au climat et à la formation d'un écosystème stable. Une hypothèse affirme aussi que l'influence gravitationnelle de la Lune aurait permis le brassage des premiers acides aminés provenant des comètes participant ainsi à l'élaboration de la vie.

    Cependant, comment cette compagne bienfaitrice de la Terre est-elle apparue ?
    L'hypothèse la plus probable, corroborée par les compositions voisines de la Terre et de la Lune, est que notre satellite est un morceau de Terre arraché à notre planète par la collision d'un astéroïde géant de la taille de Mars (appelé Théia) ! Cet impact aurait eu lieu dans les tous premiers millions d'années de la Terre alors qu'elle n'était pas encore refroidie.

    La Lune est bien connue pour suivre un rythme et présenter des phases selon sa position autour de la Terre. L'ombre de cette dernière la cache plus ou moins partiellement, formant ainsi croissant, moitié, et lune gibbeuse (phases entre la nouvelle Lune -absence totale : conjonction avec le Soleil- et la pleine Lune -disque lunaire complètement visible : opposition avec le Soleil-).
    La Lune et la Terre sont liées par leur mutuelle attraction mais également par un synchronisme : les périodes de rotation et de révolution de ces deux astres étant en harmonie, la Lune présente toujours la même face à la Terre. La face cachée de la Lune a été observée pour la première fois en 1968 (mission Apollo 8).

    La Lune est actuellement le seul objet extraterrestre sur lequel l'homme a mis le pied. La première fois, ce fut en 1969 (mission Apollo 11), par Neil Armstrong et Edwin "Buzz" Aldrin. Notons qu’Armstrong fut choisi pour marcher en premier sur la Lune car il était civil tandis que Aldrin était militaire, ceci portant un message de paix et non de conquête. En effet, bien que les Américains y aient planté leur drapeau, la Lune, comme toute partie de l'espace, ne peut être revendiquée comme propriété de quiconque. L'espace est zone internationale, son exploitation, surtout militaire est interdite.

    Il devient évident que le rôle de la Lune en astrologie est de représenter la Terre. La Lune est réellement un morceau de Terre dans le ciel. On remarque que le symbolisme lunaire essentiellement maternel, nourricier, à la fois passif et créatif est déjà entièrement celui de la Terre. L'élément associé à la Lune est l'eau. Notre planète, en dépit de son nom, est réellement l'astre le plus à même de représenter cet élément : seule planète possédant en quantité de l'eau à l'état liquide, elle est recouverte à plus de 75% par les mers. En fait, on devrait plus l'appeler "Mer" (apprécions aussi l'assonance...) que "Terre", mais l'être humain marchant sur le sol et le cultivant a retenu l'élément solide de sa planète (autre élément féminin et maternel). La Terre représente vraiment l'association de ces deux éléments, en complément du Soleil représentant le feu mais aussi l'air (vents solaires, rayonnement corpusculaire, sursauts magnétiques).
    Si le Soleil apporte l'énergie nécessaire à la vie, la Terre apporte la matière. Cette optique est capitale dans la compréhension du symbolisme luni-terrestre (ou gaïen). La matière reçoit l'énergie, elle permet de s'y incarner pour exister, la matière peut prendre divers états (solide, liquide, gazeux), différentes formes, elle est plastique, créative, mais sans l'énergie apportée par le Soleil, elle demeure inerte. On peut lui rapprocher les caractéristiques de passivité, le besoin d'apport d'énergie, le lymphatisme, la lourdeur, mais aussi la réceptivité, source d'émotion, d'imagination, et donc, avec le concours du Soleil, de créativité.

    La Terre et la Lune sont les protectrices de la vie, elles permettent au Soleil de réchauffer la vie sans la brûler. Viennent donc également les valeurs d'attention, de compréhension, de douceur, de responsabilité, de famille. Notre système planétaire est notre berceau, notre tombe aussi, car notre matière retourne à la Terre pour se recycler et rendre disponible d'autres matériaux pour de nouveau créer d'autres formes de vie. Tout se transforme, tout se recycle. Le « cycle », le « rythme » sont d’autres notions importantes du symbolisme gaïen, comme le montre notre représentante, la Lune, avec ses phases. Elle est porteuse de cette notion d'éternel recommencement (une autre affinité avec Vénus qui présente aussi des phases et un rythme).
    Souvenons-nous de la force de la Terre et de la Lune quand nous croisons ces lunaires passifs et rêveurs qui portent aussi la fécondité de leur planète maîtresse, notre Terre. Et que les solaires se souviennent que leur énergie ne peut s'incarner sans le concours des lunaires.


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  • La Terre, berceau de la vie

    Notre planète, la Terre, troisième planète du système solaire, la plus grande des planètes telluriques (avec 12700 km de diamètre), est le lieu unique d'un miracle inconnu ailleurs dans le système solaire et probablement dans l'immense majorité de l'univers : la Terre est la seule à abriter une biosphère.
    Cette biosphère, nom scientifique de la Vie, doit son existence à de multiples facteurs que nous allons voir.

    Mais d'abord qu'est-ce que la vie ? Un être vivant est une forme auto-organisée, homéostatique (capacité de conserver son équilibre interne en dépit des pressions extérieures, elle se caractérise par la capacité d'échange avec l'environnement), produisant de l'énergie, capable de se reproduire et d'évoluer. Les êtres vivants vont de la simple cellule aux organismes complexes, intelligents, raisonnants et émotifs que sont les animaux dont nous faisons partie. Cette vie serait apparue il y a plus de 3,5 milliards d'années, née dans la mer fécondée par les comètes.

    La première condition de la vie (telle que nous la connaissons du moins !) est la présence d'eau à l'état liquide. La Terre est la seule à posséder une hydrosphère, elle est couverte à plus de 3/4 de mers et d'océans. La Terre possède un système unique de traitement de l'eau : celle-ci s'évapore grâce à la douce chaleur du Soleil puis se condense en nuages qui iront arroser les terres et nourrir les nappes phréatiques souterraines. De ces dernières sortiront les sources qui donneront les rivières et les fleuves, fertilisant les continents pour revenir enfin dans la mer. Pourquoi la Terre a-t-elle la chance de posséder cette hydrosphère ?
    Tout d'abord parce qu'elle se trouve à une distance raisonnable du Soleil. En effet, grâce à cette place privilégiée, la Terre a une température d'environ 27 degrés, homogène car les différences de température sont raisonnables (comparons nous à Mercure qui perd 600 degrés du jour à la nuit !).
    La force de gravité de la Terre, sa masse, son magnétisme participent aussi à ce maintien de la température. Notons que la Terre est la planète tellurique qui possède le plus important champ magnétique et la plus grande force de gravité, ce qui permet de conserver son hydrosphère et son atmosphère.

    Son atmosphère, contrairement à Mars et Vénus n'est pas constituée majoritairement de CO2 mais d'azote (75%) et surtout d'oxygène (25%). Et pourtant, à l'origine, la Terre avait la même atmosphère que ses voisines. Ce sont les premières formes de vie végétale qui ont permis cette transformation : en utilisant la photosynthèse, les premières plantes qui vivaient dans la mer primitive ont converti la lumière du Soleil en sucre, rejetant l'oxygène, cet oxygène indispensable aux formes de vie complexes qui peuplent la terre.
    L'atmosphère terrestre possède une couche d'ozone en très haute altitude (entre 20 et 50 km), ce gaz, polluant quand on le trouve près des formes de vie, est salvateur là haut : il permet de filtrer les rayons UV du Soleil qui brûleraient les organismes (on voit que notre planète sait nous protéger des excès du Soleil, de même qu’avec sa magnétosphère faisant bouclier aux vents solaires).

    L'association de notre hydrosphère (la mer) et de notre atmosphère (le ciel) donne à la Terre cette couleur bleue caractéristique. Dans le système solaire, seules deux autres planètes sont bleues : Uranus, dieu du Ciel, et Neptune, dieu de la mer, comme par hasard.

    La Terre est en perpétuel mouvement. Comme Vénus, elle possède un tellurisme important : ses plaques tectoniques déplacent les continents, remodelant sa surface, créant les montagnes et les vallées. Puis par la mer, par le vent, l'érosion remodèle encore ce paysage. La Terre change d'aspect au fil des siècles. Le volcanisme renvoie la lave issue du centre de notre planète, refertilisant encore, recyclant les matières.
    Ceci est expliqué par la composition interne de la Terre. Ce n'est pas une boule uniforme, elle est formée de plusieurs couches successives.
     D'abord la croûte terrestre, solide, relativement fine (5 km) ; ensuite vient la zone de subduction qui met en mouvement les plaques tectoniques, elle s'enfonce vers le manteau, lui-même divisé en manteau supérieur (visqueux) et inférieur (plus élastique encore que le supérieur). Le manteau est la partie la plus importante de la Terre, il représente 84% de sa masse et mesure 2300 km, c'est de cette partie que vient la lave des volcans. Vient ensuite le noyau, lui-même divisé en externe et interne. La partie extérieure, mesurant 1800 km est liquide, formée de fer essentiellement et d'autres métaux. D'une température de 4000 degrés, ce fer est aussi liquide que l'eau, c'est les courants de ce fer liquide qui provoquent l'effet "dynamo" et aboutit au champ magnétique terrestre. Le noyau interne (d'un rayon de 1600 km) composé également de fer est solide malgré la température de 5000 degrés. Cet état est dû à la pression très forte à cet endroit. Notons que le noyau interne ne tourne pas à la même vitesse que la Terre, il lui faut environ un millénaire pour faire un tour complet.

    La Terre est penchée sur son axe, c'est cette particularité qui fait les saisons, et donc... le zodiaque !

    La Terre elle-même semble se conformer à la définition de la vie. Cette théorie s'appelle l'hypothèse Gaïa, élaborée par James Lovelock. Selon lui, la Terre est un super organisme vivant, reliant tous les autres entre eux (comme chaque cellule de notre corps est un organisme complet qui, avec les autres, en forme un plus grand). Même si cette théorie écologique est controversée (mais absolument pas réfutée), sachons apprécier sa poésie et ses implications : notre planète, la Terre, est vivante ! Respectons notre berceau, notre mère, et protégeons-la comme elle nous protège.


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