• Le candomblé est le nom générique donné aux cultes de possession d'origine africaine qui se sont développés au Brésil avec l'arrivée de contingents importants d'esclaves africains. Issus de groupes ethniques divers, leurs croyances se sont fondues dans le candomblé, qui n'est donc pas tout à fait une survivance mais le résultat syncrétique de rites africains, principalement Yorouba et Bantou, qui se sont développés à l'ombre du catholicisme et de la magie ibérique.

    Influences indiennes, africaines et urbaines

    Dès la fin du XIXe siècle, ces manifestations religieuses ont intégré aussi des éléments du spiritisme kardéciste, courant qui connut une très grande vogue au Brésil.

    Il s'agit de religions en constante transformation, dont il serait vain de rechercher l'orthodoxie. Chaque groupe de fidèles privilégie certaines divinités et certaines pratiques. Dans ces dernières décennies, le mouvement idéologique de réafricanisation s'est efforcé d'éliminer un certain nombre d'aspects syncrétiques au nom de l'authenticité. Cette démarche volontariste, qui émane plutôt des élites intellectuelles, s'appuie sur les écrits des ethnologues.

    Il convient de préciser que l'immensité du Brésil et l'inégale distribution spatiale des esclaves noirs a influencé la nature des cultes. Dans le nord du pays, en région amazonienne, les influences indiennes sont plus fortes, comme l'indique le nom de ces cérémonies, pagelanças (pagé signifie chamane en langue tupi). À Bahia, dont la majorité de la population est noire, le candomblé est réputé pour avoir conservé, mieux qu'ailleurs, ses racines africaines. À Rio de Janeiro, on parle plutôt de macoumba, pour désigner des rites auxquels participent les classes populaires urbaines, plus ou moins métissées. Ce terme possédait autrefois des connotations négatives. Dans le sud du Brésil, le terme utilisé est celui de batuque, et les fidèles sont non seulement des Noirs et des mulâtres mais aussi des descendants d'immigrés européens et des métis d'Indiens guarani.

    Lorsqu'ils se réfèrent aux fêtes des esclaves, les documents du XVIIIe siècle utilisent un terme d'origine bantoue, calunda, qui signifie les esprits des ancêtres. Ceux-ci sont généralement justiciers et guérisseurs ; après une série de mutations, ils ont acquis la force caractéristique des entités spirituelles. Dès l'époque coloniale, les descriptions mettent l'accent sur les percussions des tambours sacrés et sur la communication directe des fidèles avec les esprits, qui parlent par la bouche du possédé. En fait, chaque groupe se différencie par les rythmes, les danses, l'importance accordée à une divinité au détriment d'une autre, la nature des offrandes et l'organisation du terreiro, à la fois communauté de fidèles et maison cérémonielle. Le candomblé est divisé en « nations » dont les plus connues sont Nagô (Yorouba), Ketu, Nagô-vodun, Jeje, Angola, Congo et Caboclo, cette dernière étant placée sous le signe du métissage. Dans ce contexte, « nation » se réfère à une tradition spécifique plutôt qu'à une origine ethnique.

    Dieux, déesses et esprits

    Comme le vaudou haïtien, le candomblé a ses officiants, les pères ou les mères de saint – pai-do-santo, mae-do-santo – ses initiés, les « fils-du-saint » et ses lieux cérémoniels. La transe et la divination jouent un rôle important. Le panthéon du candomblé est difficile à établir en dehors des divinités les plus puissantes, car le nombre des esprits est considérable et varie selon les régions et les terreiros. Ces esprits sont appelés orixas. Ils sont souvent doublés d'un saint chrétien et sont associés à des couleurs, à des gestes, à des comportements précis, bref, à des qualités. Au cours des rituels, attirés par les tambours, ils s'incorporent ou « descendent » sur l'initié de leur choix. À chaque humain correspond un orixa, que l'initié découvre et avec lequel il entretient une double relation de protection et d'obligation. En dehors de ces manifestations spectaculaires et collectives, les orixas mènent une existence discrète dans les bois, les pierres, les sources ou autres espaces naturels. Le père des orixas est Oxalá, comparé souvent à Jésus. Oxalá est associé aussi à certaines parties du corps humain, comme le cœur et le système nerveux. Shangó est le dieu du tonnerre et de la justice. Il peut rendre fou ses « fils ». Il porte une couronne pour marquer sa condition de roi. Sa danse est très agitée. Yemanja est la déesse yoruba de la mer. Elle gouverne la tête, plus précisément le cerveau et le raisonnement. Sa couleur est le bleu clair et sa danse imite les vagues. Ogoun, dieu de la guerre, est en rapport avec le fer, les chemins et les voyages. On peut l'identifier à un soldat romain, avec sa cuirasse et son casque. Il est toujours habillé en bleu.

    Exu, messager entre les hommes et les dieux

    Parmi toutes les entités, dont nous n'avons cité que les plus connues, Exu occupe une place de choix. Cet être phallique et perturbateur est présent également dans les Caraïbes et au sud des États-Unis. Il est originaire du Nigeria et du Dahomey, où il prend aussi le nom de Legba. Exu préside à la divination par les coquillages – cauris ou buzios – et remplit le rôle de messager entre les hommes et les dieux, dont il est l'aîné. Au Brésil, il est accompagné par sa femme, la sensuelle Pomba Gira. Maître du destin, il « ouvre ou ferme les chemins » de la vie. C'est pourquoi chacun doit s'en attirer la bienveillance. L'Église catholique identifia Exu au diable. D'une certaine façon, sa capacité de dédoublement et la multiplicité de ses incarnations ont quelque chose de diabolique. En effet, dans tous les terreiros il en existe au moins deux. L'un se situe près du seuil de la maison à l'intérieur d'un assiento, c'est-à-dire d'une demeure qui prend généralement la forme d'un monticule en argile orné de cauris. Autour du monticule, arrosé d'huile de palme, on place des chandelles allumées. Le second, appelé « compère Exu », est enterré à l'entrée de la maison principale ou bien reste tapi derrière la porte. Avant de pénétrer dans l'espace sacré, il faut le saluer. D'une part donc, Exu est esprit-vodun, mais, d'autre part, il est serviteur ou esclave d'un orixa. Il travaille alors pour un dieu car celui-ci ne peut pas connaître les besoins des hommes sans sa médiation.

    L'initiation ou « fabrique du saint »

    L'initiation débouche sur la révélation du destin personnel de l'adepte et dans la constitution de son Exu gardien. En fait, la « fabrique » du saint, la feituria do santo, est un rite qui comporte plusieurs étapes destinées à séparer le novice de sa communauté d'origine pour l'introduire dans celle des initiés. La durée de ce processus peut varier mais elle ne doit pas être inférieure à deux semaines. Tout d'abord, l'initié entre en réclusion. Aux interdits de contact et de vue il faut ajouter la prohibition absolue d'avoir des relations sexuelles, de consommer des boissons alcoolisées, de fumer et de manger du porc et des fruits de mer. Le novice est vêtu de blanc et occupe son temps à méditer et à confectionner les colliers rituels qu'il mettra le jour de la cérémonie finale. Des rites de purification le « nettoient » de tout fluide mauvais. Un moment intense est celui de l'imposition du obi, qui est une des « préparations » de la tête de l'initié. Il s'agit dune sorte de noix que le prêtre coupe et donne à manger à l'initié mais aussi pose sur la têtes et les articulations. Ultérieurement, l'initié est entièrement tonsuré. Enfin, les différentes épreuves aboutissent à la « sortie du saint » grande fête où tous les adeptes et le voisinage sont conviés. Au cours de cette cérémonie, l'initié sera vraiment possédé par son orixa.

    Les Egoun, dangereux esprits des morts

    Les Egoun sont les esprits des morts. Ces entités ont beaucoup de pouvoir, qui se manifeste surtout dans leur capacité à nuire aux vivants, à leur infliger des maladies diverses. L'une d'elles, la plus courante, est l'encosto, lorsque l'esprit possède en permanence la personne. Ces cas sont toujours dangereux et, pour les surmonter, il faut procéder à un « nettoyage » et à d'autres rites afin d'expulser l'esprit incorporé. Si cela ne réussit pas, le possédé peut en mourir. Les egoun peuvent aussi contaminer les humains en leur envoyant de mauvaises ondes. On redoute particulièrement les lieux de passage et de circulation intense, comme les bars, les taxis, les transports publics, propices à ces contacts. Enfin, l'egoun peut apparaître dans un rêve ou bien se glisser dans l'oreille de la victime, dans un murmure.

    L'umbanda, une modalité métissée du candomblé

    Dans les années 1930, le candomblé, considéré comme un culte arriéré, souffrit des persécutions. À la même époque, une modalité « blanchie », l'umbanda, se développa, d'abord à Rio de Janeiro, puis se diffusa dans tout le pays. Cet amalgame de spiritisme et de candomblé désafricanisé est devenu une religion nationale, symbole du mythe du creuset racial et culturel. Du spiritisme, l'umbanda récupérait la croyance en la réincarnation ainsi que la communication directe avec les « guides » ou esprits qui s'incarnent dans les médiums. Mais, à l'instar du candomblé, il est difficile de parler d'orthodoxie et de systématiser les différentes « lignes » qui fragmentent cette religion. Les esprits qui travaillent dans l'umbanda sont divisés en quatre groupes : les caboclos ou esprits des Indiens, les pretos velhos ou « vieux noirs », esprits des esclaves, les Exus et les enfants. Par la présence incontournable d'Exu, l'umbanda se situe dans la continuité du candomblé dont elle incarne la modalité la plus métissée. Si elle accepte les règles de la classe dominante, elle peut aussi, sous sa forme quimbanda, les défier et les contrer. Nous retrouvons-là toute l'ambiguïté de ces cultes de possession.


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  • La spiritualité occupait une grande place dans la vie des tribus amérindiennes. Les Amérindiens croyaient que toute chose était habitée par de puissants esprits. Dans leurs activités quotidiennes comme dans les rites, leur comportement et leurs croyances témoignaient d’un immense respect envers la nature et le monde qui les entourait. Les Amérindiens vivaient selon trois pratiques importantes dans leur vie de tous les jours ; les mythes, les croyances et pratiques religieuses puis, finalement les légendes. Ainsi, à la fin de cette recherche, le lecteur comprendra mieux le patrimoine amérindien. Il enrichira sa culture personnelle tout en acceptant les différences ethniques.

    Le spirituel imprègne toutes les activités du peuple. Il prend toutefois des dimensions plus solennelles à certaines occasions. Le calumet de paix était un outil spirituellement vénéré par les Amérindiens. Les calumets étaient utilisés seulement pour confirmer l’amitié, demander aux esprits d’éclaircir le jugement de quelqu’un afin qu’il puisse parvenir à prendre de sages décisions. Il était aussi utilisé comme gage de paix entre différentes factions en temps de guerre. Pour les Amérindiens, le calumet était, et est encore, respecté et honoré et n’est pas utilisé comme d’autres sortes de pipes qui ne servent que pour le plaisir de goûter le tabac, et encore moins avec l’additif qui y est ajouté aujourd’hui à travers le monde. On parle du cannabis et autres drogues douces utilisées seulement pour l’effet. Chez les Indiens, le fait de fumer le calumet cérémoniel représente une manifestation spéciale de la communication avec le monde des Grands Esprits.

    Pour les premières nations, la vénération de la nature occupe une grande place dans la vie spirituelle. Elles comprennent et respectent les multiples esprits de la nature. Les nations autochtones ont une spiritualité bien vivante qui repose sur la communication profonde de l’être humain avec les différents aspects de la vie animale, la nature et la terre mère. Ces relations homme-animal font partie de la spiritualité des nations et elles sont un éloquent témoignage de la culture ancestrale des autochtones. Chez un amérindien mâle, la chasse et la pêche sont des occasions parfaites pour entretenir des relations avec les esprits des animaux. La chasse n’était pas un sport, elle représentait un exercice de spiritualité traduisant un profond respect des ressources naturelles.

    Pour maintenir de bonnes relations avec les animaux, les chasseurs doivent remercier leur proie et mettre en oeuvre des rituels. Dans ces derniers, les chasseurs doivent assurer à l’animal que sa mort est nécessaire pour la survie du peuple et non pour le simple plaisir de l’abondance. L’homme peut entrer en contact avec les animaux et ensuite pénétrer leur âme par des moyens spirituels, tels le jeûne, les médecines et les rituels. Pour sa part, l’animal établit le contact avec l’homme par des rêves et des visions. Aux yeux des Amérindiens, lorsqu’ils choisissent leur totem, les animaux ont diverses formes et diverses significations. L’ours, par exemple, est un synonyme de puissance et de force. Ainsi, la majorité des animaux et des végétaux sont synonymes de quelque chose. Il est important de mentionner que les Amérindiens ne représentaient jamais, pour leur totem, un animal qu’ils chassaient par respect pour ceux-ci. Mais outre la chasse et la pêche, les animaux sont aussi très présents dans l’imaginaire, dans les contes et dans la tradition orale des autochtones.

    Entre tous ces éléments, la recherche de l’équilibre et le maintien de l’harmonie devient des préoccupations de tous les jours qui orientent et conditionnent la vie et les actions de tous. Le cercle constitue une approche globale de la compréhension de la vie et des êtres vivants. Dans le cercle, tous les éléments de la création, soit les humains, les animaux, les plantes, l’air, le feu, l’eau, la terre, les étoiles, etc. forment un tout indivisible. En d’autres mots, le cercle est un mode de vie et une façon de penser unique chez les Amérindiens.


    Le chamanisme est une religion basée sur le culte de la nature et sur la croyance aux esprits. Dans les tribus amérindiennes, le chaman est une personne très importante et il a beaucoup d’influence sur ses confrères autochtones. Les chamans sont les ponts entre le monde des esprits et le monde normal. La tradition veut que les chamans acquièrent leur pouvoir grâce à leurs visions et à leurs rêves. Ils sont des personnages très puissants. Dans tous les peuples primitifs, ils y a des individus qui ont des pouvoirs spéciaux. Le pouvoir de guérir les maladies, de prévoir l’avenir, d’établir le contact avec les esprits, interpréter les rêves, etc.

    On devient chaman seulement lorsqu’on se retire pendant un mois entier dans une maison à part et que l’on jeûne et médite. On doit aussi se dépouiller de tous ses biens, s’abstenir des femmes et obéir parfaitement à ce que l’esprit lui suggère. L’une des responsabilités la plus importante du chaman est d’extirper un mauvais sort du corps d’un malade qui a été la proie d’un ennemi. Ce que l’on entend par l’ennemi c’est quelqu’un qui jette un sort à un homme, un peuple, un lieu, etc. Pour pouvoir communiquer avec les esprits, les chamans dansent, jeûnent, donnent des offrandes ou s’infligent des douleurs violentes volontairement. Certains rites de guérison sont très fatigants physiquement, alors que certains rites moins importants sont remplis de moment d’allégresse et d’action de grâce.

    La plupart des Amérindiens étaient très attentifs à leur rêve car ils voulaient fournir à l’âme ce qu’elle désirait. Pour bénéficier des visions et de rêves plus clairs et plus explicites, les chasseurs et les pêcheurs doivent fournir sur une base fréquente des remerciements et des offrandes. Pour contribuer au bonheur et à la subsistance de la création, l’homme doit rendre hommage aux bons esprits au moyen de rituels et d’offrandes généreuses. Pour les Amérindiens il est primordial de suivre ou de réaliser ses rêves et ses visions. Ceci afin de maintenir l’équilibre et l’harmonie dans le cercle. La pensée religieuse autochtone divise le monde en trois composantes. Le monde visible: animaux, terre, etc. Le monde invisible: morts, terre inconnue, etc. Le monde céleste: étoiles, esprits, etc. Les Amérindiens croyaient que les maladies, la mort ou les accidents étaient causés par des désirs non-satisfaits. La seule explication plausible pour eux c’est que l’âme se fâche à la suite des désirs non-satisfaits et un jour ou l’autre, ils frappent.

    Lorsque le corbeau, libérateur de l’homme, s’empare de sa vie, les habitants de la tribu s’occupent de la sépulture. En ce temps, lorsque l’on enterre un corps, on l’enterre avec tous ses biens. La vérité des corps matériels demeure sous terre, mais l’âme de celle-ci traverse avec son être de l’autre côté. Autrefois, il existait une fête spirituelle: à tous les dix ans, pendant dix jours, les Hurons déterraient leurs morts et les déposaient dans une fosse commune afin de faciliter leur voyage vers le monde invisible. Cette fête s’appelait la fête des morts. Lorsque quelqu’un est tout près de mourir, on le pare de tout ce qu’il a de plus beau (armes, vêtements, etc.) Ensuite, on le pose sur un échafaud de sept ou huit pieds de haut ou bien, on le met en terre dans une fosse et ce durant un grand festin en son honneur.


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  • La Médecine des Autochtones américains est un mode de vie qui engage tout l'être puisqu'il exige que nous cheminions sur la Terre en parfaite harmonie avec l'Univers.

    D'après leurs habitudes de vie, nos amis les animaux livrent certains messages de guérison, de précieuses leçons de vie, à quiconque sait observer leur façon de vivre.

    Sur cette page, par souci de simplicité, une seule leçon a été attribuée à chaque animal, et chacun de ces enseignements se fonde sur une seule idée ou un seul concept. En réalité, tout animal peut communiquer des centaines de messages.

    Les leçons que vous trouverez ici ont été tirées du livre "Les Cartes-Médecine", de Jamie Sams et David Carson

    L'Aigle :

    représente l'Esprit, l'habileté de vivre dans le domaine de l'esprit tout en restant branché et équilibré dans le domaine terrestre. L'Aigle apporte l'éveil et l'illumination. Il enseigne à regarder vers les hautes sphères pour que votre coeur atteigne le Soleil et que vous appreniez à aimer l'ombre aussi bien que la lumière

    Le Faucon :

    s'apparente au Messager, et enseigne à observer, à scruter le milieu qui nous entoure. Le Faucon nous aide à saisir en plein vol une occasion en or qui se présente à nous, et peut également nous aider à examiner notre vie d'un plan plus élevé afin de mieux distinguer les obstacles qui freinent notre envol.

    L'Elan :

    symbolise l'Endurance. Il nous apprend qu'agir avec mesure augmente notre endurance. Il est lié, aussi, à la fraternité, l'amitié qui s'élève au-dessus de la concurrence et de le jalousie

    Le Chevreuil :

    représente la Douceur, celle qui touche le coeur et l'esprit des êtres blessés, et qui apporte sécurité et guérison

    L'Ours :

    sa force est l'Introspection. L'Ours nous fait comprendre que chaque être détient la capacité de faire le calme, d'entrer dans le silence et de savoir. Il s'apparente à l'intuition

    Le Serpent :

    ou la Transmutation. Il symbolise la transmutation du cycle vie-mort-renaissance. C'est l'énergie de l'intégrité, l'habileté de tout expérimenter volontairement et sans résistance, afin de parvenir à la sagesse.

    Le Putois :

    enseigne la Réputation, que si nos paroles s'appuient sur des actions, si nous nous respectons, notre réputation jouira de la force de nos convictions. Ainsi, il est le miroir de notre ego.

    La Loutre :

    détient une série de leçons sur la Féminité, celle qui enseigne que la jalousie et la méchanceté n'ont pas leur place. Quand cette énergie s'exprime sans manipulations et sans contrôle, l'expérience est pleine de fertilité et source de vie. C'est la liberté de l'amour sans jalousie. La Loutre nous demande de redevenir enfant et de laisser notre vie se dérouler tout simplement.

    Le Papillon :

    s'apparente à la Transformation. C'est l'esprit, doublé de l'habileté qu'a cet esprit de se connaître lui-même, voire de se modifier.

    La Tortue :

    le plus ancien symbole de la planète Terre ; elle personnifie la déesse de l'énergie et la Mère éternelle. La Tortue a une carapace qui nous enseigne comment nous protéger des blessures, de l'envie, de la jalousie et de l'inconscience des autres. Elle souligne également les dangers de bousculer le cours des choses, et de laisser mûrir nos idées avant de les exposer au grand jour.

    L'Orignal :

    signifie l'Estime de Soi, qui découle de la capacité de reconnaître la sagesse dont nous avons fait preuve face à une situation et de saisir que, dès lors, nous méritons reconnaissance et félicitations. Il s'agit du partage, empreint de la joie qu'accompagne le sentiment d'avoir mené son projet à bien.

    Le Porc-Epic :

    détient plusieurs qualités spéciales, celle de la foi et de la confiance, c'est-à-dire l'Innocence. Les piquants de Porc-épic sont utilisés rarement, uniquement lorsque sa confiance a été trahie.

    Le Coyote :

    le Fin Filou ! Il s'agit du maître de l'illusion qui tombe souvent dans ses propres pièges ; il se laisse prendre à son propre jeu. Et nul n'est plus étonné que lui quand cela tourne mal ! par contre, cet étourdi réussit toujours à survivre. Cet animal est le fidèle reflet de nos absurdités. En se promenant d'un désastre à l'autre, le Coyote porte l'art du sabotage au summum du raffinement. Grâce à lui, le rire et le sens de l'humour ont leur place dans nos vie.

    Le Chien :

    considéré comme la Fidélité. Il transmet le sens du service aux autres, la compréhension profonde et compatissante. Il représente les bénévoles, les philanthropes, les infirmières, les conseillers, les prêtres ou les soldats. Il s'agit de la fidélité envers les autres, mais aussi, et surtout, envers soi

    Le Loup :

    ou le Maître. Il dépiste et initie les idées nouvelles. Il s'agit de la capacité d'être membre d'une société tout en vivant selon ses propres rêves et selon ses propres idées.


    Le Corbeau :

    détient la Magie. Cette dernière est puissante car elle nous permet d'apprendre à connaître nos peurs intimes, afin de favoriser un changement de conscience. Il est le messager de notre inconscient, ou encore de l'Inconnu.

    Le Couguar :

    représente le Leadership, fournit les leçons sur la manière d'utiliser les pouvoirs de chef. C'est la capacité d'avancer sans insister pour que tout le monde suive ; c'est aussi la faculté de comprendre que chaque être est, de quelque façon, un leader en puissance.

    Le Lynx :

    le porteur des Secrets. Il s'agit d'un genre bien particulier de clairvoyance. Le Lynx n'est pas le gardien des secrets mais bien celui qui connaît les secrets.

    Le Bison :

    Prière et Abondance, telles sont les médecines de Bison. Il s'agit de reconnaître le sens sacré de tout cheminement terrestre, quel qu'il soit. Le Bison favorise un temps de réconciliation et de réflexion sur le sens de la vie et la valeur de la paix. La prière rappelle que nous devons apprendre à remercier et rester humble.

    La Souris :

    signifie l'Examen Minutieux. Il s'agit d'un paradoxe, car cela confère une grande puissance et une grande faiblesse. Il est bon de porter attention aux moindre détails, mais il faut savoir ne pas se perdre dans les petits éléments.

    Le Hibou :

    associé au Flair, il permet de dévoiler toute la vérité plutôt que d'énoncer des demi-vérités. Personne ne peut le tromper sur ce qu'il fait, même si celle-ci tente de dissimuler ses intentions.

    Le Castor :

    ou le Bâtisseur, l'être d'action. Cela inclut un sens aigu de la famille et du chez-soi. Cet animal nous éclaire sur la puissance du travail accompli et sur la fierté qu'on en tire. Pour parvenir ensemble à atteindre un objectif, il faut avoir l'esprit d'équipe. Ce dernier favorise l'harmonie.

    L'Opossum :

    sa protection, la Feinte. Cet animal vous aide par ses talents de stratège, associés à l'effet de surprise. Lors d'imprévus, il cherche les moyens astucieux de se tirer d'affaires.

    La Corneille :

    désigne la Loi. La loi humaine ne ressemble pas à la Loi sacrée. Corneille perçoit l'Illusion qui réside dans l'interprétation que l'humanité donne aux mondes, tant physique que spirituel.

    Le Renard :

    illustre le Camouflage, l'habileté à se fondre dans le milieu qui l'entoure et d'y devenir invisible. Il comprend aussi l'adaptabilité, l'astuce, la capacité d'observer, de s'intégrer ainsi que la rapidité dans la pensée et l'action.

    L'Ecureuil :

    enseigne l'Approvisionnement, la prévision de son énergie pour une utilisation ultérieure ; à réserver son jugement, son opinion.

    La Libellule :

    renvoie à l'Illusion. Cet animal aide à briser la façade illusoire que nous prenons pour la réalité physique, à dissiper les illusions qui restreignent nos idées et nos actions.

    Le Tatou :

    fixe les Frontières. Il nous aide à délimiter ce que nous acceptons de vivre, à définir notre espace. Il pose les barrières nécessaires à notre équilibre personnel, tout en sachant accepter les éléments extérieurs propices à notre évolution.

    Le Blaireau :

    ou le Dynamisme. Il enseigne à utiliser l'agressivité de façon constructive, sans éreinter les autres. Il est source de force car il va jusqu'au bout de la tâche ; souvent, il est le "chef".

    Le Lapin :

    représente la Peur. Le message est : ce à quoi vous résistez persistera, ce que vous craignez le plus, vous le vivrez. En effet, plus l'on redoute une chose, plus notre énergie se positionne sur cette crainte, et attire donc à nous ce que nous refusons.

    Le Dindon :

    rend hommage au Don et Dépouillement. Cette philosophie reconnaît de façon profonde et constante la valeur du sacrifice chez soi et chez les autres. Ce qui pousse Dindon à aider et soutenir, c'est la connaissance véritable que toute vie est sacrée.


    La Fourmi :

    symbolise la Patience. Elle ne s'inquiète jamais de "devoir s'en passer" car elle a confiance en la providence de l'univers. Elle rappelle qu'il nous faut démontrer patience et confiance dans certaines situations de la vie.

    La Belette :

    s'apparente à l'Art de la Dérobade. Elle a un sens aigu de l'observation, et a une quantité incroyable d'énergie et d'ingéniosité.

    La Perdrix :

    la Spirale Sacrée. La spirale illustre la vision personnelle et l'éveil. Il s'agit de réfléchir sur la façon dont nous nous déplaçons dans le monde.

    Le Cheval :

    donne la Puissance. Cela nous aide à travailler pour obtenir un meilleur équilibre de notre bouclier, et comprendre notre cheminement dans son ensemble. Cette puissance réunit la compassion, la tendresse, l'enseignement, l'amour, le partage des dons, les talents et les habiletés

    Le Lézard :

    protège la Rêverie, qui est l'ombre de la réalité, nous révèle ce que nous voulons ignorer. L'observation de nos rêves est importante. Souvent, ceux-ci veulent nous faire passer un message, et nous devons rester à leur écoute.

    L'Antilope :

    développe l'Action efficace, qui est la clé et l'essence de la vie. Elle favorise l'action rapide et décisive, celle qui vient à bout de la situation.

    La Grenouille :

    s'apparente au Nettoyage. Celui qui débarrasse des distractions et remplace la vase du terrain par de l'énergie pure, ce qui ravive et donne une nouvelle vigueur au corps et au cerveau. Le nettoyage concerne également les programmations cellulaires que nous avons mis en place tout au long de notre cheminement.

    Le Cygne :

    la Grâce. Il s'agit d'apprendre à parcourir tous les niveaux de conscience, à ne résister à aucun et à faire confiance. Cette grâce est celle de la vie, qui porte le chercheur vers la connaissance personnelle avec douceur.

    Le Dauphin :

    ou Souffle-Energie, le souffle de vie. Il s'agit d'entrer en communication avec les rythmes de la nature, à respecter chaque cellule de notre corps. Le souffle est important car il facilite les prises de conscience et aide à nettoyer son corps.

    La Baleine :

    représente l'Archiviste, la bibliothèque de la Terre. Elle nous ramène au langage originel, le son, qui porte en lui l'ensemble de la destinée. Qui connait son origine, connait son futur.

    La Chauve-Souris :

    symbole de la Renaissance, l'initiation afin de s'ouvrir à un nouveau niveau de croissance. Cela peut vouloir dire laisser tomber de vieilles habitudes et adopter une attitude qui prédisposera à une renaissance.

    L'Araignée :

    signifie le Tissage. Cet animal est l'énergie féminine de la force créatrice, celle qui tisse les beaux destins. Elle incite à créer, créer, créer ! La créativité prodigue l'abondance et la joie.

    L'Oiseau-Mouche :

    prône la Joie, l'amour de la vie. Il vise la Beauté. Il nous rappelle que nous devons nourrir notre enfant intérieur et regarder le monde avec l'émerveillement créateur de notre bonheur.


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  • Les Aztèques pensent que notre univers a été précédé de quatre autres mondes successifs, qui se sont effondrés tour à tour dans d'effroyables cataclysmes. Ils les nomment les quatre Soleils. Pour eux, nous vivons actuellement la cinquième période, qui s'écroulera comme les autres. Notre époque, dès sa naissance, dès que notre soleil s'est mis en mouvement, a été condamnée. Son destin est défini par la date où l'astre du jour a commencé à s'ébranler dans le ciel : naui ollin ; le signe ollin qui a la forme d'un X, accompagne toujours la représentation du dieu solaire au centre du calendrier aztèque. Il a le sens de mouvement et de tremblement de terre et indique donc l'alpha et l'oméga de notre monde qui, né du mouvement, périra dans les secousses sismiques. Alors les monstres du crépuscule, les Tzitzimimes, surgiront des profondeurs de l'Occident pour dévorer les derniers rescapés du cataclysme.

    Le premier monde, que les Aztèques désignent sous le vocable de Naui Ocelotl, c'est-à-dire : les Quatre jaguars, a vu jadis disparaître l'humanité qui le peuplait, dévorée par les jaguars. Ces félins symbolisent ici le ciel nocturne tacheté d'étoiles comme leur robe est constellée de taches. Et le ciel nocturne, c'est Tezcatlipoca, le dieu vainqueur de Quetzacoatl.

    La seconde période est celle des Quatre vents, Naui Eecatl. Les humains qui l'ont vécue ont été anéantis par le dieu du vent, Quetzacoatl, le Serpent à plumes, qui a lancé sur la terre son souffle terrible, transformant les hommes en singes.

    Le troisième soleil s'effondre sous les coups de Tlaloc, dieu de la pluie bienfaisante, mais aussi de l'orage et de la tempête. Cet univers, nommé Quatre Pluies, Naui quiauitl, périt sous un déluge de feu et de cendres surgis des volcans.

    Enfin le quatrième soleil, Naui atl, Quatre Eaux,, placé sous la puissance de Chalchiuhtlicue, divinité de l'eau, sombre dans un déluge qui dure cinquante-deux ans. Seuls un homme et une femme, réfugiés dans les troncs de deux cyprès, sont sauvés. Mais ayant désobéi au tout-puissant dieu Tezcatlipoca, ils sont transformés en chiens. Curieux rapports avec l'histoire biblique de la Genèse, le péché originel et le Déluge.

    Ce n'est donc pas de ce couple rescapé que descend l'humanité de la cinquième période (que nous sommes en train de vivre). Les hommes actuels doivent leur existence à Quetzacoatl, le Serpent à plumes qui, prenant la forme du dieu à tête de chien Xolotl, est parvenu jusqu'aux enfers pour dérober les ossements des morts qu'il ramène à la vie en les arrosant de son propre sang.

    Tous les êtres sont nés du couple originel Ome-tecuhtli et Omeciuatl, représentant la dualité Terre, Feu. Cette dualité suprême a engendré des dieux qui, à leur tour, créent le monde, dont le Soleil.

    Moment capital. La légende raconte que les dieux sont réunis à Tenochtitlan, au sein des ténèbres, dans l'obscurité qui règne alors sur le monde. Ils allument un grand feu et l'un d'eux, tout petit et tout laid, qui répond au nom de Nanahuatzin, a le corps couvert de pustules et symbolise la maladie - la syphilis ? - se précipite dans le brasier. Il en resurgit transformé en l'astre resplendissant du jour. Mais ce soleil demeure fixe, immobile. Pour le mettre en mouvement, il manque le " carburant ", le sang. Les dieux se sacrifient alors en un immense holocauste pour que le soleil, tirant sa vie de leur mort, se mette en mouvement. Extraordinaire symbolisme du dieu mourant : la vie ne peut naître que de la mort. Plus exactement, il n'y a ni vie ni mort, mais simple transformation d'énergie.

    Mais les Aztèques n'interprètent pas le symbole : pour eux. le soleil, pour continuer sa course, a sans cesse besoin de nourriture, "l' eau précieuse ", le sang humain.

    Le sacrifice humain devient donc une nécessité impérieuse : c'est le seul moyen de survie de l'humanité. Sans son écoulement de sang continu, le soleil s'arrêterait et le monde serait plongé dans la mort. Mais chaque fois qu'un prêtre, au sommet d'une pyramide, élève un cœur encore palpitant, tous les hommes jouissent d'un délai. Quant à l'homme, sa première fonction est précisément de donner leur nourriture aux dieux, intotan intola Tlaltecuhtli tonatiuh, à Notre Mère et Notre Père, la Terre et le Soleil


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    Les Incas font partie des peuples qui croyaient à la création du monde par un dieu particulier. Il y a également une légende de la création de leur tribu.

    Chez les Incas, les origines de la création remontent aux abords du lac Titicaca. De celui-ci surgit un jour le dieu barbu Viracocha. Debout sur l'île au milieu du lac, il fit d'abord apparaître le Soleil, son fils, puis les étoiles et la lune. Ensuite, avec de l'argile, il créa les premiers humains, hommes et femmes, qu'il mit en couple. Chacun de ces couples reçut du dieu les particularités qui font une tribu, c'est-à-dire un langage, des traditions, un mode de vie, et tout ce qui devait en faire des humains à part entière... Enfin, il donna la vie à ce qui n'était jusqu'alors que des silhouettes de terre glaise.

    L'origine mythologique des Incas
    Après le mythe de la création, on peut évoquer celui de Manco Capac, qui est à l'origine de la tribu des Incas, celle qui dominait les autres dans l'empire. Il existe deux versions de cette légende.

    Dans l'une d'elles, Manco Capac part du lac Titicaca avec la mission d'apporter aux premiers humains les bienfaits de la civilisation. Il est suivi de son épouse Mama Occlo, et parcourt le pays. Il possède une barre d'or dont il sait qu'il ne parviendra à l'enfoncer dans la terre que lorsqu'il sera parvenu à l'endroit idéal pour fonder l'empire qui sera le modèle de la civilisation. Cet évènement survient à Huacanauri, près de Cuzco.

    L'autre version débute à Pacaritampu, toujours près de Cuzco : les quatre frères Ayar surgissent d'autant de cavernes. Avec eux se trouvent leurs sœurs dont ils font leurs épouses. L'un des frères, Ayar Manco (l'autre nom de Manco Capac), possède une barre d'or (ces deux aspects du mythe sont identiques). Au cours de leur voyage, trois des frères Ayar disparaissent de différentes manières, et Ayar Manco est seul avec Mama Occlo lorsqu'il parvient dans la vallée de Cuzco, où sa baguette s'enfonce profondément, signe qu'il peut fonder en ce lieu la capitale du futur empire.

    Manco Capac, dans la généalogie inca, est le nom du premier des souverains. La date de son règne se situerait vers 1200 après JC. La légende des quatre frères pourrait être une référence à l'histoire racontée chez les Incas selon laquelle quatre tribus fondèrent le Cuzco et se battirent jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'une, dont descendent les incas.

    Chez les incas, le culte principal était celui du Soleil. Le roi lui-même était appelé le fils du Soleil, et des femmes nommées les accla-cuna lui étaient consacrées.

    Inti est le dieu Soleil des Incas, qui chaque jour fait sa course dans le ciel pour plonger dans la mer, avant de nager pour revenir à l'aube suivante.
    Son épouse est la déesse de la terre Pachamama et ils ont ensemble quatre enfants.
    On le représente sous la forme d'un soleil à visage humain.

    Le culte du soleil était très important, car le peuple des incas était dit descendant du soleil, ou de Viracocha dans certaines légendes. Plus tard cette ascendance sera l'exclusivité du souverain inca.

    Le culte principal oscillait entre celui du soleil et celui de Viracocha, mais celui d'Inti était souvent l'apanage des classes dominantes. Des temples solaires étaient présents dans tous les principaux centres administratifs. Chaque centre (Vilcas Guaman, Cajamarca, etc.) comprenait un palais, un temple solaire servi par des prêtres liés à Cuzco et une maison de femmes choisies de l'Inca (acllahuasi).

    Le plus important temple solaire se trouvait bien sûr à Cuzco, la capitale. Il se nommait Coricancha. L'entrée était réservé aux grands de l'empire, et certaines parties étaient accessibles au seul souverain.
    Il y avait également d'autres temples solaires : les "ushnu", pyramides sur des esplanades où étaient réalisés certains rites solaires.

    L'Inca, fils du Soleil

    Le roi était nommé l'Inca et désigné comme le fils du dieu Soleil. Etant l'incarnation de celui-ci en même temps que le dirigeant suprême de l'empire, il associait la politique et la religion. Par conséquent, tout manque de respect ou opposition à l'Inca équivalait à un crime de lèse-divinité et était gravement puni. Lorsqu'ils conquéraient de nouvelles terres, les Incas imposaient aux habitants ce culte de l'empereur.

    Les "vierges du Soleil"

    Leur nom véritable en quechua est acclacuna, "femme choisie". Garcilaso traduisit par vierge du soleil car tout simplement elles devaient rester vierges, étant consacrées au soleil et son représentant l'Inca... Elles étaient chargées de préparer la nourriture et la boisson du Soleil, de faire les prières pour celui-ci. On les sacrifiait parfois lors de rituels, et l'Inca choisissait ses épouses parmi elles. On les choisissait parmi les plus jeunes filles de chaque communauté, à l'âge de huit ans en général, puis vers douze ans. Grâce à plusieurs cérémonies elles accédaient au statut de novices. Enfin, trois ans plus tard, elles choisissaient entre le mariage et devenir une vraie accla-cuna.

    Si elles faisaient ce dernier choix, elles ne pouvaient plus se marier (du moins de leur propre volonté) et se devaient de rester chastes. Si elles prenaient un amant elles étaient enterrées vivantes, leur amant pendu, et toute la communauté de celui-ci massacrée ainsi que leurs animaux. Pour achever le travail, le village était rasé et on stérilisait les terres avec du sel. En fait, même une personne prise simplement à tenter d'entrer dans la maison des acclas était pendue immédiatement.

    Dans leur vie de tous les jours, les acclas faisaient des tentures ou des vêtements précieux destinées à l'Inca et sa famille ou qu'on offrait en cadeaux.
    Elles devaient veiller également à la conservation du feu sacré d'Inti. On peut constater qu'elles présentent de nombreuses ressemblances avec les vestales romaines.
    Les acclas avaient leur propre hiérarchie interne, celles qui restaient en bas de l'échelle tenaient le rôle de servantes des autres.

    Les incas, pour le culte des dieux, faisaient de nombreuses cérémonies pour les événements particuliers. La plus importante était l'Inti Raymi, la fête du Soleil : une procession vers un lieu sacré avait lieu avant son lever, puis à l'aube l'Inca entonnait un hymne. Alors, la cérémonie en elle-même commençait. Pendant une période d'une semaine, le peuple était en fête...

    Lors des processions, on pouvait transporter des statues divines ou des momies. Des nobles importants suivaient. Seules les personnalités les plus importantes participaient.

    Au cours des rites, on avait souvent recours à la divination. Celle-ci était indispensable avant toute action importante : on recherchait l'approbation des dieux et on voulait savoir si la réussite serait au rendez-vous. Les méthodes variaient : observation du mouvement d'animaux, d'entrailles d'un lama sacrifié... On pouvait aussi entrer en " communication " avec le monde des choses invisibles en absorbant de la coca. Celle-ci était souvent utilisée dans des rituels et considérée comme une plante sacrée. La divination pouvait aussi servir à rechercher un coupable ou chasser les démons...

    La danse était une autre façon d'entrer en transe. On dansait jusqu'à l'épuisement afin d'entrer en contact avec les dieux. Les danseurs pouvaient être masqués et costumés, et interprétaient les divers mythes. Ces danses avaient une signification religieuse.

    Offrandes

    Des offrandes étaient faites aux dieux. On donnait par exemple de la nourriture liée à ces derniers, comme le maïs qui avait une place importante dans la société inca, ou la plante sacrée, la coca. La chicha, sorte d'alcool fait à partir de maïs fermenté, était aussi très souvent offert .Il était lié au culte divin et fabriqué par les " vierges du soleil ".

    Une autre sorte d'offrande était le sacrifice. La victime était souvent un lama. Il était considéré digne de remplacer l'homme et d'être offert aux dieux ; le lama noir était pour les incas l'animal le plus pur. Parfois avaient aussi lieu des sacrifices humains. Généralement, il s'agissait de prisonniers de guerre. Ils pouvaient être égorgés ou jetés d'une falaise. Des " vierges du soleil " étaient parfois aussi enterrées vivantes, quand il ne s'agissait pas d'enfants, comme dans la légende de Tanta Carhua qui évoque une petite fille choisie pour être offerte aux dieux. Le sacrifice était considéré comme la mort la plus digne avec la chute au combat. La victime rejoignait les dieux dans l'au-delà. Souvent, le sacrifié buvait pendant la cérémonie une coupe de chicha qui engourdissait ses sens.

    Viracocha, le Créateur, était supérieur encore au Soleil, car il était l'être suprême. C'était le dieu adoré par les premiers habitants du Pérou. Son culte commenca dans la société inca sous le règne de Viracocha, qui prit comme nom de roi celui du dieu, et prit son essor sous Pachacuti. Ce dernier rapporta que Viracocha lui était apparu en rêve, et qu'il était son protecteur particulier. Par conséquent l'empereur fit ériger un magnifique temple avec une statue en or à l'effigie du dieu.

    C'est de Viracocha dont il est question dans le mythe de la création : issu du lac Titicaca, il est à l'origine du soleil, de la lune et des étoiles. Ensuite, il fit sortir du lac Titicaca quatre couples, dont le chef était Ayar Capac (lequel prit ensuite le nom de Manco Capac), qui furent à l'origine de la civilisation inca.

    Viracocha le Créateur, le Civilisateur et le Transformateur, aussi orthographié Huiracocha ou Wiraqoca, est un dieu bon qui rassure ses fidèles. C'est une des raisons de sa popularité. On le représente généralement comme un vieil homme barbu portant une robe, un sac sur le dos.

    Un mythe raconte les derniers jours de Viracocha sur terre. Etant très âgé, il se préparait à quitter le monde. Il donna son bâton, lorsqu'il le croisa, au père de Manco Capac. Celui-ci devint le premier empereur inca. Ensuite Viracocha promit de revenir un jour et alla s'enfoncer dans les eaux du Pacifique.

     


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