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Par biribibi le 5 Décembre 2009 à 14:05
En premier lieu, un peu d'étymologie :
Le terme "mandala" vient du sanskrit ( langue "culturelle" indo-européenne ) et signifie cercle, cercle sacré, totalité, palais.
Dans les textes les plus anciens, c'est aussi le disque du Soleil ou de la Lune.
Mais "manda" possède également le sens d'écume, crème, alcool, essence et "la" celui d'achèvement.
"Mandar" est "la montagne qui allait s’engloutir" et "Mandra" est la grotte-caverne dans laquelle fut construite le premier temple hindou.
"Mantrin" est un conseiller d’état, "mantra" un conseil, car "man" signifie penser.
Mais de ce côté-ci du monde indo-européen, on retrouve des mots et des racines similaires :
En grec, "mante" est le devin et "manto" la prophétesse ;
En latin, "mandare" signifie ordonner, mettre en ordre ;
En danois, "mand" veut dire homme ;
En germanique, "mandh" est la connaissance, la jubilation, la joie.
En français maintenant, la Mandorle en forme d’amande, fendue verticalement, est le symbole archaïque des Vierges-Mères. Elle est créée par l'intersection de deux cercles qui évoquent la sphère céleste. Les deux cercles sont alors deux Mondes et la Mandorle exprime donc le passage entre ceux-ci. De plus, cette forme ne représenterait-elle pas la Vulve du Monde ? La vulve est bien la véritable porte de la matrice humaine et elle en protège l'ouverture par une "double porte"...
La tradition chrétienne a posée dans la Mandorle, la Vierge, le Christ ou des Saints. Ces représentations - sur des portails d'église par exemple - signifient bel et bien la "personne" par laquelle il faut passer pour parcourir le chemin entre les deux cercles, les deux hémisphères ou les deux Mondes, l'un terrestre et l'autre céleste.
On pourrait encore citer la mandragore, symbole de fécondité ou le mandrin qui peut représenter l'axe du Monde.
Cette liste n'est pas exhaustive et on commence à se rendre compte que le Mandala que nous connaissons dans sa forme hindoue ou tibétaine est en fait plus universel.
Petit apparté concernant le cercle :
Depuis toujours, les Hommes ont représenté la création du Monde et le Divin de la même façon : par le cercle. Le cerle est un archétype, il symbolise l’absolu, l’infini, l’unité...
Mais le cercle délimite aussi un espace, cet espace organisé va s'inscrire dans un cercle-limite. A cet endroit, le domaine des Hommes et celui des Dieux se rejoignent : la droite pour les Hommes et la courbe pour les Dieux.
Pas étonnant alors que la majorité des peuples nomades dans le monde ait créé leur habitat en fonction de cette symbolique. Les peuples nomades sont par essence directement et intimement liés à la Nature et sont soumis à ses Forces. On comprend donc l'importance que revêt l'habitat dans cette situation et la nécessité pour eux de se "cosmiser". En d'autres termes, l'homme nomade reproduit à son échelle sa vision de l'Univers : un habitat circulaire élevé en son centre par un poteau ( ou simplement évoqué par le trou de fumée ) : le tipi ou la yourte.
Ceci est l'Axe de du Monde, l'axis mundi. Ces hommes vivent dans des espaces consacrés, maintenus "ouverts" par les communications entre les niveaux cosmiques.
Revenons au Mandala lui-même et examinons de plus près sa portée à l'echelle mondiale.
Si sa forme diffère un peu ici ou là, le fond quant à lui est toujours lié au sacré.
Appelé Mandala ou non, beaucoup de culture ( pour ne pas dire toutes ) utilise dans leur art sacré, le cercle dans lequel sont inscrites, symbolisées : la divinité, la croyance, la tradition, l'initiation etc...
De plus, cet art est particulièrement riche par la multiplicité des supports et des techniques utilisés. On peut citer :
les Mandalas de sables colorés tibétains ou navajos ;
les peintures et mozaïques romaines ou arabes;
les vitraux des lieux de cultes chrétiens;
les sculptures aztèques ou celtes;
les temples ;
les labyrinthes, notamment ceux créés à but religieux et spirituel;
sans oublier les célèbres et controversés crop circles; etc...
" Il ne s'agit pas d'atteindre la perfection, mais la totalité. "
Carl Gustav Jung
Le Mandala est une représentation du monde total. En cela, il est "localisé", physiquement parlant, mais est aussi "délocalisé" ; et ceci est dû à sa fonction, à la vie que l'artiste lui a donnée. Car un Mandala ne peut être dissocié d'un élan vers un idéal, d'une recherche d'absolu ou d'une quelconque pratique spirituelle, religieuse, méditative, introspective...
Que signifie "délocalisé" ?
La délocalisation, c'est ce qui nous fait accéder au Global.
Et le Global, c'est l'existence sans repère. Le Local émerge du Global ou s’immerge dans le Global.
A titre d'exemple, beaucoup de Tradition considère que l'Homme possède plusieurs corps au delà du corps physique. Peu importe le nombre ou les noms que ces Traditions ont donnés à ces corps, il est, je pense, important de se rendre compte que nos 5 sens communément admis ne "balaient" pas le Monde dans sa totalité. Ne parle-t-on pas de la partie immergée de l'iceberg ?
Ainsi, comme un iceberg, nous possèdons une partie invisible (appelée aura, champ vital, bulle etc...) qui est la forme délocalisée de nous-même. Notre corps physique étant alors la forme localisée, visible, quantifiable...
Ceci est la "théorie des Formes et des Champs de Cohérence".
Et il en est de même pour tout Etre vivant ainsi que tout objet.
Même si nos 5 sens ne nous permettent pas d'appréhender ces phénomènes, nous avons d'autres moyens de les ressentir. Notre sensibilité, par exemple, est un premier pas vers cette ouverture. N'avez-vous jamais été profondément touché par un tableau - même insignifiant en apparence - ou par une oeuvre musicale qui a résoné en vous, ou encore et plus simplement, par une personne qui vous a attiré plus qu'aucune autre, et ce, sans considération esthétique... ?
Avec tout ceci, on rentre dans ce qu'on appelle "l'Autre Champ de Cohérence" dans lequel il n'est plus possible de compter, mesurer.
Dans le "Champ de Cohérence rationnel" - celui que notre société industrialisée met en avant - on tente d'expliquer, de raisonner des phénomènes, de les faire rentrer dans des règles et des normes.
Mais la Vie ne s'explique pas, on ne peut pas la comprimer afin de la faire tenir dans un boite trop exiguë.
Dans ce Champ de Cohérence, un Mandala est et restera un "passe-temps" ou au mieux une oeuvre d'art sans profondeur, mais guère plus.
A l'inverse, en s'ouvrant à l'Autre Champ de Cohérence, le Mandala devient une porte nous permettant d'accéder à un autre Monde, au Global, à la Totalité.
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Par biribibi le 5 Décembre 2009 à 10:30
Devenue de plus en plus pressante, la quête du bonheur installe un fait marquant dans notre époque. Au carrefour où se croisent la rationalité dite scientifique et la pure réalité spirituelle, le choix est difficile et l’équilibre précaire. Dans tous les cas, les méthodes s’accumulent et les prédicateurs foisonnent, mais peu d’entre eux possèdent la capacité de fournir les remèdes nécessaires à la guérison des maux de la vie. Parce que la solution se trouve bien cachée dans l’inestimable trésor des archives du temps, elle ne peut être révélée qu’à la lumière d’une authentique tradition. Le mandala ouvre la voie de la pure énergie en soi.L’univers du mandala
Tout ce qui existe, tout ce qui est produit émerge d’un point central, d’une cellule, d’un noyau, d’une source. De la même manière, pour pouvoir apprécier et utiliser toute chose, nous avons besoin d’accéder à la connaissance, la genèse de l’histoire quelle qu’elle soit. Les éléments acquis au moyen de l’étude et du raisonnement construisent les bases sur lesquelles repose l’engagement et lui donne sa stabilité. Mais la véritable connaissance est celle qui ouvre la conscience à son expérience. Seule l’expérience autorise les certitudes et permet les croyances. Emprisonnés dans nos concepts, nous nous contentons de réduire le champ d’énergie de nos vies à la dimension de ce que nous voyons, goûtons, sentons et éprouvons. Le monde dans lequel notre système de pensée évolue semble toujours trop étriqué et trop sombre pour pouvoir accueillir le bonheur auquel nous aspirons. La présence d’un mandala ouvre les portes secrètes de l’esprit qui retrouve en le contemplant le centre de réévaluation du sens de son expérience. Si toutes ces explications vous semblent un peu compliquées, c’est parce que l’énergie est au-delà des mots et des idées. Comme je vous le disais, elle est une expérience, celle que le mandala vous propose de faire. Le mandala est un espace sacré, un univers protégé, une terre pure où les éléments grossiers n’ont pas accès. Il peut être constitué de sable, peint à la main, gravé ou dessiné, il se construit parfois spontanément dans le vent et dans les nuages ou dans les remous des rivières et des océans. Un mandala est l’expression du joyau de la vie qui engage à être poli pour éclairer l’environnement, les êtres y compris, de toute la splendeur de sa véritable nature. Étudier, méditer ou tout simplement observer un mandala, offre à chacun la possibilité de comprendre sa relation à l’énergie du voyage intérieur dans la traversée de l’univers de sa vie. Voir un mandala pour qui n’en comprend pas immédiatement le sens en reçoit néanmoins une inspiration que l’on peut comparer à une bénédiction.
Le message du mandala
Le mandala “parle” au travers de son architecture, de ses couleurs et de ses habitants. Il ne faut cependant pas commettre l’erreur de croire en son existence de façon conceptuelle. Le mandala existe bien mais de manière ultime, absolue, insaisissable par les moyens ordinaires des sens. S’il est possible de le voir un moment sous une forme dessinée, dans la grâce de l’art sacré, il faut savoir et se souvenir que sa réalité est au-delà de sa représentation. Un grand maître tibétain contemporain, Lama Thubten Yeshé, très cher au cœur de milliers d’êtres, nous enseigne le message du mandala : “Tu ne peux pas chercher la réalité en dehors de toi-même, car tu es la réalité.” En contemplant le mandala, le regard se tourne vers son univers intérieur, à cet instant il n’est plus nécessaire de guider les pensées, mais de laisser l’esprit plonger dans son espace illimité. Le mandala s’adresse à notre être subtil et non à l’intellect. Il transmet ses messages directement à la psyché qui sait déchiffrer ses codes. Autrement dit, son action s’étend à notre inconscient qui, une fois alerté, ouvre les portes du temple de l’esprit.
Les origines du mandala
La figure circulaire initie les mouvements et les choses, elle se retrouve à l’origine de toutes les créations. Les rythmes cycliques de la nature tournent à l’instar des heures, des astres et des éléments. Tel le point à l’intérieur du cercle, l’être humain se situe au centre de son environnement. S’il ouvre ses bras en croix, il trace dans l’espace les quatre directions cardinales installant de ce fait les fondements structurels du mandala. Il s’agit de situer son point d’équilibre et de prendre des repères d’orientation. Mais si le cercle explique le monde et son contenu, bien plus encore il exprime l’expérience du sacré. Son tracé sur le sol invite les dieux à venir rejoindre les participants. Les danses rituelles ou les invocations évoluent à la périphérie, provoquant les énergies célestes pour les attirer dans l’espace intérieur qui matérialise leur demeure. On retrouve dans toutes les civilisations anciennes la trace du mandala. Chaque peuplade, tribu ou communauté, utilisaient le cercle pour décrire l’univers incréé du cosmos, doublé d’une croix à l’intérieur, illustrant le mythe de la création.
Le pouvoir sacré du mandala
Représentation microcosmique de l’énergie macrocosmique universelle, le mandala inspire, protège et favorise la guérison. Le simple fait d’être à son contact dispense une énergie bienfaisante. Pour ceux qui n’ont pas conscience de sa puissance et le considèrent comme une seule œuvre d’art, il n’en reste pas moins que sa contemplation dépose une empreinte de pouvoir dans leur être. C’est en suivant un chemin spirituel que l’on parvient un jour à lever le voile opaque de l’ignorance. L’esprit dégagé révèle alors ses possibilités. Celles-ci proviennent des empreintes gravées sur le courant de conscience de tous les êtres humains. Tôt ou tard, dans cette vie ou dans une prochaine, l’extraordinaire pouvoir des empreintes, qu’elles soient positives ou négatives, se manifestera sous forme de conditions ou d’événements dont il sera impossible pour l’esprit ordinaire d’en déterminer le sens. À l’intérieur du mandala, l’espace sacré n’a plus rien de commun avec le monde profane. Il est ici un lieu divin où l’énergie subtile se trouve rassemblée et concentrée dans la structure du mandala. Traditionnellement, l’œuvre sacrée doit être réalisée par des êtres dépourvus de souillures physiques et mentales, sans intérêt personnel et qui agissent ainsi pour le bien de tous. C’est pour ces raisons que la création des mandalas sacrés est réservée à des religieux, moines ou prêtres ou encore chefs de tribus considérés comme des sages. Il est bien trop dangereux de jouer avec des forces dont on ignore la puissance de l’impact.
Les mandalas tibétains
Extrêmement complexes par leur symbolique et une multitude d’ornements, les mandalas tibétains utilisent conjointement le cercle et le carré pour projeter le temple sacré. Le carré limite le lieu dans l’espace et pose ses fondations. Il érige les murs tout autour du centre comme des remparts de protection, intégrant quatre portes d’entrée gardées par différents champs de force à l’apparence d’êtres courroucés. Chaque mandala concentre l’énergie d’une représentation divine correspondant à son pouvoir : compassion, purification, pacification, guérison, connaissance ultime, etc. Ainsi les bouddhas et leur suite apparaissent-ils dans leur terre pure, offrant à chacun la possibilité d’être relié à leur énergie. Méditations et visualisations favorisent l’ouverture de l’esprit qui, tout en effectuant des circumambulations (tourner autour du mandala dans le sens des aiguilles d’une montre), soit en marchant, soit seulement avec le regard, va progressivement se libérer de ses chaînes avant de pouvoir pénétrer dans l’univers sacré.
“Il n’existe pas de lieu sacré ni de personne sacrée mais seulement des instants sacrés, des instants de sagesse.” Gautama Bouddha.
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Par biribibi le 5 Décembre 2009 à 10:20
Il faut avoir suivi un minimum de trois ans d'apprentissage, artistique et philosophique, avant d'être autorisé à exécuter un mandala en sable éphémère. Le rituel veut qu'un mandala de Kalachakra (Roue du temps) soit réalisé en poudres colorées pour pouvoir ensuite être répandu sur le pratiquant et mêlé à la terre. <o:p></o:p>Ils sont quatre moines à travailler, avec l'aide de règles, d'un compas et d'une corde.
Ils tracent d'abord un diagramme sur un support horizontal, à hauteur de la taille, peint en bleu ou en grenat, bleu comme le coeur du mandala; grenat comme les habits monastique. <o:p></o:p>Déjà, des précautions extrêmes sont prises, évoquant celles de chirurgiens opérant un malade; car la moindre faute dans ce tracé régi par des siècles de pratique, rendrait inopérante cette "Roue" qui doit précipiter l'avènement d'une aire de paix sur terre. <o:p></o:p>
Aussi, le compas, les règles, la corde ont-ils été préalablement purifiés. Cette corde imprégnée de craie, sert à marquer les lignes. <o:p></o:p>
Les deux premières lignes sont perpendiculaires, orientées l'une "est-ouest", l'autre "sud-nord". Leur point d'intersection détermine le centre du futur mandala. Les deux suivantes sont deux diagonales qui délimitent huit part égales .<o:p></o:p>
Sur ces lignes en étoile vont prendre appui trois carrés, imbriqués les uns dans les autres, le second mesurant la moitié du premier, le troisième la moitié du second. <o:p></o:p>
Deux autres carrés vont encore s'inscrire, tout au centre; dans le plus petit, un moine trace le pourtour d'une fleure de lotus formé d'un coeur et de huit pétales. <o:p></o:p>
C'est donc un palais à cinq niveaux, matérialisés par cinq carrés imbriqués les uns dans les autres. appelé "palais divin" où résident 722 déités. Tout au centre sur une fleur de lotus un Bouddha .<o:p></o:p>
Dans un mandala tout a un sens, rien n'est le fait du hasard.<o:p></o:p>
Cinq mandalas, en un, ou supports d'instruction et de méditation:
1- le mandala du corps,
2- le mandala de la parole,
3- le mandala de l'esprit,
4- le mandala de la "conscience primordiale"
5- enfin au centre, avec son lotus, le mandala de la "félicité suprême". <o:p></o:p>Les moines peuvent désormais agir ensemble, à quatre, chacun dans un des cadrans est, sud, ouest, nord, du diagramme. Ils travaillent en allant du coeur à la périphérie, chemin inverse de celui que suivra le novice. <o:p></o:p>
Oeuvre sacrée et riche en couleur le "mandala de Kalachakra" ou roue du temps est un support d'initiation et de méditation qui prend en compte non seulement l'être humain, son corps, sa parole, son esprit, mais le monde extérieur tout entier. Cosmique et astrologique. <o:p></o:p>
Par sa pratique complète, il permet d'atteindre l'Éveil, l'état de Bouddha, en une seul vie.
Le Tibet a toujours donné une place à part au pouvoir de l'oeil et à la visualisation. Si la tradition tibétaine accorde une place à part à cette "roue du temps", c'est justement parce qu'elle prend tout en compte et met l'accent sur les correspondances reliant l'être humain au monde extérieur. <o:p></o:p>Le mandala et sa philosophie ont fasciné aussi l'Occident et notamment au XXe siècle.
1 commentaire -
Par biribibi le 5 Décembre 2009 à 09:48
Le mandala, symbole universel, signifie cercle ou centre sacré.<o:p> </o:p>
C’est une création plus ou moins symétrique élaborée autour d’un point central. <o:p> </o:p>
Le mandala peut être de forme simple ou complexe. Il peut être enrichi de formes géométriques diverses mais aussi de symboles, de figures, de graphismes etc. <o:p> </o:p>
Chaque mandala se doit en tout cas de représenter une idée de convergence et d’équilibre par rapport à un centre réel ou fictif.<o:p> </o:p>L’origine des mandalas reste indéterminée. La création d’un univers, c’est-à-dire le big bang, ne serait-il pas lui-même le point de départ d’un immense mandala cosmique ?<o:p> </o:p>
Le zodiaque et notre système solaire, lui aussi, pourrait être comparé à un grand mandala dont le soleil occupe le point central. Les formes concentriques des fleurs ainsi que les formes particulières des cristaux de neige en sont deux autres exemples. <o:p> </o:p>
Chaque atome de matière vivante avec ses nombreuses particules tourbillonnantes autour d’un noyau central en sont également une représentation. <o:p> </o:p>On trouve des mandalas dans toutes les cultures, dans toutes les civilisations et à toutes les époques. De très anciens lieux de culte, comme "Stonehenge" qui remonte au néolithique, ont été disposés selon les principes éternels du mandala. En occident, les vitraux de certaines églises et ceux des grandes cathédrales ont été conçus selon le principe géométrique des mandalas. Ces magnifiques rosaces lumineuses en sont, pour nous occidentaux, le plus merveilleux exemple. En orient ses formes sont plus innombrables encore mais c’est surtout le bouddhisme tibétain qui en a perpétué la tradition jusqu’à nos jours.<o:p> </o:p>
L’objectif principal des mandalas est certainement de nous amener à la réflexion, à la méditation et à la quête de notre centre divin mais il peut être utilisé aussi à d’autres fins, y compris des fins thérapeutiques, à l’instar de la chromothérapie ou de la musicothérapie...
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Par biribibi le 5 Décembre 2009 à 09:44
Dans la tradition bouddhiste, les mandala sont des objets de méditation qui ont un but précis : transformer notre perception ordinaire du monde en une perception pure de la nature de Bouddha présente dans tous les phénomènes. Qu’entend-on par perception pure ?Cette perception, dite aussi vision pure, est la perspective extraordinaire du Vajrayana, ou véhicule adamantin, qui reconnaît la nature de Bouddha dans tous les êtres sensibles et voit la pureté et la perfection primordiales dans tous les phénomènes. Chaque être sensible est doué de l’essence de la bouddhéité, tout comme chaque grain de sésame est imprégné d’huile.
L’ignorance n’est rien de plus que le fait de ne pas être conscient de sa nature de Bouddha, comme un indigent qui ne voit pas le pot en or enterré sous sa hutte. Le chemin spirituel nous fait redécouvrir notre nature oubliée, tout comme on voit de nouveau l’éclat immuable du soleil, une fois dissipés les nuages qui le masquaient.
Quand on perçoit la pureté de tous les phénomènes, toutes les perceptions sensibles peuvent être utilisées sur la voie. Quand on voit que tout s’élève de la vacuité et qu’on reconnaît ainsi le déploiement de la pureté infinie, on ne discrimine plus entre bon et mauvais, pur et impur ; tout est la manifestation de la déité. Les amis sont la déité, les ennemis sont la déité, ils sont un en tant que déité.
Définition du mandala
Le mot mandala a plusieurs sens. Le « mandala de l’univers » renvoie à la totalité du cosmos, telle qu’elle est expliquée dans l’Abhidharma, avec le mont Meru en son centre, entouré des divers continents, des planètes, etc., qui font partie de l’univers. Dans la pratique spirituelle, on fait l’offrande de ce « mandala de l’univers » à son maître spirituel et à tous les bouddhas et bodhisattvas, comme si on était le monarque universel et qu’on possédait le monde.
On parle également du « mandala des éléments », par référence aux formes symboliques des cinq éléments (espace, air, eau, terre et feu) sur lesquels repose l’univers. Quant aux « mandala du soleil et de la lune », ces expressions font simplement allusion à leur forme circulaire.
Dans le Mahayoga du Vajrayana, le mot mandala représente un lieu de résidence divin, un champ parfait de Bouddha et des déités éveillées, ou bouddhas, qui l’habitent. La déité principale se trouve au centre du mandala, entourée ou non par un cortège d’autres déités. Chaque aspect de la résidence divine et des déités résidentes est hautement symbolique, il est conçu pour développer en nous les qualités éveillées sur la voie de l’Eveil.
La méditation sur un mandala se concentre sur le processus de la visualisation. On se voit soi-même comme la déité principale qui n’est pas considérée comme un « dieu » ou une entité séparée, mais comme la manifestation de la nature de sagesse du pratiquant. Le monde extérieur est vu comme un champ de Bouddha et les autres êtres qui l’habitent comme les déités pères et mères. Le but de telles méditations est de nous aider à reconnaître la pureté primordiale, immuable des phénomènes.
Les êtres sensibles éprouvent un nombre incalculable de souffrances dans les six royaumes du samsara, tout simplement parce qu’ils ont échoué à reconnaître la vraie nature des choses. Leurs perceptions habituelles impures sont des illusions entièrement fausses sans la moindre parcelle de vérité – ils confondent un morceau de corde avec un serpent, ou pensent qu’un mirage est vraiment la réflexion de l’eau à distance.
La pratique de la visualisation
Dans toutes les pratiques de visualisations, il convient de considérer que tout est parfait depuis le début, que sa visualisation n’est pas un produit de l’intellect mais la vérité primordiale. En méditant sur le mandala, on en vient à percevoir tout l’univers comme un champ de Bouddha, tous les sons de l’univers – les bruits de l’eau, du feu, du vent, les cris des animaux, les voix des humains – comme l’écho des mantras, et on regarde toutes les pensées comme le jeu de la conscience.
Si l’on voit son environnement comme ordinaire, cela ne sera pas d’un grand secours. Mais si on le visualise comme un champ pur de Bouddha, il deviendra un champ de Bouddha, ou pour être plus précis, on en réalisera la pureté naturelle. Si l’on garde à l’esprit le mandala visualisé, on transformera progressivement sa manière de voir les choses. Si, par exemple, on voit des fresques dépeignant la vie du Seigneur Bouddha sur les murs d’un temple, la dévotion s’accroît. Si les murs étaient seulement laissés blancs, ils ne seraient pas source d’inspiration. C’est la même chose lorsqu’on maintient la visualisation d’un lieu sous forme de mandala ou de champ de Bouddha.
Le but d’une telle méditation est de chasser les nuages de notre perception erronée et de réaliser à leur place la pureté naturelle. Il ne s’agit pas de poursuivre un rêve éveillé en musardant dans un paradis enchanteur coupé de la réalité ; mais il s’agit de redécouvrir le cadre de notre être et du monde phénoménal. Le but n’est pas d’échapper à la réalité, mais de la voir telle qu’elle est. Nous ne cherchons pas à construire de nouveaux concepts et des entités artificielles dont nous n’avons pas besoin. Nous nous efforçons de réaliser l’unité des apparences et de la vacuité. Cela ne consiste pas à se couper des autres, mais à engendrer une compassion sans limite pour les êtres qui ont perdu le sens de la nature de Bouddha en eux.
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