• Il a été dit beaucoup sur la naissance de la pensée scientifique ainsi que sur les transformations structurelles qu’elle a suscitée au sein de notre monde occidental. L’avènement du concept central de " progrès " a orienté notre quête de la compréhension du monde vers une lecture systématique de tout phénomène, qui visait à "rationaliser" les événements physiques, sociaux, médicaux, émotionnels,... les plus complexes. Cette mise à plat de nos environnements multiples sonnait le glas de toute approche au monde qui mettait l’accent sur la pensée magique, le discours populaire, les rituels prenant naissance dans la nuit des temps, ...

    Les impacts de l’émergence de la pensée scientifique sont d’ordre phénoménal, et ce paradigme du " progrès " a fait éclater les modes traditionnels de fonctionnement socio-économique, en même temps qu’il créait de nouveaux mythes, notamment le mythe du développement (rapport de l’Occident aux pays du Tiers-Monde), ainsi que celui de l’appropriation de tout phénomène recensé par la dite pensée scientifique, en même temps qu’un rejet quasi-systématique de ce qui n’était pas recensable selon les critères dominants.

    Les modèles religieux, parentaux, économiques, ont été bouleversés, et ce grand tremblement collectif intérieur a permis aux sociétés occidentales de rénover leurs approches aussi bien de la nature extérieure que de la nature intérieure de l’Homme.

    l’Homme a cru saisir l’essence du monde par son mental seul. Cette pensée structurante, linéaire, hiérarchisante, quant à la nature des phénomènes, a cependant paru présenter certaines failles lors de la naissance de la physique quantique. Comment en effet continuer à justifier nos visions classique de la réalité, alors que l’on remettait en question des principes aussi fondamentaux que ceux de l’espace et du temps !

    Ère d’information, qu’en faire ?

    Aujourd’hui, l’Homme semble être allé très loin dans son appropriation physique du monde, et son statut de Pygmalion n’a jamais été si puissant même au cœur de notre vie quotidienne. Le transgénie vient traîner sur nos tables, l’informatique et le virtuel structurent nos sociétés, ...bref, la technologie a élargi le champ des connaissances jusqu’à submerger l’Homme d’informations dont on ne sait que faire. Le monde a rétréci sous l’œil de nos médias trieurs et façonneurs, et cette masse de savoirs plus ou moins anecdotiques en a exacerbé les incohérences à l’infini. Une immense mosaïque est là, fruit de nos victoires sur la matière. Et l’Homme est plus que jamais à la quête de son essence. Ne pourrions-nous pas suggérer dans ce contexte, que cette part subtile de l’être reste encore en pleine friche et qu’elle dépasse largement le champ des explorations actuelles ?

    Recherche d’un nouveau paradigme sensible à un monde qui converge

    L’ère de l’information nous oblige à envisager des modes de pensée circulaires, on parle de systémique, de feedback, de pensée dynamique...De plus en plus, cette quête d’un nouveau paradigme atteint les dimensions plurielles de nos sociétés, elle se reflète dans les domaines de l’écologie, de l’éducation, de l’économie, des relations sociales, etc. " Gaia " est perçue comme un tout, en termes non seulement géophysiques mais également d’écologie humaine (relations interculturelles appelées à se multiplier...)

    Le défi d’un monde apparemment fragmenté

    Plus aucun système n’est considéré comme système fermé ; l’économie se vit plus que jamais comme système ouvert sur un environnement qui l’irrigue et dont elle se nourrit. On peut ainsi citer les travaux de Joël de Rosnay sur la "nature des relations entre écosystème naturel et écosystème sociétal " :

    " transmission d’informations, cultures, exclusion compétitive, flux, réservoirs, décisions, marchés, échanges. L’évolution technico-sociétale et l’écosystème économique ne constituent pas le prolongement direct de l’évolution biologique darwinienne. Ils sont d’une autre nature. Des êtres conscients agissent aux nœuds des réseaux, mais les principes symbionomiques sont les mêmes. Ils démontrent l’unité de la nature et surtout indiquent des pistes pour l’action et la construction de l’avenir..."

    C’est, comme l’exprime Joël de Rosnay, le défi d’un monde apparemment fragmenté.

    Dans le domaine de l’éducation, on révise les définitions de l’apprentissage ; en Amérique du Nord la notion évolue de l’ancienne définition de somme de connaissances linéaires et d’informations, vers une capacité de réflexion qui puisse générer une synergie constante des connaissances emmagasinées. Le maître mot y est d’apprendre à apprendre.

    La science occidentale a joué le jeu de l’enfermement culturel

    La transmission, des connaissances, le développement d’habiletés fondamentales et de compétences transversales, à l’aide de ces nouveaux médias, commandent une révision en profondeur de nos propres programmes d’études, de nos modes d’évaluation et de nos pratiques pédagogiques, dans un esprit de formation continue.

    Et encore, cette planète " Gaia " devenue si petite sans pour autant perdre de sa complexité, nous renvoie à des images démultipliées des êtres, par le biais des relations interculturelles qui s’intensifient. Ainsi l’anthropologue hispano-américain Panikkar appelle à une réflexion de fond sur nos modes de fonctionnement occidentaux actuels :

    " Il existe des invariants humains : tous les hommes mangent, rient, ont un corps, dansent, ont une certaine socialité, parlent : mais, il n’y a pas d’universaux culturels c’est-à-dire qu’il n’y a aucune valeur culturelle qui tienne universellement et encore moins à priori... Tous les hommes ont un corps mais différente est la signification qu’ils attribuent au fait d’avoir un corps. Par exemple, où finit mon corps ? "

    Commentaire : la science occidentale a joué le jeu de l’enfermement culturel. Elle fonctionne dans un monde où les cultures sont homogénéisées dans leur approche de la réalité matérielle. La science est pourtant d’abord culturelle, et ce, malgré le discours officiel de ses représentants. Elle n’est pas invariant humain. En revanche et à la suite de Panikkar, ne pourrait-on pas rajouter dans les invariants humains, la quête de la transcendance, besoin commun à toutes les cultures ? Cette science actuelle qui s’octroie le rôle de grille explicative universelle des phénomènes du monde, met délibérément de côté une des dimensions premières de la nature humaine, lors de ses cheminements. Au nom de quoi ?

    Panikkar pose également sur la sellette, le concept de développement : " On devrait se demander quels sont les présupposés anthropologiques du mot " développement ". Qu’arriverait-il, si au lieu de dire développement, on disait " pays en voie d’éveil ou d’approfondissement " ? Même en voulant conserver le terme développement, en le rendant beaucoup plus humain, et plus graduel, nous demeurons toujours à l’intérieur de la même mentalité avec tout ce qui est inconsciemment ou implicitement contenu dans le mot " développement ". Les mots sont conscients et ont une charge de signification supérieure au petit contenu sémantique dont nous sommes conscients.

    Panikkar remet en cause un des sacro-saints principes de base de notre civilisation occidentale, en évoquant la justification de ce qui fait qu’un mot , une catégorie, sont choisis pour en faire un symbole plus ou moins universel qui serve le gouvernement mondial pour les autres cultures. J’ai parlé d’éveil, d’approfondissement, j’aurais pu dire croissance, qui ne signifie pas nécessairement développement, qui peut aussi signifier cancer. Un mot beaucoup plus cher à tant de religions orientales pourrait être celui de " réalisation ", de se " réaliser ". La différence est irréductible et c’est de cette irréductibilité que nous devons tirer des forces pour progresser dans notre connaissance des êtres, non pas par l’homogénéisation. Ne pas chercher à niveler mais plutôt vivre les heurts, les jaillissements comme une dynamique inhérente et fondamentale de la vie.

    Redéfinir notre compréhension du monde en incluant la part de mystère comme dynamique d’évolution

    On pourrait probablement appliquer l’exercice de style à l’ensemble des dimensions de la vie humaine. De cette complexification et apparente fragmentation, de cet univers presque inabordable, c’est pourtant toujours l’homme, le même dont on parle, celui qui sait rêver, chevaucher de vastes imaginaires sans toit ni loi, celui qui sait parfois faire régner l’absurde, celui qui tente aujourd’hui de se recentrer sur le cœur de son être.

    Cet homme est toujours aussi vulnérable, pétri de magie parce qu’il appartient beaucoup plus qu’il ne croit à des dimensions qui le dépassent, et c’est là le cœur du problème. Magie, rapport magique de l’Homme au Cosmos, pensée magique, tous ces dénominatifs ne sont que des concepts béquilles, de pauvres pis-aller, qui nous permettent d’évacuer la plus large remise en question, celle des êtres vivants comme participants de plusieurs dimensions, et ce, pris au sens ontologique du terme.

    Les empreintes, les TREI, sont la trace du mystère de la vie, mystère qui déborde de cadres tronqués de la réalité, les cadres conceptuels scientifiques actuels. Le discours scientifique dominant du vingtième siècle a évacué ces empreintes soit en les abandonnant aux dogmes et aux discours religieux, soit mieux encore, en les traitant par le biais des sciences sociales comme une manifestation anecdotique de ce que l’on nomme la pensée magique.

    Il apparaît évident que dans cette jungle d’entités cybernétiques, surgiront de nouveaux mythes, de nouvelles demeures possédant leurs rituels et leurs maîtres. Mais il y aura en parallèle, détournement des technologies les plus pointues, au profit de cette quête intérieure de l’Homme. Ceci parce que le progrès, l’avancée matérielle ne chapeautent pas ces multiples dimensions de l’être, et ne sont que révélateurs d’une facette de ce grand mystère qui nous habite et qui reste à défricher. Comme l’exprime Marilyn Ferguson :

    " La science de pointe lance un défi : s’il est vrai que notre mémoire est aussi vaste que le montre la recherche, notre conscience aussi étendue, notre cerveau et notre corps aussi sensibles, s’il est vrai que nous pouvons modifier à volonté la physiologie d’une seule de nos cellules, que nous sommes les héritiers d’une telle virtuosité évolutionnaire, alors comment se fait-il que nos performances et notre apprentissage soient si médiocres ? Riches de telles capacités, pourquoi sommes-nous si peu intelligents ?"

    Les empreintes, ou TREI ne représentent que la pointe de l’iceberg d’une réalité d’abord spirituelle de l’Homme, ce qui pourrait expliquer pourquoi les schémas explicatifs des réalités physique et sociale n’ont pas enrayé la force de la quête. La trans-communication est un exemple type de l’utilisation de nouvelles technologies à des fins spirituelles ; la technologie ne sera qu’un outil de plus dans la quête de l’homme vers sa vraie nature. Et parce que la civilisation actuelle est devenue si difficile à capter dans toute sa complexité, ses chemins analytiques, ses découpages kabbalistiques, il y aura de plus belles échappées, des trouées de ciel, des événements inexpliqués, pour nous rappeler collectivement à notre devoir de recherche, pour nous exhorter à ne plus gommer à tout prix l’espace infini qui nous unit au monde.

    Plaidoyer pour de vraies questions

    Quel pourrait être le ciment qui tienne cette convergence, ces chemins transverses que doit emprunter aujourd’hui l’humanité pour appréhender la nature du monde ? N’y aurait-il pas un paradigme qui englobe cette nouvelle prise de conscience, que tout se tient dans tout, que tout est irréductible et différent, en même temps que complémentaire ? N’y aurait-il pas une façon d’extirper l’esprit d’une dimension intellectuelle devenue trop étroite, qui nous permette de hisser les voiles et d’explorer au-delà des limites matérielles auxquelles nous semblons nous heurter ? Quel pays, quelle culture peuvent prétendre imposer un paradigme qui fonctionne pour l’ensemble de l’humanité ? N’y a t il pas moyen de construire cette alliance philosophique et spirituelle Orient-Occident , et d’en extraire une appréhension du monde qui inclue la pensée scientifique sans que cette dernière ne devienne la référence unique de notre approche cohérente au monde ? Et cet éternel regard humain ayant traversé les temps, qui cherche malgré et encore sa source, n’est-il pas le révélateur d’une vérité intérieure encore si peu explorée, à part chez les grands mystiques (religieux ou non) ? Où est ce chemin qui nous manque, ce fil d’Ariane qui permettrait de lier les choses les unes aux autres ? Les empreintes nous ramènent de façon crue à ce manque, à ce moment crucial de notre époque, où il nous faut relire les données, et reconstruire un sens.

    Tant que collectivement, nous remettrons au lendemain les recherches sur la nature fondamentale de notre être, collectivement il y aura soif et insatisfaction, incohérence et souffrance. Les empreintes du mystère de la vie sont là pour nous ramener à des rivages encore inexplorés.


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  • Depuis la nuit des temps, l'homme a matérialisé sa peur de la mort et du néant par l'apparition d'angoisses nocturnes. La spectropathie fondée sur l'hallucination de la vue et du toucher ainsi que la tristesse des sujets et les cauchemars allaient alimenter un climat contagieux de terreur collective dont le vampire est certainement la créature la plus connue. Parmi ces formes, l'animation démoniaque d'un cadavre est certainement la plus ancienne, on retrouve ces traces jusqu'à l'antiquité et au début du christianisme. Le démon pouvait prendre une forme corporelle attractive (succube) afin d'ajouter la possession physique à la possession psychique. Il pouvait se contenter à cette fin d'entrer en possession du corps d'un défunt et de le manoeuvrer comme un automate. Ces démons pouvaient prendre la forme d'une jolie fille pour les posséder et les sucer de leur sang , les égorger ou les dévorer. On distingue parmi ces " précurseurs " indirects des vampires :

    Les Lamies :serpents ailés se terminant par une tête et un buste de femme. Dans la mythologie grecque, Lamia, autrefois belle jeune femme fut punie par la jalouse Héra qui tua tous ses enfants, pour se venger Lamia se métamorphosa en monstre, mangeant les nourrissons des jeunes parents.
    Les Striges :démons femelles aillées munies de serres.
    Les Empuses :spectres multiformes de la nuit pouvant se muer en monstres innommables ou en créatures de rêve.
    Les Omosceles :démons aux pieds d'ânes qui s'attaquaient aux voyageurs égarés.

    Une variante orientale de ces démons est la Goule qui d'après les Mille et une nuit erre dans les campagnes et se jette par surprise sur les passants pour les tuer ou le cas échéant se rend la nuit dans les cimetières se repaître de la chair des défunts. Pourtant vers le milieu du 18 ème siècle qu'on s'applique à nous dépeindre comme celui des lumières et du rationalisme, d'étranges cas sont signalés dans la lointaine Hongrie .... Elle est le théâtre d'abominations, on y' voit des hommes morts depuis plusieurs mois revenir, parler, marcher, infester les villages et sucer le sang de leurs proches. Pour ces malheureux villageois, une seule délivrance : l'exhumation du corps, l'empalement, la décapitation et l'extirpation du coeur. D'autres par contre entendent la nuit venue dans les cimetières les morts "mâcher" dans leurs tombeaux provocant un bruit semblable à celui qu'un porc fait en mangeant. Un fil ténu relie l'état vampirique à la démonologie, il réside d'une part dans les croyances folkloriques qui veulent qu'après leur mort, les loup garous deviennent vampires ; d'autre part dans le fait que les démons incubes empruntent souvent le véhicule des cadavres pour parvenir à leurs fins érotiques. Cadavres de sorciers, excommuniés, suicidés sont la nourriture diabolique d'une psychose infernale.

    Delancre l'exprime clairement dans son Tableau de l'inconstance paru plus de cent ans avant le déclenchement de cette incroyable épidémie :

    Les corps des morts ne sont jamais ôtés de leur repos par les bons anges ... Les démons seuls qui tourmentent les mortels et morts et vivants, ont accoutumés de s'en servir ... Les démons se joignent volontiers au corps des méchants et des damnés De nombreux intellectuels se penchèrent sur cet inquiétant problème qui n'avait rien de tellement nouveau puisque la Bible, Homere, Ovide l'avaient abordé par le biais de la nécromancie.

    Plus édifiant encore sont les faits mentionnés dans de nombreux comptes rendus, des textes rapportent que l'évêque d'Olmütz en Moravie, devant la multiplication des plaintes des villageois de la région, mit sur pied des commissions d'enquêtes. Ces dernières recueillaient les témoignages, exhumant les corps suspecté de maléfice nocturne et procédaient à leur examen.

    En cas d'absence de signe de corruption charnelle, les corps étaient soumis à une procédure judiciaire au terme de laquelle ils étaient livrés au bourreau pour être exécutes suivant un rituel particulier : Après leur avoir planté un pieu en plein coeur et coupé la tête, les restes étaient brûlés et les cendres dispersées. Ces commissions étaient généralement formés d'autorités ecclésiastiques, militaires, judiciaires et médicales.

    Une anecdote tirées du livre de Michael Ranft " De masticatione mortuorum in tumulus liber " sur le cas de Mr Plogojowitz :

    Après donc qu'on est exhumé le cadavre, on trouva que son corps n'exhalait aucune mauvaise odeur, qu'il était entier et comme vivant, à l'exeption du bout du nez qui paraissait un peu flétri et desséché. Que ses cheveux et sa barbe étaient crus, et qu'a la place de ses ongles qui étaient tombés, il en était venu de nouveaux ; que ses sous sa première peau, qui paraissait comme morte et blanchâtre, il en paraissait une nouvelle saine et de couleur naturelle, ses pieds et mains étaient aussi entiers qu'on les pouvait souhaiter dans un homme bien vivant. Ils remarquèrent aussi dans sa bouche du sang tout frais, dans l'indignation ou se trouvaient tous les assistants, on envoya aussitôt chercher un pieu bien pointu, qu'ils enfoncèrent dans la poitrine du vampire, d'ou il sortit quantité de sang frais et vermeil, de même que par le nez et la bouche. Après cela les paysans mirent le corps sur un bûcher, et le réduisirent en cendres

    Ce type de procès aux défunts se multiplièrent au début du XVIII eme siècle en Europe centrale et orientale, c'est l'Abbé benedictain Dom Augustin Calmet qui synthétise le mieux les préoccupations en rassemblant nombre de témoignages et de compte rendus dans son " Traité sur les apparitions des anges, des démons et des esprits et sur les revenants, et vampires de Hongrie, de Bohème, de Moravie et de Silésie " de 1751. Une étude qui connut un succès dans pareil, Jean Jacques Rousseau dans une lettre à l'archevêque de paris, s'avouait étonné par l'abondance de témoignages autorisés. Voltaire dans son dictionnaire philosophique relevait le paradoxe suivant :

    Les chrétiens d'Occident considéraient ces corps comme un signe de béatitude tandis que pour les chrétiens d'Orient, il s'agissait d'un signe de damnation Cette multitude de textes nous démontrent comment les superstitions et les terreurs ancestrales exerçaient leurs influences sur les esprits ou chacun suivant la remarque du célèbre criminologiste Le Dr Locard " On tremblait à l'idée de s'éveiller dans un tombeau ". Depuis très longtemps le peuple des campagnes avait constaté que les démons hantaient les cimetières, obligeant les personnes disparues soupçonnées de vampirisme de dévorer leur suaire. Ce bruit résultant de cette mastication passait pour annoncer l'éclosion de la peste et entraînait la violation et la mutilation des cadavres. Deux illustres savants :Phillipe Retrius, auteur d'un traité De masticotione mortuorum de 1679 et Michael Ranft, à qui l'on doit un De masticatione mortuorum in tumulus de 1728 devaient accréditer l'hypothèse selon laquelle certains défunts dévoraient dans leurs tombeaux tout ce qui s'y trouve. Toujours selon Dom Calmet la coutume voulait qu'on mît une motte de terre sous leur menton ou qu'on leur serrât la gorge lors de la mise en bière.

    On tentera de répondre à ces cinq questions :

    Les morts mâchent-ils en faisant du bruit avec la bouche ?
    Dévorent ils leur linceul ?
    Sont ils le plus souvent de sexe féminin ?
    Se manifestent ils seulement en temps de peste ?
    Causent ils la mort de leurs proches ?

    Quelques réponses :

    Les morts dévorent ils leur vêtement ?

    Or les rapports fournis sur les morts qui mâchent, en majorité s'accordent pour dire que le mort a dévoré et avalé de ses vêtements funéraire tout ce qu'il a pu atteindre avec sa bouche. Or le cas Hongrois que nous nous efforçons d'examiner ne nous livre pas d'information semblable. Exhumé, Plogojowitz avait tous ses vêtements encore intacts. La seule chose qui semble appartenir a ce motif est le sang qu'on a trouvé dans la bouche et que l'on a cru sucé par lui sur des gens qu'il avait tués. Les serpents carnivores : peut il en naître de la moelle des os ? Il existe plusieurs espèces de créatures qui se nourrissent de chair humaine et qui peuvent facilement descendre dans les tombes pour y ronger les cadavres. la première place revint aux serpents dont on constate le goût pour la chair tendre .

    Cause de la voracité des morts :

    Nous pensons que les serpents élisent domicile dans les cadavres et que ce sont eux qui tirent les étoffes

    Le sexe féminin :

    Toute pierre est bonne à ramasser pour la lancer sur la réputation de la femme

    Pourquoi la devoration des cadavres ne s'observe qu'autour de la bouche ?

    Nous répondons :c'est parceque ces parties là sont dénudées, la coutume veut que le corps soit couvert avant l'ensevelissement par les vêtements funéraires, à l'exemption du visage et des mains, ainsi les autres membres restent généralement hors d'atteinte dans les tombeaux mais les mains, du fait de leur maigreur n'offrent guère de pâture aux petites bêtes, en revanche le visage et le cou, charnue et d'un tissu riche en graisse sont les parties les plus tendres à manger et constituent donc une proie plus facile à manger.

    Un raisonnement logique nous permet d'expliquer l'apparition de ces superstitions par :

    Inhumations précipitées à la suite de prénomenes cataleptiques ou d'épidémies hautement contagieuses.
    Croyances et superstitions relatives a la méchanceté des disparues.
    La mort des suicidés dont les villageois se sentaient plus ou moins responsables.
    La conservation " miraculeuse " des cadavres par des terrains riches en arsenic.
    la porphyrie :anomalie du métabolisme entraînant des malformations dentaires et incitant à réclamer des absorptions de sang.


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  • Est-il possible que des extra-terrestres aient atterri en Chine il y a très longtemps suite à l'écrasement de leur vaisseau spatial et s'y soient installés ?


    Des scientifiques et des archéologues ont étudié des tombes, des restes, et d'étranges objets, un ethnologue en a discuté avec leur descendants, un linguiste a traduit leur récit... Mais aucune étude récente ne s'est intéressée à cette affaire incroyable, qui pourrait bouleverser tout ce que nous croyons savoir de notre histoire et de notre place dans l'univers.

    L'une des histoires les plus extraordinaires relative à des visiteurs extra-terrestres débute en 1938 alors que l'archéologue Chi Pu Tei découvre une série de tombeaux régulièrement creusés et alignés dans des cavernes artificielles des montagnes de Baian Kara Ula près de la frontière Sino-Thibétaine. Entre des décorations montrant de petits êtres coiffées de casques, des étoiles, des planètes et des lignes qui les joignent, il trouva de petits squelettes aux larges crânes. Il fut vite évident que les étranges squelettes n'étaient pas ceux d'une espèce inconnue de singe, lesquels n'enterrent pas leur morts!

    On trouva également des objets de pierre contenant des traces de métaux incongrues, parfaitement circulaires et ornée de symboles stellaires et d'une écriture minuscule en spirale. Ce n'est qu'en 1962, qu'un linguiste Chinois réussit à traduire le texte d'un des 700 disques entreposés à l'Académie de Pékin. Cette traduction nous rapporte l'histoire d'un groupe d'êtres qui se sont écrasés sur la Terre il y a 12.000 ans et qui se sont trouvés incapables de réparer leur vaisseau.

    Ce groupe fut d'abord traqué, à cause de son apparence inhabituelle, par la tribu de chasseurs qui occupait les lieux, mais finit à force de gestes pacifiques à se faire accepter et à s'installer en paix. Cette traduction fur largement ignorée ou moquée par les collègues du traducteur, car elle ne cadrait vraiment pas avec les idées que l'on pouvait alors accepter.

    En 1938 dans les montagnes de Bayan Kara Ula, dans l'Himalaya à la frontière de la Chine et du Tibet, une équipe d'archéologues Chinois entreprit de fouiller systématiquement une série de cavernes interconnectées.

    Leur intérêt pour ces lieux avait été éveillé par la découverte d'une série de tombes alignées avec soin qui contenait des restes de squelettes de ce qui devait bien être un race d'être humains inédite. Leurs corps étaient petits et frêle, leur tête largement plus grande que des têtes normales, au point qu'on crut d'abord avoir découvert une espèce inconnue de singes, jusqu'à ce que l'absurdité de l'idée de singes qui creusent des tombes décorées pour enterrer leur morts exclue cette possibilité.

    Etudiant un des squelettes, l'un des membre de l'expédition trébucha sur un disque de pierre enfoui dans le sol poussiéreux de la caverne. L'objet évoquait une sorte de disque phonographique préhistorique. Un trou parfaitement circulaire en son centre, et un sillon spiralant de petits caractères inconnus.

    Personne ne put comprendre le sens du texte, le disque fut étiqueté et expédié en compagnie d'autres découvertes vers Pékin, ou quelques experte s'acharnèrent pendant 20 ans sans succès à les décoder, jusqu'à ce que finalement le docteur Tsum Um Nui comprit cette écriture inconnue et se mit à le déchiffrer. L'Académie des Etudes Préhistoriques de Pékin lui interdit de mentionner et de publier son travail, il outrepassa cette interdiction deux ans plus tard.

    Le texte racontait l'histoire d'une "sonde spatiale" pilotée par les habitants d'une autre planète qui s'écrasa dans les montagnes de Baya Kara Ula. Leurs intentions pacifiques ne furent pas immédiatement claires pour la tribu de chasseurs troglodytes qui occupaient les lieux, qui tuèrent encore de nombreux survivant, effrayés qu'ils étaient par l'aspect inhabituel de ces êtres.

    Ceux-ci se présentèrent comme les "Dropas", et à force de signes finirent par convaincre de leurs intentions pacifiques, expliquant qu'il venaient "des nuages" et qu'ils n'avaient aucun moyen de réparer leur véhicule ou d'en construire un autre.

    En 1965, 716 autres disques gravés furent trouvés dans les mêmes cavernes. Les légendes de la région mentionnent des petits hommes jaunes venant des nuages, ayant de grosses tête et des corps très frêles, si horribles qu'ils étaient pourchassés et tués.

    Sur les parois étrangement lissés des cavernes, on trouva des dessins précis du soleil, de la Lune, de la Terre et de plusieurs étoiles identifiables telle Sirius, avec des lignes en pointillés qui les joignent entre elles. Ces dessins ont été datés de 12.000 ans avant nos jours.

    La zone des cavernes est toujours habitée par deux tribus semi-troglodytes connues comme les Han et les Dropa ou Dzopa. Les deux tribus sont d'apparence très étranges, de corps fragiles, d'une taille dépassant à peine le mètre pour les adultes, des têtes disproportionnées et de grands yeux à l'iris bleu. Ils ne sont ni typiquement Chinois ni Thibétains.

    En Russie, plusieurs disques furent examinés. Il fut montré qu'ils contiennent de grandes quantité de Cobalt et d'autres substances métalliques. Placés sur une table tournante, Ils émettait un bourdonnement bas, comme s'ils avaient une activité électrique.

     


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  • Les Archanges

    Dans les religions juive, chrétienne et musulmane, les archanges sont une catégorie d'anges. Ils constituent l'un des neuf chœurs des anges. Dans la hiérarchie des anges, les archanges forment le second niveau, juste au dessus des anges eux-mêmes (comme l'indique le préfixe arch qui signifie supérieur).

    Le mot archange vient du grec ??€ρχ?γγελος / arkhángelos composé de ??€ρχι- / arkh- « le plus puissant, le premier » et de ??"γγελος / ángelos « messager ».

     Les trois principaux archanges
    Les archanges connus par leurs noms sont :

        * Michel, Prince de la milice céleste, et est mentionné dans le Coran pour l'islam (sourate 2 verset 98)
        * Gabriel, messager céleste, apparaît dans le judaïsme, le christianisme et l'islam (Djibril ou Jebril),
        * Raphaël protecteur des voyageurs.

    Cependant Gabriel et Raphaël ne sont pas mentionnés dans la Bible comme étant archanges. Seul Michel porte ce titre. Selon la signification du terme « le plus puissant, le premier », il y en avait sept au début dont quatre furent bannis. Ce sont les seuls êtres au monde à avoir une relation toute particulière avec Dieu. En guise de rétribution pour leur attitude face à la rébellion de Satan, ils sont autorisés à agir sans la permission de Dieu. Ce sont les seuls à avoir ce pouvoir.

    Il existe deux expressions pour désigner un archange :

        * « l'archange saint Michel », comme dans la phrase « L'archange saint Michel a terrassé le dragon. »
        * « saint Michel archange », comme dans la phrase « Saint Michel archange, priez pour nous. »

    Cette dernière expression étant une forme honorifique où l'on insiste sur le rang d'archange.

    Saint Grégoire le Grand (vers 540-604), Pape et docteur de l'Église, précise dans ses Homélies sur l'Évangile (34, 8-9) le rôle des archanges par rapport aux anges :

    • Qu'il y ait des anges, beaucoup de pages de la Sainte Écriture l'attestent... Mais il faut savoir que le mot « ange » désigne leur fonction : messager. Et on appelle « archanges » ceux qui annoncent les plus grands événements. C'est ainsi que l'archange Gabriel a été envoyé à la Vierge Marie. Pour ce ministère, pour annoncer le plus grand de tous les événements, l'Incarnation du Verbe de Dieu, il s'imposait d'envoyer un ange du plus haut rang...

     

    • Pareillement, lorsqu'il s'agit de déployer une puissance extraordinaire, c'est Michel qui est envoyé. En effet, son action comme son nom, qui veut dire : « Qui est comme Dieu  », font comprendre aux hommes que nul ne peut faire ce qu'il appartient à Dieu seul de réaliser. L'antique Ennemi, le diable, qui a désiré par orgueil de se faire semblable à Dieu, disait : « J'escaladerai les cieux ; au-dessus des étoiles j'érigerai mon trône ; je serai semblable au Très Haut ». Mais l'Apocalypse nous dit qu'à la fin des temps, lorsqu'il sera laissé à sa propre force, avant d'être éliminé par le supplice final, il devra combattre contre l'archange Michel : « Il y eut un combat dans le ciel : Michel et ses anges combattirent contre le Dragon. Et le Dragon lui aussi combattait avec ses anges ; mais il n'eut pas le dessus ; il fut précipité en bas ».

     

    • À la Vierge Marie, c'est donc Gabriel, dont le nom signifie « Force de Dieu », qui a été envoyé. Ne venait-il pas annoncer celui qui a voulu se manifester dans une condition humble, pour triompher de l'orgueil du démon ? C'est donc par la « Force de Dieu » que devait être annoncé celui qui venait comme « le Dieu des armées, le vaillant des combats ». Quant à l'archange Raphaël, son nom signifie « Dieu guérit ». En effet, c'est lui qui a délivré de la cécité les yeux de Tobie, méritant d'être appelé « Dieu guérit ».


    Cependant, dans le Nouveau Testament, aucun « archange » n'est mentionné en dehors de Michel, et ce, toujours au singulier. De plus en vertu de l'autorité attribuée à cet archange (terme signifiant « ange en chef »), il sera comme le bras de Jésus-Christ lors de son retour dans la gloire. L'Ancien Testament, de son côté, évoque l'existence d'autres archanges que Michel (qui y est désigné comme l'un des « premiers » ou « principaux » princes - Daniel), mais n'identifie par ailleurs aucun des autres « Premiers Princes » qu'implique indubitablement la tournure de la phrase.

     Kabbale
    La tradition de la Kabbale hermétique associe un archange à chaque Sephira :
    Sephira     Archange

    • 1 Kether    Metatron
    • 2 Hokhmah     Ratziel
    • 3 Binah     Tzaphkiel
    • 4 Hessed     Tzadkiel
    • 5 Gebourah     Khamaël
    • 6 Tiphéreth     Raphaël
    • 7 Netzach     Haniel
    • 8 Hod     Mickhaël
    • 9 Yesod     Gabriel
    • 10 Malkouth     Sandalphon

     Les autres archanges

    Selon la religion et la tradition, il est parfois fait mention d'autres archanges. L'Apocalypse (8,2) parle de « sept anges qui se tiennent devant Dieu ». La tradition orthodoxe fait aussi mention de sept archanges. Les noms qui reviennent le plus couramment sont : Uriel, Seatiel, Jéhudiel et Barachiel. La tradition juive compte encore plus d'archanges et ajoute : Zadkiel, Jophiel, Haniel et Chamuel. En Ethiopie, les archanges sont au nombre de sept. Ce sont : Mikâ’él (Michel), Gabre’él (Gabriel), Rufâ’él (Raphaël), ‘Urâ’él (Uriel), Râgu’él (Raguël), Suryâl (ou Saryal) et Fânu’él.

    Seuls les noms de Michel, Gabriel et Raphaël sont mentionnés dans la Bible..

    Le Livre d'Hénoch cite les archanges à plusieurs reprises

        « Alors Michel, Ouriel (ou Sariel), Raphaël et Gabriel jetèrent leurs regards vers le sanctuaire céleste. »

        « Voici les noms des anges des puissances : »
        « Ouriel (ou Uriel), l'un des saints anges, est préposé au monde et au tartare. »
        « Raphaël , l'un des saints anges, est préposé aux esprits des humains. »
        « Ragouël, (ou Raguel) l'un des saints anges, châtie le monde des luminaires. »
        «  Michel, l'un des saints anges, est préposé aux hommes de bien et au peuple. »
        « Sariel (ou Saraquiel), l'un des saints anges, est préposé aux esprits qui pèchent contre l'esprit »
        « Gabriel, l'un des saints anges, est préposé au paradis, aux dragons et aux chérubins. »
        « Remiel (ou Ramiel), l'un des saints anges, est chargé par Dieu du soin des ressuscités.  »

    On trouve aussi pour eux : Barachiel, Jéhudiel, Uriel et Seatiel.

    Samaël (nom d'origine de Satan/Lucifer) est parfois aussi considéré comme un archange.

    Azraël, traditionnellement connu comme l'ange de la mort est considéré comme un archange dans la tradition coranique, ainsi que Uriel dans la tradition orientale.

    La distinction entre ange et archange n'est pas toujours clairement précisée.

    Le suffixe ël relatif à Dieu est toujours utilisé pour désigner un ange ou un archange.

        * Anazel
        * Michael
        * Gabriel
        * Métatron
        * Uriel
        * Camael
        * Raphael
        * Jophiel
        * Tsadkiel
        * Yophiel

    On cite aussi souvent (à tort) Ézéchiel, qui n'est pas un ange mais un prophète.


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