• Mystère de l'origine du mythe du déluge


    Ce qui frappe le plus dans le mythe du Déluge c’est l’homogénéité de tous les récits. Que ce soient les Sumériens, les Africains, les Européens ou les Chinois, tous semblent avoir en mémoire une catastrophe planétaire qui aurait dévasté la planète plusieurs millénaires avant notre ère.
     

    Cette catastrophe, baptisée Le Déluge, a-t-elle une origine géologique ? 
     
    C’est ce que les scientifiques ont pu prouver grâce à leurs récentes découvertes. 
      
      
    Le Mythe du Déluge selon la Bible 
      
      
    Les chapitres 6, 7, 8 de la Genèse, dans l’Ancien Testament, contiennent l’histoire du Déluge.
    Dieu veut supprimer le mal qui a envahi la Terre et décide d’anéantir l’humanité corrompue. Un seul homme mérite d’être sauvé : Noé.
     
     
    Dieu s’adresse à lui et lui ordonne de construire une arche pour y abriter les siens et un couple d’animaux de chaque espèce. 

    Le récit biblique dit : « il y eut le Déluge pendant 40 jours sur la Terre. Les eaux montèrent de plus en plus sur la Terre et toutes les plus hautes montagnes qui sont sous tout le ciel furent couvertes. Les eaux montèrent quinze coudées plus haut, recouvrant les montagnes. 
     
    Alors périt toute chair qui se meut sur Terre : oiseaux, bestiaux……et tous les hommes.
    La crue des eaux sur la terre dura 150 jours. »
     
      
    Quand les eaux baissèrent, Noé et les siens furent déposés sur le Mont Ararat, à partir duquel ils repeuplèrent la Terre.

    Le Déluge dans le Monde 
      
      
    Plusieurs mythes indiens relatent les mêmes faits. Le récit biblique a lui-même des origines sumériennes.
    Dans cette version, Noé se nomme Ziousoudra.
     
     
    Au total, 13 récits du Déluge sont arrivés jusqu’à nous. 
     
    L’épopée de Gilgamesh qui nous vient d’un récit babylonien met en scène un héros que l’on retrouve souvent figuré sur nos églises romanes.

    Tous ces récits s’accordent sur un point : le Déluge aurait eu lieu entre – 3 500 et – 3 300 avant notre ère. 
     
     
    Les premiers vestiges géologiques du Déluge 
      
      
    En 1929, des fouilles archéologiques sur le site de l’antique ville sumérienne d’Our, révèlent une couche argileuse de plus de 2 m. 
     
    Les analyses prouvent qu’il s’agit d’un dépôt laissé par les eaux.
    Mais, ce qui est encore plus intéressant c’est que les vestiges d’une civilisation sont présents sous cette couche.
     
    Cette couche est en quelque sorte une rupture brutale dans l’histoire. Son épaisseur indique que l’inondation a été hors du commun. 
     
    D’autres fouilles effectuées à Babylone, Shourouppak, Ourour, Kish, Tello, Ninive et Fara ont mis à jour la même couche sédimentaire.
    A Our, dans l'ancien pays de Sumer, les couches statigraphiques indiquent de très fortes précipitations

    Les découvertes récentes 
      
     
    En 1998, deux géologues américains publient un livre « Noah’s flood ». Leur conclusion est la suivante : « ce que les textes anciens qualifient de « Déluge » n’a pas été la conséquence de précipitations d’une abondance et d’une durée exceptionnelles. Il ne se situerait pas entre le Tigre et l’Euphrate, et il serait plus ancien que l’on croyait ». 
     
    Toujours en 1998, une expédition franco-roumaine établit une image des fonds de la Mer Noire. Cette étude montre l’existence de dunes de type « aérien », vieilles de 7 100 ans.
    Ces dunes se trouvaient donc à cette époque à l’air libre.
     
     
    Il y a 7 500 ans, des coquillages d’eau salée ont remplacé ceux d’eau douce dans toute la mer Noire.
    Cette mer n’existait donc pas à ce moment là.
     
     
     
    Une théorie révolutionnaire 
     
     
    Dans leur livre publié en 1998, Ryan et Pitman formulent l’hypothèse suivante :
    « A l’origine, il y avait à l’emplacement de l’actuelle Mer Noire, une dépression au fond de laquelle se trouvait un grand lac d’eau douce ».
     
     
    Il y a environ 12 000 ans, un réchauffement de la planète mettait fin à l’âge glaciaire. La fonte des glaces provoqua une montée du niveau de la mer. 
     
    Selon les auteurs américains, c’est une cataracte d’eau salée qui se précipita dans l’ancien lac « avec la puissance de 200 chutes du Niagara ». 
     
     
    Un peuple « moderne » essaime la planète 
     
     
    Les deux auteurs vont encore plus loin. Après les découvertes de vestiges _ céramiques, amphores, des restes de construction dont certains sont datés de 3 500 ans_, il est clair que la révolution néolithique ne provient pas de Mésopotamie. 
     
    De là, les chercheurs tentent d’expliquer le bond en avant de l’humanité il y a quelques millénaires. 
    Pour eux, ce peuple aurait fui les territoires de l’actuelle mer Noire pour créer les grandes civilisations, des Egyptiens pré-dynastiques aux Pro Indo-Européens. 
     
    Jusqu’en 1998, les scientifiques étaient convaincus que ce « Déluge » s’était étalé sur plusieurs siècles. Ryan et Pitman avancent, eux, une période d’un an. 
     
     
    La révolution du Néolithique 
     
     
    Nous appartenons à la période appelée « holocène » depuis 12 000 ans. C’est à ce moment là que l’homme franchit une étape déterminante dans son évolution. 
     
    En effet, il abandonne la cueillette et la chasse pour démarrer une économie de production : l’agriculture et l’élevage. 
     
     
    De nombreuses inventions apparaissent alors : 
    • Apparition de la technique de la pierre polie qui permet de créer des outils mieux adaptés comme les haches ou les lames de faucille mais également de nouveaux objets tels les vases, les plats ou les bracelets
     
    Apparition de l’agriculture, il y a environ 8 000 ans 
     
    Essor de l’architecture  
    Apparition de l’écriture, il y a environ 5 000 ans 
     
     
     
    Révolution ou Evolution ? 
     
     
    On ne peut nier qu’un bond en avant a été effectué au néolithique. Cette grande transition a abouti aux civilisations modernes. 
    Cependant, il serait précipité d’en arriver aux mêmes conclusions que les deux scientifiques américains. 
    En effet, si la période comprise entre 10 000 et 4 000 av.J.C témoigne du progrès le plus important de l’humanité, elle correspond également à la fin de la dernière période glaciaire.
    De nombreux chercheurs voient dans le changement climatique le facteur déterminant de cette « révolution ».
     
     
     
     
     Le Déluge : une réalité prouvée 
     
     
    Oui, il s’est bien passé un bouleversement important, il y a 7 500 ans.
    On a la preuve que le niveau de la mer Noire a augmenté de 150 m à cette période.
     
    Rien pour l’instant ne prouve que cette montée des eaux se soit effectuée en seulement un an.
    D’ailleurs, s’agit-il bien du « Déluge » ?
     
     
    Les différents vestiges de ce cataclysme n’ont pas été tous datés de la même période. Donc, selon les lieux, il n’y aurait pas eu « un » mais « des » Déluges. 
     
    Difficile d’imaginer un seul cataclysme submergeant toute la planète.
    Par contre, l’existence d’une période agitée apportant des phénomènes météorologiques très violents est quasiment certaine.
     
     
     
    Origine du « Déluge » 
     
     
    La question qui se pose est de savoir ce qui a provoqué ces cataclysmes en chaîne.
    On évoque le basculement de la Terre sur son axe. Les océans auraient alors submergé les terres.
    D’autres théories favorisent un « Déluge » étalé sur plusieurs siècles. Ce changement correspondrait au réchauffement consécutif à la fin de la dernière glaciation.
     
    Si la notion de « Déluge » est aujourd’hui admise par tous, de nombreuses zones d’ombres subsistent. 
     
     
    Des mystères non élucidés 
     
     
    Il y a un premier point que personne n’a su expliquer pour l’instant. Les textes qui racontent le mythe du Déluge remontent à moins de 5 000 ans puisque avant cette date, l’écriture n’est pas sensée avoir existée.
    Mais, les datations au carbone font remonter une partie du cataclysme à au moins 7 500 ans. Ce qui signifie que la tradition orale dut conserver ces évènements pendant au moins 2 500 ans. Comment ? Le mystère reste entier.
     
     
     
    Selon la bible, Noé a été déposé en haut du mont Ararat. Cette montagne existe bien, elle est située en Anatolie, dans l’actuelle Turquie.
    De nombreuses expéditions ont été menées pour chercher l’Arche de Noé. Mais, c’est en 1955, que les alpinistes français Navarra et De Riquier arrivent à dégager une partie de la structure de bois enfouie sous la glace.
    Ils ramènent un morceau de poutre. Les analysent démontrent qu’il s’agit d’une pièce de chêne équarrie vieille de plus de 5 000 ans.

    La présence d’un navire avait déjà été signalée, notamment par des ouvriers turcs en 1839. 
     
    Il est scientifiquement impossible que le niveau de la mer ait pu s’élever à 4 500 m d’altitude. Pourtant, on ne peut nier que les restes d’une construction en bois d’un navire reposent en haut du glacier. 

    Une belle énigme pour les archéologues !


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :