• L'enfer, lieu de supplice pour les damnés, aurait été créé à l'origine pour les démons. Il constitue un séjour définitif (cf. le Synode de Constantinople de 543). « Vous qui entrez ici, perdez tout espoir », écrira même Dante sur son porche d'entrée. Il n'y aura pas d'amnistie.
    Les fresques peignent l'enfer sous les jours les plus terrifiants : fournaises, fers chauffés à blanc, abîmes pestilentiels, roues armées de dents acérées, matelas de charbons ardents, légions de démons cornus et fourchus... Mais tous les théologiens s'accordent à reconnaître, derrière saint Paul, que la première souffrance encourue y sera le « dam », c'est-à-dire la privation de Dieu. La pensée chrétienne moderne analyse plutôt les flammes comme des tortures psychiques engendrées par l'âme révoltée (peur, remords, rébellion contre Dieu), et qui se trouveraient naturellement éteintes si l'âme consentait d'elle-même à se tourner vers l'amour divin.

    L’enfer n’est pas une spécificité de la religion chrétienne. Toutes les cultures ont conçu une vie dans l’au-delà, au départ comme un prolongement de la vie terrestre. Puis apparaît le thème du jugement des actes du vivant et de la " pesée de l’âme " conduisant à une répartition entre élus et damnés. Un espace spécifique est alors affecté à ces derniers, condamnés en raison de leurs fautes à des souffrances et supplices éternels.

    Chez les bouddhistes,

    l'enfer s'attache à punir l'aspect psychologique des fautes humaines. Les pécheurs expieront leurs péchés en éprouvant tantôt le froid le plus intense, tantôt la chaleur la plus épouvantable, dans leur traversée des neuf enfers du feu et des neuf enfers du froid. Le juge des morts pèse les bonnes et les mauvaises actions dans sa balance de la justice, avant de livrer les âmes coupables aux bourreaux infernaux.

    Le royaume d'Hadès

    Le monde des Enfers, qui apparaît fréquemment dans la mythologie grecque, était régi par le dieu Hadès (nom qui désigne également les Enfers). Frère de Zeus et de Poséidon, Hadès était habituellement exclu de la liste des Olympiens parce que son royaume était l'opposé de l'Olympe céleste. C'est aux Enfers que les âmes des hommes étaient Jugées après la mort et, le cas échéant, punies dans les sombres régions infernales de l'Érèbe et du Tartare. Cependant les Enfers englobaient aussi les champs Élysées ou îles des Bienheureux, où séjournaient les âmes vertueuses. Chez Homère, l'Hadès est situé dans une région privée de soleil, au-delà du grand fleuve Océan qui entoure la Terre. Quand les Grecs découvrirent de nouvelles parties du monde, une autre tradition localisa les Enfers au centre de la Terre : ils étaient reliés au monde des vivants par des cavernes insondables et des rivières souterraines comme l'Achéron (fleuve de l'affliction), l'un des cinq fleuves des Enfers, qui coulait dans le nord de la Grèce. Les quatre autres étaient le Styx (fleuve de la haine) qui entourait les Enfers, le Léthé (fleuve de l'oubli), le Cocyte (fleuve des gémissements) et le Phlégéthon ou Pyriphlégéthon (fleuve de feu). Charon, le nocher des Enfers, faisait traverser aux âmes des morts le Styx et, dans certaines légendes, les autres fleuves.

    L'enfer est décrit par le Coran

    suivant les représentations populaires classiques, dominées par le feu, la poix brûlante et le soufre fondu. Le « Paradis de Mahomet » exprime à l'inverse le paroxysme des joies terrestres - sources, banquets, jeunes filles radieuses - , sous forme de ce que la civilisation arabe du VIIe siècle a produit de plus merveilleux dans ses palais et ses jardins (le mot Janna, « jardin », est employé 66 fois dans le Coran). Mais la plupart des théologiens modernes et l'Islam d'inspiration mystique tel le Soufisme y lisent avant tout une métaphore des joies spirituelles dont la plus élevée est la vision de Dieu. Le Monde Ultime dans l'au-delà musulman commence aussitôt après le Jugement, quand l'état définitivement assigné au défunt ne connaîtra plus ni limite ni limitation.

    Civilisations antiques

    Dans de nombreuses civilisations antiques, le monde de l'après-mort est un séjour d'où l'on ne revient réservé aux morts pourvus d'une sépulture, les autres étant voués à hanter misérablement leurs anciens lieux de vie. La coutume, fort répandue, de pourvoir les tombes - au moins celles des puissants - d'un mobilier funéraire et de provisions indique que les morts y poursuivent une existence plus ou moins semblable à celle qu'ils ont menée sur Terre. Mais il s'agit d'une vie morne, exsangue, poussiéreuse, sans autre perspective qu'un enfoncement progressif dans l'oubli et le néant. Relèvent, par exemple, de cette catégorie l'Arallou des Assyro-Babyloniens, l'Hadès homérique, les Sources jaunes des Chinois et, à certaines nuances près, le Shéol de l'Ancien Testament. Quant aux habitants de ces « enfers », ils ne sont pas des âmes mais des spectres ou des ombres, décalques affaiblis des vivants qu'ils ont été.C'est là que démons, ou dieux déchus, tourmentent la foule des damnés. 
     Chez les grecs ce sont les Titans vaincu par Zeus, qui furent précipité dans le Tartare.

    Chez les Babyloniens

    L'enfer est une étrange ville souterraine, l'arallû, « que défendent sept murailles et sept portes ». Les damnés eux-mêmes formaient des troupes de démons acharnés à tourmenter leurs compagnons de malheur :  Les démons occasionnels, les edimmu, sont les mal satisfaits de l'au-delà ; ce sont les esprits de tous ceux qui n'ont pas eu un minimum de bonheur dans l'existence ou qui l'ayant atteint, en on été prématurément privés. Ce sont les esprits des filles nubiles mortes vierges, des prostitués mortes de maladie, des femmes mortes en couches ou alors qu'elles allaitaient encore, des péris en mer ou par noyade quelconque, des accidentés (l'homme qui a chu d'un palmier). Enfin ceux qui sont morts sans enfants n'auront laissé personne pour assurer  leurs offrandes funéraires, ceux qui sont morts sans avoir reçu de sépulture, feront partie de la cohorte revendicatrice.

    On entrevoit ici quelque chose de cette intuition profonde selon laquelle les tourments des damnés sont l'oeuvre des damnés eux-mêmes.

    L'enfer égyptien

    est un monde infiniment plus grandiose. La morale qui préside au jugement des morts est d'une sublime pureté, et la géographie du domaine maudit est d'un effrayante richesse. C'est un région immense, coupée de murailles et de portes fortifiées, jonchée de marais boueux et de lacs de feu autour de chambres mystérieuses.L'une des grandes préoccupations des Égyptiens était de connaître à l'avance le chemin qu'il fallait suivre pour ne pas s'égarer dans les labyrinthes de l'au-delà et les mots justes qu'il fallait répondre lors des épreuves imposées aux morts. C'est ainsi qu'on trouve sur certains sarcophages hermopolitains, une véritable carte accompagnée de textes assez confus, et sur laquelle on voit un fleuve coulant d'un bout à l'autre du pays infernal ; sur l'une des berges se déroule un chemin, sur l'autre un canal, les deux seules voies utilisables par les défunts ; toutes les deux sont irrégulières, coupées de tournants brusques, de portes de feu où veillent des gardiens féroces, le tout grouillant de serpents, de monstres prêts à anéantir les âmes indignes. Mais l'épreuve la plus grave était, à coup sûr, le jugement du mort par les quarante-deux juges des enfers, par devant Osiris, Thot, Horus et Anubis. Les morts qui échouaient à cet examen, n'avaient point accès au royaume d'Osiris, c'était pour eux un grand malheur, car ils gisaient rongés par la faim et la soif dans leur tombe et ne voyaient le soleil ni du jour ni de la nuit. Dans se monde dépouvante, les morts sont réduits à manger leurs propres excréments, ils sont livrés à des bourreaux et à des serpents monstrueux tels qu'Apop et Sati.


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  • Mécanique quantique

    La mécanique quantique est une véritable mine de paradoxes : électrons qui communiquent entre eux plus rapidement qu'à la sacro-sainte vitesse de la lumière, particules qui « remontent le temps », photons qui semblent avoir une « mémoire »... et ainsi de suite. Mais quel rapport y a-t-il avec une quelconque conscience cosmique ?

    La mécanique quantique décrit un état de la matière dans lequel les particules subatomiques n’existeraient pas comme des éléments matériels possédant une position, une charge et une déviation définies, mais comme des fonctions d’ondes dont les caractéristiques ne peuvent être appréhendées que comme des probabilités.

    Le vide quantique
    La physique quantique fut élaborée dans les années 1920-1930 en étudiant les atomes, donc des choses microscopiques. Petit à petit, on en est arrivé à l'idée qu'il existait un vide quantique qui a une densité d'énergie. Et aujourd'hui, nous découvrons que cette densité d'énergie du vide quantique est la plus grande partie de l'Univers : 70% ! Notre Univers est dominé par une masse aveugle, une énergie liée au champ quantique qui a été découverte en étudiant les atomes... Il est formé de composantes très étranges dont un tiers, à peu près, est fait d'une matière attractive, et le reste d'une matière répulsive...

    Deux particules jumelles séparées et inséparables
    Selon Armand MULLER (Sciences et Avenir - Février 99 - p.6l): '''Deux particules créées simultanément restent gouvernées par une seule fonction d'ondes, la série d'équations qui les définissent. Toutes les expériences montrent que la fonction d'ondes est non séparable et que les particules restent carrelées quantïquement à distance".

    Déjà, dès 1964, le théorème de Bell postulait que si deux particules jumelles séparées s’éloignaient l’une de l’autre à une vitesse égale à celle de la lumière, elles resteraient liées entre elles, une modification de l’une entraînant instantanément une modification simultanée de l’autre. La démonstration de la validité de ce théorème fut faite à l’aide de l’effet E.P.R. (Einstein, Podolsky, Rosen), d’abord à l’Université de Princeton, puis ailleurs.

    Cette connexion entre particules montre qu’une information peut circuler à une vitesse égale, et peut être supérieure à celle de la lumière.


    Les autres dimensions de l'univers et la théorie des cordes

    A la fin des années 80, les physiciens ne parlent plus d'une seule, mais de six, voire sept dimensions en plus des quatre que nous connaissons ! Ils ont élaboré une théorie qu'ils considèrent aujourd'hui encore comme la plus prometteuse pour unifier toutes les forces et les lois physiques en une seule description de l'Univers : la théorie des cordes. Selon cette théorie, les particules et les forces ne seraient que les manifestations du frémissement de minuscules cordes, qui doivent impérativement vibrer dans dix, voire onze dimensions.

    Il y aurait donc six ou sept autres dimensions. "Les dimensions supplémentaires, si elles existent, sont le seul moyen de tester expérimentalement la théorie des cordes. Voilà pourquoi autant de physiciens s'intéressent aujourd'hui de près à ce sujet ", commente Ignatios Antoniadis, qui travaille au Cern, le Laboratoire européen pour la physique des particules, près de Genève. En prime, l'existence d'autres dimensions pourrait expliquer l'incroyable faiblesse de la force de gravitation par rapport aux autres forces . Et, pourquoi pas, répondre à d'autres questions toujours en suspens.

    Dans l'enthousiasme général, certains physiciens échafaudent déjà toutes sortes de scénarios : les dimensions supplémentaires pourraient peut-être permettre de réécrire l'histoire de l'Univers ou de résoudre l'énigme de la masse manquante, cette matière qui reste invisible aux télescopes, mais dont les physiciens ont détecté la présence... Les dimensions supplémentaires tiendront-elles leurs promesses, ou s'évanouiront-elles, faute de preuves tangibles ? Un nouvel espace de réflexion théorique vient en tout cas de s'ouvrir. Car d'autres physiciens utilisent les dimensions supplémentaires pour tenter de répondre à une question plus ambitieuse encore : qu'y avait-il avant le big bang?


    Notre univers" replié"

    Dans les dimensions supplémentaires, Nima Arkani-Hamed, Savas Dimopoulos et Gia Dvah voient par exemple une solution possible à l'énigme de la matière sombre. ... ET L'ORIGINE DE L'UNIVERS

    En effet, les scientifiques savent aujourd'hui que plus de 90 % de la masse de l'Univers échappe à leurs observations. Ils constatent les effets gravitationnels de cette matière sombre sur l'espace environnant, mais ne parviennent pas à la voir. Pour les trois physiciens américains, il suffit d'imaginer que notre brane soit repliée plusieurs fois dans une dimension supplémentaire. La matière sombre pourrait alors être constituée d'étoiles normales, qui se trouveraient dans un repli, à quelques millimètres de nous dans la dimension supplémentaire (voir schéma). Nous ressentirions les effets gravitationnels de ces astres, puisque la gravitation peut théoriquement se propager dans la dimension supplémentaire, mais nous ne les verrions pas, car leur lumière devrait suivre la brane et parcourir des milliards et des milliards d'années-lumière avant de nous parvenir.

    Pour l'instant, ce scénario d'un univers "multireplié" reste à l'état d'ébauche. Sciences & Vie - N° 1018


    La relativité superlumineuse de Dutheil

    R. Dutheil, biophysicien (Université Poitiers - France - 1990) et sa fille, ont proposé une théorie originale. Il existerait dans l’univers des particules superlumineuses, de vitesse supérieure à celle de la lumière, les tachyons.
    La thèse fondamentale développée par Régis Dutheil a pour objet la structure de notre conscience et celle de l'univers. Régis et Brigitte Dutheil notent que le dogme de la vitesse de la lumière est aujourd'hui remis en question par d'autres physiciens. Ils citent l'américain Feinberg qui, tout en préservant également la mécanique relativiste, postule l'existence, de l'autre côté du mur de la lumière, de champs de particules qui vont plus vite que celle-ci, jamais en deçà.
    La lumière se propage à la vitesse extraordinaire de 300.000 Km par seconde: c'était jusqu'à maintenant la plus grande vitesse connue qu'une particule puisse atteindre et cette limite semblait infranchissable. Mais, dans les années 1960, deux chercheurs américains, Feinberg et Sudarshan, et un russe, Terlerskij, sans s'être concertés, émettent l'hypothèse qu'il pourrait exister des particules se déplaçant plus vite que la lumière et démontrent la validité de cette hypothèse. Ces particules hypothétiques (à cette date) sont baptisées "tachyons" . Depuis, ces tachyons ont été mis en évidence par des observations expérimentales en 1985 en Belgique, puis en 1993 en Allemagne. Les auteurs notent que les particules mentionnées n'ont pas encore pu être mises en évidence expérimentalement. Mais les expériences se poursuivent, et de récentes découvertes sur la propagation de la lumière dans les fibres optiques semblent confirmer l'existence de photons évanescents allant plus vite que la lumière.

    On peut en déduire l'existence de trois " types " de mondes de la matière :

    Le monde " souslumineux " qui est le monde ordinaire, que nous connaissons bien, celui de la physique classique newtonienne, constitué de bradyons, des particules dont la vitesse est inférieure à celle de la lumièr
    Le monde " lumineux " de la matière approchant ou atteignant la vitesse de la lumière. C’est le monde de la relativité d'Einstein, les luxons, particules dotées d'une vitesse égale à celle de la lumière

    Le monde " superlumineux " de la matière dépassant la vitesse de la lumière, l'univers superlumineux des tachyons.
     
     
    Le"mur de la lumière"
    A l'image du mur du son en aéronautique, il existerait un "mur de la lumière", séparant l'univers sous-lumineux (le monde tangible) et l'univers superlumineux. Dans l'univers superlumineux, il serait possible d'observer un événement avant sa cause. De même, selon Régis Dutheil, "il y aurait pour un être vivant dans l'univers superlumineux une instantanéité complète de tous les événements constituant sa vie, les notions du passé/présent/futur disparaîtraient".
    À la mort , nous traverserions le mur de la lumière pour réintégrer l'univers de l'espace/temps superlumineux des tachyons. Sur ce qui se passe après la mort, les auteurs s'expriment prudemment car ils considèrent que cela est inaccessible ou inconcevable pour notre monde sous-lumineux.
    Les phénomènes décrits dans les N.D.E. peuvent concorder avec cette théorie :notre conscience serait formée d’un champ de tachyons, au-delà du " mur de la lumière " (comme il y a un " mur du son " en aéronautique), elle aurait donc une réalité différente de celle que nous connaissons.... Au moment de la mort, l’impression de traverser le tunnel avant d’atteindre la lumière correspondrait au passage de ce mur.

    La sensation de paix et de bien-être proviendrait de ce que, dans un Univers superlumineux, contrairement à notre Univers, l’entropie décroît, donc que la néguentropie croît, et que, de ce fait, la conscience se trouve donc accéder à un ordre supérieur, en abandonnant les influx négatifs liés au désordre.

    La mort serait-elle cette accession ?


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    Quelle est la nature de la conscience ? Est-elle propre à l'homme ? Est-elle forcément issue d'un cerveau? Autrement dit, pourrait-elle n'être qu'un état d'information ou de perception dont le cerveau permet une représentation ? Est-elle une ou multiple ? S'accompagne-t-elle forcément de connaissance ? Si oui, cette connaissance est-elle universelle, autrement dit existe-t-il des lois préexistantes à son appropriation par l'homme ? Toutes les formes de vie intelligentes ont-elles une certaine potentialité à être consciente ? A quelle forme de conscience font appel la transe ou l'art ?

     

    Contrairement à ce qui paraît être acquis ou dogmatique, la science ne peut répondre avec une quasi-certitude qu'à peu de ces questions. Il est certain que le cerveau permet l'épanouissement de la conscience réflexive, celle qui donne à l'homme le pouvoir d'intervenir sur la nature et d'utiliser les connaissances rationnelles qu'il a acquises pendant l'évolution. Il est aussi certain que les primates qui ont développé un cortex pré-frontal ont une capacité d'abstraction et d'intégration que n'ont pas les autres espèces. D'où cette capacité de planifier l'action et d'imaginer qui constituent le propre de l'homme. Toutes les autres interrogations n'ont à ce jour que des réponses partielles ou équivoques. Après une traversée du désert où la conscience a été ignorée au profit de la fonction cérébrale, la recherche en neurosciences s'intéresse aujourd'hui au lien entre la cognition et la conscience, aux rapports corps-esprit et à l'émotion.

    Cet intérêt, suscité par une approche interdisciplinaire forte, a mis à jour notre ignorance du contenu intrinsèque de la conscience. La boucle perception-action liée au mouvement ou les différentes formes de mémoire cérébrale sont biens connus, mais qu'en est-il du libre arbitre, de l'émotion liée à la vue d'un tableau ou des états altérés de conscience ? Où se situe l'inconscient de Freud dans ces questionnements ? On commence tout juste à les explorer avec moins de tabous. Qu'en est-il plus fondamentalement des formes de connaissance purement sensorielles de la nature que peuvent avoir les animaux ?

    Qu'en est-il encore en amont de ce qui précédait la conscience ? Quel statut accorder aux processus génériques ayant présidé à l'éclosion de la vie ? Autant de questions peu abordées, controversées, mais qui font avancer la science. Des théories très différentes se succèdent, s'affrontent, tantôt combinatoires, tantôt émergentistes, formant la naissance d'un corpus de sciences nouvelles dédiées à ce qu'on pourrait appeler la cognition de la réalité. Or, ce que nous percevons à l'échelle du vivant n'est que la résultante de paradoxes atomiques incarnés. En effet, si la réalité quantique n'est pas de même nature que la réalité de l'objet émergé, c'est l'assomption de cette contradiction qui est probablement fondatrice. Ainsi, l'unité de l'homme irait de pair avec une philosophie, une éthique et un projet. Les grandes lois de la nature, l'imaginaire et la rationalité seraient interféconds. Enfin, il n'y aurait pas de fragmentation de l'identité. Le poète dit: "que ceux qui dénient au langage son universalité me jettent la pierre". Ecoutons sa voix.

    Pour le physicien Régis Dutheil : la conscience et le cerveau aurait deux modes de fonctionnement : l'un normal, local et spatio-temporel, l'autre plus rare, non local.

    1. la supra-conscience ; elle est composée de particules superlumineuses et qui se situe en dehors de notre corps, le monde "superlumineux" .

    2. la conscience locale ; elle est encore appelée " moi sous-lumineux " et se compose de photons (elle appartient donc au monde " lumineux "). Elle se partage, avec le système nerveux, l'exploitation des informations qui lui parviennent de la supra-conscience. C'est elle qui pense, décide et résout les problèmes de la vie quotidienne.

    Quand la supra-conscience communique avec la conscience locale, le transit serait réglementé par le cortex cérébral. Tout ce qui est nécessaire à notre vie quotidienne est filtré et transmis à la conscience locale. Le cerveau transforme les informations abstraites en hologrammes c'est-à-dire en images tridimensionnelles qui représentent pour nous la réalité.

    Par contre, il n'existerait pas de communication dans le sens conscience locale vers la supra-conscience durant la vie, sauf dans quelques cas : le rêve, la méditation et l'usage de certaines drogues...

    La véritable communication se ferait au moment de la mort physique. Les auteurs enseignent l'immortalité de la conscience locale qui, lors de la mort, se détache du corps physique et cherche à s'unir à son homologue superlumineuse.


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  • Surprenantes hypothèses avancées par deux physiciens dissidents. S'écartant du lourd héritage de la physique classique et quantique, les scientifiques Karl Pribram et David Bohm ont mené respectivement des recherches sur des axes différents et ont abouti à la même conclusion : l'univers n'est qu'une gigantesque illusion, c'est un hologramme.

    L' hologramme

    Un hologramme est une image tridimensionnelle provenant d’un cliché photographique enregistrant les interférences de deux ondes l’une directement issue d’une source, l’autre ayant été diffusée par l’objet.

    Il a la propriété étonnante que chacune de ses parties puisse reconstituer l’ensemble : la partie est dans le tout et le tout dans chaque partie. De ce fait, l’ensemble des informations concernant l’objet est enregistrée en chaque point de l’hologramme.

    Cette découverte montre que nous devons être prêts à prendre en compte des représentations nouvelles de la réalité.

    L’Univers holographique de D. Bohm

    Pour D. Bohm, astrophysicien (Université Londres - Grande-Bretagne - 1985), l’Univers serait lui-même un immense hologramme, chaque galaxie, comme chaque atome, enfermant la totalité de l’Univers. Le Cosmos pourrait être une structure infinie d’ondes où tout est lié à tout, où être et non-être ,esprit et matière, ne seraient que des manifestations différentes d’une même réalité profonde animée d’un flux permanent de transformations, qu’est la Vie.

    On y retrouve les conceptions de l’hindouisme (création, destruction, renaissance...) et aussi des éléments de la physique quantique..

    Dans cette vision, la mort ne peut être considérée que comme une transformation énergétique et non un anéantissement.

    Le cerveau holographique de K. Pribram

    Le cerveau reçoit des fréquences qu’il doit décoder : voir, sentir, entendre... correspondant à des paquets d’ondes que le cerveau " traite ", et ces calculs complexes sont perçus par la conscience comme étant la réalité (sons, images, odeurs...).

    Le neurologue K. Pribram (U.S.A. - 1970) a pensé que ce décodage suivait un processus holographique, permettant à une énorme quantité d’informations d’être stockée dans un volume infime. Le cerveau construirait une " réalité concrète " en interprétant les fréquences, mais en interposant ensuite des filtres pour que notre conscience ne soit pas submergée par les informations.

    L’état modifié de conscience, en abaissant ces seuils de filtrage, changerait donc notre perception ,de la réalité, nous permettant de mieux participer, de mieux nous sentir liés au Cosmos, transcendant l’espace et le temps pour être une partie de la Réalité Ultime. C’est l’expérience mystique, c’est celle des utilisateurs de drogues psychédéliques.

    Un modèle de la conscience humaine

    Certains observateurs pensent maintenant que les travaux de David Bohm et de Karl Pribram fournissent un modèle de la conscience humaine qui permet l'existence du phénomène paranormal.

    Les expériences de décorporation ou d'EMI sont, en un sens, des aperçus d'une réalité plus profonde.
    Les théories de Pribram et de David Bohm portent un regard neuf sur le monde : nos cerveaux construiraient une réalité «concrète» irréelle et la réalité objective n'existerait pas.
    Cette idée n'est certes pas nouvelle puisque depuis des siècles, les philosophes ont prêché que le monde matériel est une illusion, comme l'est la perception de nous-mêmes en tant qu'êtres physiques dans un monde physique. Mais ce qui est remarquable dans le travail de Bohm et de Pribram, c'est que la science est en train de le prouver.
    Là où le modèle holographique est vertigineux, c'est quand il donne sens à un vaste éventail de phénomènes si difficiles à cerner qu'ils restaient jusqu'à présent exclus du champ de la science. C'est le cas de phénomènes comme la télépathie, la précognition, le sentiment de ne faire qu'un avec l'univers décrit par les mystiques.

    Les phénomènes paranormaux méprisés par le milieu scientifique parce qu'ils n'entraient dans aucun des schémas connus devraient désormais trouver leur place dans la compréhension du monde. Certes, bien des scientifiques restent sceptiques mais le modèle holographique a ses adeptes qui disposent d'une clé permettant d'expliquer certains phénomènes déclarés inexplicables.


    En 1985, l'Américain Stanislav Grof, directeur du Centre de recherches psychiatriques du Maryland, déclara que le modèle holographique était le seul à pouvoir expliquer les expériences archétypales, à savoir les rencontres avec l'inconscient collectif et les états modifiés de conscience. En 1987, le physicien canadien David Peat de la Queen's Universùy soutint que la synchronicité - des coïncidences insolites et si riches de sens qu'elles ne peuvent résulter du seul hasard- trouve son explication dans le modèle holographique. Elle trahirait des processus de pensée infiniment plus connectés que nous ne le soupçonnons.
    Le XXe siècle a débuté avec la quête d'une théorie unifiée de l'univers, capable de combiner les forces fondamentales de la nature. Avec l'hologramme, nous entrons dans le XXI' siècle avec une possible réconciliation des mondes jusqu'à présent opposés de la science et de la magie.


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  • Les électrons-éons, quasi immortels

    Des physiciens comme J. Charon, fortement contesté par ses pairs mais aussi fortement soutenu par des personnalités ouvertes à une autre vision des choses, s'attachent à établir une certaine corrélation entre l'affirmation d'une vie après la mort et les plus récentes avancées de la physique.

    Les électrons-éons, quasi immortels, constitueraient les éléments de notre propre survie après la mort, mais sous une forme très différente de celle de notre corps. J. Charon pense que ces électrons seraient le support de notre spiritualité capables d’acquérir des informations,et donc des consciences. Ces particules subatomiques, vecteurs de l’Esprit, seraient aussi vecteurs de l’évolution, des particules élémentaires aux atomes, puis aux molécules, aux cellules, aux tissus, aux organes, aux êtres, aux sociétés...
    Les atomes qui constituent notre être ne meurent pas, ils passent d’une vie à une autre vie, d’un être à un autre être. Il en est de même de toutes les particules élémentaires.
    De ce fait, quelque chose de nous est immortel.

    L’éon le plus remarquable est l’électron, comparable à un " micro trou noir ", déviant la boussole comme un micro-aimant, donc perceptible tout en étant invisible, comme l’Esprit, fantôme traversant la matière et la constituant, sphère de pulsation dans le dedans de l’espace-temps, de densité immense, de masse nulle, de température de plusieurs milliards de degrés Celsius, et rempli de lumière (rayonnement E.M. composé de photons et de neutrinos). Les photons intérieurs à l’électron échangent des informations avec les photons extérieurs, par modification de leur état de spin ou par leur fréquence (impulsion de vitesse).L’électron devient alors un EON, élément constituant la trame de l’Univers, gorgé d’informations et de mémoire, dirigeant le vivant et la conscience.

    La spiritualité est ainsi contenue à l‘intérieur de certaines particules de " matière " : la matière et l’esprit sont deux aspects d’une même réalité, l’esprit étant l’endroit et la matière l’envers.

    Les électrons-éons, quasi immortels, constitueraient donc les éléments de notre propre survie après la mort, mais sous une forme très différente de celle de notre corps. De ce fait, quelque chose de nous est immortel : " Mort, voici ta défaite ! "


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