• Le vaudou est une religion qui tire ses racines d'Afrique, plus précisément du polythéisme Fon et Yorouba pratiqué dans le golfe du Bénin, à cela s'ajoutent des cultes dahoméens. Les nombreux esclaves d'Haïti, s'accomodèrent par obligation du mélange de ces divers rites, moitié religieux , moitié magique. Le nom de vaudou, symboliquement, représente un être surnaturel et tout puissant, l'imagerie en est un serpent non venimeux, à qui l'on attribue le don de prédire l'avenir. Les croyances vaudou se basent sur une généalogie des Dieux, leurs relations mutuelles, leurs fonctions, leurs classifications, à cela s'ajoutent des rites dont usent les prêtres appelés houngan et bokô, rites destinés à honorer les loas, qui représentent des divinités, des génies et des esprits ancestraux que le vaudouisant vénère au cours de la cérémonie. Les loas dont les manifestations peuvent aller jusqu'à la possession se manifestent à différentes occasions, qui vont du choc émotionnel, des bombances, des noces, d'un deuil, des danses et des cérémonies présidées par un houngan.

    Il existe un nombre important de loas, notamment Ogou, Erzulie, Dambala, Tit-Jean, Marinette...Souvent, les plus redoutables d'entre eux sont les plus sollicités, ainsi Balé-Rouzé qui rétablit l'ordre avec une grande violence, et le plus connu, Baron-Samedi, génie de la mort et des cimetières. C'est d'ailleurs, dans ceux-ci qu'il est célébré le jour des morts par de femmes habillées de noir et de pourpre. Baron-Samedi s'empare du corps de ses fidèles, qui sont alors pris de frénésie, c'est alors que de leurs bouches sortent des chants obscènes, et ils gesticulent tout en dansant d'une façon lascive, le tout accompagnés de violents déhanchements. C'est également à lui qu'il faut s'adresser pour “fabriquer” un zombie en lui sacrifiant un bouc noir. Pour les catholiques Baron-Samedi serait Satan.

    Le vaudou étant une religion évolutive, les rites s'adaptent et évoluent suivant les époques, ainsi, à certaines occasions, ce culte admettait le cannibalisme. Voici un témoignage à titre d'exemple, en 1869, un prêtre français se mêla aux cérémonies dans la forêt, il acquit la certitude que le sacrifice dit du “chevreau sans corne” était une immolation humaine : “La foule s'ouvrit et laissa voir un enfant assis, les pieds liés, la victime fut enlevée par une corde passée dans une poulie, et un sacrificateur s'approcha d'elle un couteau à la main....Le lendemain, on retrouvait le crâne de l'enfant parmi les débris de la fête”.

    Les pratiques vaudou présentent des aspects multiples, allant d'ordonnances religieuses plus simples, au domaine magico-sacré, jusqu'à la magie noire, en effet, on peut également recourir au loas de façon maléfique. Voici des exemples d'ordonnances faites par le clergé, il s'agit d'oraisons, prières catholico vaudou enfermées dans un sachet en cuir, pendues au cou du fidèle, la pratique la plus courante est de les avaler avec une gorgée de liquide : “J'ai mangé trois passeports, celui du loa Guédé, la prière Saint-Nicolas et celle de Saint-Bartol”. (Déan) Les amulettes sont aussi fort prisées, elles consistent en colliers confectionnés avec de fausses perles colorées, de sachets remplis de divers éléments, en résumé, d'objets, de cordons que l'on porte au cou, sur les reins, aux bras et aux jambes : “Le bokô a pris des clous et les a attachés en forme de croix que je porte en talisman avec une chemise rouge et noire”. (Accélent) Les bokôs confectionnent une substance liquide qui a des propriétés magiques dont ils remplissent des flacons et qui ont chacune leur usage propre. Divers ingrédients entrent dans ces préparations, encens, souffre, corne de cerf, lavande rouge, poudre d'yeux d'écrevisses....cela pour les produits non toxiques, parallèlement, il arrive fréquemment que l'on utilise des produits plus dangereux et malpropres, comme le cyanure de fer, l'assa-foetida, surnommé “excrément du diable”, la sulfite de potasse, l'eau de répugnance, l'ammoniaque et la mort-aux-rats.

    En magie noire contre les gêneurs, on emploie de fortes doses de calomel, du vitriol et de l'arsenic. Le contenu de ses bouteilles est destiné à des frictions sur tout ou partie du corps, ainsi Uranie explique : “Le houngan a équipé une bouteille pour que la goule ne boive pas mon enfant, il a mis de l'indigo, de l'ammoniaque, du jus de répugnance, de la mort-aux-rats diluée, du jus de manioc amer, du fiel de boeuf et de la graine d'acajou rapée”. Il est évident que pour nous européens, les rites vaudou de magie noire restent ceux qui ont le plus marqués l'imagination, ils ont servis à alimenter les scénarios de cinéma et sont à la base d'une importante littérature.

    Cette catégorie se nourrit de maléfices, de rituels de sang, de sacrifices d' animaux, mais, cela peut aller jusqu' au sacrifice humain, voici un témoignage receuilli par Jean Kerboul qui nous narre un exemple arrivé au sein de la société secrète “Les Diables” réputés mangeurs de chair humaine : “Philistin voit ses affaires aller à vau-l'eau, en dépit de tous ses efforts. Il rencontre Ovilma, lui parle de ses problèmes, celui-ci, lui promet de l'aide s'il est prêt à de gros sacrifices et garde le silence. Ils voyagèrent une journée entière à cheval afin de se rendre dans un lieu ”hanté”, à la nuit les deux compères arrivent. Une bande d'hommes est rassemblée dans une maison sise au milieu de la forêt. Tout le monde passe à table, le novice auprès de son parrain, en face d'un homme qui paraissait le chef de la réunion. Son camarade avait dit à Philistin de l'imiter en tout, et voici que quatre hommes arrivent avec un lourd plateau qu'ils déposent sur la table. C'était le corps d'un homme avec sa tête, qu'un Landru avait cuit au four, juste grillé comme un poisson. Ovilma donne sa part à Philistin. Celui-ci saisi d'horreur, ne parvenait pas à manger la moindre bouchées. Le chef se lève alors et le conduit dans une pièce voisine, sans doute pour le réconforter. On lui tend un verre de vin : il va le boire, mais c'était du sang frais de la victime et il ne peut, cette fois encore vaincre sa répugnance. C'en était trop, on ferme la porte de communication : il était prisonnier de la société et son tour allait arriver”.

    La notion de rachat et de vente de personnes est aussi très pratiquée, en effet, il arrive fréquemment que l'on vende quelqu'un, cela correspond le plus souvent à un procédé criminel, après s'être procuré un objet appartenant à cette personne, on l'apporte au bokô à qui l'on donne généralement un prix de vente élévé, l'arrêt de mort est signé, le magicien se charge du reste : “Quelqu'un m'avait mise à bout, le bokô m'a dit : “apporte-moi une poule ainsi qu'un pantalon bleu du type”. Il m'a donné un morceau de poule avec de la banane-plantain. Je ne sais au juste comment, mais le type en question est mort”. On peut se vendre au Baron au cours d'une cérémonie afin d'attirer ses grâces, Anucie raconte : “Toute la famille s'est retrouvée au cimetière, le magicien a passé une poule sur l'assistance, a pris les ongles de la bête, a grillé un poisson, il a pris une touffe de cheveux au ras de la tête de chacun, des rognures d'ongles, puis il a fait coucher tout le monde, a mis les noms sur un cahier, tous étaient rachetés au Baron.

    Une autre croyance, certifiée par des prêtres haïtiens, est la transformation de certains fidèles en loup-garou, créature mi-vampire, cannibale à certaines occasions, dans la plupart des cas ces monstres seraient des vampires femelles qui agiraient la nuit, elles attaqueraient surtout les bébés qu'elles videraient de leur sang, il existe un nombre important de légendes qui attestent la véracité de ses métamorphoses, voici l'exemple que raconte un haïtien cultivé :”Edner Mondésir, flânait le soir dans les ruelles mal éclairées d'un village, quand un petit cochon vint se mettre sur son passage. Il lui décocha un coup de pied. Ce n'était pas, hélas un cochon ordinaire, et, comme fasciné, le jeune homme dut suivre la bête qui l'entraîna hors des limites de l'agglomération. Désespéré, il se rappela fort heureusement une oraison que son arrière-grand-père lui avait apprise et qu'il se mit en devoir de réciter aussitôt. L'effet fut immédiat et le prétendu cochon, un baka, prit forme humaine. L'homme lui dit : Mon cher, je ne vous ferai pas de mal, je vous demande juste de me donner une paire de gifles.

    Edner, déjà réconforté par l'efficacité de son oraison, obéit. L'homme reprit sa forme animale et s'enfuit dans les fourrés, tandit qu'Edner s'empressait de regagner son domicile. En se réveillant le lendemain, notre héros se sentit tout fiévreux et mal à l'aise. Un jeune homme qu'il connaissait fort bien vint lui rendre visite dans la matinée : C'est bien moi qui vous ai mis à l'épreuve hier soir. Avalez cette pastille et votre fièvre va tomber. Je vous demande seulement de ne pas révéler mon nom”. Un autre aspect marquant du vaudou est certainement la “fabrication du zombie”, alors qu'il y a encore quelques décennies, celui-ci était un mort-vivant, le voile a été en partie levé grâce à un brillant ethno-botaniste Wade Davis qui a fait une étude sur le vaudou et sur le poison à zombie, en fait, le zombie serait un humain qu'un houngan aurait drogué à l'aide d' une poudre qui annihilerait toutes ses réactions, cette poudre pourrait aussi être soufflée sur le visage. Cette mixture très compliquée contiendrait des ossements humains, des lézards, des crapauds séchés, un Bufo marinus, un ver polychètes, des plantes y seraient rajoutées, une sorte d'albizzia, un poisson globe qui contient de la tetrodotoxine, celle-ci provoque une paralysie qui entraîne une immobilité totale durant laquelle la frontière entre la vie et la mort devient incertaine : on fait griller les animaux, on place le tout dans un mortier pour réduire ce mélange en poudre et on le tamise. Cette drogue a pour effet d'abaisser le métabolisme humain, ce qui leur donne l'apparence de la mort.

    Il y a encore quelques années, lorsque l'on constatait la mort, l'inhumation était trés rapide, souvent l'enterrement avait lieu le jour du décès, il était alors très simple pour le houngan de venir la nuit déterrer et réanimer la victime. Le but d'une telle pratique étant de faciliter l'enlèvement d'une personne , soit dans le but de la réduire à l'esclavage, soit dans le but de lui voler ses biens. De nos jours, le vaudou est resté très populaire à Haïti, à ces rites de croyance profonde, s'ajouttent un “vaudou touristique”, où de nombreux étrangers paient des sommes assez importantes pour assister à des cérémonies qui tiennent plus du spectacle que de la foi, mais peut-on blâmer la population très pauvre d'essayer de tirer parti d'une coutume qui finalement laisse aux touristes en mal de sensations fortes des souvenirs colorés.


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  • Le culte du diable naquit dans les premiers jours de l’humanité, s’adjoindre l’aide des démons ou tenter de les dominer a toujours hanté l’esprit des hommes. Au cours des premiers siècles de notre ère, l’église adopta vis-à-vis des sorciers une position de sagesse, ne punissant que de très faibles sanctions ceux qui se laissaient tenter par la magie et la sorcellerie. Ce fut en 506 lors du concile d’Agde, que l’on décida de les excommunier, en 589 à Narbonne on ajouta à cette peine, les châtiments corporels, mais c’est certainement Alexandre IV qui commit la pire des erreurs, en 1257 il jeta officiellement l’anathème sur les sorciers, les déclara hérétiques et habilita l’inquisition à les poursuivre. La réaction à cet interdit ne se fit pas attendre, la magie et la sorcellerie dont on parlait peu à l’époque, commencèrent à déchaîner les passions et finirent par fasciner le peuple, les sorciers assez rare à cette époque se multiplièrent, les supplices qu’on leur infligea publiquement n’eurent pas le but escompté, ils entretinrent un climat favorable à l’expansion de la sorcellerie.

    Les premiers écrits relatant les Messes Noires telles que nous les connaissons actuellement datent du moyen âge, par contre nous trouvons dans la Rome ancienne des récits de Messes de Sang célébrées par Elagabal qui accompagnés de ses mages sacrifiaient de nombreux enfants afin de glorifier les démons infernaux, dans un rite de sang destiné à célébrer l’amour de la volupté et de la Mort.

    Les récits des inquisiteurs sont la source la plus importante concernant les rites de sorcellerie, les premières descriptions de sabbat ne font pourtant pas de distinction entre celui-ci et la Messe Noire qui pourrait se définir comme l’apogée de cette cérémonie. La Messe Noire éveilla l’imagination, provoquant de nombreuses accusations qui ne purent jamais être justifiées, comme celles qu’on intenta contre les Templiers qui s’ils vénéraient Baphomet, célébraient plus un rite païen qu’un culte démoniaque. La magie diabolique et toute ses variantes sont des façons de célébrer l’ennemi de Dieu, ainsi que de lui demander secours ou puissance.

    La Messe Noire quant à elle prend racine dans la théologie dualiste, en effet, celle-ci est une parodie de la messe catholique romaine, bien qu’il existe des variantes, le scénario de base est presque toujours le même le choix du prêtre se porte surtout sur un ecclésiastique réfractaire, ses habits de cérémonie peuvent varier suivant son appartenance à une société ou non, les officiants se réunissent autour d’un autel bâti avec le corps d’une femme nue, les décorations de culte sont inversées, les hosties souillées, le rituel tourne en dérision la messe catholique, la cérémonie se termine souvent par des actes sexuels ou dans certains cas exceptionnels par des sacrifices humains, ces derniers ont totalement disparus de nos jours. La Messe Noire est une pratique qui a touché tous les milieux et fait partie intégrante de l’histoire de notre pays, les récits la relatant sont nombreux, ainsi Bodin nous rapporte l’horrible moyen qu’employa Catherine de Médicis pour préserver la vie de son fils Philippe. Elle ordonna à un prêtre qui lui était voué corps et âme de venir célébrer une Messe Noire dont les éléments sacramentels se composaient d’une hostie noire, d’une hostie blanche et d’un calice, le prêtre ordonna à un jeune garçon de communier avec l’hostie blanche, ensuite, le prêtre sacrifia cet enfant en lui tranchant la tête, on emplit le calice de son sang, quant à l’hostie noire, elle était réservée à d’autres objets de la cérémonie.

    Une autre messe notoire surnommée messe Guibourg fut célébrée en janvier 1678 mettant en scène une femme connue qui n’est autre que la Marquise de Montespan. Cette femme de nature assez pernicieuse craignait de perdre les faveurs de Louis XIV, prête à tout, elle consulta mages et sorciers qui foisonnaient à Paris. Le destin lui concéda de rencontrer celle qui devint sa conseillère damnée, Catherine La Voisin, une femme qui s’occupait de préparations cosmétiques, de poison, de drogues et de magie. Celle-ci tira parti de cette tendance diabolique afin de s’enrichir. C’est elle-même qui cite cette phrase : « quand je leur disais que ce serait dès qu’il plairait à Dieu, elles me répondaient que je n’étais pas très maligne », voilà qui résume le vœu de ses clientes.

    Dés lors, La Voisin chercha un endroit propice à pratiquer sa magie et les Messes Noires, elle l’habitera avec son mari et sa fille ainsi que d’autres membres de son entourage. Elle jeta son dévolu sur une maison de la rue de Beauregard, battisse construite sur un vaste terrain planté d’arbres, cet ensemble était entouré d’un très haut mur. Voici la description de la pièce qui servait aux rites : « les murs intérieurs étaient tendus de noir et à l’une de ses extrémités se trouvait un autel qui ressemblait à ceux des églises chrétiennes. Derrière lui, était suspendu un rideau noir brodé d’une croix blanche. Une série de degrés menaient à l’autel dont le tabernacle était surmonté d’une croix. L’autel lui-même était fourni de cierges noirs et d’une nappe noire, elle dissimulait un matelas de la même dimension que la table de l’autel. »

    Le rituel pratiqué ici, voulait que la femme qui avait commandé la messe s’allongea nue en travers de l’autel, les bras en croix, une bougie noire dans chaque main, le célébrant, l’abbé Guibourg, dans ce cas particulier habillé d’une chasuble blanche brodée de pommes de pin noires se tenait entre les genoux de la femme et déposait son calice sur le corps de celle-ci, la cérémonie alors commençait. Il était probable qu’un enfant était sacrifié à l’instant où le célébrant offrait l’hostie. Le sang était mêlé à celui du calice, et l’offrande adressée à Astaroth et Asmodée, les entrailles et le cœur de l’enfant servaient de poudre magique destinée au roi.(D’après le témoignage de la fille La Voisin).

    Les rites de la Messe Noire continuèrent de sorte tout au long de notre histoire et persistèrent jusqu’à nos jours, il y eut beaucoup de magiciens célèbres dont Aleister Crowley qui perpétua cette cérémonie qui fut d’ailleurs une des cause certaine de ses ennuis avec la justice italienne lors de son séjour à Cefalu.

    De nombreux écrivains la narrèrent, une des plus célèbre étant certainement la Messe Noire pratiquée par le chanoine Docre dans le célèbre roman de Huysmans « Là-Bas ». Le cinéma nous la fait souvent revivre, accompagnées de ces rituels les plus sanglants. Il subsiste à notre époque de très nombreux satanistes qui s’ils perpétuent un culte au Diable et pratiquent toujours des Messes Noires rejettent formellement le sacrifice humain ou animal.


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  • On appelait sabbat les assemblées que les sorciers tenaient la nuit sous la presidence du Diable, pour celebrer les rites les plus mysterieux de leur art infernal, rendre hommage à leur maître, et se livrer entre eux à tous les emportements de leurs passions. La croyance au sabbat, universelle dans l'Europe du moyen âge, remonte au Ve siècle environ, et on la retrouve formellement condamné au IXe, dans le célèbre capitulaire sur les sortiléges et les sorciers, de sortilegiis et sortiariis. Ce capitulaire est principalement dirigé contre les femmes qui, abusées par des illusions, croyaient traverser les airs avec la déesse Diane, devenue le démon Dianum, mais à cette date les détails manquent ; il faut attendre jusqu'au XIVe siècle pour en trouver de circonstaciés et de précis.

    Les assemblées de sabbat étaient de deux sortes, générales et particulières. Le grand Sabbat, réunissait tous les sorciers d'une même nation, le petit sabbat, tous ceux d'une même ville ou d'un même canton. Le premier se célébrait quatre fois l'année, au renouvellement de chaque saison, le second, deux fois chaque semaine, dans la nuit du lundi et du vendredi. Les réunions se tenaient dans les lieux solitaires, au sommet des montagnes, au fond des bois, sur le bord des routes aux endroits mêmes où des meurtres avaient été commis.

    La réunion générale de l'Italie avait lieu sur le Vesuve, qu'on regardait comme un soupirail de l'Enfer, et celle de l'Allemagne sur le Bloksberg. Les assassins, les envieux, les hérétiques, les filles perdues sur le retour de l'âge, en un mot tous les vassaux de l'empire infernal, formaient le personnel ordinaire de ces fêtes, où Satan tenait cour plénière et lit de justice.

    Il fallait pour y être admis, faire comme dans les métiers, l'apprentissage et le chef d'oeuvre, ou comme dans les ordres monastiques, le noviciat. On presentait donc une requête au démon, qui faisait passer à l'aspirant un examen sévère, et s'assurait longuement de sa capacité pour le mal. Lorsque l'examen était satisfaisant, le diable écrivait sur un registre le nom du récipendiaire, il le faisait signer ensuite, et après l'avoir fait renoncer au baptême et à l'Eglise, il lui imprimait sur le corps la marque de l'ongle du petit doigt, en signe d'investiture. Ces formalités remplies,le sorcier prononçait ses voeux, obtenait le droit d'assistance, et pouvait participer à tous les plaisirs et à toutes les pratiques.

    Quand le diable enrôlait une sorcière, il avait soin, pour ne point l'effrayer, de lui apparaître sous la forme d'un beau jeune homme avec un jolie nom comme Joli Bois, Verdelet, vert Joli etc ... Le diable pour faire venir ses fidéles, faisait paraître dans les airs un signe dont eux seuls connaissaient le sens, ou il envoyait une chauve souris, un papillon de nuit, et quelquefois un mouton, les prevenir à domicile. Quelques uns se rendaient à l'endroit désigné montés sur un manche à balai, parodie vulgaire du dard merveilleux qu'Apollon hyperboréen avait donné à Abaris, et sur lequel celui ci traversait les airs. Le chasseur de sorcières De Lancre nous apprend que, quand on partait emporté par cette singulière monture, il fallait, pour ne point tomber de la région des nuages, répéter à plusieurs reprises, EMEN ETAN, c'est à dire en argot satanique, ICI et LA. D'autres se frottaient avec des onguents magiques, ou le venin lancé par un crapaud effrayé, et par le seul effet de ces drogues, ils se trouvaient transportés au lieu de la réunion.

    Tous les sorciers etaient tenus d'assister aux assemblées générales, et ils ne pouvaient se justifier d'y avoir manqué qu'en présentant un certificat en bonne forme, qui donnait à leur absence un motif plausible. Le diable, dans ses assemblées, se faisait rendre compte de leurs actions, des maléfices qu'ils avaient pratiqués ; il les recevait d'une façon d'autant plus bienveillante, qu'ils avaient fait plus de mal. Dans les assemblées ordinaires, le cérémonial variait à l'infini, suivan les temps ou les lieux, mais sauf les nuances de certains détails, le fond restait le même à peu près partout.

    Dans ces drames fantastiques l'unité de temps et de lieu est toujours sévèrement observée. Une lampe sans huile répand sur l'assitance une lueur tremblante et sombre. Satan préside, assis sur un trône, et toujours sous une forme hideuse ; c'est un crapaud couvert de laine ou de plumes, un corbeau monstrueux avec un bec d'oie, un bouc fétide, un homme blanc et transparent de maigreur, dont l'haleine donne le frisson, un chat noir avec des yeux verts et des griffes de lion. En Suéde, le diable se montre au sabbat avec un habit gris, des bas rouges, une barbe rousse, un chapeau à hate forme et des jarretiéres d'une longueur démesurée. Chaque sorcier, en arrivant, dépose auprès du diable, son herbe de sabbat, c'est à dire une plante quelconque, dont il s'est muni en partant, fougère, gui, ciguë. Satan prend une poignée de ces herbes, fait une aspersion de son urine à toute l'assemblée, et alors la séance est ouverte ...

    La séance une fois ouverte, chacun prend son rôle : comme de raison le plus important appartient au diable ; et ce rôle peut se ranger sous quatre chefs principaux :

    Satan reçoit les hommages de ces sujets.
    Il compose, pour les leur distribuer, des poudres et des onguents magiques.
    Fait les conférences et des exhortations.
    Il se livre à l'égard des cérémonies du catholicisme aux profanations les plus sacrilèges.
    Ensuite, Satan placait toutes les herbes apportées par les initiés dans une immense chaudière, avec des crapauds, des couleuvres, de la limaille de cloche et des enfants coupés en morceaux.
    Il ecumait la graisse de cet affreux bouillon, et après avoir prononcé sur cette graisse des paroles sacramentelles, il en faisait des onctions aux assistants, et leur en distribuait ensuite de petits pots ; c'était là, pour les maléfices, l'ingrédient le plus infaillible, et cette drogue conservait dans son action quelque chose de la pervesité et de la puissance de celui qui l'avait préparée.

    Les sorciers après avoir reçu l'onguent, mangeaient les débris des chairs qui avaient servi à sa composition, et ils se rangeaient ensuite autour du trône, pour écouter les exhortations de leur maître. Satan recommandait à ses vassaux de faire tout ce que réprouvait l'Eglise, et leur ordonnait le meurtre, l'inceste, l'adultère et pour gages de leur soumission, il leur demandait d'affreux blasphèmes.

    Ces réjouissances consistaient principalement en danses et en festins. Le menu de ces festins était des plus variés. Tantôt la table etait chargée de mets splendides, préparés avec une delicatesse extrême, tantôt on y mangeait du pain noir et de la chair d'enfants ; mais cette chair et les mets les plus recherchés eux mêmes étaient toujours d'une extreme fadeur, attendu que l'on n'y employait jamais le sel, parce que l'Eglise s'en servait dans la bénédiction de l'eau et dans le baptême ; de plus, les sorciers avaient beau manger et boire, ils ne parvenaient jamais à calmer leur soif ou leur faim.

    Après le repas, on dansait ; chaque homme devait amener une femme, et quand, par hasard, il manquait quelques personnes pour completer les quadrilles, Satan y suppléait par des incubes et des succubes. La toilette de rigueur etait la nudité complete, danseurs et danseuses portaient à la main des torches de poix noire ; un vieux Turc ouvrait la danse avec une jeune religieuse qui avait forfait à ses voeux ; alors, au milieu d'une ronde effrénée, tous les assistants se livraient aux actes de la plus hideuse dépravation. La danse terminée, et au moment où le chant du coq annonçait les premières lueurs du jour, chacun retournait chez soi, comme il était venu, sur un balai ou sur le dos du diable.


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  • la sorcellerie est toujours bien vivace dans les milieux ruraux (Berry, Wallonie...), mais elle connaît aussi une recrudescence en ville, à travers des pratiques qui témoignent d'un recours de plus en plus répandu à l'irrationnel (l'astrologie et la cartomancie connaissent un semblable essor). Aux Antilles françaises, le " quimboiseur " (sorte de sorcier dérivé des rites vaudous) demeure un personnage important. Les anthropologues sont nombreux à enquêter sur les formes que revêt la sorcellerie en Afrique, en Amérique du Sud, en Océanie.

    De Shakespeare à Walt Disney, en passant par Goethe, la sorcière est un thème fréquent dans la littérature et le spectacle. L'historien français Jules Michelet publia en 1862 la Sorcière, où il chantait les louanges de la sorcellerie médiévale en tant que forme de révolte contre le mal et contre toutes les oppressions. Pareille revendication a existé aussi chez certaines féministes du XXe siècle, l'image de la sorcière ayant servi de symbole à une condition féminine en rébellion contre une société établie et dominée par les hommes.

    Les possédés de Loudun, nom donné aux religieuses qui déclenchèrent une célèbre affaire de sorcellerie dans la France de la Contre-Réforme, entre 1633 et 1634. Plusieurs religieuses du couvent des ursulines de Loudun, dans le nord du Poitou, accusèrent le curé Urbain Grandier d'être par ses maléfices à l'origine de leur possession par le démon. Malgré ses protestations d'innocence, une commission envoyée par Richelieu le condamna à être brûlé vif, et il périt sur le bûcher le 28 août 1634. L'affaire, symptomatique du climat d'exaltation religieuse qu'avait créé le concile de Trente, suscita l'indignation d'une partie de l'opinion et favorisa l'émergence du jansénisme.

    On peut parler aussi de l'envoûtement, opération qui consistait à blesser une image de cire représentant une personne à qui l'on voulait nuire, voire que l'on voulait tuer. La croyance à l'envoûtement, très répandue dans l'Antiquité, se trouvait déjà chez les hommes préhistoriques ; elle n'a pas tout à fait disparu de nos jours et n'est pas l'apanage des civilisations dites traditionnelles.

    Chez tous les peuples primitifs, la magie est, en l'absence d'une connaissance scientifique du monde, le moyen normal par lequel on croit exercer une action générale sur la réalité. Aussi préside-t-elle à tous les moments importants de la vie (maladies, naissances, semailles, récoltes, etc.). Au Moyen Age, l'Eglise condamnait les magiciens, comme les sorciers, parce qu'ils agissaient dans un sens contraire aux intentions divines en cherchant à modifier les lois naturelles. On peut distinguer la magie naturelle, ou magie blanche, qui utilise des procédés naturels mais secrets, par lesquels on produit des effets qui semblent naturels (la physique, à ses débuts, était baptisée magie), et la magie noire, ou gotique, qui fait appel au pouvoir surnaturel des démons et du diable.

    La sorcellerie est une pratique magique visant à exercer une action néfaste par des moyens surnaturels tels que des sorts, des envoûtements, etc. Les théories occultistes traditionnelles distinguent la magie blanche, qui se veut bienveillante, et la magie noire, ou sorcellerie, qui cherche à nuire à autrui. Il n'est pas de civilisation dans le monde où la sorcellerie n'ait existé. Elle semble offrir une forme de réponse aux questions du mal et de la mort, qu'elle vise paradoxalement à rationaliser. La sorcellerie fut citée dès l'Antiquité par Homère, Horace, Apulée, etc., et représentée dans la mythologie par le personnage de Médée. Au XIIIe siècle, la montée des hérésies manichéennes ou dualistes (bogomiles, cathares...) rendit la sorcellerie potentiellement plus dangereuse, et c'est seulement de cette époque, et surtout à partir du XIVe siècle, que date la persécution des sorciers. Celle-ci a laissé jusqu'à nos jours des traces dans l'imaginaire collectif. La composante sexuelle est nettement présente dans la fantasmagorie liée à la sorcellerie occidentale : les sorcières sont beaucoup plus nombreuses que les sorciers et sont censées avoir des rapports sexuels avec le démon, qu'elles rencontreraient lors des sabbats et, dans la mythologie germanique, au cours de la nuit de Walpurgis (1er mai), résurgence païenne de la célébration du printemps.



    La suite, est un extrais de procès de Sorcellerie.

    En avril 1662, dans le comté de Nairn, à Auldearn, la sorcière Isobel Gowdie fut traduite devant un tribunal composé du shérif du comté, du pasteur de la paroisse, de sept gentilshommes du pays, et de deux hommes de la ville. Isobel Gowdie était une femme mariée mais il était difficile de lui donner un âge. Elle était au service du Diable depuis quinze ans et celui-ci l'avait baptisée dans l'église paroissiale.

    Elle s'accusait d'avoir expérimenté toutes les formes connues de sorcellerie.

    Elle faisait partie (comme c'était l'habitude) d'un groupe de treize membres qui formait une sorte de harem pour le Malin.

    Les réunions avec Satan étaient fréquentes. Les membres du groupe portaient tous un surnom : pickle, over the dyke with it, able and stout ...

    Chacun avait un esprit qui le protégeait et chaque esprit avait un nom : the red riever, the roaring lion ...

    Isobel Gowdie décrivit le Diable comme un homme trés grand, noir et rude.

    En général, les charmes servaient à donner ou à prolonger les maladies. Isobel Gowdie raconta l'histoire suivante : l'hiver dernier, le pasteur avait du s'aliter. Les membres du groupe s'étaient réunis et suivant les instructions du Diable, ils avaient rempli un sac d'un mélange d'entrailles de crapaud, de rognures d'ongles, de foie de lièvre, et de chiffons, le tout mariné dans de la bière. Face à l'horrible mixture, ils avaient prononcé les paroles du charme plusieurs fois.

    La nuit venue, ils s'étaient introduits dans la chambre de Harry Forbe le pasteur, malade et couché, et l'avaient touché avec le sac. L'un deux renouvela cette opération le jour suivant, pour renforcer l'efficacité ...

    Isobel déclara aussi que le lait de vache pouvait conjurer le charme. Pour pallier cette éventualité, les membres du groupe avait tressé, d'une certaine façon, la longe de la vache du pasteur, en invoquant le nom du Diable et l'avaient tirée entre les pattes postérieures. Cela faisait tarir le lait. Pour que la vache puisse à nouveau donner du lait, il suffisait de couper la corde.

    Isobel confessa un autre agissements diabolique : rendre les terres stériles. Près de Candlemans, les membres du groupes fabriquèrent une charrue avec une corne de bélier en guise de coutre et un morceau de corne de bélier en guise de soc. Ils y attelèrent des chevaux. Du chiendent servait de guide. John Young de Mebestown conduisait les chevaux et le Diable manœuvrait la charrue. Puis le Diable céda sa place, chacun creusa plusieurs sillons dans le sol en implorant le Diable pour que cette terre ne porte désormais que chardons et bruyères.

    On ne sait comment finit Isobel Gowdie. Mais il est plus que probable qu'elle périt sur le bûcher.


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  • CHASSE AUX SORCIERES - Les grandes dates

      

    1184

    Mise en place de l'inquisition qui trouve son origine dans un décret du Concile de Vérone relatif aux hérétiques de Lombardie.

     
    1198

    Apparition des deux premiers Inquisiteurs connus, deux moines de l'ordre de Cîteaux, désignés par Innocent III lors de l'hérésie Cathare.


     

    1215

    L'Inquisition a été transformée en établissement permanent par les Conciles du Latran (idem pour les Conciles de Toulouse en 1229).


     

    1233

    La sorcellerie assimilée à l'hérésie, le pape Grégoire IX confie aux Dominicains, le soin de pourchasser les hérétiques en utilisant la répression et en multipliant les bûchers.


     

    1252

    Apparition des tortures pour obtenir l'aveu des inculpés.


    1326

    Vivant dans la crainte des poisons et sortilèges, le pape Jean XXII promulgue la bulle « Super Illius Specula » qui fait de la sorcellerie une hérésie. Pratiques magiques,sorcellerie et hérésie désormais ne font plus qu'un.


    1484

    Le pape Innocent VIII promulgue la bulle « Summis Desiderantes Affectibus » où il exhorte les prélats allemands à réprimer encore plus durement la sorcellerie. Il confieà Henri Institor et Jacob Sprenger, deux inquisiteurs Dominicains de Cologne, la tâche d'éradiquer le mal dans la vallée du Rhin.


    1486

    Publication, à Strasbourg, du fameux « Malleus Malleficarum », le « Marteau des sorcières » rédigé par Henri Institor et Jacob Sprenger. L'ouvrage, véritable bible du chasseur de sorcières, assimile la magie populaire à l'hérésie. Il diabolise littéralement la femme, capable et coupable de tous les forfaits. Désormais, on dispose d'une procédure claire et nette pour agir. Non seulement tous les crimes sont méthodiquement recensés, mais on sait comment interroger et quelles ruses utiliser, comment se protéger, comment faire avouer (la torture aidant) et quelles peines infliger (presque toujours la mort). L'ouvrage connaît un tel succès, grâce à l'imprimerie, que quinze éditions se succèdent de 1486 à 1520.


    1582

    Parution (à Paris) de l'ouvrage « La Démonomanie des Sorciers » écrit par Jean Bodin. Véritable code pénal des sorcières, cet ouvrage, aussi nommé « Fléau des Démons et des Sorciers », se compose de quatre livres traitant de la divination des démons, de la définition des sorciers et des moyens diaboliques qu'ils utilisent, de la recherche de « ce qu'est la magie », des moyens de protection pour empêcher les maléfices, des moyens de reconnaître les sorciers, de faire la preuve du crime de sorcellerie et des moyens de tortures à employer.


    1599

    Le temps des longs procès de l'inquisition est révolu. Les laïcs prirent le pas sur les clercs en montrant encore plus de cruauté. Leur seul problème, c'est qu'il leur fallait un minimum de preuves avant d'envoyer des innocents au bûcher. La solution fut donnée par Jacques 1er d'Angleterre qui, dans son livre consacré à la Démonologie, explique que l'on peut prouver la culpabilité d'une sorcière en la piquant ou en la plongeant dans l'eau (si la piqûre ne saigne pas, c'est le signe certain que l'on est en présence d'une sorcière. De même, toute femme plongée dans l'eau est à coup sûr une créature du démon si elle s'avise de surnager).


    1602

    Sous la plume d'Henri Boguet naît « Le discours exécrable des sorciers ». Cet ouvrage, d'une cruauté et d'un fanatisme pathologiques, connut onze éditions et fît longtemps jurisprudence dans les parlements de France. L'auteur prononça et ratifia environ six cents sentences contre les sorcières.


    1609

    Conseiller au parlement de Bordeaux, Pierre de Lancre, est désigné pour s'occuper d'une enquête dans le Labourd (région de Bayonne). Pour lui, la région était la proie du démon, les sorciers étaient partout. D'arrestation en arrestation et après moult interrogatoires, une grande partie de la population finit par avouer sa dévotion au Démon. Beaucoup furent torturés et brûlés. A la fin de sa mission, de Lancre était responsable de plus de cinq cents morts.


    1612

    Mandaté par Henri IV, Pierre de Lancre, composa le « Tableau de l'inconstance des mauvais anges et démons, où il est amplement traité des sorciers et de la sorcellerie » à la suite de l'enquête menée dans le Labourd. On trouve dans cet ouvrage une compilation des témoignages de sorcières obtenus sous la menace.


    1682

    Un Edit Royal, interdit la poursuite judiciaire sur simple dénonciation et demande des preuves réelles.


    1692

    Procès des sorcières de Salem

     


    1712

    En Angleterre, le dernier procès en sorcellerie aura lieu cette année là, mettant en cause Jane Wenham, accusée de prendre la forme d'un chat pour terroriser ses victimes.


    1736

    En Angleterre, il fallut attendre cette année pour que la loi contre la sorcellerie soit abolie. En deux cents ans, 30 000 sorcières anglaises périrent sur les bûchers... (On peut sans doute tripler ce chiffre pour l'ensemble du Royaume-Uni).

     


    1779

    En Suède, la peine de mort appliquée aux sorcières fut maintenue jusqu'à cette date.


    1781

    Date à laquelle, le dernier bûcher fut allumé en Espagne.


    De manière plus générale

     

    XVème siècle

    En France, et en Europe, les tribunaux de l'Inquisition tombèrent en désuétude dans la répression de la sorcellerie, les tribunaux royaux prenant le relais. En Espagne, l'Inquisition resta cependant vigoureuse jusqu'au XVIIIème siècle.

     


    XVIIème siècle

    Une idée, qui fera son chemin dans les siècles suivants, amena à se demander si le cas des sorcières ne releva pas davantage de l'asile que du bûcher. Le rationalisme, précurseur du siècle des Lumières, commence à apporter un soupçon de raison, en France, à l'occasion du procès de la Brinvilliers (Marquise de Brinvilliers, célèbre criminelle, coupable de nombreux empoisonnements).


    XVIIIème siècle

    En France, c'est le retour en force des guérisseurs et de la sorcellerie populaire dans les villages. La chasse aux sorcières se termine, l'Eglise se tournant désormais vers de nouveaux ennemis : les Philosophes...



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