• Elargis ton coeur
    Ouvre tes frontières
    A d'autres racines,
    A d'autres couleurs,
    Elargis ton coeur
    Agrandis la terre,
    Et tu auras trouvé
    La joie de partager,
    Elargis ton coeur,
    Elargis ton coeur !

    L'avenir ouvre ses bras
    Au métissage
    Il saura mélanger
    Les hommes et les idées,
    L'avenir fera chanter
    Nos différences
    Comme des symphonies
    Aux milliers d'harmonies !

    Des migrants de tous pays
    Frappent à nos portes,
    Ils n'ont qu'un désir :
    Leur vie à rétablir !
    Avec eux nous deviendrons
    Un nouveau peuple
    Faiseur de lendemains
    Plus justes et plus humains.

    Elargis ton coeur
    Ouvre tes frontières
    A d'autres racines,
    A d'autres couleurs,
    Elargis ton coeur
    Agrandis la terre,
    Et tu auras trouvé
    La joie de partager,
    Elargis ton coeur,
    Elargis ton coeur !


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  • J'ai rêvé ce matin que demain tous les hommes
    Enfin se lèveront en ayant bien compris
    Qu'ils sont faits, qu'ils sont nés pour vivre ensemble en frères;
    J'ai rêvé ce matin d'une foule qui prie.

    J'ai rêvé ce matin que bientôt chaque noir,
    Chaque humain de couleur pourra faire valoir
    Son savoir, son labeur, toute sa dignité;
    La couleur de sa peau ne pourra le juger.

    J'ai rêvé ce matin que le mot fraternel
    N'aura plus jamais cours pour gonfler les discours :
    Il sera façonné par les lois éternelles;
    Il sera vérité, en tout lieu, chaque jour.

    J'ai rêvé ce matin que partout sur la terre
    Les épées serviront comme outils de labour.
    Jamais plus les nations ne choisiront la guerre;
    Pour unique armement, on n'aura que l'amour.

    J'ai rêvé ce matin que soudain les vallées
    Se seront élevées et les monts abaissés;
    Quand seront aplanis les chemins rocailleux,
    Enfin nous le verrons, le visage de Dieu.

    J'ai rêvé ce matin que bientôt notre foi
    Nous rendra audacieux et ouverts à l'action.
    Les enfants du seigneur marcheront dans la joie,
    L'espérance et la paix fleuriront l'horizon.

    Jean-Jacques DELORME


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  • ***************** 

    Le voilà nu -
    Il ne trouve pour s'habiller
    que des paroles
     

    *****************

    Au bord de l'épuisement
    il ne trouve pour se reposer
    que son ombre
     

    ***************** 

    Il a fermé sa porte
    non pour enchaîner ses joies
    mais pour libérer ses chagrins
     

    ***************** 

    Il ne parle pas - il irradie
    avare de ses mots
    généreux d'étincelles
     

    ***************** 

    Il a demandé à la vie -
    Quand seras-tu mon amie
    Elle a répondu -
    Quand tu seras ami avec la mort
     

    ****************** 

    Si le jour parlait
    il annoncerait la nuit
     

    ****************** 

    Le crépuscule - seule couche
    Sur laquelle s'enlacent le jour et la nuit
     

    ****************** 

    Les rêves de la nuit sont les fils
    avec lesquels nous tissons
    les robes du jour
     

    ****************** 

    Dans la poussière je touche
    les doigts du vent
    Dans le vent je lis
    l'écriture de la poussière
     

    ****************** 

    La poussière a un corps
    qui ne danse qu'avec le vent
     

    ******************* 

    Le vent enseigne le silence
    Bien qu'il ne cesse de parler
     

    ******************* 

    L'arbre aime chanter des chants
    dont le vent ne se souvient pas
     

    ******************* 

    Que tu n'aies pas de secret
    cela aussi est un secret
     

    ******************* 

    On dit que l'imitation est facile
    Ah si je pouvais imiter la mer
     

    ******************** 

    Toujours j'oublie ce que je possède
    pour mieux me libérer
    de ce qui me possède
     

    ******************** 

    Il arrive
    que le soleil ne puisse t'éclairer
    alors qu'une chandelle t'illumine
     

    ******************** 

    Sortir de ma solitude
    mais pour aller où
     

    ******************** 

    Je m'arrête devant le miroir
    non pour me voir
    mais pour m'assurer -
    celui que je vois
    est-ce vraiment moi
     

    ******************** 

    Mes jours passés ont une tombe
    mais pas de cadavres
     

    ******************** 

    Hier en me réveillant
    j'ai vu le soleil se frotter les cils
    sur le verre de ma fenêtre
     

    ********************* 

    L'abîme que je survole me semble parfois
    ne pas être assez large pour mes pas
     

    ********************** 

    Chaque fois que je m'interroge
    je me divise en deux -
    moi et ma question
    La question cherche une réponse
    et moi une autre question
     

    *********************** 

    Je sais maintenant pourquoi
    ils louent parfois les ténèbres
    ceux qui ne rêvent que de lumière
     

    ************************ 

    Ecris -
    c'est la voie souveraine
    pour te lire toi-même
    et écouter le monde

    *************************

    Souhaite le bonjour à ton chemin
    si tu veux que le soleil t'accompagne
     

    ************************* 

    Pour être frère du matin
    il faut te lier avec la nuit
     

    ************************** 

    La vie est l'élixir de la mort
    et la mort ne vieillit jamais
     

    *************************** 

    L'espoir a des doigts
    Ils ne ramassent
    que des papillons morts
     

    *************************** 

    La lumière ne se défend pas
    La lumière assaille
    ou capitule
     

    *************************** 

    Le nuage a des pensées
    L'éclair les dicte
    le tonnerre les transmet
     

    *************************** 

    Si la mer était forêt
    les mots seraient oiseaux
     

    ***************************


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  • Mon âme et moi,en vieux complices,
    Chuchotons sous les pierres d'ici
    Dans une langue inédite
    Qu'aucun ne peut comprendre

    Quand l'air bleu devient glauque
    Des mots d'oiseaux se croisent
    Qu'aussitôt mon âme étouffe
    Par crainte des rumeurs.

    Elle s'absente dans la lumière
    Je crois avoir perdu une soeur
    Et je ne sais plus que faire...

    Quand elle me revient
    Elle s'invite comme une ombre
    Née d'une ombre plus claire
    Que j'enjambe en douceur
    De peur de la briser
    Car il y a de quoi faire...

    Quelque soit sa peine,
    Qu'importe les blessures !
    Il vaut mieux la porter ainsi
    Plutôt que de la perdre...

    Et chuchoter ensemble
    Dans les encoignures
    En bonne conscience.

    François Rivals


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  • Beaux jours, impatient espoir.
    Les gens s’en vont par les prés embaumés,
    Y voit-on la main de Moïse ?
    Sent-on le souffle de Jésus ?

    Les gens voudraient la connaissance.
    Les uns cherchent le chemin,
    Les autres croient l’avoir trouvé.
    Puis on saura qu’il n’est pas de chemin.

    Astres et fleurs, vos solitudes !
    Laisse les gens
    Laisse leurs malheurs et leur fêtes,
    Passe à l’écart.

    Ferme le livre,
    Regarde le ciel et la terre.
    Donne aux pauvres, pardonne à tous.
    Ne nuis pas, cache ton sourire.

    Alors ? L’auberge ou le jardin ?
    Un oiseau passe. Il est passé,
    Perdu dans un azur torride.
    La nostalgie dans l’ombre fraîche.


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