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Les lignes de Nazca - Pérou
Tout au long de la cordillère des Andes, depuis l'Equateur (Guayaquil) jusqu'au delà du tropique du Capricorne dans le désert de l'Atacama au Chili (Antofagasta) , des lignes et figures, que les autorités péruviennes ont appelées "géoglyphes", néologisme d'étymologie grecque (glyphe, du grec gluphê signifiant ciselure. En architecture: trait gravé en creux dans un ornement quelconque), sont disséminées dans les pampas de Villacuri au Sud de Pisco, de Los Castillos au Sud de Ica, et de Colorada et San José au Nord de Nazca. Ce que l'on appelle pampa au Pérou n'a rien de commun avec les steppes et les savanes définies dans nos dictionnaires.
De Lima à Aréquipa, les pampas sont d'immenses étendues désolées de sable et de pierraille, ravinées pendant la courte saison des pluies, de véritables déserts avec de très rares "brins d'herbes", sans oiseaux ni faune d'aucune sorte. Le plus important complexe, et celui présentant également la plus grande variété de géoglyphes, est situé dans le sud du Pérou près de Nazca dans la pampa de San José, en bordure de la vallée du rio Ingénio au kilomètre 436, c'est à dire à environ 16 kilomètres au Nord de Nazca. Couvrant une superficie qui atteint près de mille kilomètres carrés, ce site archéologique, l'un des plus connus d'Amérique du Sud, est caractérisé par une multitude de lignes allongées à perte de vue et par d'immenses dessins stylisés inscrits entre de non moins gigantesques figures géométriques
Les lignes, convergentes, parallèles ou qui s'entre croisent, ressemblent à de longs sillons, dont la majorité s'étend sur une longueur voisine de 1,2 à 2 kilomètres, les plus longs atteignant près de vingt kilomètres. Les dessins représentent soit des animaux stylisés: oiseaux, singe, araignée, lézard, chien, poissons..., soit des spirales, soit des fleurs. La longueur de certains de ces dessins, celui du lézard par exemple, atteint près de 200 mètres.
C’est sur une surface de presque 50 km de de longueur et de 15 km de de large, que sont situés les dessins et les figures connus comme les "lignes de Nazca", considérées par l'UNESCO comme Patrimoine Culturel de l'Humanité. Les lignes s'étendent jusqu'à quatre pampas : Palpa, Ingenio, Nazca et Socos, localisées entre les kilomètres 419 et 465 de la route Panaméricaine Sud.
Parmi les géoglyphes de grande taille la plupart représentent des animaux. Ces dimensions sont un motif d'admiration. Reiche commente qu'il y a un oiseau tellement grand qu’on peut se placer dans la pointe d'une de ses ailes et on ne peut voir ni la tête, ni l'autre aile, il est seulement possible de percevoir quelques lignes sur le sol. Il vaut mieux survoler le secteur pour pouvoir l'apprécier dans son ensemble".
Parmi les conceptions des animaux de Nazca figurent : une baleine, un chien avec des jambes et une queue, deux flammes, divers oiseaux comme la grue, le pélican, la mouette, le colibrí (picaflor) et le perroquet. Dans la catégorie de reptiles, un lézard et un serpent. D'autre part on trouve les figures imposantes de l'escargot et entre autres :
l'Oiseau Géant : Cette figure, élaborée à côté un trapézoïde, montre un grand oiseau avec col de couleuvre dont le bout indique le soleil naissant. Cet oiseau gigantesque a une longueur totale de 300 m et une largeur de 54 mètres est considérée par les scientifiques des pampas comme celui "Annonciateur de l'Init ramvi (festivité inca d'adoration au soleil), parce que si dans les matins de du 20 à au 23 juin nous nous situions dans la tête et suivions avec la vue la direction de leur bout énorme, nous pourrions précisement observer la sortie du soleil, dans le point indiqué par cette direction.
Le Colibrí : C’est un autre des géoglyphes les plus célèbres par sa proportion harmonieuse. La distance entre les extrémités de ses deux ailes est de 66 mètres.
l'Araignée : Figure de 46 m de longueur qui est placée entre un réseau de lignes droites, elle fait partie du bord d'un énorme trapézoïde. En tout cas, à peine 35% de la cité Incaa été sortie des terres aujourd'hui, ça promet pour la suite!
Le Singe : Figure célèbre qui mesure approximativement 135 m et échantillon à l'animal avec seulement neuf doigts et une queue sous forme de spirale. Celle-ci est une des figures les plus significatives et on croit qu'il représente la Grande Ourse.
Le Lézard : Il mesure 188 m de longueur. Ses jambes arrières ont été effacées avec la construction de ce qui est Panaméricaine, qui a divisé la figure deux (quel dommage !).
Diverses thèses ont été tissées sur l'origine des Lignes de Nazca. La plus possible est celle de María Reiche, celui qui les a étudiées durant plus de quatre décennies, et affirme qu'il s'agit d'un calendrier astronomique.
Si de nombreuses hypothèses ont été émises pour expliquer le but ou le "pourquoi" des traces de Nazca, seules Maria Reiche et Maria Scholten de d'Ebneth ont proposé des solutions pour expliquer "comment" ces tracés géants avaient été réalisés.
Impressionnée par la grande taille et les proportions parfaites des figures tracées sur le sol de la pampa et ayant constaté que ces figures sont tracées d'un seul trait, Maria Reiche a cherché, dès 1968, à percer le mystère de leur construction et a émis l'hypothèse d'un modèle, à échelle réduite, tracé préalablement sur le sol pour chaque figure. Les mesures et directions de chaque partie du modèle étaient soigneusement notées et ensuite, en utilisant des cordes et un facteur multiplicatif, la figure était transférée sur la pampa à sa position et dans sa taille définitive. Cette hypothèse, confortée par la découverte qu'elle fit d'un tel modèle sur le sol, impliquait obligatoirement l'existence d'une unité de mesure. Suite à ses recherches elle a proposé les valeurs suivantes:* 1,10 m; en 1968 , elle suggère que cette unité est utilisée comme unité fondamentale, ainsi que ses multiples ou sous multiples de base 10, comme dans l'arithmétique Quechua.
* 66,4 cm; en 1974 , elle suggère que cette unité, ou un multiple ou un sous multiple de base 2, était utilisée dans les tracés.
* 33,66 cm et 16 cm; en 1974 , ayant observé que les lignes les plus étroites ont une largeur de 33,66 cm et celles qui constituent les petites figures une largeur de 16 cm, elle propose ces deux valeurs comme unités de mesure.
* 4,70 m; toujours en 1974, elle indique que les grandes lignes en zigzag ont une largeur de 4,7 m.Les principes géométriques décrits par Maria Scholten de d’Ebneth pour définir son système de mesure, l'utilisation de la racine carrée de 2 et le rôle privilégié qu'elle attribue aux diagonales et à certains modules d'unité rappellent fortement les principes de la géométrie pythagoricienne et platonicienne utilisés dans l'Ancienne Egypte pour la construction des édifices.
le système proposé par Maria Scholten de d’Ebneth était utilisé beaucoup plus universellement qu'elle le pense. En effet, outre l'Unita Américana dont la valeur peut être considérée comme étant un multiple de la coudée royale, les fondements de ce système de mesure: principes généraux de géométrie, rôle privilégié attribué à certains nombres et rapports ainsi qu'à certaines lignes telles que les diagonales, sont analogues aux systèmes de mesure et de construction utilisés dans l'ancienne Egypte et peuvent donc être rattachés à la géométrie dynamique de Pythagore.
Cette analogie conduit à émettre l'hypothèse de l'existence de communications entre les civilisations méditerranéennes et la côte ouest de l'Amérique du Sud, ou de l'appartenance du système de mesure utilisé à Nazca à un système beaucoup plus universel que ne le propose Maria Scholten de d’Ebneth.
Les archéologues Julio Tello et Samuel Lothrop découvrirent en 1925, dans la péninsule de Paracas au Pérou, des sépultures collectives pré-incaiques qui contenaient des centaines de momies, embaumées ou simplement desséchées. Les momies, en position foetale, étaient emballées dans des pièces de coton, certaines placées dans un panier de jonc, la plupart enveloppées dans une tapisserie magnifiquement brodée: les fardos ("ballots"). Les datations au carbone-14 leur accordent une ancienneté de 2600 ans. En 1959, Frédéric Engels découvrit soixante autres momies dont l'ancienneté a été évaluée, également par datation au carbone-14, à 5000 ans. On ignore généralement que certaines des momies de Paracas, et bien d'autres encore découvertes un peu partout depuis le désert Chilien de l'Atacama au Sud jusqu'à la province des Chachapoyas située au Nord, à l'orée de la forêt Amazonienne, portent des cheveux dont la couleur va du blond paille au châtain clair, en passant par le blond or et par toutes les nuances de roux.
En plus du soleil, il semble que les Anciens Nazcans n'observaient qu'un nombre limite de corps célestes et, en particulier, des objets dont les lever et coucher se situent dans des azimuts pratiquement fixes, la variation de leur position étant de l'ordre de grandeur de l'erreur associée à l'orientation des lignes.
Les corps célestes identifiés dans cette étude, et qui peuvent être associés aux lignes principales situées près du rio Ingenio, se limitent à: Sirius, Arcturus, Véga, M13, M40, M51, M101.
Ces corps célestes, associés aux orientations qui servaient à la détermination des saisons, et donc à celle des rythmes de la Nature, sont étroitement liés au symbolisme des figures, ce qui conforte leur orientation azimutale et illustre également la nature de l'objet céleste.
Ces figures sont orientées suivant les quatre points cardinaux et leurs dimensions sont des multiples de l'Unité Américaine. Les grands rectangles, considérés comme étant destinés aux opérations de tissage des linceuls, sont reliés à la fois aux orientations des corps célestes de référence et au symbolisme des figures.
Postérieurement, l'allemand Von Daniken lancerait la thèse que les lignes sont des pistes d'atterrissage pour vaisseaux spaciaux.
À partir de cette dernière affirmation, sont apparues d'autres idées. Quelques étudiants, en reprenant l’étrange complexité des figures - comme celle dans laquelle on perçoit la figure d'un homme qui paraît être un astronaute - ont formulé diverses questions : Comment est-il possible qu'en leur temps les Nazcas puissent avoir dessiné un astronaute ? Pour le docteur Reiche cette figure représente à l'"homme chouette", un des motifs de la céramique Nazca.
D'autres questions sont apparues en essayant d'expliquer la manière dans laquelle les anciens hommes péruviens ont pu construire ces figures gigantesques sans pouvoir les voir dans leur ampleur totale, parce qu'on aurait besoin de survoler le terrain pour obtenir la perfection obtenue.
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Commentaires
1spaceficJeudi 3 Septembre 2009 à 07:47Merci, bisou, passe une bonne journée Jean-Philippe.RépondreMerci, bisou, passe une bonne journée Jean-Philippe.3SoAz KoukouticJeudi 3 Septembre 2009 à 08:17J'aime ?avoir que nos anc?es nous d?ssaient. Avec peu de moyens, ils entreprenaient des grandes choses. L'alignement des menhirs et dolmens en sont aussi une preuve que l'on essaie encore de comprendre ?e jour.
Elles sont magnifiques ces traces du pass?ne les d?uisons pas !
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