• Chaud, stimulant, excitant, puissant, fascinant, ... nombreux sont les qualificatifs qui peuvent définir le sang, ce liquide vital rouge comme le feu, symbole de la vie, et qui d'après certains de nos ancêtres serait le véhicule de l'âme. Ils ne se comptent plus tout au long de l'histoire et par le monde , les rituels, les sacrifices et les crimes commis en son nom, transformant ainsi notre terre en immense autel afin que les hommes puissent s'abreuver de cette chaude boisson stimulante. Sang animal, sang humain ou vin mêlé de sang, peut importe tant que la soif est apaisée et les Dieux repus. Les trois utilisations rituelles du sang sont le barbouillage, la boisson et l'aspersion. Les idoles primitives sont représentées par des morceaux de bois barbouillés de sang. Le sang des animaux servaient à peindre des masques dont ils étaient la représentation.

    Dans les pays nordiques, les statues des dieux étaient enduites de sang humain, et pour cette raison elles étaient appelées Oeden (Oda signifie détruire, Ode signifie mort), racine du nom d'Odin. A Sparte, les adolescents subissaient une terrible flagellation dont le but était d'arroser l'autel de la déesse Orthia (Artémis). Les parents assistaient à cette torture, Plutarque affirma qu'il a vu des garçons mourir sous les coups, ce genre de mort glorieuse remplaçait le meurtre rituel. Tant l'idée de boire aux sources de la vie que celle d'offrir des sacrifices pour rendre le ciel propice ou appaiser son courroux sont des notions essentielles qui se rencontrent dans toutes les coutumes, Hérodote nous raconte au sujet des Scythes : “Ils concluent des traités de la façon suivante : ils versent le vin dans un grand vase de terre, le mélange avec du sang des contractant que ceux-ci donnent en se faisant une éraflure avec une alène ou avec un couteau, et trempent ensuite leur épée, leurs flèches, leur hache d'armes et leur javelot dans la coupe. Puis les contractants eux-mêmes, aussi bien que les plus nobles de leur suite boivent”.

    En Egypte à Héliopolis, on tuait chaque jour trois hommes, quant à Eusébe, il nous raconte qu'en Phénicie, on tirait au sort chaque année le nom des enfants qui devaient être offerts à Baal, ce dieu cruel, qui ne se satisfaisait qu'au spectacle d'un brasier emplit de petits corps innocents.

    Les Mystes, prêtres ou dévots du culte de Mithra déchiraient un taureau et en buvaient le sang, par la suite, ils pratiquèrent de cette façon : le Myste était couché dans un trou. Il recevait le sang du taureau égorgé au-dessus de lui sur un plancher à claire-voie. A travers les fentes de bois, le sang coulait dans la fosse. L'initié présentait sa tête à toutes les gouttes qui tombaient, y exposait ses vêtements et son corps. Il se renversait en arrière pour que soient arrosés ses joues, ses oreilles, ses lèvres, ses narines, ses yeux, il humectait sa langue de sang.

    Ensuite, il s'offrait à la vénération de la foule.

    Dans la Rome antique, on égorgeait des enfants dont le sang était considéré comme plus pur, à l' occasion de la fête de plusieurs dieux Lares, ensuite, on lançait dans le Tibre des hommes et des femmes pour conjurer les fléaux. En 1486, à l'occasion de l'inauguration du temple dédié au dieu de la guerre, Montezuma décida d'égorger des centaines de victimes afin de faire couler un flot de sang. On estima que rien qu'en une année à cette époque, le nombre des sacrifiés s'élevait à 20 000 individus.

    Nombreux sont aussi les récits des missionnaires revenus d'Afrique, où le culte du sang était très développé. Les témoignages relatant les rituels afin de rendre les génies favorables nous donnent une idée de la façon dont on traitait les esclaves ainsi que les prisonniers. “Lors du décés d'un chef de tribu, on amena treize victimes, escortées d'éxécuteurs vêtus de noir, une décharge de mousqueterie retentit...les bourreaux se disposèrent à remplir leur fonction. Nous fûmes frappés par l'air impassible avec laquelle la première des victimes supporta la torture, lorsque la lame acérée d'un long couteau lui perfora les joues. Ensuite, l'éxécuteur, saisissant un sabre, en abattit la main droite du malheureux, qui tomba à terre, enfin, de son glaive, il lui coupa le cou. Successivement les douzes infortunés subirent leur supplice. Les femmes étant immolées sur le lieu même de la sépulture, l'usage étant d'arroser de sang la fosse en l'honneur du génie de la Terre. Après que l'on eut aligné au fond du trou des têtes humaines formant un pavage funèbre, un esclave étourdit l'un des porteurs du défunt, en lui assénant par derrière un violent coup sur la nuque ; le malheureux tomba sur le cadavre et la fosse fut comblée”.

    A Bonga dans le Dahomey, si le chef voulait aller à la chasse, il réunissait les amis qui l'accompagnaient, mais pour le succès de l'expédition, il fallait du sang, avant de partir, on faisait venir un enfant de dix à douze ans, et on lui sciait la gorge avec un vulgaire couteau, chez les nègres de Guinée, les rites de ce genre se célèbraient surtout la nuit, les fêticheurs après avoir baillonnés leur victime s'arrangeaient afin que de la tête tranchée le sang jaillisse immédiatement sur l'idôle.

    La colonisation fut aussi le théatre de nombreux pactes occultes réputés jusqu'à notre époque indissoluble : “le pacte de sang ou échange de sang”, ainsi, voici la description que nous en a fait en 1895 le Duc d'Uzès, “si deux personnes veulent s'unir par les liens d'une amitié éternelle, elles se placent côte à côte : un fêticheur, à la fois prêtre, médecin et chirurgien s'avance au milieu de la foule assemblée, et fait une petite incision avec un couteau, à l'avant-bras de chaque contractant. Tous deux mettent alors en présence les lèvres de leurs plaies, de façon que le frottement opère le mélange de sang... Le chef du village portait environ 120 cicatrices de ce genre”.

    Au Dahomey, certaines sectes de fêticheurs afin de se rendre clairvoyants et de deviner l'avenir, recherchaient avidement l'occasion de boire du sang humain. Dans ce but, ils assistaient aux nombreuses éxécutions et munis d'une calebasse, dès que la tête tombait, ils la remplissait de sang et la vidait à long traits. En 1862, on ramassa dans les rues de Port-au-Prince un jeune homme poignardé, un bambou, qui avait servi à sucer le sang, plongeait dans la blessure, c'était le mobile du crime.

    Plus près de nous, en URSS existaient des sectes mystiques dont les khystys (flagellants) et les skoptsy (châtrés), ceux-ci avaient la réputation de se procurer la matière première necessaire à la communion de manière assez brutale : “Après avoir décidé une vierge de 15 ans par forces promesses, on lui extirpe le sein gauche pendant son immersion dans un bain d'eau chaude. Cette chair est alors découpée sur un plat en menus morceaux que les assistants consomment. Ensuite, la jeune fille est retirée du bain et on la pose sur un autel à proximité. Toute la communauté exécute autour d'elle une danse folle et sauvage et entonne des cantiques...”

    Ovide quant à lui, nous évoque dans ses métamorphoses un procédé primitif de rajeunissement ; “que je remplisse vos veines d'un sang nouveaux”, mais il fallut attendre 1657 pour que cette idée aboutisse, date à laquelle l'anglais Clark ranima un chien avec le sang d'un autre chien, s'ensuivit après quelques années une des premières transfusion sanguine faites à un homme pratiquée par Jean Denys et le chirurgien Emmeretz qui transfusèrent du sang d'agneau à un garçon, qui y survécut.

    Ce besoin de sang auxquels furent confrontés toutes les sociétés n'inspirèrent pas l'horreur, au contraire, cela ne fit qu'exciter l'imagination, tant en europe que dans le reste du monde. Il subsistait il y a encore trés peu de temps des coutumes qui affirmaient que le sang des autres est un remède efficace. Cette médication se retrouvait déjà dans les écrits de Pline : “Ainsi, les épileptiques boivent même le sang des gladiateurs comme si ceux-ci étaient des coupes vivantes....Ils considèrent comme le moyen le plus efficace de humer le sang encore chaud, encore bouillonnant, de l'homme lui-même, et de humer ainsi à l'orifice de la plaie le souffle même de la vie”.

    La superstition médicale populaire, s'attachait beaucoup au sang menstruel, la preuve se trouve dans de nombreux écrits composés dès les années 600, nous retrouvons aussi dans les “Libri subilitatum diversarum natur.creatar”, (les plus anciens ouvrages de médecines monacales fait en Allemagne), des renseignements sur certaines médecines populaires. Une compresse de sang utérin chaud appliquée sur les membres goutteux calme une douleur très aigüe. Une chemise tachée de sang rend réfractaire à toute contusion et à toute piqûre et jetée dans les flammes, éteint un incendie.

    Mais, le sang d'homme peut aussi servir, ainsi dans une gazette allemande datée de 1892, on peut lire ceci : ”Pour gagner les faveurs de la jeune fille aimée à l'aide de son sang, le moyen le plus fréquemment employé est d'administrer à l'autre personne...quelque chose de son propre corps, par exemple, trois gouttes de son sang dans un verre de vin ou dans le café”. Il n'était pas seulement conseillé d'utiliser le sang d'autrui puisqu'il était prouvé que l'emploi de son propre sang pouvait être aussi bénéfique comme remède, ainsi à Nuremberg l'on s'égratinait la partie malade jusqu'au sang, et l'on enfermait dans un arbre, avec un tampon, un peu de coton trempé dans ce sang. En Bavière, dans le cas d'une hémorragie, on prenait deux grandes grenouilles vertes, on les séchaient, on les pilaient, ensuite on les administraient dans du vin rouge, avec de l'écorce de grenade et du sang humain de sa propre saignée. En Pologne, lorsque l'on saignait du nez, on écrivait son nom avec son propre sang sur un linge et on le posait sur ses yeux, le sang s'arrêtait aussitôt.

    Le sang considéré comme le plus efficace de tous, est celui de personnes décédées de mort violente, en particulier les suppliciés. D'une façon générale, tout ce qui a rapport à eux était censé produire de l'effet. Antée faisait du crâne des pendus des pilules contre les morsures de chiens enragés, Buck affirmait que le sang des pêcheurs exécutés, bu chaud, fait du bien aux épileptiques. Carl Lehmann qui relata l'éxécution de l'assassin Karl Henri Friedrich, qui eut lieu à Zwickau, le 15 décembre 1823 écrivit : “Et nous avons vu de nos propres yeux des personnes vider tout un pot de sang de l'éxécuté et comment on donnait des coups de fouet à ces personnes, pour la plupart des enfants, afin de les faire détaler à travers champs”. Nombreuses légendes concernent également le sang animal, ainsi ces vieux remèdes polonais pour surmonter la peur et rendre la bravoure : prendre trois gouttes de sang derrière l'oreille d'un âne, en imbiber un linge que l'on plonge dans l'eau de puits et boire cette eau. Se mettre du sang de chauve-souris sur les yeux, permettrait de voir aussi bien la nuit que le jour...et porter sur soi ce même sang, serait la meilleure façon de se faire aimer.

    Les croyances aux vertus du sang déterminèrent un certains nombres de crimes tout en long de l'histoire, ainsi Gilles de Ray, Elizabeth Bathory, Elagabal, et bien d'autres. Les annales judiciaires regorgent de délits commis au nom de certaines croyances qui engendrèrent des préjudices aux principaux intéressés. oici un résumé d'un fait divers survenu il y a plus de cent ans en Allemagne : “Un paysan se casse une jambe en charriant du bois. Il néglige de se faire soigner...et ensuite se trouve par surcroît atteint de fièvre typhoïde. Des voisins venant le voir lui firent croire qu'il était ensorcelé par une femme du village qui lui avait mis à dos son vingt-cinquième diable du nom de Pierre. On mande la sorcière, là, les assistants l'invitent à donner de son sang à boire au possédé, car ce n'est qu'alors que le diable Pierre l'évacuera...Deux hommes la forcent à saigner du nez par des coups de poings. On essaie sans succès. Un des assistants sort alors dans la cour, barbouille ses mains d'excréments, en y dessinant trois croix. De nouveaux coups de poings portés par ses mains ainsi bénites, finissent par produire un résultat. La sorcière dut alors se mettre sur le lit du possédé et abreuver de son sang la bouche de celui-ci. Le diable a dû se décider à partir, car le possédé ne tarda pas à articuler ces mots :”Ca commence à bien faire”, le sang qui coulait encore fut recueilli dans une tasse en prévision d'une rechute. Sur réquisitoire du procureur, les deux exorcistes furent condamnés à trois mois de prison.”

    Puissant est le sang, quant il est utilisé lors des rites magiques où il est l'élément essentiel à l'obtention d'un résultat positif, d'ailleurs, le diable ne réclame t-il pas une signature rédigée avec notre sang afin de conclure le contrat qui nous lie aux forces du mal. Il ne reste malheureusement que quelques témoignages qui ont survécus à l'inquisition, mais voici le compte-rendu de l'audition d'une sorcière belge jugée en 1603, Claire Goossen, “Satan rédigea lui-même le pacte sur une feuille de papier avec le sang pris à une égratignure que dans ce but elle s'était faite avec une épingle au pouce de la main gauche et la prisonnière signa le pacte de son sang”. Voici une succulente petite histoire recueillie par Claude Seignolle pour ses évangiles du Diable : “Lorsque le sire de Changé s'ouvrit la veine pour signer un pacte avec le diable, sa chemise fut tachée de sang, il paya une sage-femme pour la faire disparaître en la lavant à la nuit noire. Elle n'a pu y réussir, et, depuis des siècles, on entend à minuit, le bruit de son battoir quand on passe aux environs du doué du château du Plessix-Pillet”. Puissant est aussi le sang utilisé lors des messes noires, Boullan, Crowley et tant d'autres l'ont utilisé comme élément premier de certains leurs rites, les SS utilisaient de nombreux rites sanguinaires lors de leur instruction. N'est-il pas voluptueux le sang décrit dans de nombreuses oeuvres littéraires,”J'entendis le bruit un peu semblable à un clapotis que faisait sa langue en léchant encore ses dents et ses lèvres, tandis que je sentais le souffle chaud passer sur mon cou. Alors, la peau de ma gorge réagit comme si une main approchait de plus en plus pour la chatouiller, et ce que je sentis, ce fut la caresse tremblante des lèvres sur ma gorge, et la légère morsure de deux dents pointues”. Festin onctueux de troublants vampires, Maldoror, Lestat, Dracula, Carmilla, parce que l'âme de la chair est dans le sang, vous resterez à jamais immortels.


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  • L’opposition lumière-ténèbres constitue un symbole universel. Pour en esquisser l’enjeu symbolique, on peut introduire trois grandes acceptions de la lumière sur le plan de l’imaginaire : la lumière-séparation, la lumière-orientation, la lumière-transformation. Ces trois aspects de la lumière comme symbole se définissent par rapport à trois altérités ou trois formes de ténèbres, soit, respectivement : l’abîme ; l’obscurité ; l’ombre et l’opacité. Lumière-séparation et abîme s’opposent dans une symbolique de la création. Lumière-orientation et obscurité structurent la symbolique de la connaissance. La lumière-transformation se heurte à une double altérité : s’opposant à l’opacité, elle est le symbole de la manifestation, se confrontant à l’ombre, elle devient le symbole de la purification (catharsis).

    La dimension proprement démiurgique de cette opposition se retrouve à la racine de toutes les grandes cosmogonies. Du sein d’un abîme préalable (chaos, tehom, tohu-bohu), sans fond, sans forme, va brusquement émerger l’ordre, c’est-à-dire la séparation-archétype originelle.

    Deux principes opposés sont ainsi différenciés : la lumière et les ténèbres. Trois séparations démiurgiques vont en procéder. Elles engendrent le cosmos dans sa totalité. Une première séparation opère la création des grandes oppositions cosmogoniques fondamentales : l’avant et l’après, le haut et le bas, la nuit et le jour. Elle correspond à la croisée horizontale et verticale du ciel et de la terre. Il s’agit du symbolisme lié à la lumière-répartition .

    Celle-ci déploie l’intermonde où vont jouer les forces fécondantes ouraniennes et les forces matricielles chtoniennes. La deuxième séparation est liée à la genèse de la vie. Elle joue sur les variations régulières nuit-jour qui déterminent les saisons. Création des cycles de mort et de renaissance, de lumière croissante et décroissante entre solstice d’hiver et solstice d’été. Cette séparation règle donc le jeu d’équilibre et de conflit entre eau et feu. Lui correspondent tous les symboles de la lumière-fécondation : lumière souterraine et psychopompe d’Anubis, «soleil vert» de l’émeraude qui est sang et fécondité chez les Mayas comme dans le symbole du Graal, soleil chtonien comme dieu-grain qui meurt à l’automne et ressuscite au printemps, etc. La troisième séparation cosmogonique a lieu entre zénith et nadir.

    Au-dessus de la fertilité végétale et de l’âme lunaire et aquatique se différencie le symbolisme de l’esprit et de la lumière-illumination . Ce symbolisme oppose les images ascensionnelles de l’air et du vent aux images de la pesanteur de la terre. Au soleil terrestre et à ses cycles de fécondation se surordonne la permanence du soleil céleste, porteur de la clarté de l’intellect symbolisée par la lumière éclatante de la foudre.

    La dimension spécifique de la lumière-orientation se donne à travers l’image-archétype du chemin. Chemin ascendant peuplé d’images lumineuses, aériennes, portant allégresse et éveil ; chemin descendant jalonné d’images sombres, étouffantes, lourdes de toutes les peurs et de tous les tourments. Symbole d’un combat éternellement recommencé entre l’élan spirituel vers la lumière et l’inertie matérielle qui fait régresser dans les obscurités de l’âme. Toutes les gnoses reposent sur ce conflit latent. D’une part règne le constat effrayant de l’obscurité du vécu de l’âme ... «Sauve-moi de la matière et des ténèbres», supplie la Pistis Sophia . D’autre part lui répond la lueur d’espoir née de ce constat même - universellement, l’étoile est l’image symbolique de la lumière salvatrice.

    Dans la nuit de l’âme, seule brille l’étoile-guide (étoile polaire, étoile des bergers, des Rois mages, «étincelle» des alchimistes, etc.). Si certains gnostiques accentuent le dualisme à l’extrême, la plupart des gnoses présentent le chemin de retour de l’âme vers la lumière, comme constitué d’alternances entre phases sombres et phases claires. Ce chemin se donne alors dans les symboles «noirs et blancs» des damiers et des échiquiers, des pavements sacrés, des labyrinthes sur le sol des cathédrales, du côté noir et du côté blanc de l’ouroboros, etc.

    L’orientation symbolique est une conversion à la lumière : de la connaissance lunaire (réfléchie, cyclique, rationnelle), le regard se retourne vers la connaissance solaire (jaillissante, irradiante, intuitive). Le symbolisme de la lumière-orientation joue sur l’opposition montagne-caverne (cf. le mythe de la caverne de La République de Platon). Le héros ou l’âme exilée, tel Gilgamesh, doit affronter l’obscurité du monde souterrain, pour sortir de «l’autre côté» de la montagne dans la lumière de l’aurore. Que ce soit l’orphisme, le poème de Parménide, la gnose valentinienne, les actes de Thomas, les récits visionnaires de Sohrawardi, Avicenne ou ‘Attar, il s’agit toujours d’un voyage vers la lumière de la connaissance, par la distinction initiale entre la droite (lumineuse, aurorale) et la gauche (obscure, crépusculaire).

    Ces deux directions se révèlent être l’Orient et l’Occident de l’âme (cf. H. Corbin). Si l’aurore symbolise la sortie de la nuit de l’inconscient (cf. C. G. Jung), c’est en plein midi qu’a lieu la délivrance de l’agnoia (l’inconnaissance). «Soudain, une lumière, comme un feu jaillissant, surgira dans l’âme» (Platon, Lettre VII ) ; «Tout à coup, vers midi, une vive lumière venant du ciel resplendit autour de moi» (Actes des Apôtres, XXII, 6) ; «Pour le connaissant, il est toujours midi» (Chandogya Upanishad , III, XI, 3). Tout au bout du chemin de connaissance (Gnôsis , Jnana ), la lumière-orientation symbolise finalement la brusque éclaircie de la contemplation, comme ouverture de l’instant sur l’éternité (cf. A. Coomaraswamy), disparition de la durée du moi, apparition de la présence du soi.

    Enfin, lumière et ténèbres déterminent un troisième axe de symbolisation, celui de la transformation de la réalité. La création se transforme par le regard de la créature. Ce regard est le creuset de l’alchimiste, par où se transmue la nature en visage. Ce troisième aspect de l’opposition repose sur la reconnaissance symbolique du paradoxe de la lumière. D’une part, la lumière est à soi-même son propre obstacle et donc sa propre altération. La lumière révèle, manifeste, suscite la vision réceptrice ; mais par là même elle se diffracte dans le «prisme» de la vision.

    En retour, elle permet éclairage et focalisation ; mais par là même, elle crée de l’asymétrie, de l’écart, du retard, entre le jaillissement et le reflet, entre le sujet et l’objet, entre l’original et sa représentation. D’autre part, la lumière est à soi-même illumination et retour à son intégrité. Au mystère de la lumière créatrice correspond le miracle de la vision réceptrice. Ainsi, la lumière est saisie symboliquement comme tissage avec soi-même. «C’est lumière sur lumière», affirme le Coran ; «Dans Ta lumière nous verrons La lumière», annonce la Bible. Lumière et ténèbres sont les deux faces d’une même réalité. La lumière voile en dévoilant, les ténèbres dévoilent en voilant. La lumière engendre et dissipe ses propres ombres, mais elle est formée d’opacité. La lumière est la forme de l’apparaître et de sa propre disparition.


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  • Le symbolisme du vent revêt plusieurs aspects. C'est, en raison de l'agitation qui le caractérise, un symbole de vanité, d'instabilité, d'inconstance. C'est une force élémentaire, qui appartient aux Titans: c'est assez dire à la fois sa violence et son aveuglement.

    D'autre part, le vent est synonyme du souffle et, en conséquence, de l'Esprit, de l'influx spirituel d'origine céleste. C'est pourquoi les Psaumes, comme le Coran, font des vents les messagers divins, l'équivalent des Anges. Le vent donne même son nom à l'Esprit-Saint. L'esprit de Dieu se mouvant sur les eaux primordiales est appelé un vent (Rouah); c'est un vent qui apporte aux Apôtres les langues de feu du Saint-Esprit. Dans la symbolique hindoue, le vent, Vâyu, est le souffle cosmique et le Verbe; il est le souverain du domaine subtil, intermédiaire entre le Ciel et la Terre, espace que remplit, selon la terminologie chinoise, un souffle, k'i. Vâyu pénètre, brise et purifie. Il est en rapport avec les directions de l'espace, qui désignent d'ailleurs, d'une façon très générale, les vents. Ainsi les quatre vents de l'Antiquité et du Moyen Age, la Tour des Vents d'Athènes qui comporte huit faces, la rose des vents à huit, douze ou trente-six pointes.

    Les quatre vents étaient mis en outre en correspondance avec les saisons, les éléments, les tempéraments, selon des tableaux sujets à quelques variations. Les huit vents de la Chine correspondaient aux huit trigrammes.

    Le vent, associé à l'eau, sert à désigner en Chine l'art de la géomancie, c'est-à-dire en principe l'étude des courants aériens, associée à celle des courants aquatiques et telluriques sur un site donné.

    D'après les traditions cosmogoniques hindoues des Lois de Manu, le vent serait né de l'esprit et aurait engendré la lumière:

    L'esprit, aiguillonné par le désir de créer... engendre l'espace. De l'évolution de cet éther est né le vent... chargé de toutes les odeurs, pur, puissant, ayant la qualité du toucher.

    Mais, à son tour, de la transformation du vent est née la lumière illuminatrice qui, resplendissante, chasse les ténèbres, ayant la qualité de la forme...

    Dans les traditions avestiques de la Perse ancienne, le vent joue le rôle de support du monde et de régulateur des équilibres cosmiques et moraux. Selon l'ordre successif de la création: la première créature de toutes étant une goutte d'eau, Ormuzd créa ensuite le feu flamboyant et lui conféra un éclat qui provient des lumières infinies, dont la forme est comme celle du feu désirable. Il produisit enfin le vent sous la forme d'un homme de quinze ans qui soutient l'eau, les plantes, le bétail, l'homme juste et toutes choses.

    Selon les traditions islamiques, le vent est chargé de contenir les eaux; sa création, air et nuage, aux ailes innombrables, lui conférerait également une fonction de support. Puis Dieu créa le vent et le muni d'ailes innombrables. Il lui ordonna de porter leau, ce quil fit. A vâs, le Trône était sur leau et leau sur le Vent.

    Ibn'Abbàs répond de même à la question :

    Sur quoi reposait leau - Sur le dos du Vent, et lorsque Dieu voulut produire les créatures, il donna au Vent pouvoir sur l'Eau, l'eau se gonfla en vagues, rejaillit en écume, envoya au-dessus d'elle des vapeurs; ces vapeurs restèrent élevées audessus de leau et Dieu les nomma Samâ (de samâ, être élever), c'est-à-dire Ciel.

    Dans les traditions bibliques, les vents sont le souffle de Dieu. Le souffle de Dieu ordonna le tohu-bohu primitif; il anima le premier homme. La brise dans les micocouliers annonce l'approche de Dieu. Les vents sont aussi des instruments de la puissance divine; ils vivifient, châtient, enseignent; ils sont des signes et, comme les anges, porteurs de messages. Ils sont une manifestation d'un divin, qui veut communiquer ses émotions, de la douceur la plus tendre aux courroux les plus tempétueux.

    Chez les Grecs, les vents étaient des divinités inquiètes et turbulentes, contenues dans les profondes cavernes des Iles Eoliennes. Outre leur roi Eole, ils distinguaient les Vents du Nord (Aquilon, Dorée); du Sud (Auster)-, du matin et de l'Est (Eurus); du soir et de l'Ouest (Zéphir). A chacun d'eux correspondait une iconographie particulière, en rapport avec les propriétés qui lui étaient attribuées.

    Le vent druidique est un aspect du pouvoir des druides sur les éléments et il s'apparente de très près, comme véhicule magique, au souffle. Lors de l'arrivée des fils de Mil, c'est-à-dire les Gaëls, en Irlande, les druides des précédents occupants, les "Tùatha Dé Dànann", repoussent leurs bateaux loin de la côte au moyen d'un vent druidique très violent. On le reconnaît à ce qu'il ne souffle pas au-dessus des voiles.

    Mais il serait excessif de faire un dieu d'une manifestation de la divinité. Jean Servier met justement en garde contre ces confusions simplistes- Souvent, comme bien des mystiques, les hommes du monde nouveau découvert par l'Occident ont eu recours à des comparaisons sensorielles pour faire comprendre la spiritualité infinie de ce Dieu suprême. Dieu est un souffle, Dieu est un vent. Les grossiers trafiquants ou les missionnaires qui espéraient gagner à eux ces grands enfants en leur proposant un paradis matériel en ont conclu que les Indiens adoraient le vent et le considéraient comme le dieu. La vérité était tout autre.

    Lorsque le vent apparaît dans les rêves, il annonce qu'un événement important se trame; un changement va surgir. Les énergies spirituelles sont symbolisées par une grande lumière et, ce que l'on sait moins, par le vent. Lorsque la tempête approche, on peut diagnostiquer un grand mouvement d'esprit ou d'esprits. D'après l'expérience religieuse, la divinité peut apparaître dans le doux murmure du vent ou dans l'orage de la tempête. Il semble que les Orientaux seuls puissent comprendre la signification de l'espace vide (où souffle le vent), qui est paradoxalement pour eux un puissant symbole d'énergie.


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    Les lettres dans le prénom et le nom

     

    A : symbole de l’homme debout, dénote initiative et commandement.
    B : induit une nature renfermée, qui a besoin d’affection.
    C : peut donner des qualités de médium.
    D : indique le sens de l’équilibre et de la tolérance, de l’idéalisme aussi.
    E : correspond à toutes les formes de communication. Produit énergie et excitation.
    F : symbole du bonheur domestique, vif intérêt pour la maison et la famille.
    G : induit un caractère secret, solitaire, centré sur lui-même.
    H : deux directions d’évolution (bas/matière, haut/spiritualité), oscille entre les deux.
    I : la lettre la plus émotive, caractère tendu, vibrant, d’où de possibles difficultés nerveuses.
    J : personnalité brillante socialement, extrêmement intelligente.
    K : induit nervosité et crainte, peut donner le goût du drame.
    L : lente, passe toutes les situations au crible de la raison, ce qui peut être un empêchement à l’évolution.
    M : donne un sens pratique très prononcé et une grande activité physique, c’est le maçon de l’alphabet.
    N : confère des qualités magnétiques, remuant et changeant toujours d’activité.
    O : amour des responsabilités.
    P : donne réserve, discrétion, pudeur, retenue.
    Q : donne une intuition active, en rapport avec le concret, peut conduire à une grande réussite.
    R : climat de vie tendu à l’extrême.
    S : lettre d’émotivité.
    T : confère intérêt et préoccupations pour l’humanité.
    U : donne une grande imagination et une personnalité en opposition.
    V : lettre du mysticisme par excellence.
    W : donne le goût du changement.
    X : symbole du sacrifice et de l’abnégation.
    Y : donne la possibilité de voyance.
    Z : traduit doute et angoisse.

    Les lettres en initiale

    A : personnalité forte et déterminée mais pouvant être agressive.
    B : nature émotive, peut amener des crises sentimentales.
    C : nature optimiste qui réussit ce qu’elle entreprend.
    D : sens de l’équilibre et de la tolérance, de l’idéalisme aussi.
    E : possibilité de créer ou d’agir avec des mots.
    F : volonté d’assumer ses responsabilités.
    G : désir de connaître la cause de chaque situation.
    H : évolutions et involutions.
    I : grandes qualités psychiques.
    J : recherche d’une activité sociale qui débouche sur des gains importants.
    K : indication d’un goût du drame très fort.
    L : lenteur, tolérance.
    M : travail et honnêteté, mais masqués sous un visage insensible et rude.
    N : nature fluide et imaginative.
    O : grande habileté intellectuelle à résoudre les problèmes.
    P : prédispose aux recherches philosophiques et occultes.
    Q : donne une intuition active, en rapport avec le concret, peut conduire à une grande réussite.
    R : grand intérêt pour l’occulte.
    S : recommence un nouveau cycle toutes les fois que ça ne va pas.
    T : nature robuste mais solitaire.
    U : grande imagination et personnalité en opposition.
    V : possibilité de se brancher sur l’au-delà.
    W : nature ardente qui se cherche.
    X : amour oblatif se terminant souvent par un sacrifice.
    Y : amène à des révélations.
    Z : intérêt pour les finances.

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  • Les gens, tout autour de la Terre, ont des croyances et des façons différentes de voir et de comprendre la même chose. On peut être sûr que lorsqu'un arc-en-ciel apparaît, tout le monde est pris par sa magie et sa beauté. Il n'y a pas de doute à cela. Quelle est la vraie signification de l'arc-en-ciel?

    L'arc-en-ciel ressemble à un pont géant ou à une porte et il est souvent nommé « le chemin du ciel ». Plusieurs personnes croient que l'arc-en-ciel est un rayon de lumière qui tombe sur la Terre lorsque saint Pierre ouvre les portes du ciel pour laisser entrer une autre âme. À Hawaii, en Polynésie, en Autriche, au Japon et pour quelques tribus amérindiennes, l'arc-en-ciel est le chemin que les âmes prennent dans leur route vers le ciel et on l'appelle le pont ou l'échelle pour aller plus haut ou dans d'autres mondes. Les Russes disent que l'arc-en-ciel est la porte du ciel. En Nouvelle-Zélande, les chefs morts voyageaient sur l'arc-en-ciel jusqu'à leur nouvelle maison. D'autres mythes racontent que l'arc est un ruisseau où les âmes s'abreuvent. Le Zoulou d'Afrique du Sud nomme l'arc-en-ciel « the Queen Arch » parce que c'est une des charpentes qui soutient la maison de la Reine du ciel. En Allemagne, le second arc-en-ciel plus pâle qui peut être observé parfois au-dessus du premier est perçu comme le travail de Satan qui tente de surpasser Dieu.

    En Polynésie, l'arc-en-ciel est le chemin pris par les dieux eux-mêmes. En Norvège, un géant du nom de Heimdal se tient sur un pont arc-en-ciel et fait la communication entre le ciel et la terre. Heimdal a l'ouïe tellement fine qu'il est capable d'entendre l'herbe pousser. Il garde Asgard, la maison des dieux norvégiens.

    Au Groenland, l'arc-en-ciel est l'ourlet des vêtements des dieux. Les Samoyèdes, le peuple mongol de Sibérie et les gens du peuple cherokee disent que c'est l'ourlet du manteau du dieu Soleil. Le fait que les Américains et les Mongols partagent le même mythe est peut-être une preuve de plus que l'Amérique et l'Asie étaient reliés autrefois. Cela expliquerait que les gens des deux côtés du Pacifique ont un héritage commun. Les anciens Welchs croyaient que c'était la chaise des déesses. En Croatie, c'était le siège de Dieu. La Bible compare l'arc-en-ciel à l'éclat du trône de Dieu. Au Mozambique, l'arc-en-ciel est vu comme une arme victorieuse de Dieu. En Afrique, l'arc-en-ciel encercle la Terre et il est un gardien du ciel.

    Dans les mythes allemands, l'arc-en-ciel est le bol utilisé par Dieu pour tenir ses pinceaux lorsqu'il colore les oiseaux. Le peuple Luyia du Kenya croit que Dieu a créé la pluie et que toute l'eau dans le monde vient de lui. Pour arrêter la pluie, lorsqu'elle n'est pas nécessaire, Dieu fait deux arcs-en-ciel, le plus étroit étant le mâle et le plus large étant la femelle. L'arc-en-ciel mâle ne peut pas arrêter la pluie par lui-même, mais lorsqu'il est suivi par la femelle, la pluie cesse. Certains peuples amérindiens croient que l'arc-en-ciel est fait des âmes des fleurs sauvages qui ont vécu dans la forêt et des muguets des prairies.

    Un mythe japonais raconte que le premier homme, Isanagi, et la première femme, Isanami, qui sont restés sur le pont flottant du ciel ont créé l'île d'Onogro. Ils ont ensuite marché sur la Terre sur ce pont arc-en-ciel nommé Niji. Ils ont regardé les animaux et ils ont appris ainsi comment faire l'amour. Ils ont regardé les oiseaux et ils ont appris à manger avec des baguettes.

    À Kauai, la déesse de l'arc-en-ciel est Anuenue. Il y a une histoire concernant un enfant du nom de Ua, nom qui veut dire pluie, qui serait tombé du haut d'une falaise. Anuenue a utilisé son arc-en-ciel pour arrêter la chute de l'enfant et le sauver. L'enfant y est monté pour épouser Kulu-'i-ua, le fils du chef d'une tribu rivale. Leur mariage a apporté la paix sur l'île de Kauai.

    La tribu stoney croit que les géants habitaient le monde lorsqu'ils étaient très jeunes. Un jour, le chef de ces géants a atteint le ciel et il a saisi un arc-en-ciel géant afin de l'utilisé comme arc pour la chasse. Lorsqu'il l'a saisi, l'arc s'est coloré. Le géant est devenu tellement fâché qu'il a lancé l'arc contre une montagne. L'arc s'est brisé et ses pièces sont tombées dans le lac. Parfois au lever du soleil, les couleurs de l'arc-en-ciel détruit apparaissent dans l'eau du lac. Le pouvoir des esprits fait maintenant des arcs plus petits : ce sont ceux que nous pouvons voir aujourd'hui.

    Pour plusieurs bouddhistes, les sept couleurs de l'arc-en-ciel représentent les sept planètes et les sept régions de la Terre. Ils disent aussi que l'arc-en-ciel est la région la plus haute du sansara avant la fin du jour au nirvana ou au ciel. En Arabie, l'arc-en-ciel est une tapisserie posée par les mains du vent du sud. Il se nomme aussi « arc de nuages » ou « arc d'Allah ». En Islam, l'arc-en-ciel est constitué de quatre couleurs, le rouge, le jaune, le vert et le bleu. Chaque couleur représente un des quatre éléments de la Terre (air, eau, terre et feu).

    Inde
    Dans les mythes de l'Inde, la déesse Indra ne transporte pas seulement des coups de tonnerre comme le dieu grec Zeus, elle peut aussi transporter un arc-en-ciel, connu comme l'arc ou l'arme d'Indra. Une partie des mythes de l'Inde dit que Dieu aurait submergé toutes les formes de vie dans un océan de lait. Airavata, un éléphant blanc sacré dont le nom veut dire arc-en-ciel, fut une des premières créatures à naître du lait.

    Chrétiens
    Dans la chrétienté, l'arc-en-ciel représente le pardon, la réconciliation entre Dieu et l'humanité. C'est le trône du Dernier Jugement. Dans l'ancien symbolisme chrétien, les principales couleurs de l'arc-en-ciel étaient le rouge, le bleu et le vert, pour le feu, l'eau et la terre. L'arc-en-ciel était parfois vu comme la Vierge Marie qui menait le ciel et la terre en harmonie.

    L'Ancien Testament dit que Dieu a montré à Noé un arc-en-ciel après que le déluge se fut arrêté; c'était un signe que Dieu n'infligerait plus jamais de déluge à la Terre.

    Mayas
    Le livre des Mayas, qu'on appelle le "Chilam Balam", parle de la destruction d'un des mondes mayas par une pluie ardente qui convrit ciel et terre de cendres. Ceux qui échappèrent au violent tremblement de terre et évitèrent les arbres qui tombaient et les roches géantes virent un arc-en-ciel apparaître comme un signe que la destruction allait finir et qu'un nouvel âge allait commencer. Les Mayas croyaient que la déesse des arcs-en-ciel était Ixchel, la femme du dieu Itzamna. Elle était aussi l'esprit associé à la lune, à la sexualité, à l'accouchement et à la médecine. Une histoire mexicaine similaire, de l'État de Michoacan, raconte que Mauina, la déesse de la fertilité, vit sous un arc-en-ciel dans le jardin de la pluie et de l'eau.

    Navajos
    Les Navajos croient que les dieux voyagent sur les arcs-en-ciel parce qu'ils se déplacent rapidement. Ils savent que si tu cours vers le bout de l'arc-en-ciel, celui-ci se déplace plus loin avant que tu sois là, peu importe la vitesse à laquelle toi, tu te déplaces. Ils ont aussi représenté l'arc-en-ciel comme étant le pont entre le monde des humains et celui des morts. Ils disent que l'arc-en-ciel transporte les héros entre le ciel et la terre. Les Navajos disent aussi que l'arc-en-ciel est la déesse qui apparaît durant le chant rituel pour guérir les malades.

    Indiens
    Il existe une histoire parmi les gens de Shasta qui dit que le Soleil utilise les couleurs de l'arc-en-ciel pour se peindre lui-même lorsqu'il vient sur la Terre comme un Shaman ou un Homme de médecine. Les Yukis de Californie croient que les arcs-en-ciel sont les vêtements multicolores du Grand Esprit, celui qui a créé toute existence.


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