• Le Mont Shasta véhicule d'étranges légendes... commençons par le commencement :

    D'après une légende des Indiens Modoc (extraite du récit d'Ella Clark en 1953 puisé à leur tradition orale)
    En ce temps-là... le temps où il n'y avait pas encore d'hommes sur la terre... le Chef des Esprits-du-Ciel habitait dans le Monde-d'en-Haut. Mais il finit par se dire qu'après tout, il faisait bien froid chez lui. Il creusa donc un trou dans le ciel avec une pierre et poussa dedans la neige et la glace. Toutes deux dégringolèrent sur la terre où en s'amoncelant, elles formèrent une haute montagne. Aujourd'hui on appelle cette montagne le mont Shasta.

    Le Chef des Esprits-du-Ciel, équipé de son grand bâton, passa de nuage en nuage pour arriver sur le sommet de cette montagne. Après quoi il en descendit le versant. Chemin faisant, l'idée lui vint de faire des petits trous dans la terre avec son doigt. A chaque trou, poussa un arbre. Et la neige qui fondait sous ses pas, forma des rivières.

    Tout à fait satisfait des résultats qu'il obtenait, l'Esprit-du-Ciel commença de casser son long bâton en petits bouts. Certains d'entre eux se transformèrent en poissons, d'autres en castors, puis en d'autres petits animaux, puis il fit tous les animaux de la terre. Puis il créa les oiseaux.

    C'est ainsi que furent créés les ours. Mais ces premiers ours-là marchaient sur leurs pattes arrières et parlaient comme des hommes. Avec leur pelage velu et leurs grandes griffes, ils avaient l'air si redoutables qu'après coup, le chef des Esprits-du-Ciel les cantonna très loin de lui, au pied de la montagne.

    Une fois ce travail immense achevé, le Chef des Esprits-du-Ciel fit descendre sa famille qu'il installa avec lui sur la terre. Ils prirent pour demeure la grande montagne de neige et de glace dans laquelle il fit un bon feu au centre et un trou au sommet pour laisser passer la fumée.

    Tout alla bien jusqu'au printemps… Jusqu'à ce qu'une violente tempête secoue la montagne. Le feu fut refoulé dans la cheminée, la terre trembla. Le Chef des Esprits-du-Ciel demanda à sa plus jeune fille de monter au sommet pour demander à l'Esprit-du-Vent de se calmer un peu. Mais il la mit en garde de ne pas mettre la tête en dehors de la cheminée sinon le vent se prendrait dans ses cheveux et l'emporterait. La petite fille promit…

    …Mais elle savait que de là-haut, on pouvait voir l'océan, cette immense étendue d'eau qu'elle ne connaissait pas. Comment résister à pareille occasion de le voir enfin ? Elle passa la tête dehors. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, l'Esprit-du-Vent l'arracha de la montagne et l'emporta ! Elle atterrit à la lisière de la forêt, au milieu des sapins enneigés, dans le territoire des ours grizzlis.

    L'un d'eux qui chassait pour donner à manger à sa famille, la trouva et l'emmena chez lui pour lui donner des soins. C'est qu'ils n'étaient pas si redoutables qu'ils pouvaient le paraître, ces grizzlis de l'époque. Et s'étant pris d'affection pour la petite fille, ils décidèrent très arbitrairement de la garder et de l'élever au milieu des oursons. Ainsi grandit-elle. Devenue une femme, elle épousa l'aîné des enfants grizzlis et tous deux firent des enfants dont l'apparence n'était déjà plus tout à fait la même que celle des parents grizzlis. Toute la petite famille habita dans une nouvelle maison. Ce lieu s'appelle aujourd'hui le petit mont Shasta.

    Le temps passa, sans histoire notable. Quand la grand-mère Grizzli (celle qui avait élevé la petite fille) sentit venir sa fin, elle ressentit le besoin de dire la vérité au Chef des Esprits-du-Ciel. Elle lui envoya donc en émissaire l'aîné de ses petits-fils. Celui-ci monta au sommet du mont Shasta.

    Tout heureux d'apprendre que sa fille était retrouvée, le Chef des Esprits-du-Ciel descendit à la maison des grizzlis. Mais quelle ne fut pas sa surprise en voyant une femme au lieu de l'enfant qu'il avait quitté ! Pire ! Une femme qui vivait au milieu de créatures à fourrure qu'elle disait être ses enfants – donc ses petits-enfants à lui ! Et le comble, des créatures d'une race qu'il n'avait pas créée !

    Sa colère fut énorme ! Il maudit tous les grizzlis. "Mettez-vous à quatre pattes ! Vous m'avez fait si grand tort que dorénavant c'est ainsi que vous marcherez. En outre, je vous retire l'usage de la parole !" Et il repartit sur sa montagne avec sa fille. Jamais plus il ne retourna chez les grizzlis.

    Selon certaines rumeurs, il aurait éteint le feu qu'il entretenait dans sa montagne et serait retourné vivre dans le ciel avec sa fille. Quant à ses petits-enfants d'une nouvelle race, ils se dispersèrent dans le monde et devinrent les premiers Indiens, les ancêtres de tous les Indiens. C'est pourquoi les Indiens qui vivent près du mont Shasta ne tuent jamais de grizzli.



    Le Mont Shasta est une montagne enveloppée de mystère et d'inexpliqué.
    Pour beaucoup, le secteur autour du Mont Shasta est un des plus mystique au monde et les gens viennent de trés loin pour vivre dans l'ombre de la montagne.

    Avec des histoires de villes souterraines, de soucoupes volantes, de lumières non expliquées et de rencontres avec des êtres peu communs, il serait difficile d'envisager un endroit plus mystique.

    Faisant partie de "Cascade Range", le Mont Shasta s'éléve à plus de 4700m et une particularité : On y a recensé plus de 400 grottes formées par la lave, un type de cavités insolite, mais qui est loin d'être rare. À la différence d'autres crêtes qui se mélangent dans les montagnes environnantes, Shasta se tient seul, se levant au-dessus de ce qui semble être, en comparaison, un paysage presque plat. C'est en partie cette solitude que représente le Mont Shasta qui lui donne son aura mystérieuse.

    Le secteur autour du Mont Shasta a servi d'habitats à plusieurs tribus indiennes pendant des milliers d'années. Cependant, ce n'est qu'au début du 19ème siècle que les premiers Européens ont posés les yeux dessus. Les Espagnols ont appelé la montagne “Jesus-Maria” ; quand ils ont passé par là en 1817. Les Russes lui ont donné le nom de “Tchastal, ” ; signifiant "montagne blanche ou pure".

    De toutes les légendes entourant la montagne, le plus célèbre est celui des Lemuriens dont on dit qu'ils demeurent à l'intérieur. Des réfugiés du continent Lemuria ou de Mu ; les Lemuriens sont décrits comme étant grands et beaux. Habillé de longues robes et chaussés de sandalles blanches, ils descendraient à la petite ville du Mont Shasta et auraient fait commerce de pépites d'or pour leurs approvisionnements. Naturellement, ils ne semblent plus venir à la ville et l'ont dits que les Lemuriens sont partis du Mont Shasta, choisissant de se replacer à un endroit moins touristique comme l'Himalaya.

    Comme la célébre Atlantide, on a dit que la Lemurie était l'emplacement d'une vaste et merveilleuse société qui s'est élevée à une grande proéminance sociale et technologique dans des périodes antiques. Tandis qu'on dit que l'Atlantide se situait dans l'Océan Atlantique, la Lemurie aurait été dans le Pacifique.

    James Churchward dans ses nombreuses récits, écrivait que le continent était si grand qu'il allait d'Australie à la Californie couvrant la majorité de l'océan pacifique d'une grande masse de terre. La science moderne a éliminé tout, sauf la possibilité qu'un si grand continent ai pu exister dans les dernières 10.000 années, mais il est tout à fait possible que des terres beaucoup plus petites pourraient avoir existé dans le Pacifique et que les légendes de Lemurie ne peuvent être basées entièrement sur le rêve ou la spéculation fantaisiste.

    La preuve d'une ville de Lemuriens a semblé venir de l'astronome Dr. Edgar Lucian Larkin, ancien directeur du Mount Lowe observatory, qui a écrit au sujet du Mont Shasta dans le "San Francisco Examiner". Un jour, alors qu'il essayé un nouveau télescope, il diriga son objectif vers la base de la montagne. Au lieu de voir les cimes d'arbres qu'il prévoyait, il a remarqué un dôme doré qui semblé être de construction asiatique. Pendant qu'il continuait à surveiller, il vit par la suite deux dômes de plus et puis un bâtiment différent, apparemment fait de marbre. Pendant que le soleil descendait et la nuit tombait, le Dr. Larkin a été choqué de voir le secteur illuminé par une lumière blanche trés lumineuse quoiqu'il n'y ait eu aucune lune évidente cette nuit.

    Malheureusement, ces observations n'ont jamais ont été vérifiés et beaucoup croient maintenant que l'histoire toute entière était un canular. Et un manque de preuves concrètes ont arrêtés les randonneurs et les explorateurs intéressés à prospecter dans la montagne.

    En 1904, un prospecteur du nom de J.C. Brown a été employé par Lord Cowdray, de la "Mining Company", pour chercher de l'or en sierra Nevada. Dans son deuxième voyage de prospection, Brown a atteri dans un tunnel creusé dans la roche du mont Shasta. Il a suivi le tunnel et est arrivé dans une grande caverne couverte de feuilles de cuivre. Les boucliers en or ornés les murs et il a vu des objets manufacturés et des statues. Des chambres contiguës été remplies de schémas étranges et de hiéroglyphes indéchiffrable. Une autre chambre contenait les os de ce qui a semblé être des géants.

    Comme c'est souvent le cas dans ce genre de découvertes, Brown n'a rapporté à personne ce qu'il avait découvert, craignant que ses employeurs lui réclame sa découverte. Au lieu de cela, il a attendu patiemment 30 ans, jusqu'à sa retraite. À ce moment, il a pu raconté son histoire et monté un groupe pour le suivre dans sa recherche l'emplacement du tunnel.

    En juin 1934, 80 personnes ont patiemment attendus le jour suivant où Brown devait indiqué l'endroit du tunnel. Mais dans la nuit, il a mystérieusement disparu et n'a jamais été retrouvé. La police de Stockton a étudié l'affaire et est venue à la conclusion que Brown a probablement été enlevée. Sans Brown pour servir de guide, le tunnel et tous ses trésors n'ont jamais été redécouverts.

    Les Lemuriens ne sont pas les seuls êtres mystérieux à habiter les pentes du Mont Shasta. Au printemps 1953, l'expédition du pionnier de Siskiyou, Marcelle Masson, a relié une légende des Indiens de Wintun au sujet d'une course de géants féroces habitant les cavernes autour de la montagne. A l'inverse les légendes du “Little People” ; cela auraient été vus autour des formations géologiques étranges connues sous le nom de cercles en pierre de Siskiyou.

    Ces derniers temps, le Mont Shasta a été le théâtre de nombreuses observations de lumières inexpliquées et d'ovni. Dans “Now I can See!" ; – ; Miracle au Mont Shasta, ” ; Hanna Spitzer relie sa propre rencontre avec une lumière blanche trés lumineuse qui a rapidement glissé sur la route, l'illuminant, “brillant comme la lumière du jour.” ; Le matin suivant, Spitzer s'est réveillée pour constater qu'elle n'avait plus besoin de lunettes, qu'elle portées depuis l'enfance. Sa vue avait été guérie.

    Plusieurs des histoires concernant le Mont Shasta semblent trop fantastiques. Pourtant, le volume de rapports semble amener à la conclusion indéniable qu'il y a quelque chose de peu commun dans ce secteur.


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  • De la Palestine au continent américain, l'Atlantide s'est promené dans tous les coins de la planète. La plupart de ces localisations sont complètement dénuées de fondement scientifique et d'intérêt. Le débat sur l'Atlantide n'est pas clos pour autant. Au cours des dernières décennies, plusieurs faits nouveaux sont venus grossir le volumineux dossier atlante. 

    Les trois hypothèses classiques sur la localisation de l'Atlantide, les seules à avoir un minimum de rigueur et de crédibilité historique, promènent le continent englouti de l'Atlantique à la mer Egée, en passant par la mer du Nord... 

    L'hypothèse "atlantique" » est une des plus connues, et la bande dessinée lui a donné de nouvelles lettres de noblesse : Blake et Mortimer, les deux héros d'Edgar P. Jacobs, partent ainsi, dans L'Énigme de l'Atlantide, à la recherche des Atlantes et les retrouvent sous terre, au fond d'immenses grottes situées sous les îles Canaries. 
     
    Les Açores
    Avec les premières recherches océanographiques, l'hypothèse de l'océan Atlantique revient en force. L'exploration des hauts-fonds prés des Açores révèle l'existence d'une chaîne sous-marine de montagnes volcaniques, qui sépare en deux l'océan Atlantique. 
    Ce rift est une sorte de cicatrice, qui témoigne de la dérive des continents pressentie au début du XXe siècle par le géophysicien allemand Wegener. 


    Enthousiasmé par ces découvertes, L. Donelly en déduit que l'Atlantide est bien la mère de toutes les civilisations : il explique ainsi les ressemblances architecturales entre pyramides égyptiennes et précolombiennes. Évidemment, il ne tient aucun compte des écarts chronologiques qui existent entre les bâtisseurs de ces monuments !  

    Ultérieurement, O. H. Muck, développant des arguments avancés par les archéologues Kircher et Schliemann, soutient que les Açores sont l'ancienne Atlantide. II insiste sur la situation géographique des Açores, note qu'elles forment une zone de fracture de l'écorce terrestre et qu'elles sont riches de volcans en activité.  Mais d'autres pensent que l'Atlantide se trouvait en fait dans la partie ouest de l'océan Atlantique, á proximité de l'île de Bimini (archipel des Bahamas).    En 1968, une structure engloutie est découverte dans cette zone. Des recherches s'ensuivent, menées par M. Valentine, conservateur honoraire du musée des sciences de Miami, et D. Rebikoff, expert en photographies sous-marines. Deux murs sont reconnus, orientés perpendiculairement l'un á l'autre.


    Bimini s'enfonçant régulièrement dans l'océan, les deux chercheurs datent ces constructions d'il y a 8 á 10 000 années, c'est-à-dire d'une époque où aucun peuple de la région connu des archéologues ne possédait un niveau technique lui permettant de réaliser de tels murs. Le seul problème est qu'on a mis en doute, depuis, l'origine humaine de telles structures, considérées aujourd'hui plutôt comme un phénomène naturel.   

     

    L’hypothèse Crétoise 

    Cette hypothèse, défendue par des scientifiques de valeur, tente de concilier le récit de Platon et les derniers acquis de la géologie et de l'océanographie atlantique. Un préhistorien de renom, Georges Poisson, a cru pouvoir en présenter une synthèse cohérente.    D'après lui, il existait, dans l'Atlantique Nord, un pont terrestre qui, depuis la fin de l'ère secondaire, permettait de rejoindre l'Amérique à pieds secs, depuis l'Europe. L'Atlantide aurait été une des presqu'îles de cette langue de terre et cette presqu'île aurait été orientée vers le sud.    Petit à petit, ce continent intermédiaire entre les deux continents actuels se serait effondré sous la mer et l'Islande n'en serait plus qu'un vestige septentrional.    L'instabilité des îlots volcaniques du rift atlantique, la présence, au nord des Açores, de roches immergées depuis à peine quelques milliers d'années et l'existence de la mer des Sargasses seraient autant de preuves supplémentaires de l'immersion de ce continent. 

    Sur le plan historique, Georges Poisson accepte la date de neuf mille ans avant Solon proposée par Platon, ce qui soulève immédiatement deux contradictions insolubles.    Selon le Critias, nous l'avons vu, l'île atlante était riche en métaux et son agriculture était prospère.

    Or, l'Europe était á cette époque en pleine glaciation würmienne : la civilisation du renne ignorait aussi bien l'élevage que la domestication du cheval ou l'usage des armes métalliques. Elle ignorait encore plus la navigation et l'architecture, sciences dans lesquelles, selon Platon, les Atlantes excellaient. Il n'aurait donc rien pu y avoir de commun entre les premiers balbutiements des Européens et l'éclat culturel des Atlantes.

    Curieusement, Georges Poisson, aveuglé par le souci de défendre sa thèse, refuse de tenir compte du Critias de Platon, qu'il range parmi les récits légendaires de l'Antiquité, mais se réfère au Timée, beaucoup plus imprécis et donc... beaucoup plus facile à interpréter !    Pourquoi, si l'on considère le Critias comme le fruit de l'imagination d'un Athénien soucieux de mettre sa ville et son victorieux passé en avant, ne pas adopter la même attitude critique à l'égard du Timée ?  Georges Poisson ne se pose pas la question et affirme que la lutte entre Athéniens et Atlantes n'était qu'une transposition mythique de la lutte entre la race de Cro-Magnon et celle des hommes de Combe Capelle.


    Une fois de plus, le théoricien de l'Atlantide atlantique demeure brouillé avec la chronologie : rien ne vient prouver que ces deux races d'hommes préhistoriques aient pu se rencontrer et se combattre...

     

    L’île de Santorin 

    Regardons donc du côté de la mer Égée. Cette hypothèse, contrairement á la première, repose sur des bases géologiques incontestables.    Il est possible que le tremblement de terre décrit par Platon soit celui qui ébranla, à 110 km au nord de la Crète, Thira ou Thêra (Santorin).

    On estime, de façon réaliste, qu'un gigantesque raz de marée a dû venir ravager la côte nord de la Crête. Il y aurait eu une vague haute de 200 m, tandis qu'un nuage de cendres aurait obscurci le ciel de la mer Égée pendant une semaine.


    Après quelques jours, ce nuage a probablement laissé sur le sol une couche de cendres d'une quarantaine de centimètres d'épaisseur, qui a rendu la vie impossible aux survivants.  Spiridon Marinatos, l'archéologue grec qui a le mieux étudié ce cataclysme, a découvert, dans l'île de Thêra, des vestiges minoens enfouis sous la cendre depuis trente-cinq siècles. Il en a déduit, avec bon nombre de scientifiques, que ces vestiges présentaient certaines analogies avec l'Atlantide de Platon qui aurait donc pu se situer en Crête.    Des recherches récentes, analyses dendrochonologiques, de dépôts volcaniques et études de carottes glaciaires, prouvent que ces séismes ont eu lieu 50 ans avant le début du déclin crétois, en 1450 avant notre ère.     

     

    Arguments et contre arguments 

    Là encore, le problème de la chronologie se pose : la civilisation minoenne est parfaitement datée, aux alentours du deuxième millénaire avant notre ère. Ce qui fait tout de même un décalage de sept mille á huit mille ans avec la chronologie platonicienne.    Selon certains exégètes du Timée et du Critias, Solon aurait pu être abusé par les prêtres égyptiens et il aurait pu confondre, en transcrivant les hiéroglyphes, les siècles et les millénaires. Dans cette hypothèse de confusion, l'effondrement de l'Atlantide se place à peu prés á l'époque de l'explosion du volcan de la mer Égée.

    On pourrait alors admettre que le tableau de la civilisation atlante laissé par le Critias correspond à ce que devait être la civilisation crétoise du deuxième millénaire, avec ses palais fastueux, sa marine et ses éléphants. 

    Justement, avec les éléphants, on peut commencer á se poser des questions. On peut également s'en poser sur la présence des métaux, en Crête, á cette époque-là.   

    Les pierres rouges, blanches et noires dont parle Platon rappellent incontestablement celles que l'on peut trouver, aujourd'hui, dans l'actuelle Santorin.    Les recherches sous-marines menées par le commandant Cousteau sont venues confirmer l'ampleur de la catastrophe volcanique, qui peut seule expliquer l'énigme archéologique que posait le déclin brutal de la Crête minoenne au XVIe siècle avant notre ère.   

     Les choses se compliquent pourtant quand on aborde le problème de la guerre entre Atlantes et Athéniens : les Minoens étaient des marins, des commerçants et des pêcheurs, mais pas du tout des guerriers. Les Égyptiens, qui les nommaient les Keftiou, ne les considéraient pas comme offensifs et ne les ont jamais confondus avec les fameux « Peuples de la mer et du nord ».    On voit donc mal les paisibles Crétois se doter de moyens militaires considérables et se lancer dans une politique d'invasion pour le moins aventureuse.


    Même en admettant l'exagération naturelle propre aux conteurs athéniens, qui voulaient, en magnifiant la force de leur adversaire, magnifier leur propre victoire, un tel décalage entre ce que nous savons des Minoens et ce que nous croyons savoir des Atlantes étonne.    S'ils ont fait du commerce dans toute la Méditerranée, les Crétois n'ont jamais dominé « la Libye jusqu'à l'Égypte » ou «l'Occident jusqu'à l'Étrurie ».   

    Hormis la légende du Minotaure, difficile à interpréter sur le plan historique pur, il n'y a pas de traces d'une tentative de soumission des habitants de l'Attique par les Crétois. C'est même l'inverse qui s'est produit : la Crête a d'abord été envahie par les Achéens, et ensuite par les Doriens.  

    Seulement, Platon parle également de sacrifices de taureaux. Là, en revanche, nous savons que les Crétois vouaient un culte spécial au taureau. Ce culte ne leur était d'ailleurs pas particulier : il est attesté sur tout le pourtour méditerranéen, de l'Anatolie á l'Espagne.

    Enfin, en s'en tenant á la localisation géographique indiquée par Platon, l'Atlantide se serait trouvée « au-delà des colonnes d'Hercule », c'est-à-dire á l'ouest de Gibraltar. Et les envahisseurs seraient venus « des profondeurs de la mer atlantique » 
    Est-ce là une indication qui vient renforcer l'hypothèse «nordique », émise par Jurgen Spanuth, un pasteur allemand ? Est-il seulement possible d'y voir clair, entre une archéologie incertaine et un texte littéraire douteux ? 

    Enfin, la géologie sous-marine n'a pas apporté á l'hypothèse canarienne de l'Atlantide la moindre preuve : le continent disparu a si bien disparu qu'il n'a même pas laissé de traces sous la mer !


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  • Ce qui frappe le plus dans le mythe du Déluge c’est l’homogénéité de tous les récits. Que ce soient les Sumériens, les Africains, les Européens ou les Chinois, tous semblent avoir en mémoire une catastrophe planétaire qui aurait dévasté la planète plusieurs millénaires avant notre ère.
     

    Cette catastrophe, baptisée Le Déluge, a-t-elle une origine géologique ? 
     
    C’est ce que les scientifiques ont pu prouver grâce à leurs récentes découvertes. 
      
      
    Le Mythe du Déluge selon la Bible 
      
      
    Les chapitres 6, 7, 8 de la Genèse, dans l’Ancien Testament, contiennent l’histoire du Déluge.
    Dieu veut supprimer le mal qui a envahi la Terre et décide d’anéantir l’humanité corrompue. Un seul homme mérite d’être sauvé : Noé.
     
     
    Dieu s’adresse à lui et lui ordonne de construire une arche pour y abriter les siens et un couple d’animaux de chaque espèce. 

    Le récit biblique dit : « il y eut le Déluge pendant 40 jours sur la Terre. Les eaux montèrent de plus en plus sur la Terre et toutes les plus hautes montagnes qui sont sous tout le ciel furent couvertes. Les eaux montèrent quinze coudées plus haut, recouvrant les montagnes. 
     
    Alors périt toute chair qui se meut sur Terre : oiseaux, bestiaux……et tous les hommes.
    La crue des eaux sur la terre dura 150 jours. »
     
      
    Quand les eaux baissèrent, Noé et les siens furent déposés sur le Mont Ararat, à partir duquel ils repeuplèrent la Terre.

    Le Déluge dans le Monde 
      
      
    Plusieurs mythes indiens relatent les mêmes faits. Le récit biblique a lui-même des origines sumériennes.
    Dans cette version, Noé se nomme Ziousoudra.
     
     
    Au total, 13 récits du Déluge sont arrivés jusqu’à nous. 
     
    L’épopée de Gilgamesh qui nous vient d’un récit babylonien met en scène un héros que l’on retrouve souvent figuré sur nos églises romanes.

    Tous ces récits s’accordent sur un point : le Déluge aurait eu lieu entre – 3 500 et – 3 300 avant notre ère. 
     
     
    Les premiers vestiges géologiques du Déluge 
      
      
    En 1929, des fouilles archéologiques sur le site de l’antique ville sumérienne d’Our, révèlent une couche argileuse de plus de 2 m. 
     
    Les analyses prouvent qu’il s’agit d’un dépôt laissé par les eaux.
    Mais, ce qui est encore plus intéressant c’est que les vestiges d’une civilisation sont présents sous cette couche.
     
    Cette couche est en quelque sorte une rupture brutale dans l’histoire. Son épaisseur indique que l’inondation a été hors du commun. 
     
    D’autres fouilles effectuées à Babylone, Shourouppak, Ourour, Kish, Tello, Ninive et Fara ont mis à jour la même couche sédimentaire.
    A Our, dans l'ancien pays de Sumer, les couches statigraphiques indiquent de très fortes précipitations

    Les découvertes récentes 
      
     
    En 1998, deux géologues américains publient un livre « Noah’s flood ». Leur conclusion est la suivante : « ce que les textes anciens qualifient de « Déluge » n’a pas été la conséquence de précipitations d’une abondance et d’une durée exceptionnelles. Il ne se situerait pas entre le Tigre et l’Euphrate, et il serait plus ancien que l’on croyait ». 
     
    Toujours en 1998, une expédition franco-roumaine établit une image des fonds de la Mer Noire. Cette étude montre l’existence de dunes de type « aérien », vieilles de 7 100 ans.
    Ces dunes se trouvaient donc à cette époque à l’air libre.
     
     
    Il y a 7 500 ans, des coquillages d’eau salée ont remplacé ceux d’eau douce dans toute la mer Noire.
    Cette mer n’existait donc pas à ce moment là.
     
     
     
    Une théorie révolutionnaire 
     
     
    Dans leur livre publié en 1998, Ryan et Pitman formulent l’hypothèse suivante :
    « A l’origine, il y avait à l’emplacement de l’actuelle Mer Noire, une dépression au fond de laquelle se trouvait un grand lac d’eau douce ».
     
     
    Il y a environ 12 000 ans, un réchauffement de la planète mettait fin à l’âge glaciaire. La fonte des glaces provoqua une montée du niveau de la mer. 
     
    Selon les auteurs américains, c’est une cataracte d’eau salée qui se précipita dans l’ancien lac « avec la puissance de 200 chutes du Niagara ». 
     
     
    Un peuple « moderne » essaime la planète 
     
     
    Les deux auteurs vont encore plus loin. Après les découvertes de vestiges _ céramiques, amphores, des restes de construction dont certains sont datés de 3 500 ans_, il est clair que la révolution néolithique ne provient pas de Mésopotamie. 
     
    De là, les chercheurs tentent d’expliquer le bond en avant de l’humanité il y a quelques millénaires. 
    Pour eux, ce peuple aurait fui les territoires de l’actuelle mer Noire pour créer les grandes civilisations, des Egyptiens pré-dynastiques aux Pro Indo-Européens. 
     
    Jusqu’en 1998, les scientifiques étaient convaincus que ce « Déluge » s’était étalé sur plusieurs siècles. Ryan et Pitman avancent, eux, une période d’un an. 
     
     
    La révolution du Néolithique 
     
     
    Nous appartenons à la période appelée « holocène » depuis 12 000 ans. C’est à ce moment là que l’homme franchit une étape déterminante dans son évolution. 
     
    En effet, il abandonne la cueillette et la chasse pour démarrer une économie de production : l’agriculture et l’élevage. 
     
     
    De nombreuses inventions apparaissent alors : 
    • Apparition de la technique de la pierre polie qui permet de créer des outils mieux adaptés comme les haches ou les lames de faucille mais également de nouveaux objets tels les vases, les plats ou les bracelets
     
    Apparition de l’agriculture, il y a environ 8 000 ans 
     
    Essor de l’architecture  
    Apparition de l’écriture, il y a environ 5 000 ans 
     
     
     
    Révolution ou Evolution ? 
     
     
    On ne peut nier qu’un bond en avant a été effectué au néolithique. Cette grande transition a abouti aux civilisations modernes. 
    Cependant, il serait précipité d’en arriver aux mêmes conclusions que les deux scientifiques américains. 
    En effet, si la période comprise entre 10 000 et 4 000 av.J.C témoigne du progrès le plus important de l’humanité, elle correspond également à la fin de la dernière période glaciaire.
    De nombreux chercheurs voient dans le changement climatique le facteur déterminant de cette « révolution ».
     
     
     
     
     Le Déluge : une réalité prouvée 
     
     
    Oui, il s’est bien passé un bouleversement important, il y a 7 500 ans.
    On a la preuve que le niveau de la mer Noire a augmenté de 150 m à cette période.
     
    Rien pour l’instant ne prouve que cette montée des eaux se soit effectuée en seulement un an.
    D’ailleurs, s’agit-il bien du « Déluge » ?
     
     
    Les différents vestiges de ce cataclysme n’ont pas été tous datés de la même période. Donc, selon les lieux, il n’y aurait pas eu « un » mais « des » Déluges. 
     
    Difficile d’imaginer un seul cataclysme submergeant toute la planète.
    Par contre, l’existence d’une période agitée apportant des phénomènes météorologiques très violents est quasiment certaine.
     
     
     
    Origine du « Déluge » 
     
     
    La question qui se pose est de savoir ce qui a provoqué ces cataclysmes en chaîne.
    On évoque le basculement de la Terre sur son axe. Les océans auraient alors submergé les terres.
    D’autres théories favorisent un « Déluge » étalé sur plusieurs siècles. Ce changement correspondrait au réchauffement consécutif à la fin de la dernière glaciation.
     
    Si la notion de « Déluge » est aujourd’hui admise par tous, de nombreuses zones d’ombres subsistent. 
     
     
    Des mystères non élucidés 
     
     
    Il y a un premier point que personne n’a su expliquer pour l’instant. Les textes qui racontent le mythe du Déluge remontent à moins de 5 000 ans puisque avant cette date, l’écriture n’est pas sensée avoir existée.
    Mais, les datations au carbone font remonter une partie du cataclysme à au moins 7 500 ans. Ce qui signifie que la tradition orale dut conserver ces évènements pendant au moins 2 500 ans. Comment ? Le mystère reste entier.
     
     
     
    Selon la bible, Noé a été déposé en haut du mont Ararat. Cette montagne existe bien, elle est située en Anatolie, dans l’actuelle Turquie.
    De nombreuses expéditions ont été menées pour chercher l’Arche de Noé. Mais, c’est en 1955, que les alpinistes français Navarra et De Riquier arrivent à dégager une partie de la structure de bois enfouie sous la glace.
    Ils ramènent un morceau de poutre. Les analysent démontrent qu’il s’agit d’une pièce de chêne équarrie vieille de plus de 5 000 ans.

    La présence d’un navire avait déjà été signalée, notamment par des ouvriers turcs en 1839. 
     
    Il est scientifiquement impossible que le niveau de la mer ait pu s’élever à 4 500 m d’altitude. Pourtant, on ne peut nier que les restes d’une construction en bois d’un navire reposent en haut du glacier. 

    Une belle énigme pour les archéologues !


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  • Remparts de Troie
     
     
    L’Iliade, où Homère fait le récit de la guerre de Troie, est l’une des plus importantes épopées antiques. Des générations d’écoliers ont été captivées par ces héros, des combats sanglants et une ruse historique qui a donné la victoire aux Grecs sur les Troyens. 

    C’est une œuvre magistrale mais se fonde t-elle sur la réalité ? 
    Un archéologue amateur a découvert la cité de Troie mais y a-t-il le moindre indice qu’une bataille ait eu lieu ?
    L’histoire du cheval de Troie appartient à la culture occidentale mais semble assez éloignée de la réalité historique.
     

    A partir de 1 450 avant notre ère, en mer Egée, la puissance mycénienne domine celle de la Crète. Les Achéens, héros de l’Iliade et de l’Odyssée, parlent grec, édifient d’imprenables forteresses et vivent une histoire légendaire et mouvementée. 

    L’Iliade et l’Odyssée décrivent des évènements qui se seraient déroulés en 1 200 avant notre ère. 
     
     
    Les origines de la guerre de Troie 
    Pâris, fils du roi de Troie, Priam, est à l’origine du conflit. Appelé à juger de la beauté des déesses de l’Olympe, il élit Aphrodite, divinité de l’amour, qui lui a promis la plus belle femme de la Grèce, Hélène, épouse de Ménélas, roi de Sparte. 
     
     
    Pâris conquiert Hélène. Elle abandonne pour le suivre sa cité, son mari et sa fille. Pour venger son frère bafoué, Agamemnon, le puissant roi de Mycènes, organise alors une expédition destinée à détruire Troie.

    Cette légende relève plus de la mythologie que de l’histoire. Les historiens grecs du Ve siècle avant notre ère ont apporté à la tradition homérique des explications historiques et politiques. 
     
    Pour certains, les Troyens représentent les éternels ennemis de la Grèce. Pour d’autres, le conflit décrit par Homère symbolise la première tentative de rassemblement des Grecs en vue d’une conquête. 
     
    Les trouvailles archéologiques ne semblent pas du tout confirmer cette « réalité historique «. 
     
     
    La guerre de Troie a-t-elle eu lieu ? 
    Longtemps, la plupart des auteurs ont affirmé son authenticité. Le grand historien grec Thucydide soutient qu’il y a eu une guerre de Troie, mais il est né en 460 avant notre ère, soit plus de 800 ans après les évènements supposés. 
     
    Homère demeure donc notre seule véritable source. Le problème c’est que personne ne sait qui il était, d’où il venait, ni par quel biais il connaissait les détails de cette histoire. 
     
    Si Homère a vraiment existé, le poète vivait entre 900 et 700 avant notre ère, c’est-à-dire au moins quatre siècles après les faits qu’il relate. 

    On sait en fait peu de choses sur le plus grand poète de l’Antiquité. Certains érudits contestent d’ailleurs à Homère la paternité de l’Odyssée, le récit du périple d’Ulysse après la guerre de Troie.

    Les historiens se sont donc demandé si la cité de Troie n’était pas elle-même un mythe. En effet, personne ne savait où elle se trouvait, et beaucoup la soupçonnaient de n’être que le fruit de l’imagination des Grecs, un symbole destiné à glorifier la puissance d’Athènes. 
     
     
    La découverte de la cité de Troie 
    Un homme d’affaires allemand est à l’origine de l’une des plus fabuleuses découvertes archéologiques de tous les temps. 

    Après avoir amassé une fortune considérable, Heinrich Schliemann s’emploie à trouver les preuves qui établiraient la véracité de l’épopée homérique. Cet homme rêve de Troie depuis qu’il a reçut pour ses huit ans « l’Histoire universelle pour les enfants », un livre illustré où sont représentés les héros de l’Iliade. 
    En six semaines seulement, il apprend par cœur les 25 000 vers de l’Iliade et l’Odyssée. 
    Il recherche d’abord le palais d’Ulysse, puis la cité de Troie.

    En 1871, utilisant les textes grecs pour guider ses fouilles et aidé par une centaine d’ouvriers, il commence à dégager la colline d’Hissarlik, sur la côte turque de la mer Egée. 

    Il découvre alors les superposées de sept cités, dont la plus ancienne remonte à la fin de l’âge du bronze, vers 2 500 avant notre ère. La seconde est recouverte d’une épaisse couche de cendres.

    Le 14 juin 1873, il met au jour près de 8 700 coupes, anneaux, bracelets d’or et pierreries. Il l’appelle le trésor de Priam, du nom du roi de Troie que met en scène l’Iliade. En réalité, la couche dans laquelle le trésor est enfoui correspond à une époque antérieure de près d’un millénaire à celle de Priam. 
      
    Cette découverte a cependant montré de manière convaincante qu’une ville a effectivement existé sur le site de Troie.

    Les archéologues ont baptisé la petite bourgade découverte du nom de Troie VII d'après l'ordre des couches archéologiques. Les vestiges la montrent si petite et si pauvre que l’on ne comprend pas pourquoi les Grecs auraient levé une telle armée contre cette ville. Le site date de périodes antérieures à celles supposées de la guerre de Troie.

    En 1876, il fouille le site de Mycènes et trouve des trésors qu’il attribue aux Atrides. Donc, à l’inverse, la ville du roi Agamemnon était riche.

    Reste que la présence d’une ville ne prouve pas qu’elle ait été en guerre contre les Grecs. 
     
    Depuis, les archéologues ont découvert de hautes murailles tout autour de la cité qui suggèrent l’existence d’une société militaire. Mais, il n’y a aucun indice qu’une armée ait jamais campé à l’extérieur.
    Pourtant, Homère évoque des forces assiégeantes de près de 110 000 hommes. Mais, les historiens sont persuadés que, s’il y a eut une guerre, elle n’a pas pu durer 10 ans, comme l’affirme l’Iliade.

    Il s’agirait là des exagérations propres au genre épique car, à cette époque, les armées comptaient tout au plus quelques milliers d’hommes, et les campagnes ne se prolongeaient pas au-delà de quelques mois. 
     
     
    Et le cheval de Troie ?
    Il nous reste donc la célèbre légende du cheval de Troie, animal de bois gigantesque à l’intérieur duquel les Grecs s’étaient glissés et grâce auquel ils parvinrent à pénétrer dans la cité. 

     
    Croyant qu’il s’agissait d’un don des dieux, les Troyens le firent entrer dans leurs murs.

    On n’a trouvé aucun vestige d’un tel engin lors des fouilles, et rien ne prouve que cette histoire se fonde sur un épisode réel. 
     
    Elle peut toutefois s’inspirer de machines de siège monumentales, dont l’usage à l’époque de la guerre de Troie n’est pas exclu. 
     
    Le rôle d’Hélène, la belle princesse grecque dont l’enlèvement par le prince troyen Pâris provoqua la guerre de Troie, est lui aussi sujet à caution.

    Selon Homère, sa beauté a suffi pour que des milliers de navires se lancent à sa recherche, mais aucun document historique de l’Antiquité ne mentionne son nom. 
     
     
    Mythe ou réalité ? 
    Les défenseurs du texte d’Homère estiment que la trame générale est exacte, même si certains évènements, recueillis par le poète au terme de plusieurs siècles de transmission orale, peuvent avoir été transformés. 
    Les conteurs auraient progressivement modifié l’histoire, en l’adaptant aux thèmes et aux héros traditionnels qu’ils avaient à leur répertoire.

    Nous ne pouvons trancher avec certitude. Les découvertes archéologiques n’ont pas permis à ce jour, de confirmer ou d’infirmer, cette épopée. 
     
    Il est fort probable que la cité de Troie ait bien existé. Il est également probable qu’une guerre ait eu lieu. Cependant, la bataille a certainement été largement embellie tant dans sa durée que dans les méthodes employées. 
     
    La ruse du cheval de Troie a été très probablement inventée de toutes pièces par les Grecs.
    L’archéologie et les textes confirment l’existence d’un monde dirigé par des princes belliqueux.

    Si puissante et guerrière que soit la civilisation mycénienne, elle n’en sera pas moins détruite à son tour.
    Vers 1 200 avant notre ère, elle disparaît brusquement, peut-être sous le coup de nouveaux envahisseurs ou de révoltes intérieures.
     
     
    La Grèce a alors été plongée dans trois siècles d’obscurité. 
     
    Il n’en reste pas moins, que vraie ou non, nous continuerons, comme les Grecs, d’être fascinés par l’un des plus fascinants récits de tous les temps. En effet, ce sont les Achéens qui ont transmis à la Grèce l’héritage crétois. Leur souvenir est demeuré dans les poèmes homériques et s’est transmis jusqu’à nos jours.

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  • Dolmen, tumulus et menhir
     
     
    Tables de pierre, cercles magiques, menhirs, les constructions mégalithiques sont les plus anciens monuments de l’humanité. 

    Les monuments les plus caractéristiques de cette époque lointaine sont les dolmens et les menhirs. Ces deux mots, d’origine celtique, signifient respectivement « table de pierre » et « pierre longue ».
    Carnac, pays des menhirs par excellence, constitue sans aucun doute le site mégalithique le plus impressionnant.
     

    Les mégalithes « grandes pierres », en grec, suscitent depuis des siècles l’intérêt des archéologues sans qu’ils aient pu en percer totalement tous les secrets.
    Par qui ont été construits les monuments mégalithiques ? Pourquoi a-t-on construit les dolmens et les menhirs ?
     
     
    Quelle différence existe-t-il entre un dolmen et un menhir ? 
     
    Un dolmen « table de pierre » abrite une tombe « tumulus ». Les dolmens peuvent abriter des tombes individuelles ou collectives. Ils sont formés de plusieurs blocs fixés dans le sol et d’une dalle horizontale.


    Un menhir « pierre longue » est un bloc dressé qui se présente isolé ou, plus rarement, disposé en alignement ou en cercle. Quand plusieurs menhirs sont disposés en cercles, on parle de « cromlechs ». 

     
    Les plus vieux dolmens 
     
    Les plus vieux dolmens ont pu être datés de 5 000 ans avant notre ère, soit au début du Néolithique.
    Il est très difficile de dater les dolmens car une grande partie d’entre eux a été vidée, pillée et transformée.
     
    On sait par contre que c’est durant le Néolithique, quand l’homme commença à se servir d’outils de pierre polie, que se répandit la « civilisation des mégalithes ». 

    Entre 5 000 et 2 000 ans avant notre ère environ, toute l’Europe côtière est touchée par le phénomène 
    mégalithique.

    Les centres les plus anciens se trouvent à l'Ouest de la France et au Portugal. 
     
    Au Portugal, les tumulus recouvrent des chambres de pierre, précédées d’un petit couloir. Ces chambres contiennent une dizaine de squelettes.


    En Bretagne, Barnenez, mesure plus de 70 m de long et recouvre quinze chambres funéraires. Les fouilles ont prouvé que le tertre qui le recouvre avait été édifié en deux fois mais il a été impossible aux archéologues d’étudier les squelettes dissous par le sol acide. 
     
    En revanche, le mobilier prouve que le monument a servi de 4 000 à 2 000 ans avant notre ère. 
     
    Une légende non fondée 
     
    Il faut se débarrasser d’une légende popularisée par la célèbre bande dessinée « Astérix le Gaulois ». Les menhirs ne sont pas l’œuvre des Gaulois, ni des Celtes.

    Même si ces derniers n’ont pas hésité, dès leur arrivée, à utiliser les dolmens comme lieu de culte, ceux-ci dominaient les landes bretonnes depuis plus d’un millénaire. 
     
    Qui a construit les dolmens et les menhirs et pourquoi ? 
     
    Les chercheurs pensent qu’il y a eu contamination entre les différents peuples qui ont migré au début du Néolithique. Ces peuples sont surtout des chasseurs et plus rarement des agriculteurs. 
    Ces peuples se sont répandus de l’Espagne jusqu’en Angleterre où arrivés au sommet de leur art, ils ont bâti le monument de Stonehenge.

    Menhirs et dolmens ont des fonctions très différentes. Le dolmen est une sépulture et si, on trouve parfois des tombes au pied de menhirs, elles sont le plus souvent postérieures à leur construction. 
     
    A Gavrinis, près du village de Larmor-Baden, un tumulus de 8 m de haut et 100 m de circonférence, abrite un dolmen à couloir menant à une chambre sépulcrale carrée dont les monolithes sont ornés de gravures en relief (IVe millénaire avant J.-C.).

    Le menhir est un édifice commémoratif ou votif mais en aucun cas un monument funéraire. 
     
    Concernant les dolmens, le pourquoi de leur construction semble évident. L’emplacement des tumulus, visibles de très loin, éloignés de tout endroit habité, permet de supposer qu’ils n’étaient pas seulement des tombes, mais aussi le lieu du culte des ancêtres, commun à plusieurs villages. 

    Les habitants avaient su s’allier pour réaliser de tels monuments. 
     
    Concernant les menhirs, la controverse n’est toujours pas terminée. La dimension religieuse paraît actuellement l’explication la plus logique. Seul le sentiment religieux a pu justifier des efforts aussi importants. 
    Cependant, c’est à la fin du 19e siècle que sont remarquées pour la première fois les correspondances entre les structures des ensembles mégalithiques de Carnac et les positions du Soleil à certaines périodes de l’année. 
     
    Les alignements de Carnac 
     

    Carnac « le lieu des carn » est la capitale française du mégalithisme. On y trouve tous les types de construction : les alignements sont formés de menhirs isolés, mais aussi de cairns qui forment les tumulus de pierres plates que constituent les dolmens ainsi que des cromlechs.

    C’est au total un rassemblement de plus de 3 000 pierres. Elles ne sont qu’une petite partie de la construction d’origine, qui comprenait sans doute près de 10 000 menhirs.
    L’ensemble s’étendait sur environ 8 km.
     
     
    On peut aujourd’hui distinguer trois séries d’alignements. 
    • Un cromlech en demi-cercle ouvre celui du Ménec. Là, répartis sur 11 rangées, s’élèvent 1 169 menhirs, hauts de 60 cm à 4 m. L’alignement du Ménec atteint une longueur de 1 170 m 
    • L’alignement de Kermario se limite à 10 rangées et à 1 029 menhirs, de 50 cm à 7 m de haut. Il est long de 1 120 m 
    • L’alignement de Kerlescan est constitué de 13 files de 880 m de long qui regroupent 594 pierres hautes de 80 cm à 4 m. Il est précédé d’un cromlech en demi-cercle
     
    En dehors des alignements, le site de Carnac comprend le grand tumulus Saint-Michel à l’intérieur duquel on trouve plusieurs chambres funéraires. Il semble postérieur aux alignements. 

    Enfin, de très nombreux dolmens et menhirs isolés sont disséminés hors de la zone d’alignement.

    Dans chaque alignement, les menhirs sont placés par ordre décroissant et chaque série forme un angle précis avec la précédente. 
    • Kerlescan est orienté selon les levers de soleil à l’équinoxe 
    • Kermario est orienté selon le lever au solstice d’été 
    • Le Ménec est orienté selon les levers intermédiaires 
    Certains observateurs voient dans cette disposition des dates correspondant aux principales phases du cycle agricole, une activité toute nouvelle pour les peuples occidentaux. 
    Le fait que certains menhirs isolés soient percés d’un trou a donné à penser à certains qu’ils servaient de support calendaire et astronomique. Ce trou pouvait servir à la visée.

    Cependant, ces alignements ne servaient pas uniquement comme observatoire solaire. Les autres astres n’ont pas été oubliés. 

    Dans les années 1970, le professeur A.Thom a démontré que Carnac était aussi un observatoire lunaire.
    Il a déterminé que le grand menhir de Locmariaquer, haut de 23 m, est sans doute l’élément central d’un grand dispositif destiné à prédire les éclipses.
     
     
    Plusieurs autres menhirs isolés, éloignés parfois de 15 km, comme celui de Quiberon, auraient servi de crans de mire, correspondant à des moments extrêmes de la déclinaison lunaire.
     
    L’ensemble du système constituerait ainsi un véritable instrument d’observation et de prévision, propre à permettre notamment, la prédiction des éclipses.

    Thom, spécialiste de la géométrie des grandes constructions mégalithiques, a remarqué également l’utilisation d’une unité de longueur mégalithique universelle en Europe occidentale, à laquelle il accorde la valeur précise de 0 ,8293 m. 
     
    Il est dommage que le site ne soit pas resté intact car malheureusement il est difficile de savoir si cette théorie est la bonne dans la mesure où les alignements et les cromlechs placés à leurs extrémités sont incomplets.
    Cependant, la seule chose dont on peut être sûr c’est que ces alignements n’ont pas été positionnés au hasard.
     
    Bien sûr, la question qui reste en suspend est: 
     
    Comment les hommes du Néolithique pouvaient-ils posséder des connaissances astronomiques aussi avancées ? 
     
    Comment les monuments ont-ils été construits ? 
     
    Comment a-t-il été possible de déplacer depuis des carrières distantes de plusieurs kilomètres des masses aussi lourdes ? 

    Il faut reconnaître à ces peuples une bonne dose d’opiniâtreté. En moyenne, les pierres pèsent entre une et deux tonnes mais beaucoup sont nettement plus lourdes. 
     
    Si le transport et la pose des menhirs ont suscité, dans le passé, de nombreuses hypothèses, aujourd’hui cette énigme n’en est plus une.

    Les expériences qui ont été faites à Bougon, sous la direction de J.P Mohen, ont montré que quelques centaines d’hommes, armés de haches de pierre et de bois de cerf, pouvaient parfaitement extraire une pierre de 30 tonnes, la soulever, et, à l’aide de cordes, de troncs d’arbres, de leviers, la traîner sur quelques kilomètres et la dresser sur le site. 
     
    200 volontaires réussirent il y a quelques années à déplacer ainsi un bloc de 32 tonnes. Un menhir de 4 m pèse entre 10 et 12 tonnes. Par conséquent, les équipes n’étaient pas aussi nombreuses qu’on a pu le penser.

    Les hommes du Néolithique avaient surtout besoin de cordes de très bonne qualité et de grandes quantités de bois afin de construire des traîneaux, des rondins et des leviers. 
     
    Découvertes médicales 
     
    Les ossements retrouvés dans les tumulus nous renseignent sur certaines carences de nos ancêtres.
    Faute d’une alimentation équilibrée, le rachitisme sévissait et les lésions vertébrales en témoignent.
    Les femmes mourraient plus jeunes que les hommes, probablement en couches.
    On n’a pas retrouvé de traces de cancer.
     

    Les fractures étaient fréquentes et la plupart ont été réduites. Les peuples du néolithique avaient des caries dentaires, contrairement aux chasseurs du paléolithique. Ils consommaient des féculents et des sucres.

    Le cas le plus curieux est celui des trépanations. Les « médecins » du IIe millénaire avant notre ère ont pratiqué des opérations des os du crâne. 

    Le trou creusé dans le pariétal existe toujours mais un bourrelet osseux s’est formé ce qui prouve que les opérations réussissaient souvent. 
     
    Mégalithes et légendes 
     
    Les théories les plus farfelues ont été émises concernant dolmens et menhirs. Pendant longtemps les gens ont cru qu’ils avaient été édifiés par des êtres surnaturels d’où les noms comme Pierre-des-Fées ou Roche-aux-fées. 
     
    Rabelais le rappelle dans son Gargantua. Ces monuments avaient des pouvoirs magiques. On y accomplissait des rites pour avoir un mari, un enfant … 

    L’Eglise ne vit jamais d’un très bon œil ces pratiques païennes. Elle fut d’ailleurs à l’origine de beaucoup de destruction. Faute de pouvoir éliminer tous les sites, elle fit sculpter des croix sur les menhirs et fit construire des chapelles au-dessus des tumulus.

    Au 19e siècle, on réutilise les mégalithes et menhirs qu’on transforme en autels druidiques. On va jusqu’à creuser des rigoles pour le sang des sacrifices humains. 
     
    Aujourd’hui encore, certains continuent à parcourir les sites, calculatrice en main, en attribuant dolmens et alignements aux extra-terrestres.

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