• Le sourcier ou radiesthésiste a la réputation de pouvoir trouver, à l’aide d’une baguette en bois généralement, une source ou une rivière souterraine.
    Le monde scientifique s’est très tôt intéressé aux sourciers et plusieurs expériences ont été menées pour déterminer si le reflexe du sourcier était dû à un sixième sens ou au simple hasard.
    Les résultats sont controversés. Cependant, une chose est sûre, l’activité des radiesthésistes n’a aucune corrélation avec le paranormal.

    La technique de la baguette

    Le sourcier tient fermement les deux extrémités de sa baguette les deux avant-bras tendus devant lui. Les paumes tournées vers le ciel, il avance lentement quand soudain la baguette se met à vibrer, puis à piquer irrésistiblement en direction du sol.

    Pourtant, l’observateur ne voit pas les mains, ni les doigts bouger.
    On dirait qu’une force surnaturelle, à un endroit précis, attire la baguette vers les profondeurs du sous-sol.

    C’est ainsi que le sourcier est en général décrit lorsqu’il recherche de l’eau souterraine.

    La baguette peut être tout simplement une branche fourchue de noisetier. Certains utilisent un pendule.

    Au Moyen Âge, les mineurs de Bohême utilisaient la baguette pour détecter les filons métalliques.

    Aujourd’hui, les sourciers sont beaucoup moins sollicités et n’intéressent plus vraiment ni les médias, ni les scientifiques.

    Il y a une cinquantaine d’années, quelques-uns uns faisaient encore la Une des journaux.

    C’est le cas par exemple de M.Brissaud, un sourcier célèbre de Normandie. En 1959, une grande sécheresse s’est abattue sur la France et ce sourcier a découvert plus de 10 sources pour les cultivateurs.
    Ouest-France n’avait pas hésité à l’époque à publier un article très élogieux sur cette performance.
    Cet homme a d’ailleurs travaillé avec les autorités et les géologues pour chercher de l’eau.

    Honnête, M.Brissaud avait reconnu qu’il connaissait parfaitement  sa région et savait que de nombreuses sources existent sous les champs.
    Encore faut-il savoir où chercher.

    La vraie question est de savoir pourquoi la baguette se met à vibrer ? L’autre question que nous pouvons nous poser est : Le sourcier a t-il un don ou n’importe qui peut-il en faire autant ?

     

    Sourciers et charlatans

    Le monde scientifique se réparti en trois camps. Ceux qui pensent qu’un phénomène naturel est à la base du reflexe du sourcier. Ceux qui pensent que tout ça n’est que du charlatanisme. Enfin ceux qui se montrent plus nuancés et pensent que seules des expériences  très rigoureuses peuvent apporter une réponse.

    Eugène Chevreul, un célèbre chimiste, se situe dans le deuxième camp. C’est lui qui, en 1854, a condamné le premier cette « science ».Il a effectué plusieurs expériences avec un pendule et s’est aperçu que celui-ci ne tournait plus lorsqu’on immobilisait sur un support en bois la main qui le tenait.Cela prouvait donc, d’après lui, que les rotations étaient dues à un tremblement involontaire des muscles et non à la présence d’eau ou de tout autre objet.

    Au 19e siècle, on ne savait rien de la radioactivité et de ses effets sur la matière vivante.

    Suite à cette condamnation officielle, les scientifiques se sont détournés de cette pratique populaire.

    En 1930, l’abbé Bouly invente le terme de « radiesthésie ». Fanatique du pendule, il place cette pratique dans les sciences occultes et la parapsychologie ce qui altère encore un peu plus la réputation des sourciers.

    Certains qui sont de véritables charlatans prétendent pouvoir découvrir non seulement de l’eau mais également le siège et la nature des maladies ou retrouver des disparus en agitant leur pendule au-dessus d’une carte géographique.

    Ces pratiques sont très éloignées de celle du véritable sourcier et beaucoup d’entre eux ont été démasqués et ridiculisés.

    C’est alors toute la profession qui a été assimilée à une énorme fumisterie.

    Pourtant, en 1962, un savant de renommée internationale ose briser les tabous en remettant en cause la conclusion de Chevreul.
    Il s’agit du Pr Yves Rocard, Directeur du laboratoire de physique de l’Ecole normale supérieure et responsable  au Comité de l’énergie atomique du programme de recherches sur la première bombe française.

     

    Sourcier et champ magnétique

    Il est plutôt rare qu’un scientifique aussi reconnu prenne des risques sur un sujet aussi controversé. Le premier livre du Professeur Rocard a été hué par ses collègues.
    Le physicien atomiste a pourtant persévéré pendant plus de 20 ans.

    Ouvert d’esprit et très curieux, il a essayé tout simplement de trouver une solution rationnelle à ce phénomène.

    En résumé, sa théorie part du principe que l’eau, en filtrant à travers le sol, peut créer de très faibles courants électriques et donc des champs magnétiques.

    Disposant d’un magnétomètre à protons, il a fait des relevés sur les zones sourcières. Il a ainsi pu constater qu’à chaque fois que le reflexe du sourcier se déclenchait, il enregistrait sur la zone une « bosse » magnétique, même en l’absence de source.

    Il en a conclu que ce n’était pas l’eau qui provoquait cette vibration de la baguette mais une perturbation locale du champ magnétique terrestre.

    Le Pr Rocard s’est également inspiré des migrations animales. On a la certitude aujourd’hui que de nombreux animaux, les cétacés notamment, s’orientent grâce aux champs magnétiques.

    Les oiseaux ou les cétacés entre autres possèdent des cristaux de magnétite qui leurs sont indispensables pour s’orienter.
    Le Pr Rocard s’est donc demandé si l’homme ne possédait pas, lui aussi, cette boussole biologique.

    Il est intéressant de souligner que dans les années 1980, des chercheurs anglais ont découvert des cristaux de magnétite dans les arcades sourcilières de l’homme.

    A contrario, des expériences menées entre 1964 et 1966 par le comité Para n’ont pas été concluantes et ce comité a rejeté la théorie d’Yves Rocard.

    Cependant, à ce jour, cette théorie révolutionnaire n’est pas totalement écartée par tous les chercheurs.
    Il serait nécessaire que de nouvelles expériences menées de manière très rigoureuse soient mises en œuvre.


    Un dossier qui reste ouvert

    D’autres expériences ont été menées dans de nombreux pays. Par exemple, en Russie, à la fin des années 1960, 700 sourciers ont été invités à se « balader » dans les plaines du Kazakhstan. Munis de baguettes en fibre de verre, ils étaient suivis par des hélicoptères munis de magnétomètres à « flux gate ».
    Le rapport a noté qu’il existait une réelle corrélation entre les points sourciers et les anomalies magnétiques.

    D’après Y.Rocard, cette sensibilité varie beaucoup d’un individu à l’autre et même au cours d’une même journée, suivant les perturbations magnétiques que l’on subit sans s’en rendre compte.

    Pour le moment on ne peut pas vraiment dire que les expériences organisées aussi bien par les sceptiques que par les « croyants » ont donné des résultats probants.

    Le taux de réussite semble équivalent à celui que l’on obtiendrait si on cherchait une source au hasard.


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  • Michael Shallis qui le premier a défini ce syndrome a constaté qu’environ 80% des " sensitifs électriques " sont des femmes, que 70% d’entre eux souffrent d’allergies multiples et qu’ils sont également hypersensibles à la lumière vive (70%) et aux signes avant-coureurs d’orage (60%). En outre, 69% d’entre eux affirment avoir eu des expériences " paranormales ".


    En 1994, Albert Budden proposait aux enquêteurs un questionnaire permettant d’évaluer dans quelle mesure un sujet est un " sensitif électrique " en reprenant les symptômes constitutifs du syndrome et leur possible origine.

     


    RECHERCHE DU SYNDROME DE SENSITIVITE ELECTRIQUE


    01 - Vos yeux sont-ils particulièrement sensibles à la lumière ?


    02 - Les tubes fluorescents vous fatiguent-ils ou vous rendent-ils malade ?


    03 - Les ampoules électriques semblent-elles durer peu de temps chez vous ?


    04 - Les appareils électriques s’allument-ils ou s’éteignent-ils parfois tout seuls chez vous ?


    (Les questions 3 et 4 font référence à des phénomènes classiques de poltergeist d’origine électromagnétique. Il faudrait ajouter que les appareils électriques ou électroniques se détraquent souvent en présence du sujet).


    05 - Les montres à quartz ou autres sortes de montres fonctionnent-elles mal quand vous les portez à votre poignet ?


    06 - Vous sentez-vous mal à l’aise dans des vêtements synthétiques et ne supportez-vous que les matières naturelles ?


    07 - Avez-vous parfois la certitude que quelqu’un ou quelque chose est dans la même pièce que vous, alors que vous ne voyez rien de particulier ? (Cet effet peut être reproduit en appliquant un champ magnétique au cerveau selon les recherches de L. Ruttan, M. Persinger et S. Koren].


    08 - Êtes-vous allergique au gaz de ville ?

    Pour Albert Budden, les allergies sont liées à l’hypersensibilité électromagnétique.


    09 - Êtes-vous allergique au parfum, à l’après-rasage, au maquillage, à l’essence, à l’odeur de peinture, aux aérosols, etc ?


    10 - Êtes-vous allergique à certains aliments ou à certaines boissons ?


    11 - Y a-t-il parfois des périodes de la journée au sujet desquelles vous n’avez aucun souvenir de ce que vous avez fait ?

    (Ces périodes appelées " missing time " dans le jargon ufologique correspondent à un état dans lequel le sujet a un comportement automatique dont il ne conservera aucun souvenir. Le somnambulisme en est un bon exemple).


    12 - Le temps vous semble-t-il parfois ralentir ou s’écouler très vite ?


    13 - Sentez-vous parfois des ondulations électriques douloureuses sous la peau ? (Cet effet est appelé fasciculation).


    14 - Notez-vous toutes vos " expériences " ou écrivez-vous beaucoup ?

    Albert Budden constate un goût prononcé pour l’écriture chez les " sensitifs électriques ", souvent sur des thèmes religieux ou ayant une dimension cosmique. Certains sujets ont aussi rapporté la faculté de " parler en langues ", phénomène bien connu des communautés du renouveau charismatique, et qui pourrait être dû à une perturbation d’origine électromagnétique affectant les aires du langage (aires de Broca et de Wernicke).


    15 - Avez-vous souvent une sensation de " déjà-vu " ?


    16 - Voyez-vous des boules de lumières chez vous alors que les autres ne les voient pas ?

    Ce type d’hallucination provoquée par un champ électromagnétique a été reproduit en laboratoire.


    17 - Etes vous particulièrement sensible aux éclairs d’orage ou au passage d’un avion ?


    18 - Avez-vous déjà été proche du point d’impact d’un coup de foudre, été proche d’une boule de foudre ou été électrocuté(e), etc, lorsque vous étiez plus jeune ? Sinon, est-ce arrivé à votre mère lorsqu’elle était enceinte de vous ?

    Albert Budden ajoute à cette liste les cas de défibrillation (en réanimation cardiaque) et de thérapie par électrochocs.


    19 - Étiez-vous un bébé prématuré ?

    Les couveuses produisent généralement un champ électromagnétique ce qui pourrait créer une sensibilisation chez l’enfant


    20 - Avez-vous une tendance au diabète ou à l’hypoglycémie ?

    Selon Albert Budden, le pancréas serait particulièrement sensible aux rayonnements électromagnétiques qui pourraient perturber son fonctionnement.


    21 - Vivez-vous près d’un pylône électrique, une ligne à haute tension, une antenne radio émettrice, une tour de télécommunication, un transformateur électrique, etc ? Vivez-vous près d’un cours d’eau ou une rivière souterraine, ou près d’une faille géologique ?

    Albert Budden ajoute à cette liste les zones militaires à cause des radars et des émissions radio. Il considère empiriquement que la distance critique est de 450 à 750 m environ entre la source électromagnétique et l’habitation du sujet.


    22 - Avez-vous parfois les poils qui se hérissent ?


    23 - Avez-vous peur d’être électrocuté(e) ?


    24 - Vivez-vous des expériences " paranormales " (précognition, télépathie, clairvoyance, don de guérison, psychokinèse, etc) ?




    En 1998, Albert Budden a proposé une nouvelle version de son questionnaire. La formulation de certaines questions a été modifiée sans grande incidence, les questions 5, 17, 19, 20 et 23 ont été supprimées et les questions suivantes ont été ajoutées :




    25 - Avez-vous eu une enfance heureuse ? Sinon, expliquez brièvement pourquoi.


    26 - Prenez-vous fréquemment des décharges d’électricité statique en touchant une poignée de porte, une voiture, etc ?


    27 - Sentez-vous parfois un goût métallique dans la bouche ?

    Ce goût pourrait être dû à la présence d’un champ électromagnétique agissant sur les plombages dentaires à l’intérieur de la bouche.


    29 - Êtes vous sensible aux médicaments, particulièrement aux antibiotiques ?


    30 - Des objets disparaissent-ils parfois de chez vous, ou certains objets se comportent-ils de façon bizarre ?

    Cette question fait référence à des phénomènes de poltergeist d’origine électromagnétique : disparition d’objets à la suite d’un déplacement inconscient par le sujet lorsque celui-ci est victime d’une épilepsie temporale, lévitation ou psychokinèse.


    31 - Avez-vous déjà ressenti un silence total et anormal autour de vous ?

    Cet effet est dû à un champ électromagnétique agissant sur le cerveau du sujet et est parfois rapporté face à une apparition d'ovni. Il peut être reproduit en laboratoire.




    L’ensemble de ces questions donne une idée générale de la sensibilité du sujet aux phénomènes électromagnétiques et permet d’évaluer si celle-ci est supérieure à la moyenne. Comme le suggère la question 21, cette sensibilité va de pair avec le fait d’être exposé en permanence à une source de rayonnement électromagnétique. Ce questionnaire n’est pas formulé de façon très rigoureuse et il ne pourrait être utilisé en l’état pour une étude statistique, mais telle n’est pas sa vocation. Les réponses doivent en effet être recueillies lors d’un entretien informel par un enquêteur qui connaît bien le syndrome de sensitivité électrique. Cela étant, il apparaît clairement qu’un sujet " sensitif électrique " ne peut ignorer sa condition particulière même s’il ne la nomme pas, tellement celle-ci est caractérisée, et l’enquêteur devrait pouvoir la reconnaître facilement.


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