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Une pierre et une motte de terre tombèrent un jour dans la mer.
La pierre se mit à gémir : "Hélas ! me voilà noyée; je ne pourrai me plaindre qu'au fond de la mer."
La motte, elle, s'anéantit; je ne sais ce qu'elle devint.
Sans langue elle parla, et les initiés l'entendirent lorsqu'elle dit :
"Il ne reste plus rien de mon moi dans les deux mondes.
De mon être il ne subsiste pas la moindre parcelle.
On ne verra plus mon âme ni mon corps; tous deux sont fondus dans la mer qui, elle, est clairement visible.
Si tu prends la couleur de la mer tu deviendras dans son sein la perle qui brille dans la nuit.
Mais tant que tu demeures attaché à ta personne tu ne possèdes ni âme ni sagesse."Fariddudine Attar (1140 - 1230) Elahi-Nameh - Le livre divin. Attar, poète Persan était également médecin et marchand d'épices et de parfums. Le Livre divin est un des monuments de la poésie mystique des XIIème et XIIIème siècles, la Perse, après la conquête de l'Islam retrouva à cette époque son génie propre.
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Pour tous ceux qui, comme moi, passent leurs vacances chez eux entre des murs gris, j'ai réalisé ce petit diaporama pour offrir les beautés naturelles de nos paysages français... Pas besoin d'aller bien loin pour respirer l'air pur !!
De plaines en forêts de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirai pas d'écrire ta chanson
Ma France
Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France
Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France
Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
Ma France
Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu'il est temps que le malheur succombe
Ma France
Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France
Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstiné de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
Ma France
Qu'elle monte des mines descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
Ma France
JEAN FERRAT
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J'ai chanté des toujours,
J'ai dansé des encore,
Fête dans mon corps,
Qu'iilumine l'amour,
J'ai partagé la douleur
J'ai offert du bonheur,
J'ai cueillis les fleurs
Qui ouvrent les coeurs,
Mon chemin est sans fin
Mon offrande est un parfum
Mon ciel est immense,
Et ma vie recommence,
Toujours guidée par l'étoile,
Tournée vers le soleil,
L'espoir ouvre ses voiles
Et me guide aux merveilles.
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L'examen du monde moderne est fait pour apporter à qui s'y livre à peu près tous les dégoûts. On ne sait que trop ce qu'il en est de l'ordre économique et social, et plus généralement dans le domaine des relations humaines : rien à prolonger, tout à reprendre. Mais dans le cercle plus étroit des choses de l'esprit, la crise n'est pas moins profonde.
Les formes avancées de la littérature et de l'art, celles là même qui s'étaient donné pour tâche la libération de l'esprit, le surréalisme pae exemple, après des années d'efforts louables, l'entraînent à présent dans des activités à demi esthétiques qui, à la longue prennent un caractère maniaque et purement rituel.
La philosophie se donnait depuis toujours le même but : l'absence complète d'autorité et de méthode y aboutit à un extrême éparpillement des points de vue et des préoccupations, si bien que des recherches aussi anarchiques, dépareillées et incapables de concourir utilement à fonder quelque conception du monde, découragent les meilleures volontés et les plus fermes espoirs.
La science enfin se débat dans des difficultés sans précédent qui la forcent à mettre en cause ses principes les mieux établis. C'est au point que cet esprit rationaliste qui l'a couvée la regarde maintenant avec épouvante comme une conception monstrueuse et dénaturée, mais vorace. [.....]
Mais la description des ombres du tableau fait déjà prévoir une possibilité de lumière, car ces ombres mêmes indiquent les unes la direction, les autres les éléments d'une réforme qu'il faut espérer salutaire. [.....]
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