• On parle de combustion spontanée (ou autocombustion, combustion humaine...) lorsqu'une personne prend feu sans raison apparente. Ce phénomène, connu à travers de très rares témoignages difficilement vérifiables, est également proposé comme explication pour les cas, rares également, de corps réduits en cendres, découverts dans un environnement intact ou presque.

    On parle de combustion spontanée lorsqu'un être humain brûle « de l'intérieur » sans qu'aucun élément extérieur apparent soit en cause ; l'environnement reste intact ou peu touché, alors que le corps peut finir en cendres. La croyance en la possibilité d'un tel phénomène repose sur deux sortes d'incidents peu fréquents :

    * Témoignages de gens prétendant avoir vu de leurs propres yeux une personne prendre feu sans raison explicable : le phénomène est typiquement décrit comme très rapide, la personne atteinte semblant entrer en transe, mais le corps n'est pas systématiquement réduit en cendres. Deux cas récents (années 50 et années 80) concernant deux jeunes filles ayant « pris feu » respectivement dans une salle de bal et une discothèque n'ont pas fait disparaître les corps. La première victime serait morte de ses brûlures à l'hôpital et la seconde aurait survécu en gardant quelques traces. Les témoignages les plus anciens semblent remonter au XVIe siècle, où un certain chevalier Polonus Vorstius aurait pris feu à Milan sous le règne de la duchesse Bona Sforza à la même période, on trouve la déposition auprès du Sénat académique de Copenhague du cas d'une personne morte après avoir craché des flammes.Ces témoignages sont difficilement vérifiables ; dans les rares cas récents, les sources ne citent pas les noms réels des victimes ni des témoins, ou ne citent aucun nom.

    * La découverte, en dehors de circonstances d'incendie, de cadavres entièrement ou partiellement réduits en cendres, fait qui a longtemps été considéré comme inexplicable. En effet, les incendies produisent généralement des dépouilles calcinées mais non entièrement consumées, et les os nécessitent, pour être entièrement détruits, une température de 1650 degrés Celsius constante durant un certain temps. L'incinération des dépouilles dans les fours modernes montre qu'il reste toujours quelques fragments d'os, réduits par la suite en poudre pour être mélangés aux cendres. De plus, il arrive souvent que la seule partie centrale du corps soit détruite, les extrémités restant intactes. En outre, la personne est parfois retrouvée dans une position naturelle, couchée dans son lit ou assise sur un fauteuil, donnant l'impression d'une disparition instantanée. Ces cas, constatés dans le passé, comme celui de la comtesse Cornelia di Bandi de Cesena, découverte en 1731 réduite en cendres dans sa chambre, exception faite de ses jambes (gainées de bas) et d'une partie de sa tête, sont également connus à l'époque moderne des services de police. Récemment « l'effet de mèche » a été proposé comme explication (voir plus bas Point de vue sceptique).

    Hypothèses diverses

    Dans les cas connus, il a été révélé que les victimes de combustion spontanée étaient souvent des personnes âgées et seules, ou de plus jeunes personnes suicidaires. Nombreux étaient alcooliques. Selon certains, leur état de santé grandement affaibli, ajouté à des facteurs psychologiques (dépression, solitude).

    De nombreuses tentatives d’explication de bouleversements physiologiques ont été mises en avant, mais rien n’a dépassé le stade de l'hypothèse. L’un des plus grands spécialistes, un dénommé John Heymer, ex-enquêteur de police, expliquerait le phénomène par une réaction entre l’hydrogène au niveau des cellules.

    Certains se penchent même sur l'hypothèse des mitochondries partie de la cellule humaine servant à transformer les nutriments des aliments en énergie. Une défaillance dans la transformation de l'énergie pourrait résulter en une mini-explosion de la mitochondrie en question, ce qui entraînerait par le fait même une réaction en chaîne. En éclatant du fait d'un malfonctionnement, la mitochondrie défaillante entraînerait les autres dans son explosion et, par la proximité très étroite des cellules humaines, l'embrasement de tout le corps, et uniquement le corps, puisqu'une cellule humaine est microscopique. En effet, la série d'explosions n'atteindrait pas les tissus ou matériaux environnants et pourrait tout aussi bien cesser d'elle-même avant d'atteindre les extrémités du corps.

    Une explication farfelue apparaît dans un épisode de la série South Park : la combustion spontanée serait dûe à un trop-plein de méthane dans le corps humain. Ainsi, le meilleur moyen d'éviter une combustion serait d'expulser régulièrement le méthane... Il va sans dire que cette explication n'est qu'une blague inventée pour les besoins de la série. En tout état de cause, avec le relais d'autres séries comme X-files elle prouve un intérêt des médias pour le phénomène.

    Point de vue sceptique

    Les corps découverts entièrement ou partiellement réduits en cendres sont généralement présentés comme « inexplicables », donc impliquant une cause paranormale comme la combustion humaine spontanée, car ce phénomène ne s'observe habituellement pas en cas d'incendie ni après passage sur un bûcher funéraire ou dans un four crématoire : il reste une dépouille calcinée, ou au moins des fragments d’os. Or, des expériences ont montré que la réduction en cendres peut bel et bien se produire à la suite d'une mise à feu extérieure si certaines conditions sont réunies : il faut qu'il y ait embrasement à l'aide d'une petite quantité d'accélérant (produit hautement inflammable) ou d'une source ponctuelle de chaleur intense d'un cadavre vêtu suffisamment « gras », qui se comsume ensuite lentement par effet de mèche. Le phénomène n'a donc rien de mystérieux.

    Une de ces expériences, dans laquelle le « cadavre » est une carcasse de porc dont la répartition en graisse se rapproche de celle d'un humain, a été filmée et présentée dans un documentaire de la chaîne Discovery Channel. Elle s'inspire d'un crime commis dans le sud de la France, dans lequel le corps d'une femme âgée avait été retrouvé presqu'entièrement réduit en cendres. Les coupables ayant été arrêtés, les circonstances de la mise à feu sont bien documentées : après avoir tué la victime lors d'une tentative de cambriolage, ils avaient versé sur le col de son vêtement le contenu d'une bouteille de parfum qui se trouvait à proximité, puis mis le feu au liquide avant de s'enfuir. Leur intention était d'incendier les lieux pour effacer toute trace de leur effraction; mais le cadavre s'était consumé lentement à l'intérieur de la pièce close sans que le feu se communique à l'ensemble du local. La carcasse de porc fut placée dans un environnement reproduisant celui de la victime (tapis, meubles et télévision) pour rendre compte des traces (noircissement, déformation..) observées sur les lieux du crime à proximité du corps.

    L'accélérant produit dans un premier temps une chaleur suffisante pour initier une combustion de la graisse mais, étant en faible quantité, il est vite épuisé et ne provoque pas d'incendie. C'est la graisse du cadavre qui prend le relais; cette combustion, accompagnée de flammes très courtes, est propagée le long du corps par les vêtements, qui jouent le rôle de la mèche d'une bougie. Le processus, très long (plusieurs heures), nécessite une quantité suffisante de graisse, c'est pourquoi il touche en priorité la partie centrale du corps et peut laisser une partie des extrémités intactes. En dehors des crimes où la mise à feu est effectuée volontairement par le criminel, une mise à feu accidentelle à proximité d'une source de chaleur, telle une cigarette ou le foyer d'une cheminée, est envisageable après le décès naturel de la victime ou lorsque celle-ci se trouve dans l'incapacité de réagir, comme par exemple lors d'un coma éthylique.

    Cas connus

    Très peu de cas ont été recensés jusqu’à aujourd’hui :

    * Comtesse Cornelia Bandi : Le premier cas connu de l’histoire a lieu en Italie, près de Vérone, en 1731. Après avoir regagné sa chambre après un dîner, la comtesse âgée de 62 ans est retrouvée en cendres (excepté bras et jambes) dans sa chambre remplie de suie.
    * Vieille dame de Caen : En 1782, une vieille dame est retrouvée en cendres.
    * Patrick Rooney : À Noël 1885, un homme marié est retrouvé calciné dans sa cuisine.
    * En 1938, une jeune fille prend feu et meurt dans une salle de bal à Chelmsford en Angleterre.
    * George Turner : En 1958, en Angleterre, un homme se consume dans son camion.
    * John Irving Bentley : un docteur de Couderport, Pennsylvanie a été retrouvé en décembre 1966 en cendres, provoquant un trou dans le plancher de sa salle de bains.
    * Ginette Kazmierczak : Une mère de famille seule, dans le bourg lorrain d'Uruffe en 1977, est retrouvée carbonisée dans sa chambre. Seuls ses bras et ses jambes sont intacts.
    * En 1980, une jeune anglaise brûle dans une discothèque à Darlington.

    * Bailey : À Londres, en Angleterre, un pompier retrouve un sans-abri nommé Bailey, en train de brûler au niveau de l’abdomen.

    * Mary Reese : En Floride, une femme est retrouvée en cendres dans son appartement. Les experts ont évalué qu’une température de 2500 degrés Celsius pendant une durée de 3 heures était nécessaire à une telle combustion. Des experts en pyromanie, des pathologistes et des agents du FBI n’ont pas trouvé d’explication.


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  • (crapaud dans une pierre)

    On sait depuis longtemps que les batraciens sont capables de vivre pendant plusieurs mois, voire des années, dans de la vase, en hibernation.

    Ce que l'on ne sait pas, c'est comment certains de ces animaux, prisonniers dans des blocs de pierre de l'ère secondaire, ont pu survivre aussi longtemps !

    Ambroise Paré, medecin de Henri III de France, a rapporté dans son "Registre annuel de 1561, " :
    "J'étais dans mon château, près de Meudon, et j'avais demandé à un cantonnier de me casser quelques pierres.
    Au milieu de l'une d'elles, il trouva un énorme crapaud, plein de vie, et sans que la moindre ouverture capable de lui laisser le passage soit visible.
    L'ouvrier me dit que ce n'était pas la première fois qu'il découvrait un crapaud, ou de telles autres bestioles à l'intérieur d'énormes blocs de pierres."

    Le "Registre annuel" rapporte également que des ouvriers de Toulon, en cassant des pierres destinées au pavage du port, auraient découvert à l'intérieur des coquillages "au goût délicieux".

    En 1818, lors d'une conférence donnée au "Caïus College" de Cambridge, le Dr Edward D. Clarke, géologue, rapporta son étrange découverte alors qu'il recherchait des fossiles dans une carrière de craie du crétacé.
    A plus de 80 mètres de profondeur, ils trouvèrent un banc d'oursins et de tritons fossilisés.
    Trois de ces tritons semblaient en parfait état de conservation.
    Il les dégagea précautionneusement et les plaça sur une feuille de papier au soleil.
    A sa plus grande stupéfaction, ils commencèrent à s'animer.
    Deux d'entres eux périrent peu de temps après mais le troisième semblait si vigoureux que le Dr Clarke le mis dans une mare et ce dernier parvint à s'échapper.

    Le Dr Clarke déclara que non seulement ces tritons ne ressemblaient à aucun autres connus dans la région mais qu'ils étaient d'une espèce éteinte et auparavant inconnue

    En 1821, un tailleur de pierre travaillait un gros bloc de pierre retiré de 6 mètres de profondeur quand il trouva un lézard emprisonné dans la roche.
    Il était enroulé sur lui-même dans une cavité moulée exactement à sa forme.
    Il mesurait environs 3 centimètres de long, d'une couleur jaune-marron, une tête ronde avec des yeux extrèmement brillants.
    Il était apparemment mort, mais après avoir été exposé pendant 5 minutes à l'air libre, il montra des signes de vie et s'enfuit rapidement.

    En 1835, des ouvriers qui dégageaient des blocs de grès rouge d'une profondeur de plus d'un mètre en brisèrent un contenant un crapaud vivant.
    L'amphibien, de taille inférieure à la moyenne, était de couleur brune et devint noir au bout de quelques minutes.
    Le batracien fut replacé dans sa gangue rocheuse mais périt quatre jours plus tard.

    En 1852, à Pastwick, Derby, en Angleterre, un crapaud vivant fut libéré d'une cavité près du centre d'un rocher par des ouvriers qui creusaient pour extraire du minerai.
    Les ouvriers étaient tombé sur un gros rocher qu'ils durent briser pour le remonter d'une profondeur de 4 mètres.
    La cavité dans laquelle se trouvait le crapaud faisait près de 15 centimètre de diamètre, beaucoup plus grande que l'animal et était tapissée de cristaux sans doute du carbonate de calcium.
    Le crapaud mourut peu de temps après son exposition à l'air libre.

    En 1862, un français, Alexandre Seguin a tenté une expérience intéressante.
    Il a emprisonné vingt crapauds dans du plâtre puis les a enterrés.
    Douze ans plus tard, quatre d'entre eux étaient encore en vie.
    Avant lui, le naturaliste français Hérissant avait réussi la même expérience en 1771-1774.
    Plus tard, Buckland, un anglais farouchement opposé à la réalité du phénomène avait échoué en 1825-1826.

    En avril 1865, près de Hartlepool en Angleterre, des terrassiers découvrent un crapaud vivant à l'intérieur d'un bloc de calcaire magnésien.
    La cavité semble moulée sur l'animal dont les yeux sont étonnament brillants.
    Le batracien vivant est conservé par M. S. Horner, président de la Société d'Histoire Naturelle qui après un examen minutieux, constate que sa bouche est obturée et ses coassements sortent par ses narines, de plus ses pattes arrières sont beaucoup plus longues que celles des espèces locales.
    Selon les témoins, "ce crapaud était complètement décoloré et aussi pâle que la roche qui l'entourait. Cependant il prit rapidement une teinte olivâtre".
    Le géologue Robert Taylor a estimé que le bloc dans lequel l'amphibien a été trouvé date de 200 millions d'années.

    Un article du "Scientific American" relate la découverte d'un crapaud prisonnier, exactement imbriqué dans un bloc de minerai d'argent par le mineur Moses Gaines.
    L'animal vivant, dodu, mesurait environ 8 centimètres et ses yeux étaient anormalement grands.

    En 1958, quatre ouvriers d'une mine d'uranium de l'Utah qui dégageaient une veine de minerai enfouie sous le grès tombèrent sur un arbre pétrifié qu'ils durent faire exploser.
    Le tronc éclaté laisse alors apparaître une petite niche à l'intérieur de laquelle se trouve une minuscule grenouille brunâtre vivante.
    Elle se différencie des grenouilles modernes par le fait que ses pattes au lieu d'être palmées sont terminées par des ventouses.
    La cavité a la forme de la grenouille mais d'une taille supérieure d'environ un tiers, laissant penser que la grenouille aurait rétréci.
    L'animal meurt le lendemain.

    En 1960, au fond d'une fosse, parmi des os de mammouth et de tigres à dents de sabre, des boules d'argile dures comme du roc renfermaient des grenouilles, certaines mortes d'autres vivantes, sans pigmentations et certaines si transparentes que l'on pouvait voir leur coeur battre.
    Leurs bouches étaient scellées, certaines ont explosé sans doute à cause d'une exposition trop soudaine.
    Les scientifiques du Smithonian Institute les ont datées de la même époque que les mammouths mais n'ont pas fourni d'explications sur la survie de certaines de ces grenouilles.

    Le mystère reste entier...
    Comment ces animaux auraient-ils pu survivre aussi longtemps, sans air, ni eau, ni nourriture ?

    Comment ces animaux auraient-ils pu résister aux énormes pressions et températures subies par les couches géologiques dans lesquelles ils ont été retrouvés ?

    Plusieurs explications ont été avancées mais aucune n'est vraiment convainquante.

    Peut-être que l'une des clés du mystère passe par l'étude des nombreux cas où l'on a retrouvé des batraciens emprisonnés dans des arbres.

    Si tous ces récits sont authentiques ils rendent alors crédible un fait encore plus extraordinaire qui s'est déroulé en 1856.

    Près de Saint-Dizier, alors qu'ils travaillaient au percement d'un tunnel ferroviaire, dans la couche calcaire jurassique, des ouvriers en brisant un gros rocher virent une forme monstrueuse émerger de son coeur.
    L'animal faisait 3 mètres d'envergure avec une tête hideuse, des dents pointues, ses quatre longues pattes réunies par une membrane se terminaient par des griffes et sa peau noire, huileuse avait la consistance du cuir.
    L'animal essaie de s'envoler, pousse un cri rauque et s'écroule mort.
    Le cadavre sera présenté à un naturaliste qui l'identifiera comme étant un reptile volant de l'ère secondaire, un Ptérodactyle !
    Malheureusement, ce fossile vivant a disparu et il ne reste que les coupures de journaux de l'époque pour "accréditer" cette histoire.


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  • Dans les annales des disparitions en mer, le nom de la Mary Celeste est resté célèbre. Cette énigme qui n’a toujours pas été résolue contribue largement à entretenir le mythe des vaisseaux fantômes.
    L’histoire de la marine fourmille de mystères semblables à celui de la Mary Celeste. Des dizaines de navires ont été ainsi abandonnés, soudainement et sans raison apparente, par des équipages que l’on n’a jamais revus.
     
      
    La découverte de la Mary Celeste 
      
    Le 5 décembre 1872, le cargo anglais Dei Gratia repère un brick qui dérive dans l’Atlantique Nord à mi-chemin entre les Açores et le Portugal. 
     
    Le voilier zigzague curieusement et presque toutes ses voiles sont carguées. Le capitaine du cargo, David Moorehouse, s’aperçoit avec stupeur qu’il s’agit de la Mary Celeste. 
    Fait du hasard, il a dîné à bord du voilier avec son capitaine, Benjamin Spooner Briggs, un mois plus tôt.
    Quelques jours après, la Mary Celeste appareillait pour Gênes avec une cargaison de 1 700 tonneaux d’alcool pur.
     
     
    A bord, en plus des sept hommes d’équipage, se trouvaient la femme du capitaine et sa petite-fille de deux ans. 
     
    Le bâtiment ne répondant à aucun signal, Morehouse se décide à monter à bord avec trois hommes.
    Le vaisseau se révèle désert et sans canot de sauvetage. Dans les cales, ils découvrent la cargaison d’alcool et des vivres pour au moins six mois.
     
     
    Des indices insuffisants 
      
    Morehouse s’étonne du désordre indescriptible qui règne dans la cabine du capitaine. Dans le carré des matelots, par contre, tout est en ordre. Le compas et les autres instruments de navigation sont cassés ou ont disparu. 
     
    La dernière mention portée au journal de bord date du 25 novembre. Apparemment, le navire dérive depuis près de deux semaines et a parcouru environ 500 milles. 
    Les avaries ne sont pourtant pas très importantes. Deux des écoutilles se sont rompues et un mètre d’eau environ a envahi la cale. 

    Un tonneau d’alcool a été éventré et une entaille, faite à la hache, apparaît dans l’une des rambardes. 
     
    Fait étrange, les six fenêtres des logements de l’arrière sont condamnées par de la toile et des planches. 
     
    Un seul indice plaide en faveur d’un acte criminel : une épée rouillée est découverte sous une couchette. 
     
     
    Autopsie d’une disparition 
      
    Moorehouse ramène la Mary Celeste à Gibraltar pour être examinée par les autorités judiciaires.
    Les résultats sont décevants. Il n’y a que cette entaille longue de deux mètres juste au dessus de la ligne de flottaison qui peut faire penser à un acte criminel.
     
     
    Des traces rougeâtres relevées sur le bastingage sont analysées mais ce n’est que de la rouille. 
    Malgré tout, faute d’explication suffisante, c’est l’hypothèse du crime qui est retenue. Les autorités décident que l’équipage s’est livré à une beuverie puis a assassiné le capitaine et sa famille avant de s’enfuir dans des canots.
    Cependant, les armateurs soulignent que le capitaine était très apprécié de ses hommes et que nul autoritarisme exagéré ne régnait sur son vaisseau.
    En outre, l’alcool contenu dans les tonneaux n’était pas buvable. Elle aurait provoqué des brûlures d’estomac et risquait même de rendre aveugle.
    Enfin, quand des hommes se mutinent, ils ne partent pas en laissant leur cantine et tous leurs effets personnels.
     
     
    Le mystère de la Mary Celeste fait le tour du monde. On finit par renoncer à éclaircir cette énigme et le vaisseau est vendu. 
     
    La légende n’a fait que s’embellir de détails ajoutés après coup. Par exemple, c’est le cas de la prétendue découverte dans la cuisine du vaisseau d’un poulet encore chaud et de tasses de thé fumantes.
    De nombreuses solutions ont été proposées, de l’attaque d’un poulpe géant à l’intervention de nos amis extraterrestres.
    Une pieuvre géante attaquant un navire (illustration de 1809, Paris). Certains ont prétendu que la même chose était arrivée à la Mary Celeste 
     
    La Mary Celeste s’est échoué une dernière fois en 1885 en emportant avec elle son secret. 
     
     
    D’autres vaisseaux fantômes 
     
     En 1840, un navire français, la Rosalie, est retrouvé errant sur les flots, voiles hissées et cargaison intacte mais déserté par ses marins. 
     
    En 1850, le Seabird est découvert près du port de Newport avec seulement un chien à bord. Le café est encore chaud sur les fourneaux et les instruments de bord fonctionnent. Une odeur de tabac flotte même dans les cabines. 
     
    En 1883, la goélette J.C Cousins s’échoue sur la côte américaine. Il n’y a personne sur le navire. Dans la cuisine, le poêle est encore tiède et la table mise. Le journal de bord qui date du matin même ne mentionne rien de particulier. 
     
    En 1940, dans le golfe du Mexique, le yacht Gloria Colite est retrouvé en pleine mer alors que le temps est beau. L’équipage n’est plus là et les soutes sont pleines de vivre. 
     
    En 1953, le Holchu est découvert dérivant entre les îles Nicobar et Andaman. Un repas semblait être sur le point d’être servi ; la radio fonctionnait et pourtant l’équipage s’est envolé sans envoyer le moindre SOS. 
     
    Il est impossible de relater toutes les disparitions tant ces énigmes sont nombreuses y compris à notre époque.  
     
    Des navires modernes connaissent encore ce type d’aventure. 

    Nous n’avons aucune explication sérieuse pour expliquer ces abandons. L’absence totale de trace de lutte ou de violence exclut l’hypothèse d’actes de piraterie ou de mutinerie. La mer n’a toujours pas fini de nous fasciner.

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