• merci

    Merci la vie de m'avoir fait naître
    dans une famille au mal-être;
    non désirée, non surveillée
    et plutôt  mal aimée;
    j'ai ainsi appris:
    qu'importe ma vie,
    aimer n'est pas obligatoire
    à chacun son histoire;
    j'ai appris à  l'accepter, pour  me libérer
    de cet immense besoin d'être aimée...

    Merci ma mère de m'avoir laissé faire
    seule, sans vrais  repères
    juste libre, et  me voir naître
    à la vraie vie, celle des maîtres
    qui n'ont pas besoin de se soumettre.

    Merci mon amie de m'avoir dit merci,
    d'avoir préservé ta vie, que j'avais trop envahie;
    j'ai ainsi appris; qu'en amitié aussi
    tout n'est pas permis.

    Merci à mon mari de m'avoir dit : "  C'est fini ! "  
    je ne t'aime plus,  j'ai plus envie "  
    j'ai ainsi appris
    que l'amour n'est jamais acquis,
    qu'il faut le conquérir, ou le  laisser partir.

    Merci la vie de m'avoir faite fragile
    avec une santé peu docile;
    je peux  ainsi apprécier pleinement
    chaque minute, chaque instant.

    Merci la vie pour tous ces combats;
    j'ai appris à ne pas baisser les bras,
    on peut tout perdre d'un coup
    mais  l'accepter, quels que soient les coups.

    Aujourd'hui je me sens sereine,
    posée, souveraine,
    sans ressentiment ni haine
    juste vivante.... et j'aime !

     

     

     

     

    (Auteur Thérèse Chenevière)


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  • eau

    L’eau doit retourner à la mer, c’est bien son but, sa mission.

     

    Elle peut y aller directement, tel un fleuve qui se dirige sans détour et se joue de tous les obstacles.
    Souvent cependant, l’eau rencontre des obstacles.

     

    L’eau met au point différentes stratégies. Parfois, elle attend : elle s’accumule lentement devant l’obstacle jusqu’au moment où elle arrive à passer au-dessus. Souvent l’eau choisit de prendre un chemin détourné. Elle serpente alors en petits ruisseaux, en plus grandes rivières, elle contourne les obstacles, même quand cela implique de s’éloigner quelque temps de la mer.

     

    Mais la mer reste son seul objectif. Et elle y parvient à la mer.

     

    Devons-nous toujours être le fleuve ? Ne devons-nous pas parfois, souvent, être le ruisseau qui choisit un chemin différent et plus à notre portée ?

     

    Qu’importe le chemin suivi, si nous arrivons à nos objectifs ? Si nous arrivons à accomplir notre mission ?

     

     

    Xavier Guyaux, librement inspiré de « Le Guerrier de la Lumière » de P. Coelho


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  • Il faut s'incliner devant tout être qu'on rencontre, parce que chaque être est unique et possède une coupe qui contient la sagesse de son expérience.
    Si je me place au-dessus de l'être que je rencontre, il ne peut déverser dans ma propre coupe le vin de la sagesse. Si au contraire je m'incline, sa sagesse se déverse naturellement en moi, par une sorte de loi de la gravité spirituelle.
    C'est ce que, dans le grand public, on appelle " être à l'écoute des autres ".
    C'est une attitude beaucoup plus importante qu'on ne le crois.
    Parce qu'aucun être n'arrive par hasard sur notre route.

    Chaque être, même le plus modeste et même le plus difficile, le plus mauvais,a quelque chose à nous apprendre et peut nous aider à forger notre caractère et à développer en nous le principe d'amour.
    En ce sens, chaque être est un maître pour l'autre.
    Et tant que nous avons des conflits avec une personne, tant que nous ne sommes pas en harmonie avec elle, c'est qu'elle a encore quelque chose à nous apprendre, c'est que nous devons travailler, à son contact, un aspect de notre caractère.

    Devant chaque conflit, devant chaque contrariété, que ce soit au travail ou en amour, il faut s'habituer à se poser la question:
    " Qu'est ce que cette situation, qu'est ce que cet être est venu m'apprendre?
    Pourquoi est-il sur ma route à ce moment de ma vie ? "
    Et lorsqu'on trouve la réponse, une nouvelle leçon est apprise, une nouvelle marche est gravie dans l'escalier infini de la sagesse…
    Et la difficulté, devenue inutile, disparaît instantanément…
    Mais nous ignorons cette loi pourtant simple, nous ne tenons pas compte des autres, parce que nous manquons d'humilité et que nous sommes aveuglés,
    comme si nous nous promenions dans la vie avec, devant nous, un miroir dans lequel nous nous contemplons stérilement et qui nous empêche de voir les autres…

    C'est pour cela que la plupart des gens sont persuadés qu'ils sont les seuls à avoir raison, que tout les autres ont tort…
    Pour cette raison, il n'y a à peu près jamais de vraie conversation, et tous les êtres restent solitaires, enfermés dans leur propre filet mental.
    Par conséquent, les guerres, petites et grandes, se perpétuent à travers les siècles… Parce que personne ne veut prendre le temps de marcher dans les souliers d'un autre avant de juger…

    Marc Fisher.


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  • Il y a des milliers d'années que les gens se posent de grandes questions. Il y a toujours eu des hommes et des femmes qui ont contemplé les étoiles et qui se sont émerveillés devant le vaste mystère que tout cela constitue, ou qui ont considéré comment les gens vivaient autour d'eux et qui ont pensé : '' Ne peut-on attendre davantage de la vie?''

    Les anciens philosophes grecs ont réfléchi aux grandes questions et en ont discuté. Certains, comme socrate et Platon, ont soulevé maintes questions : ''Qu'est-ce que la beauté? Qu'est-ce que la justice? Quelle est la meilleure façon de gouverner une société?...

    Les enseignants religieux, les mystiques et les maîtres spirituels comme le Bouddha, Lao-tseu, Jésus, Mahomet, saint François d'Assise, Maître Eckhardt, Apollonius de Tyane et de nombreux autres, dans toutes les traditions du monde, ont cherché des réponses aux grandes questions.

    Les gens ayant l'esprit scientifique ont toujours aimé poser des questions : ''Comment l'univers s'est-il formé? Quel est le lien entre le corps et l'esprit?...Ce n'est qu'en posant des questions, en contestant les hypothèses et les pseudo-vérités que l'on prend pour des certitudes, que la science progresse.

    Et s'il en était de même en ce qui concerne notre vie personnelle, notre croissance et notre progrès individuel? Vous savez quoi? C'est justement le cas. lorsque vous vous serez libéré des idées préconçues que vous entretenez à votre égard, vous croîtrez davantage que vous ne l'avez jamais cru possible.

    (William Arntz, Betsy Chasse et Mark Vicente, Que sait-on vraiment de la réalité?, p.6-7.)


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  • Les silences sont de natures différentes. Il y a le silence entre deux bruits, le silence entre deux notes, et le silence qui s'élargit dans l'intervalle entre deux pensées. Il y a ce silence particulier, tranquille, pénétrant, qui vient par certains soirs dans la campagne; il y a le silence à travers lequel on entend l'aboiement d'un chien au loin, ou le sifflet d'un train alors qu'il gravit une pente raide, le silence dans une maison où tout le monde est allé dormir, et sa curieuse amplification lorsqu'on se réveille au milieu de la nuit et qu'on écoute un hibou qui hulule dans la vallée; et il y a le silence avant que ne réponde sa compagne. Il y a le silence d'une vieille maison désertée, et le silence d'une montagne; le silence entre deux êtres humains, lorsqu'ils ont vu la même chose, senti de la même façon et agi.

    Un esprit méditatif est silencieux. Ce n'est pas un silence que la pensée puisse concevoir; ce n'est pas le silence d'un soir tranquille; c'est le silence total qui se produit lorsque s'arrête la pensée, avec toutes ses images, ses mots, ses perceptions. Cet esprit méditatif est l'esprit religieux; celui dont la religion n'est pas atteinte par les églises, les temples et leurs chants. L'esprit religieux est l'explosion de l'amour. Cet amour-là ne connaît pas de séparation. Pour lui le lointain est tout près. En lui il n'y a ni l'individu ni le nombre mais plutôt un état dans lequel il n'y a pas de vision. De même que la beauté, il n'appartient pas au monde mesurable des mots. L'esprit méditatif ne puise son action qu'en ce silence.

    (Krishnamurti, La révolution du silence, p.40 et 143.)


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