• Spiritualité et chamanisme en Amérique du nord


    La spiritualité occupait une grande place dans la vie des tribus amérindiennes. Les Amérindiens croyaient que toute chose était habitée par de puissants esprits. Dans leurs activités quotidiennes comme dans les rites, leur comportement et leurs croyances témoignaient d’un immense respect envers la nature et le monde qui les entourait. Les Amérindiens vivaient selon trois pratiques importantes dans leur vie de tous les jours ; les mythes, les croyances et pratiques religieuses puis, finalement les légendes. Ainsi, à la fin de cette recherche, le lecteur comprendra mieux le patrimoine amérindien. Il enrichira sa culture personnelle tout en acceptant les différences ethniques.

    Le spirituel imprègne toutes les activités du peuple. Il prend toutefois des dimensions plus solennelles à certaines occasions. Le calumet de paix était un outil spirituellement vénéré par les Amérindiens. Les calumets étaient utilisés seulement pour confirmer l’amitié, demander aux esprits d’éclaircir le jugement de quelqu’un afin qu’il puisse parvenir à prendre de sages décisions. Il était aussi utilisé comme gage de paix entre différentes factions en temps de guerre. Pour les Amérindiens, le calumet était, et est encore, respecté et honoré et n’est pas utilisé comme d’autres sortes de pipes qui ne servent que pour le plaisir de goûter le tabac, et encore moins avec l’additif qui y est ajouté aujourd’hui à travers le monde. On parle du cannabis et autres drogues douces utilisées seulement pour l’effet. Chez les Indiens, le fait de fumer le calumet cérémoniel représente une manifestation spéciale de la communication avec le monde des Grands Esprits.

    Pour les premières nations, la vénération de la nature occupe une grande place dans la vie spirituelle. Elles comprennent et respectent les multiples esprits de la nature. Les nations autochtones ont une spiritualité bien vivante qui repose sur la communication profonde de l’être humain avec les différents aspects de la vie animale, la nature et la terre mère. Ces relations homme-animal font partie de la spiritualité des nations et elles sont un éloquent témoignage de la culture ancestrale des autochtones. Chez un amérindien mâle, la chasse et la pêche sont des occasions parfaites pour entretenir des relations avec les esprits des animaux. La chasse n’était pas un sport, elle représentait un exercice de spiritualité traduisant un profond respect des ressources naturelles.

    Pour maintenir de bonnes relations avec les animaux, les chasseurs doivent remercier leur proie et mettre en oeuvre des rituels. Dans ces derniers, les chasseurs doivent assurer à l’animal que sa mort est nécessaire pour la survie du peuple et non pour le simple plaisir de l’abondance. L’homme peut entrer en contact avec les animaux et ensuite pénétrer leur âme par des moyens spirituels, tels le jeûne, les médecines et les rituels. Pour sa part, l’animal établit le contact avec l’homme par des rêves et des visions. Aux yeux des Amérindiens, lorsqu’ils choisissent leur totem, les animaux ont diverses formes et diverses significations. L’ours, par exemple, est un synonyme de puissance et de force. Ainsi, la majorité des animaux et des végétaux sont synonymes de quelque chose. Il est important de mentionner que les Amérindiens ne représentaient jamais, pour leur totem, un animal qu’ils chassaient par respect pour ceux-ci. Mais outre la chasse et la pêche, les animaux sont aussi très présents dans l’imaginaire, dans les contes et dans la tradition orale des autochtones.

    Entre tous ces éléments, la recherche de l’équilibre et le maintien de l’harmonie devient des préoccupations de tous les jours qui orientent et conditionnent la vie et les actions de tous. Le cercle constitue une approche globale de la compréhension de la vie et des êtres vivants. Dans le cercle, tous les éléments de la création, soit les humains, les animaux, les plantes, l’air, le feu, l’eau, la terre, les étoiles, etc. forment un tout indivisible. En d’autres mots, le cercle est un mode de vie et une façon de penser unique chez les Amérindiens.


    Le chamanisme est une religion basée sur le culte de la nature et sur la croyance aux esprits. Dans les tribus amérindiennes, le chaman est une personne très importante et il a beaucoup d’influence sur ses confrères autochtones. Les chamans sont les ponts entre le monde des esprits et le monde normal. La tradition veut que les chamans acquièrent leur pouvoir grâce à leurs visions et à leurs rêves. Ils sont des personnages très puissants. Dans tous les peuples primitifs, ils y a des individus qui ont des pouvoirs spéciaux. Le pouvoir de guérir les maladies, de prévoir l’avenir, d’établir le contact avec les esprits, interpréter les rêves, etc.

    On devient chaman seulement lorsqu’on se retire pendant un mois entier dans une maison à part et que l’on jeûne et médite. On doit aussi se dépouiller de tous ses biens, s’abstenir des femmes et obéir parfaitement à ce que l’esprit lui suggère. L’une des responsabilités la plus importante du chaman est d’extirper un mauvais sort du corps d’un malade qui a été la proie d’un ennemi. Ce que l’on entend par l’ennemi c’est quelqu’un qui jette un sort à un homme, un peuple, un lieu, etc. Pour pouvoir communiquer avec les esprits, les chamans dansent, jeûnent, donnent des offrandes ou s’infligent des douleurs violentes volontairement. Certains rites de guérison sont très fatigants physiquement, alors que certains rites moins importants sont remplis de moment d’allégresse et d’action de grâce.

    La plupart des Amérindiens étaient très attentifs à leur rêve car ils voulaient fournir à l’âme ce qu’elle désirait. Pour bénéficier des visions et de rêves plus clairs et plus explicites, les chasseurs et les pêcheurs doivent fournir sur une base fréquente des remerciements et des offrandes. Pour contribuer au bonheur et à la subsistance de la création, l’homme doit rendre hommage aux bons esprits au moyen de rituels et d’offrandes généreuses. Pour les Amérindiens il est primordial de suivre ou de réaliser ses rêves et ses visions. Ceci afin de maintenir l’équilibre et l’harmonie dans le cercle. La pensée religieuse autochtone divise le monde en trois composantes. Le monde visible: animaux, terre, etc. Le monde invisible: morts, terre inconnue, etc. Le monde céleste: étoiles, esprits, etc. Les Amérindiens croyaient que les maladies, la mort ou les accidents étaient causés par des désirs non-satisfaits. La seule explication plausible pour eux c’est que l’âme se fâche à la suite des désirs non-satisfaits et un jour ou l’autre, ils frappent.

    Lorsque le corbeau, libérateur de l’homme, s’empare de sa vie, les habitants de la tribu s’occupent de la sépulture. En ce temps, lorsque l’on enterre un corps, on l’enterre avec tous ses biens. La vérité des corps matériels demeure sous terre, mais l’âme de celle-ci traverse avec son être de l’autre côté. Autrefois, il existait une fête spirituelle: à tous les dix ans, pendant dix jours, les Hurons déterraient leurs morts et les déposaient dans une fosse commune afin de faciliter leur voyage vers le monde invisible. Cette fête s’appelait la fête des morts. Lorsque quelqu’un est tout près de mourir, on le pare de tout ce qu’il a de plus beau (armes, vêtements, etc.) Ensuite, on le pose sur un échafaud de sept ou huit pieds de haut ou bien, on le met en terre dans une fosse et ce durant un grand festin en son honneur.


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