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Par biribibi le 8 Décembre 2009 à 09:01
Note préliminaire : Comme l'indique le titre, il s'agit là d'un mythe, globalement basé sur les théories de Margaret Murray. Les quelques faits historiques sur lesquels ce mythe tente de baser sa légitimité se situent au niveau des événements récents. Il s'agit là d'un des textes pseudo-historiques que l'on rencontre bien souvent, hélas, comme si la Wicca avait besoin de se justifier historiquement ! Il faut savoir que certaines traditions prennent ce mythe au pied de la lettre et le présentent comme une réalité historique, contribuant par là au discrédit qui est jeté sur la Wicca. Personnellement, je pense qu'il faut rendre à Gardner la naissance de la Wicca, même s'il s'est inspiré de traditions plus anciennes qui elles-mêmes se sont inspirées de... etc. Mais de là à affirmer que la Wicca vient en droite ligne de la (sic) religion préhistorique, il y a un pas et un grand ! En effet, c'est d'une part passer outre la réalité historique - car j'ai un peu du mal à croire à une ou deux religions uniques (celle de la Déesse d'un côté et celle du Dieu de l'autre, comme mentionné dans ce texte) à cette époque là - mais d'autre part, c'est simplifier les travaux existantsau point de les dénaturer. Dans quel but ? A mon avis, celui de donner à un courant spirituel moderne un pseudo passé, parce que "ça fait bien" ou parce que ça permet de placer l'origine de la Wicca avant celle du christianisme, pour pouvoir dire : "Regardez, c'est la vraie religion car elle existait avant !" De quoi grincer des dents…... Il était une fois ...
Les deux peuples
Selon le mythe, lors de la fonte des glaces, la grande tribu humaine se divisa en deux. La première partie (les Indo-européens) s'en alla vers le Nord afin de continuer à vivre de la chasse. La seconde partie (les Alpino-méditerranéens) resta sur place et préféra développer un nouveau mode de subsistance : l'agriculture.
Vivant de la terre, ce peuple développa une spiritualité de la fertilité, axée autour de la Grande Déesse, maîtresse de toute vie, et de son fils-amant, le Dieu Cornu, porteur de la semence solaire et maître de la sève de vie. De ce fait, ces sociétés devinrent matriarcales. Le clergé, composé majoritairement de femmes (treize membres pour chaque tribu), fit élever des pierres pour marquer les lieux de culte, où on célébrait le passage des saisons et des pleines lunes, car on avait remarqué leur similitude avec les moments propices à l'agriculture et les menstruations féminines.
Afin d'assurer la fertilité de la terre, les prêtresses élisaient un Roi Sacré, représentant le Grand Cornu, dont le rôle était d'assurer la paix et la richesse de ses terres, et qui devait être sacrifié au bout d'un certain nombre d'années. Ce sacrifice était censé nourrir la terre et, toujours dans la logique de la fertilité, permettre au Roi Sacré de transmettre sa force vitale à un nouveau roi.
Vivant de la chasse, les Indo-européens développèrent une toute autre société, hiérarchisée et hautement organisée. Dans ces rapports de dominants et de dominés, cette société devint patriarcale. Les femmes furent donc rabaissées au rang de simples gardiennes du foyer, ne possédant qu'une simple valeur de reproductrices. Ils développèrent des dieux archétypaux rattachés à un symbolisme naturel, et le temps passant, les chasseurs se firent éleveurs. Le temps passa encore, les tribus et les troupeaux se multiplièrent et le besoin de verts pâturages devenant une nécessité, ils descendirent vers le sud, déclarant la guerre aux peuples de la Déesse Mère.La Guerre
La chasse nécessitant des armes efficaces, les Indo-européens étaient passés maîtres dans l'art de leur fabrication, et l'art de la chasse évolua en art de la guerre. Leur armement leur permit de soumettre les peuples de la Déesse. Mais ils ne parvinrent pas à faire disparaître totalement sa spiritualité. Les agriculteurs continuèrent leur culte de la fertilité et leurs anciennes prêtresses et prêtres devinrent guérisseurs, rebouteux, sages-femmes, bref, les sorcières et sorciers des villages.Clandestinité et Inquisition
Les peuples se succédèrent, mais l'Ancienne Religion, dans la clandestinité, survécut. Lorsque la nuit tombait, les adeptes du culte de la fertilité se réunissaient près des anciennes pierres, au sommet des montagnes et autour des arbres sacrés, afin de prier la Déesse Mère et le Cornu. Discrètement mais sûrement, l'Ancienne Religion était toujours vivante. Puis, vint le Christianisme.
Au début de l'histoire du culte du Christ, l'Ancienne Religion vécut sans ennui, car le christianisme était avant tout une affaire urbaine. La nouvelle religion existait dans les campagnes, mais elle n'était qu'un monothéisme de surface, les pratiques magiques et les anciens dieux fusionnant avec la foi en un dieu unique. La Vierge Marie n'était qu'une personnification de la Déesse et son fils le Christ, un Roi Sacré de plus (ce dernier naquit lui aussi d'une vierge et fut sacrifié pour le bien de tous).
Mais le pouvoir de l'Eglise devint proportionnel à ses puissantes ambitions, et puisqu'il n'y avait qu'un dieu, les autres étaient faux et devaient disparaître. Le mal était donc sur Terre et il fallait l'annihiler par tous les moyens. Certains dieux acceptables devinrent des saints, les autres devinrent des démons. Le Dieu Cornu, bien trop sexuel et bon vivant, devint Satan et les adeptes de son culte devinrent des sorcières et sorciers qui "se réunissaient autour de lui pour lui rendre un culte diabolique, sacrifier des enfants, s'adonner à la débauche et à la luxure, ne désirant qu'une chose : la chute de l'Eglise et le règne absolu du mal."
Face à cette menace "diabolique", l'Eglise forma La Sainte Inquisition, guidée par un saint manuel : Le Marteau des Sorcières. Ainsi vint la seconde guerre contre l'Ancienne Religion, époque que l'on nomme le Temps des Bûchers. Les adeptes de l'Ancienne Religion durent renforcer leur clandestinité. Petit à petit, le culte devint un héritage familial, et les sorcières et sorciers n'initièrent que très peu de personnes en dehors de ceux de leur sang.La Résurgence
Le temps continua de passer et les sorcières ne devinrent plus qu'une rumeur. Les adeptes de l'Ancienne Religion n'étaient plus persécutés car bien cachés, mais les sorcières elles-mêmes perdaient la majorité de leurs croyances et de leurs traditions, s'adonnant à des rites et à des pratiques dont elles oubliaient la signification première.
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Par biribibi le 3 Décembre 2009 à 12:16
Lorsqu’on évoque les sorcières, la première image qui vient habituellement à l’esprit est celle d’une femme, généralement vieille et laide, touillant un chaudron rempli d’une infâme bouillie composée d’ailes de chauve-souris et d’yeux de tritons, ou alors une personne horrible qui glorifie Satan et massacre les chats du voisinage. Comment ces images se sont-elles retrouvées associées au mot sorcière ? Tout d’abord, l’image de la sorcière a été rendue maléfique par l’Eglise car cela allait à l’encontre de son système de croyances. Avec le temps, et l’arrivée du cinéma et de la télévision, le facteur peur est devenu un marché porteur pour Hollywood. Ces deux organisations ont contribué à cette mauvaise image, et aucune des deux n’a fait quoi que ce soit pour corriger les dégâts causés.
Depuis le milieu des années 90, la quantité d’informations sur la Wicca a considérablement augmenté. Et avec l'information, les stéréotypes ont également augmenté. Cet article est destiné à ceux qui ne savent de la Sorcellerie que ce qu’Hollywood ou les médias en montrent, ceux qui ne souhaitent pas réellement apprendre à pratiquer, mais qui veulent en savoir davantage sur la voie que leurs conjoints ou enfants ont décidé de suivre. Il ne s’agit en aucun cas d’une liste exhaustive des stéréotypes qui existent, mais des plus communément répandus. Si le fait d’écrire ceci peut aider à une meilleure compréhension de la Wicca et du paganisme, alors j’aurai atteint mon but.
Commençons avec le grand S : le Satanisme. Les wiccans ne sont pas des satanistes. La plupart des wiccans ne croient même pas au concept chrétien de diable ou d’enfer.
Souvent associées au concept que les wiccans sont des satanistes, on trouve les idées qu’ils font des orgies dans les bois, qu’ils sacrifient des gens ou des animaux, qu’ils jettent de mauvais sorts, etc. Le mythe hollywoodien redresse encore la tête. La plupart des wiccans et de nombreuses Sorcières croient que la sexualité est quelque chose de sacré et célèbrent la fertilité comme une partie naturelle du cycle de la vie. Cependant, cela ne signifie pas ‘avoir des relations sexuelles avec tout ce qui bouge’. Les rituels n’incluent pas d’orgies. Revenons aussi sur cette histoire de sacrifices d’animaux. Bien qu’il existe des religions qui pratiquent le sacrifice d’animaux dans certaines occasions (le vaudou, par exemple), il n’en est pas de même pour les wiccans.Maintenant que le compte des grands stéréotypes est réglé, passons à des points plus précis. Tout ce qui est Sorcellerie et Magie n’est pas mauvais. Je compare souvent l’énergie magique à l’électricité lorsque j’essaie d’expliquer cela. L’électricité n’a ni volonté ni intelligence. Nous pouvons maîtriser son pouvoir pour alimenter des machines qui vont sauver des vies, ou pour en ôter; nous décidons quel but l’énergie aura. C’est pareil pour l’énergie magique. L’utilisateur décide s’il va se servir de cette énergie pour guérir ou pour maudire. Est-ce que les wiccans et les Sorcières utilisent parfois la magie pour des “mauvaises” choses? Bien sûr. Nous sommes humains. Il existe toujours la tentation d’utiliser ce pouvoir pour des raisons qui peuvent en pas être dans notre intérêt, “mauvais” étant un qualificatif qui varie selon celui qui l’emplois. Quelqu’un d’autre peut très bien n’avoir aucun problème avec ce que vous considérez comme un “mauvais” choix.
Logiquement, selon le paragraphe ci-dessus, il y a une éthique impliquée dans l’utilisation de la magie. De nombreux wiccans suivent des lignes de conduite éthiques pour créer le moins d’interférences négatives possible et pour assumer la responsabilité de leurs actes. D’autres ont un code d’éthique plus individualisé. Oh, et au fait, la Magie ce n’est pas comme dans Harry Potter ou Ma Sorcière Bien-Aimée. Les wiccans ne peuvent pas tortiller du nez pour que les choses arrivent, ni voler sur un balai, ni agiter une baguette et changer une souris en tasse à café. Même si j’aimerais bien, parfois, tortiller du nez pour que le ménage se fasse tout seul !
Vous aurez remarqué que j’emploie toujours des mots comme “beaucoup de” ou “la plupart des” dans mon article. De nombreux païens font ceci, ou la plupart des wiccans font cela, etc. C’est parce que tous les wiccans, païens ou Sorcières ne pratiquent pas de la même façon. Il y a de nombreuses variations dans la théologie, la liturgie et l’éthique. Il y a de nombreuses similarités dans ce que font les wiccans, mais les différences entre plusieurs types de traditions peuvent être comparées aux différences qui existent entre les diverses branches du christianisme. Les Protestants, les Méthodistes, les Baptistes et les Catholiques ont des points communs qui en font des chrétiens, mais aussi des différences.
En continuant sur cette analogie, tous les Protestants sont des chrétiens, mais tous les chrétiens ne sont pas des Protestants. De la même façon, tous les wiccans sont païens, mais tous les païens ne sont pas des wiccans. La Wicca est sans doute une des voies païennes les plus connues, mais il y a une multitude d’autres voies. L’Asatru, par exemple, est une voie qui se focalise sur les dieux nordiques et sur la reconstruction de la religion liée à cette culture. Les Hellénistes font de même avec les dieux et la culture de la Grèce. Le vaudou et d’autres voies similaires sont considérés comme des voies païennes, de même que le satanisme et la Sorcellerie non wiccane, pour ne nommer que ceux-là. Beaucoup de gens mettent en place leur propre voie païenne, en empruntant des choses à diverses cultures et pratiques pour fabriquer une voie qui fonctionne pour eux.
Si vous avez jeté un coup d’oeil à la section "new age" ou "ésotérisme" de votre bibliothèque locale, vous pouvez avoir eu l’impression que la Wicca est juste une passade d’adolescentes, ou que c’est une voie destinée uniquement aux femmes. Il n’en est rien. Bien que de nombreux livres soient effectivement destinés aux ados ou aux femmes, il existe des wiccans des deux sexes, de toutes les origines ethniques, de toutes les idéologies politiques, classes sociales, orientations sexuelles, etc. Il y a dans la Wicca et le Paganisme une diversité époustouflante, et liée à cette diversité, une grande tolérance envers les différents modes de vie. Les wiccans et les païens ont tendance à juger autrui sur ses actes et son éthique, et non pas sur qui se trouve dans son lit ou qui récolte son vote.
Il y aura toujours des stéréotypes, surtout quand on sort des sentiers battus. J’espère être parvenue à vous avoir un peu fait changer d’avis sur certains jugements hâtifs par rapport à la Wicca. Au pire, rappelez-vous simplement que les wiccans et les Sorcières sont des gens ordinaires. Ce sont des scientifiques, des mécaniciens, des caissières ou des assureurs. Ils paient leurs impôts, amènent les enfants au foot, et font leurs courses à la même épicerie que vous. Ils sont assis à côté de vous dans le bus, ils regardent les mêmes livres que vous dans les librairies. Ils sont certes différents, mais ils font aussi partie de la société.
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Par biribibi le 3 Décembre 2009 à 12:10
Il peut arriver qu’une personne souhaite suivre une religion syncrétique – une foi incluant des éléments de deux religions (ou plus). C’est d’ailleurs une pratique courante en Extrême-Orient. Or, de nombreux adeptes du New Age, faisant fi des barrières, mélangent certaines croyances et pratiques chrétiennes et wiccanes. Ces deux pratiques peuvent-elles se mélanger harmonieusement ? Et les pratiquants de cette religion syncrétique seront-ils considérés comme chrétiens et comme wiccans par les pratiquants conventionnels de ces deux religions ?
NB : j’insiste sur les expressions "certains chrétiens" et "la plupart des chrétiens" qui se retrouvent tout au long de l’article. Je suis consciente qu’il existe des différences et des divergences au sein de la communauté chrétienne sur nombre de concepts cités ci-dessous. De la même façon, il existe des divergences au sein des différentes traditions wiccanes. Cet article se base sur les principes généraux des deux religions.Difficulté principale : le concept du divin
La plupart des chrétiens contemporains se considèrent comme monothéistes, et croient en la Trinité, composée du Père, du Fils et du Saint Esprit, trois personnages différents à l’intérieur de la même divinité.
La Bible, interprétée de façon littérale, décrit la "Sagesse" comme une sorte de déesse qui était présente lors de la création de l’univers. Cependant, elle ne joue pas de rôle significatif dans la foi chrétienne.
Les Wiccans sont généralement duo théistes : ils vénèrent un Dieu et une Déesse dont les trois aspects, la Vierge, la Mère et la Vieille Femme, représentent la sexualité, la fertilité et la sagesse.
Au premier coup d’oeil, on se rend compte que les croyances de la Wicca et du Christianisme au sujet du divin sont assez incompatibles.Les incompatibilités
- Nombreux sont ceux qui définissent le chrétien comme suit : celui qui s’est repenti de ses péchés, qui voit en Jésus le Seigneur et le Sauveur, et qui accepte les enseignements centraux du christianisme (la Trinité, l’Incarnation, la résurrection de Jésus, l’Immaculée Conception, le paradis, l’enfer, le péché, la rédemption, le péché originel, l’existence de Satan, etc.). Nombre de ces concepts sont incompatibles avec la théologie wiccane.
- De nombreux chrétiens conservateurs enseignent que les femmes ne devraient pas être en position de pouvoir par rapport aux hommes, que ce soit à l’église, au travail, ou à la maison. Une telle croyance est totalement incompatible avec l’éthique wiccane, qui prône l’égalité des sexes.
- Les conservateurs pensent généralement que l’homosexualité est non naturelle, anormale, choisie, changeable et qu'il s'agit intrinsèquement d'un péché. La plupart des wiccans ne sont pas d’accord, et acceptent les découvertes des sexologues qui tendent à prouver qu’une orientation homosexuelle est normale et naturelle pour une certaine proportion d’humains. De plus, l’orientation sexuelle d’un adulte n’est pas choisie et ne peut être changée.
- De nombreux chrétiens disent que la Bible condamne la Sorcellerie. Cependant les pratiques que le texte biblique (dans les versions en Hébreu et en Grec) condamne sont uniquement des formes de sorcellerie maléfique et le fait d’empoisonner les gens, pratiques qui sont interdites aux wiccans.
- Les chrétiens conservateurs croient que les diverses formes de divination font partie intégrante de la Wicca. Or, puisque la Bible contient des passages condamnant la plupart des techniques de divination de l’époque, ils concluent que les croyances wiccanes n’ont pas leur place dans le Christianisme.
- Certaines histoires de la Bible sont considérés comme profondément immorales par les chrétiens modernes, elles sont inacceptables pour les wiccans : le génocide, l’esclavage, la lapidation, la punition corporelle des enfants, le viol des prisonnières, l’exécution des épouses qui ne sont plus vierges, l’exécution des homosexuels, l’exécution des minorités religieuses, etc.Les 10 commandements
Certains des commandements posent un réel problème :
"Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face." Il est intéressant de constater que l’auteur de ce passage reconnaît l’existence d’autres dieux. Toutefois, le commandement interdit clairement le fait de vénérer le Dieu et la Déesse de la Wicca, dont les personnalités sont très différentes de celle du Dieu chrétien.
En ce qui concerne les idoles : la plupart des Wiccans utilisent des statues sur leurs autels, qui sont en désaccord avec le commandement : "Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles."
"Tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain." La plupart des Wiccans seraient d’accord avec le fait qu’être obsédé par les possessions de son voisin n’est pas une bonne chose. Toutefois, les Wiccans rejettent le concept selon lequel l’épouse et les serviteurs puissent faire partie des possessions de l’homme, au même titre que sa maison ou son âne !Conclusion
Certains wiccans peuvent se sentir à l’aise avec le fait de se considérer comme chrétiens dans le sens où ils acceptent Jésus Christ comme étant un grand prophète et un enseignant religieux, et où ils s’efforcent de suivre ses enseignements. Toutefois il apparaît assez clairement qu’un wiccan ne peut pas correspondre à la définition du chrétien professée par les chrétiens conservateurs.
Une religion syncrétique peut fonctionner si les enseignements des deux religions d’origine sont plus ou moins compatibles, mais dans le cas du christianisme et de la Wicca, je pense qu’il y a trop de divergences fondamentales pour parvenir à un mélange harmonieux. Dans l’absolu, ce n’est pas le concept de Dieu lui-même qui pose problème, puisque l’un des enseignements de la Wicca est que "tous les Dieux sont un seul Dieu". Dans l'état actuel des choses, ce qui pose problème et fait que les deux religions ne peuvent que difficilement s’accorder, ce sont certaines interprétations de la Bible qui ont été posées en vérités absolues à une époque donnée. J'ai tendance à penser que pour survivre, une religion doit savoir s'adapter et évoluer, sous peine de tomber dans le fondamentalisme et l'extrémisme. Et tout le monde sait que rien de bon ne peut venir de ces deux attitudes...
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Par biribibi le 3 Décembre 2009 à 11:56
La science sait, depuis le début du siècle dernier, que le monde matériel n’est pas fait de matière, qui est relativement stable, mais d’énergie, qui est très fluide. Dans la Wicca, on considère que cette énergie, qui forme toutes les choses et tous les êtres et qui relie toutes les choses entre elles, fait partie du divin. Nous puisons dans cette énergie lorsque nous nous efforçons de nous rapprocher de nos dieux, ou lorsque nous pratiquons la Magie. La Magie est un outil que nous employons pour agir sur cette énergie, qui est le niveau subtil de la réalité. De la même façon qu’un caillou jeté dans une mare va créer des vagues à la surface de l’eau, les influences que l’on imprime sur le subtil vont créer des vagues à la surface de la réalité. Ainsi, si l’on veut que quelque chose se manifeste dans la réalité, il faut commencer par stimuler le niveau subtil pour favoriser cette potentialité.Si la plupart des wiccans nomment Magie tous les travaux faisant appel à l’énergie (qu’il s’agisse d’un sortilège, de la formation du cercle, ou d’un rite religieux), d’autres en revanche pensent que le mot Magie ne désigne que la pratique des sortilèges ou des rituels.
Le monde moderne matérialiste s’évertue à répéter que la magie est une superstition un peu sotte, et il est vrai que la perception que certains ont de la magie correspond assez à cette affirmation. Personne ne fera jamais sortir des boules de feu du bout de ses doigts, et vous n’allez pas gagner la super cagnotte du loto parce que vous avez allumé une bougie verte ! La Magie ne fonctionne pas comme ça, elle n’est pas là pour résoudre tous les problèmes et les défis de la vie, ni pour se substituer à la reconnaissance et à l’acceptation de nos responsabilités. Ce ne sont pas les mots ou les gestes qui rendent la Magie effective, mais le pouvoir de la volonté qui les accompagne. Pour reprendre la métaphore du caillou dans l’eau, ce n’est pas le caillou qui fait naître des vagues à la surface de l’eau, mais le fait d’avoir, par ma volonté, donné l’impulsion au caillou.Toute pratique spirituelle est magique, car c’est un acte de transformation, donc un acte magique. La prière est aussi une forme de Magie, les deux relevant du même processus transformateur, même si l’approche est différente : la prière est une demande alors que la magie est un ordre.
La prière nécessite la sincérité et une certaine humilité, car on reconnaît implicitement qu’au bout du compte, c’est la divinité à laquelle on s’adresse qui décidera de nous exaucer ou pas.
La Magie, étant une expression de la volonté, requiert un commandement. Il n’y a pas de place pour "s’il vous plaît" ni pour "si la Déesse le veut", parce qu’un tel état d’esprit met en doute et dilue la volonté. De même, lorsqu’on pratique un rituel au nom d’une divinité spécifique (par exemple "Au nom d’Hécate, je veux que..."), cela doit être considéré comme un ordre que vous donnez de la part d’Hécate, et non comme l’espoir qu’Hécate va s’occuper de ce que vous demandez (dans ce cas, c’est une prière qu’il aurait fallu adresser à Hécate).
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Par biribibi le 3 Décembre 2009 à 11:48
L'Outil Principal
Le plus important outil magique, c'est vous-même, c’est même le seul outil rituel dont vous ayez vraiment besoin. Ce dont il faut se souvenir à propos des outils, c'est qu'ils ne sont que cela : des instruments, des supports. Ce n'est pas l'outil qui fait l'action, mais son utilisateur, et un utilisateur talentueux, quel que soit l'outil, atteindra des résultats qui reflèteront son habileté.
La Sorcière va utiliser 4 outils conceptuels, des principes sans lesquels la magie n'opèrera pas ou aura des conséquences non désirées :
Vouloir : la volonté d'une sorcière est capable de diriger sa vie à sa satisfaction et, dans certaines circonstances, de diriger le cours des événements au-delà d'elle-même.
Savoir : il y a du pouvoir dans le savoir. Toute connaissance doit être évaluée et analysée, et doit mener à un point de vue équilibré et basé sur votre propre jugement.
Oser : le savoir seul ne sert à rien en magie si vous ne cherchez pas à expérimenter avec les forces autour de vous.
Se taire : à moins d'avoir une totale confiance en la personne avec laquelle vous souhaitez parler de votre voie, ne dites rien. Le contenu de votre Livre des Ombres est sacré et secret, sauf pour ceux qui souhaitent partager votre voie.Les Outils 'Physiques'
L'Autel
Il sert à deux choses : c’est l’endroit où vous rangez vos outils rituels, encens, plantes, etc. et il sert aussi de focus visuel pour vos travaux magiques. Certaines traditions stipulent qu’il doit faire face à l’Est ou au Sud, ou être au centre, mais si vous pratiquez seul(e), vous pouvez le placer là où cela vous semble le plus approprié, selon votre ressenti.
Le côté droit de l’autel est généralement dédié au Dieu. Une bougie (rouge, jaune ou dorée) ou une statuette ou image appropriée, y sont placées, ainsi que l’encensoir, la baguette, l’athamé, la bolline et un bol de sel. Le côté gauche de l’autel est dédié à la Déesse. Ses outils sacrés y sont placés : la coupe, le pentacle, la cloche, le chaudron et un bol d’eau, ainsi qu'une image ou une statuette, ou une bougie (verte, blanche ou argentée). Le besom ou balai peut-être appuyé contre le côté gauche de l’autel. Le chaudron est parfois placé au sol à gauche de l’autel s’il n’y a pas de place dessus.Il y a 4 outils de base communs à toutes les traditions wiccanes : l’Athamé, la Baguette, la Coupe ou Calice et le Pentacle. Chacun correspond à un élément et peut être utilisé pour appeler les Gardiens quand on fait son cercle. Certaines traditions conseillent de créer ses propres outils car c’est un moyen de leur apporter notre propre énergie. Si vous choisissez d’acheter vos outils, pensez à les purifier et à les consacrer avant toute chose. On n’emprunte jamais les outils d’un autre, et il est aussi recommandé de ne pas les toucher, à cause de la loi de l’empreinte.
L'Athamé est un couteau consacré à l'art de la Magie. Traditionnellement, il a une lame à double tranchant, un manche fait de bois ou d'os, généralement de couleur noire. Représentant l'Air ou le Feu selon les traditions, il sert à la création des cercles magiques, mais aussi à tracer des pentacles, à canaliser et à attirer les énergies invoquées dans le rituel, à trancher certains liens, etc... L'Athamé ne doit pas servir à couper du matériel : il ne tranche que les énergies subtiles. L'Athamé, de par sa forme, représente le principe masculin, tout comme le Calice représente le principe féminin.
La Baguette est l’outil le plus populaire, étant donné qu’elle a été bien souvent utilisée dans les contes, légendes et films fantastiques. La longueur traditionnelle d’une Baguette est identique à celle de l’avant bras de son propriétaire (du coude à l’extrémité du majeur). Son épaisseur dépend des goûts personnels, même si nombreux sont ceux qui la choisissent de l’épaisseur de leur majeur. La Baguette traditionnelle est faite de bois (noisetier, noyer, chêne, saule ou pommier) et souvent transpercée en son centre où l’on place une tige de cuivre afin de faciliter le transport de l’énergie. La Baguette sert à propulser notre énergie hors de notre corps, hors de notre index, vers notre but. Elle peut donc servir à charger (une huile, une amulette, un talisman, une potion, etc.), à tracer divers symboles dans les airs, à invoquer une divinité ou une entité. La Baguette est un symbole phallique. Elle évoque donc le principe masculin, et on la situe sur l’autel au Sud ou à l’Est.
Le Calice (Coupe) est utilisé sur l’autel pour représenter le principe féminin de l’eau. Il sert à contenir la boisson rituelle qui sera bue pendant la cérémonie. Symbole de la Déesse et de la fertilité, il représente le ventre de la Mère. Le Calice représente la femme dans le Grand Rite (l’union des principes mâle et femelle de laquelle naît toute vie).
Le Pentacle d'Autel est généralement un disque de métal ou de bois sur lequel est gravé une étoile à cinq branches, le pentagramme, dans un cercle. Il symbolise l’élément de la Terre, le Nord et l’énergie féminine. Il est généralement placé au centre de l’autel. On y pose les herbes à utiliser, les objets à consacrer, les bols de sel et d'eau lors de la bénédiction. On l’utilise pour consacrer d’autres objets et comme point focal de concentration dans le travail magique.
Autres Outils
La Bolline est une serpette ou un couteau possédant un manche traditionnellement blanc, et en os. En rapport avec la Terre et le règne végétal, elle est très utile pour tout acte magique "physique" : on l'utilise notamment pour la récolte des plantes rituelles, pour graver dans la cire ou le bois, ou pour couper des fruits lors d'un rituel.Le balai est l'emblème légendaire de la sorcière. Bien des représentations montrent une sorcière à califourchon sur son balai, volant dans le ciel nocturne. Ces représentations trouvent leur origine dans le fait que les sorcières d'antan utilisaient parfois un baume à base de plantes ayant des propriétés psychotropes. Par application sur la peau ou les muqueuses, les alcaloïdes donnaient de puissantes hallucinations, notamment l’impression de voler. De nos jours, le balai ou "besom" est utilisé pour nettoyer, avant un travail magique, l'espace de travail des énergies néfastes qui peuvent s'y trouver.
La tenue rituelle ne fait pas l'unanimité. Certains préfèrent travailler sans aucun vêtement ou "skyclad" (vêtu du ciel). Pour les néo-païens, se présenter nu dans le cercle est une façon de se montrer sans artifice devant les déités, le corps étant saint et sacré, et de les honorer. D'autres préfèrent travailler vêtus, soit de robes de cérémonie, soit de vêtements profanes. Quoi qu'il en soit, que l'on choisisse d'être nu ou habillé, le plus important est de se sentir à l'aise et en accord avec soi-même. Des vêtements inconfortables peuvent nous faire perdre notre concentration, tout comme la gêne que pourrait susciter le fait d’être nu.
Le Grimoire est un manuel qui renferme des textes divers en rapport avec la magie (par exemple : les plantes médicinales, les runes, des poèmes, des récits de rêves, des récits de visions, etc.) Le Grimoire reprend les règles fondamentales des différentes pratiques ainsi que des ajouts personnels : on pourra notament y relater ses séances passées.
Le Livre des Ombres est un livre (ou une partie du Grimoire) qui sert de recueil de textes magiques et religieux. Il renferme les principaux rituels, des incantations, l'éthique et la philosophie de la tradition suivie, etc. Il est habituellement copié à la main à partir du livre de la grande prêtresse initiatrice ou du grand prêtre, qui ont recopié le leur sur celui de leur initiateur. Dans les formes "éclectiques" de la Wicca ou dans la pratique néo-païenne, l'expression Livre des Ombres sert le plus souvent à désigner un journal où l'on conserve les rituels, les charmes et leurs effets, ainsi que d'autres informations sur la magie.
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