• L’histoire des Soeurs Fox

    Des coups dont personne ne put deviner la cause se firent entendre pour la première fois en 1846 chez un nommé Veckmann, habitant la maison d’un petit village appelé Hydesville dans l’Etat de New-York. Rien ne fut négligé pour découvrir l’auteur de ces bruits mystérieux, mais on n’y put parvenir. Six mois plus tard, en 1847, cette famille quitta la maison qui fut alors habitée par un membre de l’Eglise épiscopale méthodiste M. John Fox et sa famille, composée de sa femme et de ses deux filles, Margaret alors âgée de 14 ans et Kate, de 11 ans.

    Pendant trois mois ils y furent tranquilles, puis les coups recommencèrent de plus belle. D’abord c’étaient des bruits très légers, comme si quelqu’un frappait sur le parquet d’une des chambres à coucher, et à chaque fois une vibration se faisait sentir sur le parquet; on la percevait même étant couché, et des personnes qui l’ont éprouvée, la comparent à l’action produite par la décharge d’une batterie électrique. Les coups se faisaient entendre sans discontinuer, il n’y avait plus moyen de dormir dans la maison toute la nuit ces bruits légers, vibrants frappaient doucement, mais sans relâche. Fatiguée, inquiète, toujours aux aguets, la famille se décida enfin à d’appeler les voisins pour l’aider à trouver le mot de l’énigme; dès ce moment les coups mystérieux appelèrent l’attention de tout le pays.

    On mit des groupes de six ou huit individus dans la maison, ou bien on en sortit, tout le monde écoutant dehors, mais l’agent invisible frappait toujours. Le 31 mars 1845, madame Fox et ses filles, n’ayant pu dormir pendant la nuit précédente, et harassées de fatigue, se couchèrent de bonne heure, dans la même chambre, espérant ainsi échapper aux manifestations qui se produisaient ordinairement au milieu de la nuit. M. Fox était absent. Mais bientôt les coups recommencèrent, et les deux jeunes filles, réveillées par ce vacarme, se mettent à les imiter en faisant claquer leurs doigts. A leur grand étonnement les coups répondent à chaque claquement, alors la plus jeune des filles miss Kate veut vérifier ce fait surprenant; elle fait un claquement, on entend un coup, deux, trois, etc., et toujours l’être ou l’agent invisible rend le même nombre de coups. Sa soeur dit en badinant : « Maintenant faites comme moi, comptez un, deux, trois, quatre, etc., » en frappant chaque fois dans sa main Ie nombre indiqué. Les coups se suivirent avec la même précision, mais ce signe d’intelligence alarmant la jeune fille, elle cessa bientôt l’expérience.

    Mme Fox dit alors : « Compte dix. » L’agent frappa dix fois. « Quel âge ont nos enfants ? » La réponse fut correcte. A cette question : « êtes-vous un homme, vous qui frappez ? » aucune réponse ne vint; mais à celle-ci « êtes-vous un Esprit ? » il fut répondu par des coups nets et rapides.

    Des voisins appelés furent témoins de ces phénomènes. Tous les moyens de surveillance furent pratiqués pour découvrir l’invisible frappeur, mais l’enquête de la famille, et celle de tout le voisinage, fut inutile. On ne put découvrir de cause naturelle à ces singulières manifestations.

    Les expériences se suivirent, nombreuses et précises. Les curieux, attirés par ces phénomènes nouveaux, ne se contentèrent plus de demandes et de réponses. L’un d’eux, nommé Isaac Post, eut l’idée de réciter à haute voix les lettres de l’alphabet, en priant l’Esprit de vouloir bien frapper un coup sur celles qui composaient les mots qu’il voulait faire comprendre. De ce jour, la télégraphie spirituelle était trouvée : ce procédé est celui que nous verrons appliqué aux tables tournantes.

    Voilà, dans toute sa simplicité, le début du phénomène qui devait révolutionner le monde entier. Nié par les savants officiels, raillé par la presse des deux mondes, mis à l’index par des religions craintives et jalouses, suspect à la justice, exploité par des charlatans sans vergogne, le spiritisme devait cependant faire son chemin et conquérir des adhérents, dont le chiffre s’élève à plusieurs millions, car il possède cette force plus puissante que tout au monde : la vérité.

    Les visiteurs remarquèrent que les phénomènes ne se produisaient qu’en présence des demoiselles Fox ; on leur attribua un certain pouvoir qui fut appelé, médiumnité.

    Telle fut la première conversation qui eut lieu dans les temps modernes et que l’on ait constatée, entre les êtres de l’autre monde et celui-ci, De cette manière madame Fox parvint à savoir que l’esprit qui lui répondait, était celui d’un homme qui avait été assassiné dans la maison qu’elle habitait, plusieurs années auparavant, qu’il se nommait Ryan, qu’il était colporteur et âgé de trente un ans, lorsque la personne chez laquelle il logeait le tua pour avoir son argent et l'enterra dans la cave. Des ossements humains furent effectivement trouvés plus tard.

    Madame Fox dit alors à son interlocuteur invisible : « Si nous faisions venir les voisins, les coups continueraient-ils à répondre ? » Un coup se fit entendre en signe d’affirmation. Les voisins appelés ne tardèrent pas à venir, comptant rire aux dépens de la famille Fox ; mais l’exactitude d’une foule de détails ainsi donnés par coups, en réponse aux questions adressées à l’être invisible, sur les affaires particulières de chacun, convainquirent les plus incrédules. Le bruit de ces choses se répandît au loin, et bientôt arrivèrent de tous côtés des prêtres, des juges, des Médecins, et une foule de citoyens.

    Ryan engagea les jeunes filles à donner des séances publiques dans lesquelles il convaincrait les incrédules de son existence. La famille Fox alla se fixer à Rochester et, suivant les conseils de leur ami de l’espace, ces jeunes missionnaires n’hésitèrent pas à braver le fanatisme protestant en proposant de se soumettre au plus rigoureux contrôle.

    Accusés d’imposture et sommés par les ministres de leur confession de renoncer à ces pratiques, M. et Mme Fox, se faisant un devoir suprême de propager la connaissance de ces phénomènes, qu’ils considéraient comme une grande et consolante vérité, utile pour tous, refusèrent de se soumettre et furent chassés de leur église. Les adeptes qui se réunissaient autour d’eux furent frappés de la même réprobation.

    Les conservateurs fanatiques de la foi des aïeux amenèrent contre la famille Fox le populaire. Les apôtres de la foi nouvelle offrirent alors de faire la preuve publique de la réalité des manifestations devant la population réunie à Corynthial-Hall, la plus grande salle de la ville. On commença par une conférence où furent exposés les progrès du phénomène depuis les premiers jours. Cette communication, accueillie par des huées, aboutit pourtant à la nomination d’une commission chargée d’examiner les faits ; contre l’attente générale, et contre sa conviction propre, la commission fut forcée d’avouer qu’après l’examen le plus minutieux, elle n’avait pu découvrir aucune trace de fraude.

    On nomma une seconde commission qui eut recours à des procédés d’investigation encore plus rigoureux ; on fit fouiller et même déshabiller les médiums, par des dames, bien entendu, toujours on entendit des rappings (coups frappés dans la table), des meubles en mouvement, des réponses à toutes les questions, même mentales ; pas de ventriloquie, pas de subterfuges, pas de doute possible. Second rapport plus favorable encore que le premier, sur la parfaite bonne foi des spirites et la réalité de l’incroyable phénomène. Il est impossible - dit Mr Hardinge - de décrire l’indignation qui se manifesta à cette seconde déception.

    Une troisième commission fut immédiatement choisie parmi les plus incrédules et les plus railleurs. Le résultat de ces investigations, encore plus outrageantes que les deux autres pour les pauvres jeunes filles, tourna plus que jamais à la confusion de leurs détracteurs.

    Le bruit de l’insuccès de ce suprême examen avait transpiré dans la ville. La foule, exaspérée, convaincue de la trahison des commissaires et de leurs connivences avec les imposteurs, avait déclaré que, si le rapport était favorable, elle lyncherait les médiums et leurs avocats. Les jeunes filles, malgré leur terreur, escortées de leur famille et de quelques amis, ne se présentèrent pas moins à la réunion et prirent place sur l’estrade de la grande salle, tous décidés à périr, s’il le fallait, martyrs d’une impopulaire mais indiscutable vérité.

    La lecture du rapport fut faite par un membre de la commission qui avait juré de découvrir le truc, mais il dut avouer que la cause des coups frappés, malgré les plus minutieuses recherches, lui était inconnue. Aussitôt eut lieu un tumulte effroyable : la populace voulut lyncher les jeunes filles, et elles l’eussent été sans l’intervention d’un quaker, nommé Georges Villets, qui leur fit un rempart de son corps et ramena la foule à des sentiments plus humains.

    On voit, par ce récit, que le Spiritisme fut étudié sévèrement dès son début. Ce ne sont pas seulement des voisins, plus ou moins ignorants, qui constatent un fait inexplicable, ce sont des commissions régulièrement nommées qui, après enquêtes minutieuses, sont obligées de reconnaître l’authenticité absolue du phénomène.

    Les Tables Tournantes

    L’histoire des sœurs Fox se répandit rapidement, et de toutes parts eurent lieu des manifestations spirituelles par le biais de ce qu’on appelait alors la télégraphie spirituelle. On se lassa bientôt d’un procédé aussi incommode, et les frappeurs indiquèrent eux-mêmes un mode nouveau de communication. Il fallait simplement se réunir autour d’une table, poser dessus, les mains, et en se soulevant, la table frapperait un coup, pendant qu’on réciterait l’alphabet, sur chacune des lettres que l’esprit voudrait donner. Ce procédé, bien que très lent, produisit d’excellents résultats, et l’on eut ainsi les tables tournantes et parlantes.

    Il faut dire que la table ne se bornait pas à se lever sur un pied pour répondre aux questions qu’on lui posait, elle s’agitait en tous sens, tournait sous les doigts des expérimentateurs, quelquefois s’élevait dans les airs, sans que l’on pût voir de force la tenant ainsi suspendue. D’autres fois les réponses étaient faites au moyen de petits coups, qu’on entendait dans l’intérieur du bois. Ces faits étranges attirèrent l’attention générale et bientôt la mode des tables tournantes envahit l’Amérique entière.

    La table enseigna à nouveau un procédé plus prompt. Sur ses indications, on adapta à une planchette triangulaire trois pieds munis de roulettes, et à l’un d’eux, on attacha un crayon, puis on mit l’appareil sur une feuille de papier, et le médium posa les mains sur le centre de cette petite table. On vit alors le crayon tracer des lettres, puis des phrases, et bientôt cette planchette écrivit avec rapidité et donna des messages. Plus tard encore, on s’aperçut que la planchette était tout à fait inutile, et qu’il suffisait au médium de poser simplement sa main armée d’un crayon, sur le papier, et que l’esprit la faisait agir automatiquement.

    A côté des personnes légères qui passaient leur temps à interroger les esprits sur la personne la plus amoureuse de la société, ou sur un objet perdu, de graves esprits, des savants, des penseurs, attirés par le bruit qui se faisait autour de ces phénomènes, résolurent de les étudier scientifiquement, pour mettre leurs concitoyens en garde contre ce qu’ils appelaient une folie contagieuse. En 1856, la juge Edmonds, jurisconsulte éminent qui jouissait d’une autorité incontestée dans le Nouveau Monde, publia un ouvrage sur des recherches qu’il avait entreprises avec l’idée de démontrer la fausseté des phénomènes spirites ; le résultat final fut diamétralement opposé et le juge Edmonds reconnut la réalité de ces surprenantes manifestations. Le professeur Mapes qui enseignait la chimie à l’Académie nationale des Etats-Unis, se livra à une investigation rigoureuse qui aboutit, comme la précédente, à une constatation motivée, d’après laquelle, les phénomènes étaient bien dus à l’intervention des esprits. Mais ce qui produisit le plus grand effet, ce fut la conversion aux idées nouvelles du célèbre Robert Hare, professeur à l’université de Pensylvanie, qui expérimenta scientifiquement le mouvement des tables et consigna ses recherches, en 1856, dans un volume intitulé : Expérimental investigations of the spirit manifestation.

    Dès lors, la bataille entre les incrédules et les croyants s’engagea à fond. Des écrivains, des savants, des orateurs, des hommes d’église, se jetèrent dans la mêlée, et pour donner une idée du développement pris par la polémique, il suffit de rappeler que déjà, en 1854, une pétition signée de 15000 noms de citoyens, avait été présentée au congrès pour le prier de nommer une commission chargée d’étudier le nouveau spiritualisme (c’est le nom que l’on donne en Amérique au spiritisme). Cette demande fut repoussée par l’assemblée, mais l’élan était donné et l’on vit surgir des sociétés qui fondèrent des journaux où se continua la guerre contre les incrédules.

    En 1852, le 1er Congrès « Spirite » (le mot n’était pas encore inventé) eut lieu à Cleveland. Les spirites américains envoyèrent à la suite du Congrès des médiums dans la vieille Europe. On fit tourner les tables en France dès 1853. Il n’était question dans toutes les classes de la société que de cette nouveauté; on ne s’abordait guère sans la question sacramentelle : « Eh bien ! faites-vous tourner les tables ? » Puis, comme tout ce qui est de mode, après un moment de faveur, les tables cessèrent d’occuper l’attention, qui se porta sur d’autres objets. Cette manie de faire tourner les tables eut néanmoins un résultat important, ce fut de faire réfléchir beaucoup de personnes. sur la possibilité des rapports entre morts et vivants.

    En 1854, on comptait alors plus de 3.000.000 d’adeptes en Amérique et une dizaine de milliers de médiums. Les adeptes devinrent également nombreux en France, mais il manquait encore une véritable explication, théorique et pratique, de l’étrange phénomène. C’est à ce moment qu’Allan Kardec qui s’intéressait depuis une trentaine d’années aux phénomènes dits du magnétisme animal, de l’hypnotisme et du somnambulisme, et qui ne voyait dans le nouveau phénomène qu’un « conte à dormir debout » assista à plusieurs séances spirites, afin d’étudier de près le bien fondé de ces apparitions. Loin d’être un enthousiaste de ces manifestations, et absorbé par ses autres occupations, il fut sur le point de les abandonner lorsque des proches lui remirent cinquante cahiers de communications diverses reçues depuis cinq ans et lui demandèrent de les synthétiser : ainsi naquit le Livre des Esprits. André Moreil écrira qu’en étudiant par la méthode positiviste et en codifiant le spiritisme, « Allan Kardec l’a sauvé du danger d’être une simple fantaisie, un amusement de salon. »


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  • Au début du siècle dernier, sous le règne du roi Louis XVIII, un prêtre du diocèse de Toulouse voulut publier une antique prophétie sur les papes. Or, le gouvernement fut si profondément ému qu'il interdit la publication de cette prédiction. Quelles étaient donc ces terribles révélations qui auraient pu à ce point troubler la tranquillité publique ? 

    Il s'agissait d'une très ancienne prophétie, attribuée á Saint Malachie, un évêque irlandais du XIIe siècle, et publiée pour la première fois en 1595.
    Cet écrit a fait, depuis, couler beaucoup d'encre, et partisans et détracteurs de son authenticité se sont tour á tour affrontés. Il prétendait en effet faire connaître le nombre exact des papes jusqu'à la fin du monde.
    Mais cette prophétie de saint Malachie n'est pas la seule dans ce cas ; il en existe trois autres, moins célèbres assurément, mais qui constituent également des témoignages curieux sur le même sujet.
     

    Des prophéties peu réalistes 

    La première prophétie, sans nom d'auteur, est un recueil manuscrit conservé à la bibliothèque de l'Arsenal à Paris.
    Elle commence au pape Pie II (1458-1464) et fixe la fin du monde au septième successeur de Sixte-Quint, soit au pape Grégoire XV, qui mourut en 1623 !

    Le second recueil, dit de Scaliger, contient deux vaticinations forts obscures datant du XIIIe siècle et donne comme dernier pape, Urbain VI, qui régna de 1378 á 1389. 

    La dernière enfin, due à un certain Joannini et imprimée à Venise en 1600, est aussi fantaisiste que les deux premières. 

    Leurs auteurs, d'ailleurs, étaient prudents, et l'un d'eux n'hésitait pas à terminer ainsi sa prédiction : 
    « Au surplus le Seigneur, qui tient entre ses mains les étoiles mêmes du firmament, est assez puissant pour changer d'avis, s'il lui plaît. » 

    Avec de pareilles réserves, on évite ainsi tout risque d'erreur... 

    La prophétie de Malachie 

    Les prédictions de saint Malachie paraissent être d'une autre veine. Leur succès peut sans doute s'expliquer par le fait qu'elles assignent, comme date de la fin du monde, les années voisines de l'an 2000. 

    Cette prophétie, en outre, n'étant pas encore accomplie, puisqu'il reste un ou deux papes, en comptant le pape actuel. 

    Il y a effectivement controverse ou plutôt écart d’interprétation selon que l’on considère que la 112e « sentence » qui annonce le Jugement dernier se réfère au dernier Pape ou n’est que la conclusion de la prédiction.

    Toutes ces raisons sont certainement pour beaucoup dans l'intérêt qu'elle a suscité et suscite encore de nos jours.
    Mais il faut reconnaître également que nombre de ces prophéties sur les papes demeurent troublantes tant elles semblent coïncider, souvent à la perfection, avec la réalité historique de leur règne.
     

    Qui était Malachie ? 

    Malachie naquit en 1094, en Irlande, dans la ville d'Armagh. Jeune encore il voulut devenir prêtre et se mit sous la direction d'un pieux ermite, Ismar. 
    L'évêque d'Armagh, frappé de sa sainteté, lui conféra la prêtrise. Il réforma ensuite les monastères d'Irlande, y rétablit la discipline, ce qui lui valut à trente ans d'accéder á l'épiscopat. 

    Quelques années plus tard il devenait archevêque d'Armagh et primat d'Irlande, la plus haute dignité ecclésiastique du pays. 
    Malachie s'employa à surveiller les moeurs de son clergé, à évangéliser les campagnes, puis, jugeant son rôle terminé, il se démit de ses charges et se retira, par humilité, dans un petit diocèse, celui de Down. 

    En 1139, il fit le voyage de Rome, visita au passage Clairvaux, où il se lia d'amitié avec saint Bernard, fut reçu avec les plus grands honneurs par le pape Innocent II et revint en Irlande poursuivre son apostolat. 

    En 1148 il revint en France pour y saluer le pape Eugène III, qui devait s'y rendre, et eut la consolation de mourir entre les bras de saint Bernard, qui, plus tard, écrivit sa vie pour l'édification de ses frères. 
    Or, le saint parle des dons prophétiques de son ami.

    Les disciplines, écrit-il, reconnurent que Malachie avait l'esprit de prophétie. Si nous faisons bien attention au petit nombre de faits cités, prophéties, révélations, punitions d'impies, grâces de guérison, conversions des coeurs, résurrections des morts, rien ne lui a manqué. Dieu qui l'aimait l'a orné de toutes ces gloires. » 

    Voilà donc attestés les dons de voyance de Malachie par un témoin irrécusable. Est-ce à dire qu'il est bien l'auteur de la prophétie sur les papes ? Beaucoup l'ont cru, d'autres l'on contesté. 

    Qui a écrit la prophétie sur les Papes ? 

    Ce qui est certain, c'est que nul n'en entendit parler avant 1595, date de sa première publication, c'est-à-dire prés de cinq siècles et demi après sa mort ! 

    Il semble bien extraordinaire qu'un écrit de cette importance soit demeuré si longtemps inconnu.
    L'ouvrage de 1595 est dû à un moine bénédictin de Douai, Arnold de Wyon, né en 1554, et qui se retira dans une abbaye de Mantoue à la suite des troubles politiques et des guerres survenues en Flandre. 
    Il était déjà l'auteur de savants traités sur l'histoire de son ordre lorsqu'il fit paraître en 1595 son Lignum vitae (Arbre de vie) dédié á Philippe II d'Espagne et qui était une énumération des bénédictins élevés á l'épiscopat. 
    Après avoir rapporté les divers épisodes de la vie de l'un d'eux, saint Malachie, il ajoute : 
    « Il écrivit quelques opuscules. Je n'en ai rien vu jusqu'à ce jour, si ce n'est une certaine prophétie sur les souverains pontifes. Comme elle est courte, qu'elle n'a pas encore été imprimée, á ma connaissance, et que beaucoup désirent la posséder, j'en ai rapporté ici le texte. » 
    Suivent alors cent onze petites devises allant du pape Célestin Il (1143-1144) á un texte annonçant le jugement dernier et la fin du monde sous le pontificat d'un certain Pierre le Romain, qui pourrait être le 112e pape après Célestin II. 
    Rappelons que le souverain pontife actuel est le 111e de la liste de saint Malachie. Benoît XVI est-il le dernier pape c’est-à-dire ce fameux Pierre de Rome ? Ou la conclusion de la prophétie décrit le dernier pontificat ?, auquel cas, Pierre de Rome n’a pas encore été élu. 

    Controverse sur l’authenticité des prophéties de Malachie 

    Les soixante-quatorze premières devises jusqu'à Urbain VII (1590) étaient suivies d'un court commentaire explicatif dû à un érudit dominicain espagnol, Alphonse Ciacconius, spécialiste de l'histoire des papes. 

    Certains critiques ont avancé que c'est lui qui aurait écrit le texte en entier et qui aurait abusé la bonne foi d'Arnold de Wyon. Le but : influencer les cardinaux réunis en conclave après la mort d'Urbain VII pour leur faire élire l'évêque d'Orvieto, ami de Ciacconius, le cardinal Simoncelli, en lui donnant comme devise : De antiquitate urbis (de la ville ancienne), c'est-à-dire Orvieto (Urbs vetus : la ville ancienne).

    C'est possible, mais non certain ; en effet, Simoncelli ne fut pas élu, et dans ces conditions on peut s'interroger sur les raisons qui auraient poussé ces érudits à publier cinq ans après une prophétie de circonstance et qui avait par surcroît échoué. 

    De plus, il est indéniable que la prophétie des papes, dés sa parution, s'étant répandue dans toute l'Europe où elle suscita le plus grand intérêt, fit alors l'objet de recherches et d'études de la part de savants de tout ordre, dont la plupart crurent á son authenticité. 

    Ouvrage réellement dû á l'archevêque d'Armagh ou bien texte fabriqué á la fin du XVIe siécle ? Il semble difficile de trancher tant que des preuves formelles ne seront pas apportées dans un sens ou dans l'autre.
    Ce qui, par contre, demeure le plus intéressant, c'est l'étude de la dernière partie de la prophétie, celle qui se rapporte aux papes élus après l'impression du volume en 1595.
     

    Après cette date, en effet, aucune falsification n'est possible : on ne peut plus dès lors supposer l'intervention d'un mauvais plaisant fabriquant ses prédictions après coup. 

    La fin des papes selon saint Malachie 

    Les prophéties de Malachie pour le XXe siècle sont troublantes. Cette prédiction, publiée en 1595 se présente comme une suite de brèves descriptions (deux ou trois mots latins) de 111 papes qui devaient se succéder de 1143 jusqu’à la fin présumée de la papauté. 

    Les devises de la prophétie des papes 

    Les 111 devises latines débutent avec Célestin II (1143-1144) pour finir avec un pape encore inconnu qui sera celui qui succèdera à Benoît XVI. 

    Il est certain que l’on peut toujours en fouillant un peu trouver une corrélation plus ou moins évidente entre une description et le pape concerné. Cependant, si certaines devises sont hermétiques, d’autres sont remarquablement exactes. 
    Si cette prophétie a fait couler autant d’encre c’est que les « coïncidences » sont nombreuses et donc troublantes. 
    Il est impossible de toutes les reproduire mais vous trouverez ci-dessous une partie de cette liste. 

    Montium custos (le Gardien des monts) : le blason d’Alexandre VII (1655-1667) était timbré de trois collines surmontée d’une étoile. 
    Rosa Umbriae (la Rose de l’Ombrie) : Clément VII (1758-1769) officia en Ombrie, dont l’emblème est une rose, avant de devenir pape. 
    Ursus velox (l’Ours veloce) : Clément XIV (1769-1774) avait les armes de sa famille timbrées d’un ours courant.
    Peregrinus apostolicus (le Voyageur apostolique) :
    Pie VI (1775-1799) passa les dernières années de sa vie à fuir les conséquences politiques de la Révolution française.

    Aquila rapax (L'aigle rapace ou l'aigle ravisseur) : Pie VII (1800-1823). Il fut emprisonné à Fontainebleau par Napoléon Ier le 19 juin 1812, l'aigle rapace, qui le séquestra et l'obligea de signer le Concordat le 25 janvier 1813.
    De balneis Etruriae (Venu des bains d’Etrurie) :
    Grégoire XVI (1831-1846) officia en Etrurie avant d’accéder au trône pontifical.

    Crux de cruce (La croix (venant) de la croix) : Pie IX (1846-1878). Ce pape eût à supporter la croix de la persécution lors de la révolution italienne (le Risorgimento) et cette révolution était dirigée par la maison de Savoie qui porte une croix dans ses armoiries. 
    Lumen in caelo (La lumière dans le ciel) : Léon XIII (1878-1903). Ce pape appartenait à la famille des Pecci dont les armes représentent une comète dans un ciel d'azur.
    Ignis ardéns (le feu ardent)
    , devise de Pie X (1903-1914), a reçu plusieurs explications. Ce pape fut élu en la fête de saint Dominique (le 4 août) dont l'ordre porte pour écusson une torche ardente, allusion à une vision que sa mère eut en songe alors qu'elle le portait dans son sein.

    De plus, en tant que cardinal il était titulaire á Rome de l'église Saint-Bernard-aux-Thermes, et cette église avait été bâtie sur l'emplacement même du caldarium des thermes de Dioclétien, qui durant toute l'Antiquité n'avait été qu'une fournaise ardente.  
    Cette devise fait aussi penser á la Grande Guerre qui débute sous son pontificat. Pie X avait prévu le conflit et même fait allusion á la prophétie de Malachie, à laquelle il croyait, en confiant à l'un de ses proches
    « Après ma mort, c'est vraiment qu'il y aura Religio depopulata, la chrétienté sera dépeuplée. »

    Religio depopulata (la Religion dévastée) :
    Benoît XV (1914-1922) dont le pontificat embrassa la Première guerre mondiale et assista à l’épidémie mondiale de la grippe espagnole.
    Une fois de plus les foules trouvaient dans l'antique prophétie une explication à leurs angoisses.
    Dans celle de Pie XI, Fides intrepida (la foi intrépide), on se plut á voir le pape des missions lointaines et de l'action catholique, preuves d'une foi intrépide.
    Pastor angelicus (Le Pasteur angélique) :
    Pie XII (1939-1958) fut un fervent disciple de Saint Thomas d’Aquin, traditionnellement surnommé le « Docteur angélique ». Ce pontife visionnaire et mystique auquel la Vierge serait apparue et qui proclama le dogme de l'Assomption méritait bien cette appellation flatteuse.

    Pastor et nauta (le pasteur et le pilote)
    fut celle de Jean XXIII (1958-1963). Archevêque de Venise, il fut aussi le pilote de l'Église et son pasteur en lui donnant le coup de barre décisif quand il convoqua le concile de Vatican II qui allait l'engager dans des voies nouvelles.

    Flor florum (la Fleur des fleurs) : Paul VI (1963-1978) avait une fleur de lis dans ses armes personnelles. Ce pontife était en effet natif de Florence, ville qui porte un lys dans son blason, lequel, en héraldique, est appelé la « fleur des fleurs ».
    De medietate lunae (De la demi-lune)
    se rapporte à Jean-Paul Ier (1978) qui ne fut pape que 33 jours. Il mourut le 28 septembre, approximativement au milieu du mois lunaire marqué par les pleines lunes du 16 septembre et du 16 octobre.Celle-là est difficile à interpréter. Au moment de son élévation sur le trône de Pierre, certains firent remarquer qu'elle visait la première partie de son nom, Lu, c'est-à-dire la moitié de la lune.
    Mais sa mort subite, au bout d'un mois seulement de pontificat, frappa les esprits et on crut que la prophétie évoquait plutôt son très court règne et sa mort solitaire, dans le silence de la nuit, sous le signe de l'astre lunaire.
    Peut-être annonce-t-elle aussi le règne suivant dont celui-ci aurait été la brève préparation, le règne du soleil qui fait suite á celui de la lune. 
    Le pape qui fut choisi ensuite ne prit-il pas le même nom que son prédécesseur, ajoutant ainsi à la complémentarité des deux devises ?
    De labore solis (Du labeur du Soleil)
    s’applique à Jean-Paul II (1978-2005). Peut-être une référence au très long pontificat et au souhait de Jean-Paul II de construire une nouvelle ère de la chrétienté ?

    Il est indéniable qu’il a œuvré avec patience pour redonner tout son éclat à cette religion dans le monde.
    De plus, Jean-Paul II était un pèlerin infatigable qui a œuvré inlassablement dans toutes les parties du monde.
     

    La dernière sentence et l’Apocalypse de saint Jean 
    La dernière sentence, la 111e, De gloria olivae (de la gloire de l'olive), est plus énigmatique encore. 
    Cette 111e sentence s’applique donc au nouveau pape élu le 19 avril 2005 qui a pris le nom de Benoît XVI. 

    Les branches d’olivier seraient le symbole de l’ordre de saint Benoît en référence à saint Benoît fondateur de l’ordre bénédictin.
    Mais, Benoît est un nom assez répandu chez les papes. Il y en a eut 13.

    Certains la mettent en parallèle avec un autre texte prophétique, l'Apocalypse de saint Jean. Il s’agit de la « prédication des deux témoins» que mentionne ce livre, à l'apparition du sixième ange. 
    N'oublions pas que cet ange de l'Apocalypse précède le septième et dernier, celui qui doit annoncer la fin du monde et le jugement final. Or ces deux « témoins » sont désignés sous le nom étrange d'« oliviers ». 
    L'apparition du dernier ange dans l'Apocalypse est la conclusion naturelle de la lutte engagée entre Satan et le Christ ; c'est aussi la destruction du mal et le triomphe de l'Église. 
    Or la Prophétie sur les papes se termine par une pensée identique. 

    Voici le texte : « In persecutione extrema sacrae Romanae Ecclesiae, sedebit Petrus Romanus, qui pascet oves in multis tribulationibus; quibus transactis, civitas septicollis diruetur, et Judex tremendus judicabit populum. » 

    (Dans la dernière persécution de la sainte Église romaine, siégera Pierre le Romain, qui paîtra ses brebis au milieu de nombreuses tribulations. Celles-ci étant passées, la ville aux sept collines sera détruite et le Juge terrible jugera son peuple.) 

    Sur cette longue sentence se termine la prophétie de saint Malachie. Elle annonce la venue d'un pape qui prendrait peut-être le nom de Pierre II, qui serait l'ultime pontife de l'Église romaine avant la fin du monde symbolisée par la destruction de la ville aux sept collines, c'est-à-dire de Rome. 

    Ici encore le parallélisme avec l'Apocalypse est parfait et les événements se suivent dans le même ordre dans les deux textes. 

    Benoît XVI : avant-dernier ou dernier pape ? 

    La conclusion de la prophétie n’est pas une devise. Cependant, elle mentionne un certain Pierre le Romain.
    Cette conclusion apocalyptique est-elle liée à la 111e devise ou doit-elle être interprétée de manière distincte ? 

    En résumé, Benoît XVI est-il ce Pierre le Romain ou un autre pape doit-il lui succéder ? Si l’on prend en considération la deuxième hypothèse, le dernier pape serait donc un Italien qui prendrait peut-être le nom de Pierre II. 

    Il serait d’ailleurs assez surprenant qu’un pape prenne ce nom. En effet, depuis la fondation de la papauté, aucun élu n’a osé s’appeler Pierre.
    Pierre était l’un des douze apôtres de Jésus. C’était le chef du collège apostolique, premier évêque de Rome, à ce titre considéré par les catholiques comme le fondateur de la papauté.
    Mais c’est également l’apôtre qui renia Jésus à trois reprises peu avant la Crucifixion. Cependant, une triple protestation d’amour répara ce triple reniement.

    Il joua un rôle essentiel après la mort de Jésus et oeuvra à la conversion des Juifs.
     
    Le Vatican a été construit à l’endroit où Pierre est mort. Ce décès se situe pendant ou après l’incendie qui ravagea Rome en l’an 64.
    Pour satisfaire le peuple en colère qui voulait des coupables, Néron fit sacrifier des chrétiens. Pierre serait donc mort martyr.
     

    Ce dernier point peut faire d’ailleurs penser que le dernier pape pourrait s’appeler autrement que Pierre, mais pourrait être considéré comme un martyr si la Papauté devait disparaître comme le prévoit la prophétie


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  • Certains musées, comme celui de Bogota, exposent des artefacts qui font l’objet de vives controverses. Dans ce cas précis, il s’agit de bijoux « zoomorphes » qui d’après certains auteurs seraient des avions.
    L’affaire des « avions » en or de Bogota est très proche de celle du « planeur » égyptien exposé au Musée du Caire.
     

    Dans les deux cas, il s’agit d’objets en apparence tout à fait ordinaires mais qui à un moment donné ont été présentés comme la preuve de technologies avancées très anciennes. 
    Comme toujours dans ce genre d’affaire, deux camps s’affrontent avec acharnement : ceux qui affirment que ce sont de simples bijoux figurant des animaux et ceux qui argumentent en faveur d’avions. 
     
    Description de l’ "avion " en or 
     
    Il faut souligner qu’un objet en particulier a fait l’objet d’une étude. L’objet mesure 35 mm de long sur 30 mm de large et 10 mm de hauteur.
    Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous, en vue de profil, l’objet pourrait ressembler à un avion ou à un animal.
     

    Ce bijou précolombien possède à l’une de ses extrémités un demi-anneau qui devait permettre de pouvoir le porter en pendentif.

    Bijou zoomorphe ou avion ? (Objet exposé au Museo del Oro de Bogota). By Claudio Ruiz 
     
    L’objet est en tumbaga, c’est-à-dire un alliage d’or et de cuivre. Il fait partie d’une vaste collection qui est exposée au Museo del Oro de Bogota. 
     
    La plupart des objets ont été réalisés entre le Ve siècle et l’arrivée des conquistadores. 
     
    Du bijou à l'avion 
     
    L’affaire a commencé dans les années 1950 alors que la collection précolombienne est exposée dans plusieurs musées du monde.
    Au Metropolitan de New-York, un technicien du nom d’Al Jahle exécute des moulages de plusieurs objets.
     

    Les moulages ont été ensuite confiés à Emmanuel Staub, maître-orfèvre, réputé pour effectuer des répliques destinées aux musées.

    L'un des objets de la collection de Bogota. By Neuglex 
      
    Plus tard, Staub envoya l’un des moules à Ivan T.Sanderson qui est l’homme qui lança toute l’affaire. 
     
    Ivan T. Sanderson (1911-1973) était un naturaliste et un écrivain qui est devenu célèbre pour sa passion pour la cryptozoologie. 

    Cependant, c’était également un scientifique qui a fait un travail remarquable sur le monde animal dans son environnement naturel à une époque où les analyses étaient effectuées majoritairement sur des cadavres ou des animaux empaillés. 
     
    Parallèlement à son travail de naturaliste, Sanderson s’intéressait beaucoup à tout ce qui sortait de l’ordinaire. 
     
    Il fut l'un des premiers disciples de Charles Fort. Il est également l’auteur de plusieurs ouvrages de cryptozoologie portant sur le Yéti, le Sasquatch ou les monstres lacustres. 

    Il a fondé la Society for the Investigation of the Unexplained  (SITU) en 1965.

    Bijou zoomorphe de Bogota. By Inyucho 
     
    En recevant le moulage, Sanderson fit une liste de tous les animaux, capables de voler et familiers des Indiens. 

    Il pensa également aux poissons-volants ou aux requins. 
     
    Mais, aucun de ces animaux, à ses yeux, ne pouvait représenter cet objet. Après de nombreuses cogitations, il en arriva à la conclusion qu’il pouvait s’agir d’un avion et plus particulièrement d’un avion à ailes delta. 

    Il envoya un moulage à un ingénieur en aérodynamique, Arthur Young, concepteur de l’hélicoptère Bell.

    Objet de la collection de Bogota. By Neuglex 
     
    Sa réponse fut décevante pour Sanderson car l’ingénieur admit qu’il y avait une certaine ressemblance mais que les ailes étaient très mal placées et que l’avant ne ressemblait en rien à celui d’un avion.
    Donc pour lui, il ne s’agissait absolument pas d’un avion.
     

    Sanderson ne s’avoua pas vaincu et envoya un autre moulage à un autre ingénieur, Jack A.Ullrich qui se montra bien plus enthousiaste en comparant l’objet à un Convair  F-102 Delta Dagger.

    Convair  F-102 Delta Dagger. By James Gorden 
     
    Un ancien technicien de l’US Air force alla encore plus loin en soulignant que les ailes de l’objet étaient légèrement recourbées vers le bas et qu’il s’agissait d’un avion à aile delta capable d’évoluer sous l’eau. 
     
    Pour Ivan T.Sanderson, l’objet aurait donc été conçu en se basant sur la morphologie des poissons-volants car il y a une ressemblance évidente entre l’objet et ces poissons. 
     
    Ses théories sur l’existence d’anciennes civilisations très avancées sont détaillées dans plusieurs ouvrages dont Investigating the Unexplained et Invisible Residents. 
     
    Avion ou animal ? 
     
    Chaque camp défend avec force sa théorie et il ne m’appartient pas de trancher. Toute cette affaire nous ramène à la fameuse théorie d’anciennes civilisations qui auraient laissé des traces dans la mémoire des hommes. 
     
    Cependant, dans ce cas précis, il faut quand même souligner que la collection précolombienne contient de très nombreux objets zoomorphes. 

    Pourquoi voir dans cet objet-là autre chose qu’un animal ? Sanderson lui-même a reconnu qu’il ressemblait beaucoup à un poisson-volant.

    Bijou en or zoomorphe de Bogota. By Claudio Ruiz 
     
    La famille des Exocoetidae ou poissons volants est une famille de poissons marins qui comprend 70 espèces.
     
    Les Indiens ont dû être fascinés par ces drôles de poissons qui volent et ont pu tout simplement vouloir le reproduire. 
     
    Il semblerait que l'on n'ait retrouvé aucun dessin, ni aucune sculpture pouvant faire penser que les civilisations précolombiennes savaient ce qu’était un avion. 
     
    Cependant, quoi que l’on puisse dire, ce type de dossier n’est jamais refermé car ceux qui « croient » ne sont pas prêts à renoncer à leurs convictions

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  • En 1923, Waldemar Julsrud, commerçant d’origine allemande, et le "padre" Fray José Marie Martinez découvrirent le site archéologique de Chupicuaro, datant de l’époque préclassique et contenant des vases, des bols et des figurines de la plus ancienne culture indienne connue, nommée d’après le site et datant jusqu’à 1 000 ans avant J.C., (antérieure aux indiens Tarascans, la plus vieille culture indienne connue à cette époque). C’est donc un homme qui connaît son affaire, qui, quelques années plus tard, en juillet 1944, alors qu’il est âgé de 69, ans allait faire une autre découverte, retentissante celle-ci, à Acambaro, petite ville mexicaine située à 300 km au nord-ouest de Mexico, dans la province de Guanajuato.

    C’est lors d’une promenade à cheval que M. Julsrud, accompagné de l’un de ces employés, un certain Odilon Tinajero, fermier de son état, découvre une figurine en terre cuite qui dépasse du sol. Malgré son expertise des civilisations précolombiennes et indiennes de ce continent, le style de la statuette lui est tout à fait inconnu.
    Il demande alors à Tinajero de creuser et de lui ramener toutes les pièces similaires qu’il pourrait trouver. Tinajero se présente quelques jours plus tard avec une brouette remplie de ces statuettes. Julsrud était stupéfait par le style et la diversité des figurines. Il passa un marché avec son employé : il lui paierait 1 peso pour toutes les figurines entières rapportées mais rien pour celles abîmées, qu’il devait quand même lui remettre. Cette manœuvre bien connue de la « récompense » des ouvriers d’extraction à pour but d’empêcher le vol ou le détournement d’objets précieux. De plus, l’intérêt de la récompense en l’espèce devait inciter le fermier à être attentif et précautionneux pour éviter que les statuettes s’abiment.

    Les figurines furent découvertes par groupes de 20 à 40 à l’intérieur de puits à une profondeur allant d’environ 1m 20 à 1m 80. Ce n’étaient pas des puits funéraires, car on a seulement retrouvé 6 crânes lors des fouilles. L’hypothèse émise par M. Julsrud est que celles-ci auraient été ensevelies à la hâte pour les protéger du pillage des premiers colons espagnols (ou peut-être d’autre chose, vu que nous allons voir que la composition et la datation de ces artefacts pose un gros problème).
    Ce sont au total plus de 33 500 objets en céramique (dans une très grosse majorité), pierre, jade et obsidienne qui ont été retrouvés. Ils sont tous uniques, aucun exemplaire n’est similaire à l’autre. Ils sont de taille variable, de quelques centimètres à moins d’un mètre. Six différents types d’argile ont été utilisés, tous ont été fabriqués par la méthode dite du "feu ouvert", qui nécessite un feu immense en plein air et d’importante quantité de bois, la température de cuisson du biscuit d’argile doit en effet monter jusqu’à 1020° !



    En dépit de leur grande diversité, on peut les regrouper, par leur design, par centaines voire par milliers, comme issus de différentes cultures. M. Julsrud n’a jamais cherché à faire commerce de sa découverte, son but était scientifique et sa volonté de protéger un patrimoine qu’il estimait unique pour l’humanité n’a jamais été prise en défaut. Il n’a cessé d’ailleurs de se battre pour que des études scientifiques sérieuses, des datations, des analyses d’échantillons d’argile pour vérifier les provenances, ou le rapprochement avec d’autres artefacts soient réalisées… Peine perdue pour lui.

    Mais pourquoi un tel rejet, un tel désintérêt des scientifiques et des archéologues pour le sujet ?
    Et bien, l’une des principales raisons du rejet de cette découverte tient aux scènes que représentent ces figurines, à leurs représentations même…
    Elles représentent en effet, entre autre, des dinosaures, des animaux inconnus, des reptiles, certains aux traits aviaires ; certaines semblent indiquer une forme de domestication de petits reptiles et de petits dinosaures, des grands singes, enfin, beaucoup représentent des divinités inconnues, la vie courante et ses objets usuels (pipes, instruments de musique, etc.)

    Bien entendu, il est impossible, suivant les dogmes de l’archéologie et de la paléontologie, que des hommes, des « primitifs », aient eu connaissance de l’existence des dinosaures et, qui plus est, en aient fait des représentations fidèles, et ce soient même représentés comme évoluant avec eux, et même interagissant avec eux ! De plus, les dinosaures ont disparus il y a 65 millions d’années (on remarquera que on ne sait toujours pas comment, mais qu’on soutient mordicus qu’ils se sont tous éteints en même temps…) !

    Une seule explication : ces figurines sont des faux, fabriqués par Julsrud et son complice, Tinajero.
    Un seul homme, un hérétique bien sûr, va faire l’effort de s’intéresser à cette découverte : Charles Hapgood, professeur d’histoire et d’anthropologie à l’Université du New Hampshire. Il s’est rendu sur place pour enquêter, rencontrer et interroger les protagonistes de cette histoire. De son voyage, il a ramené quelques échantillons afin de les analyser selon les méthodes les plus modernes - et toutes récentes - de l’époque (fin des années 60).
    Les mesures (au carbone 14) données en 1968 par le Laboratoire d’Isotopes Inc. du New Jersey s’échelonnent de 1 110 av. J.C. à 4 530 années av. J.C. !

    En 1972, de nouvelles datations seront effectuées par thermoluminescence à l’Université de Pennsylvanie sur 2 figurines. Celles-ci furent datées de 2 500 ans av. J.C. !
    Beaucoup d’éléments plaident en faveur d’authentiques artefacts… D’abord, la quantité. Jamais Tinajero ou Julsrud, n’auraient pu à eux tous seuls cuire, sans que personne ne le remarque, dans une région quasi désertique, un tel nombre de statuettes. Il aurait fallu monter un atelier de modelage avec plusieurs centaines de personnes travaillant jour et nuit pendant plusieurs années pour réaliser de telles quantités ! Un bien énorme investissement pour finalement ne recueillir qu’un pesos par statuette !
    De plus, comment ce pauvre fermier illettré mexicain aurait pu faire des statuettes fausses si bien faites qu’elles passent les tests de datation par thermoluminescence quasiment trente ans aprés ? Il était vraiment très fort !



    Et puis, Julsrud fera l’erreur d’énoncer sa théorie personnelle sur la provenance de ces statuettes. Pour lui, elles sont les représentations de la vie des habitants de... l’Atlantide ! Ceci expliquerait leur nombre, leur diversité, les scènes curieuses mais aussi leur enfouissement à la hâte, pour les protéger d’un cataclysme, par exemple, et conserver une trace de cette civilisation… Une théorie qui fait fuir historiens et scientifiques et le classe définitivement comme un hérétique, un illuminé et un mystificateur.
    La vérité est que, comme pour Glozel dont j’ai déjà parlé, cette découverte n’a pas été faite par quelqu’un « du sérail », et n’entre pas dans les cases des dogmes archéologiques préétablis.

    Personne n’osera donc risquer sa carrière et sa réputation sur cette étude, et les figurines attendent toujours sagement, pendant que la poussière les recouvre, dans le petit musée d’Acambaro, que quelqu’un veuille bien s’intéresser à elles, les étudier, ou que les dogmes changent suffisamment pour que leur authenticité soit reconnue…
    En attendant, elles font les beaux jours des théoriciens créationnistes, qui y voient un moyen de prouver leur théorie au détriment de celle de Darwin.


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  • Les civilisations ont émergés en six endroits dans le monde; en Égypte, Mésopotamie, Inde, Chine, Pérou et Amérique centrale.
    En ces endroits que le passé obscurcit, les familles ont systématiquement procédé a des alliances afin d'organiser l'activité de la cité a travers divers groupes hierarchisés. Les activités de ces groupes et familles étaient centrés sur la religion, les rituels, la cosmologie.
    Également, la fameuse forme pyramidale, qu'il est bon d'illustrer ici;

    Égypte

    Mésopotamie
    Inde
    Chine
    Pérou
    Amérique centrale

    Afin de découvrir pourquoi cet ensemble de points communs, les archéologues doivent, idéalement découvrir une cité mère ayant initié de telles pratiques , en des endroits aussi divers que l'ensemble des continents, sur les côtes.
    La cité de Caral au pérou fait remonter l'origine des civilisations pre-incaiques entre 4000 et 4600 ans , soit une civilisation s'épanouissant antérieurement aux civilisations egyptiennes, et en tout cas, une des première cité au monde, découverte a ce jour.


    Elle aurait abrité la première civilisation américaine aux alentours du III éme millénaire av. JC. Au dessus des rives du Rio Supe, sur une surface de 65 000 mètres carrés se dressent six pyramides témoignant de cette culture surprenante et terriblement précoce si l'on en croit nos théses regulières. Les pyramides se trouvent être entourées par plusieurs maisons, qui sont elles-mêmes placées autour d'une grande place publique. Munies d'un escalier, ces pyramides ne sont pas pointues comme celles d'Égypte : elles se terminent par un étage plat où se trouvent quelques pièces et un foyer. La pyramide majeure, elle, a la taille de quatre terrains de football et l'amphithéâtre qui se trouve en son milieu peut contenir plusieurs centaines de personnes. La pyramide la plus imposante s'élève à 18 mètres et a une base de 150 par 160 mètres ...

    Cité mére... nous ne le savons pas. La cité ne fut guère explorée en raison de son manque d'or et de poteries... mais plus étonnant encore; elle ne rescéle aucune trace de guerre. Au contraire, les marques de cette civilisation sont artistisques (instrument de musique en os de condor, etc) et tout porte a croire que cette civilisation s'est épanouie dans la paix.

    Égypte, Mésopotamie, Inde, Chine, Pérou et Amérique centrale...

    Cette cité n'est peut être pas la cité mère, initiatrice du monde d'organisation religieuse, politique et sociale que nous connaissons. Mais, son âge trés ancien pourrait la faire remonter aux ''premières civilisations'' issues de l'essaimage d'une civilisation aujourd'hui disparue, située dans les profondeurs des océans, et expliquant ainsi pourquoi, la civilisation s'est développée suivant le même modèle et au même moment....de facon synchronistique.

    Dans ce cas; que penser de la porte du soleil de la civiliation de Tiahuacano, probablement encore plus antérieure ? (-12000, si l'on en croit l'évolution du lac Titicaca et la présence de quais, ainsi que d'espèces animales représentées et disparues a cette période la)

    Dans notre recherche d'une cité Mére, nous nous penchons du coté du mythe d'Un déluge, qui est une particularité interessante de l'ensemble des Traditions ;
    Mésopotamie; épopée de Gilgamesh
    Bible, l'Arche de Noé
    Le mythe de Deucalion dans la mythologie Grecquo-romaine
    Le récit du déluge dans le coran
    Yima, dans l'avesta Iranien
    Dans les vedas, Manu , sauvé par Matsya, premier avatar de Vishnu

    Il est évoqué un séisme déclencheur de ce déluge dans trois textes antiques:

    Les Métamorphoses d'Ovide : « Le dieu lui-même a frappé la terre de son trident ; elle a tremblé et par sa secousse a ouvert les retraites des eaux ».

    le Critias de Platon: « une île plus vaste que la Libye et l'Asie, et qui une fois après avoir été engloutie lors d’un tremblement de terre » ;

    le Timée de Platon : « Dans les jours qui suivirent, eurent lieu de grands tremblements de terre, des inondations, et en un seul jour, et une seule nuit fatale, tout ce qu’il y avait de guerriers chez vous fut englouti à la fois dans la terre entrouverte, et l’île d’Atlantide disparut sous la mer » ;

    Au total, il s'agit de 13 récits divers qui nous sont parvenus.

    En plus des découvertes récentes nous indiquent des éléments interessants. En 1929, des fouilles archéologiques sur le site de l’antique ville sumérienne d’Our, révèlent une couche argileuse de plus de 2 m.Les analyses prouvent qu’il s’agit d’un dépôt laissé par les eaux. En dessous, bien sur, les traces de cette fabuleuse civilisation.....D’autres fouilles effectuées à Babylone, Shourouppak, Ourour, Kish, Tello, Ninive et Fara ont mis à jour la même couche sédimentaire.

    En 1998, une expédition franco-roumaine établit une image des fonds de la Mer Noire. Cette étude montre l’existence de dunes de type « aérien », vieilles de 7 100 ans.Ces dunes se trouvaient donc à cette époque à l’air libre.
    Il y a 7 500 ans, des coquillages d’eau salée ont remplacé ceux d’eau douce dans toute la mer Noire.

    Il y a environ 12 000 ans, selon divers articles la dernière inversion géomagnétique a eu lieu –un réchauffement de la planète mettait fin à l’âge glaciaire. La fonte des glaces provoqua une montée du niveau de la mer... C’est à ce moment là que l’homme franchit une étape déterminante dans son évolution.En effet, il abandonne la cueillette et la chasse pour démarrer une économie de production : l’agriculture et l’élevage.

    La civilisation de Tihuacano aurait ainsi pu être la première colonie, la colonie mère mais non la Cité, qui demeurre être la Mythique atlantide ! Et la période comprise entre 10 000 et 4 000 av.J.C témoigne du progrès le plus important de l’humanité, elle correspond également à la fin de la dernière période glaciaire.

    En effet, c'est alors la révolution néolithique, marquée par l'invention d'outils tels que la pierre polie qui permet de créer des outils mieux adaptés comme les haches ou les lames de faucille mais également de nouveaux objets tels les vases, les plats ou les bracelets ... Toutefois, cest bien en - 7500 qu'a eut lieu un ''déluge'' aux abords de la mer noire.

    Casse tête insoluble ?

    Il est fort probable que, si une boulversement climatique majeur a eu lieu il y a 12000 ans, d'autres ont suivis, un peu partout sur le globe, témoignant d'un boulversement global.
    Cette époque c'est, en gros, celle que nous avons noté déjà plusieurs fois: la fin de la période glaciaire et le début du Néolithique.

    Nous avons des cités étonnantes, datées de -12000 a -4000 ans. Nous avons la pyramides comme point commun de ces civilisations (ainsi que d'autres aspects cosmologiques) .
    Nous avons des preuves établies que des boulversements climatiques majeurs ont eu lieu ... fin de la periode glaciaire, et une inversion magnétique terrestre... Alors, y a-t-il eu une civilisation mère ?

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