• A l’ombre de la cordillère des Andes, en Amérique du Sud, la vallée de Lambayèque a été le théâtre de la naissance et du déclin d’un peuple baptisé Lambayèque (également connu sous le nom de Sicàn). Cette civilisation pré-inca est beaucoup moins connue que celle des Mayas ou des Incas.
    Les Lambayèques étaient obsédés par la construction des pyramides. Aujourd’hui, seuls quelques vestiges témoignent du nombre impressionnant de monuments qu’abritait cette vallée.
    Pourquoi cette civilisation était-elle obsédée par la construction de ces pyramides ? Pourquoi ont-ils abandonné les trois sites ? Pourquoi il y a-t-il tant de squelettes ensevelis à côté des temples ?
    Et enfin, que s’est-il passé de si tragique pour qu’une telle civilisation s’effondre en si peu de temps ?
    C’est à toutes ces questions que l’équipe internationale d’archéologues a pu répondre ces dernières années.
    Archéologues, climatologues et experts en médecine légale ont uni leurs efforts pour résoudre les mystères du peuple Lambayèque.

    Une véritable obsession pour les pyramides

    De nombreuses civilisations, à travers le monde, ont construit des pyramides mais aucune n’était à ce point obsédée par ce type de constructions.
    On a dénombré environ 250 monuments dans la vallée. Erodées au fil du temps, ces pyramides ont fini par se fondre dans le paysage sous forme de collines. Dans la vallée de Lambayèque, trois grands sites se détachent :

    • Lampa Grande avec une immense pyramide de plus de 50 m de haut sur 200 m de large
    • Batan Grande avec une bonne douzaine de pyramides
    • Túcume avec ses 26 pyramides

    Túcume est le plus grand complexe archéologique du peuple Lambayèque.

    Grands bâtisseurs, ce peuple ne connaissait pas l’écriture. Leur nom leur a été donné par les archéologues en référence à la vallée.
    Les Lambayèques ont prospéré dans cette région à partir de 700 de notre ère.

    Au moins 12 autres civilisations ont construit des pyramides mais aucune ne ressemble à celles de cet étrange peuple.

    Les datations au carbone 14 montrent que la première pyramide de Túcume a été construite autour de 1100 de notre ère.
    Pendant 400 ans, ce peuple en a construit d’autres et ajouter des extensions à celles existantes.

    Pourquoi les Lambayèques ont-ils construit autant de pyramides et à quoi servaient tous ces monuments ?

    La fonction des pyramides Lambayèques

    Quand on pense aux pyramides, le premier exemple qui vient à l’esprit est celui des pyramides d’Egypte.
    Ces tombeaux pointus étaient destinés à accueillir les souverains après leur mort.
    Les pyramides aztèques ou mayas pouvaient éventuellement abriter un tombeau mais leur principale fonction était d’être le siège de rituels bien précis.

    Les pyramides construites par les Lambayèques sont totalement différentes. A Túcume, les 26 monuments sont de tailles différentes et construites en cercle autour d’une montagne, le Cerro la Raya.

    Le site couvre plus de 1 500 km². Une construction se détache des autres : une gigantesque plate-forme rectangulaire, la Huaca Larga.
    C’est la plus grande pyramide du monde avec ses 700 m de long sur plus de 20 m de haut. La terrasse est aussi grande que 7 terrains de football.

    L’intérieur des pyramides est dépourvu de salles. Aplanie au sommet, une rampe permettait d’y accéder. Des couloirs et des espaces ouverts s’enchevêtrent en haut du monument.

    Des milliers de personnes ont travaillé jour après jour à l’édification de ces gigantesques pyramides. Les briques étaient confectionnées à partir de boue séchée puis cuites au soleil.

    C’est le sommet des pyramides qui a permis aux chercheurs d’en comprendre la fonction. Contrairement aux Egyptiens, il ne s’agissait nullement de tombeaux.
    En fait, le sommet était habité par un seigneur. On a mis au jour de nombreux vestiges dont des salles richement décorées, des fours ou des restes alimentaires.
    Les pyramides étaient donc des lieux de résidence permanentes aux seigneurs qui gouvernaient la région.

    Le devant des pyramides, constitué d’un immense espace à ciel ouvert, était réservé aux grandes cérémonies publiques.

    Mais, à Túcume, il y a 26 pyramides ce qui signifie que 26 seigneurs étaient rassemblés au même endroit.
    Pourquoi un tel rassemblement ? Et pourquoi construire de tels monuments simplement pour héberger un seigneur ?

    Pyramides et montagnes sacrées

    Dans l’ancien Pérou, les montagnes sont sensées abriter des pouvoirs religieux et magiques.
    Les dieux, vraiment puissants, vivent dans les montagnes. Quand ils étaient en colère, ils terrorisaient la population.
    Un dieu avait le pouvoir de vie ou de mort. C’est lui qui donnait la vie grâce à l’eau qu’il faisait descendre des Andes. Sans cette eau, la vallée n’aurait été qu’un immense désert.

    Ce n’est pas un hasard si les 26 pyramides de Túcume sont construites autour d’une montagne. D’après les scientifiques, quand les Lambayèques construisaient une pyramide, ils construisaient en fait une réplique de la montagne, dotée des mêmes pouvoirs surnaturels et capable de contrôler les forces de la nature.

    C’est pourquoi les Lambayèques se sont tués à la tâche pour construire des monuments qu’ils croyaient investis des pouvoirs magiques des montagnes.

    Et tout comme les dieux vivaient au sommet des montagnes, les seigneurs vivaient au sommet des pyramides pour protéger le peuple.

    Mais qu’est ce qui les effrayait tant dans cette vallée ? Et pourquoi avaient-ils besoin d’autant de pyramides pour se protéger ?

    De mystérieux abandons

    Les datations au carbone 14 révèlent quelque chose de surprenant. Les trois principaux sites n’ont jamais été habités en même temps.
    Chaque ville a été bâtie après que la précédente a été abandonnée :

    • Pampa Grande (600-750 de notre ère)
    • Batan Grande (750-1100 de notre ère)
    • Túcume (1100-1500 de notre ère)

    L’abandon de Túcume sonna le glas du peuple Lambayèque.

    Il existe cependant un lien commun dans ces trois villes. Un incendie a ravagé le sommet des monuments juste avant l’abandon de la ville.
    Ces monuments en portent encore la trace. En effet, la couleur rouge des murs est due à un feu très intense.
    On n’a retrouvé aucune trace d’invasion, ni de combats. Ce sont donc les habitants eux-mêmes qui ont mis le feu aux pyramides, détruisant ce qu’ils avaient mis des centaines d’années à construire.

    Pour comprendre un tel comportement, il faut savoir que dans les croyances d’Amérique du Sud, le feu était utilisé pour purifier les endroits maudits.

    Cette vallée était-elle maudite ? D’une certaine manière, on peut répondre « oui » car les catastrophes naturelles s’y sont succédées.
    Les strates archéologiques de Batan Grande révèlent que la ville a été frappée de plein fouet par un mur d’eau.
    Le site proche de Moche a été enseveli par une gigantesque et fulgurante tempête de sable.

    On sait aujourd’hui que ces catastrophes climatiques sont provoquées par le phénomène appelé El Nino.
    Cette région en est d’ailleurs toujours la cible.

    Mais, pour les gens, ces catastrophes ne pouvaient être que l’expression de la colère des dieux.
    Donc, si ces phénomènes se produisaient, c’est que les seigneurs et les pyramides n’avaient pas su les protéger.

    A chaque nouvelle catastrophe qui provoquait de nombreux morts, des famines et des épidémies, la population quittait la ville pour trouver protection ailleurs.
    Devenue maudite, la pyramide était incendiée.

    C’est ce qui explique qu’autant de pyramides émaillent la vallée.

    Cependant, à Túcume, les choses sont bien différentes.

    Les sacrifices rituels de Túcume

    A Túcume, il n’existe aucune trace de catastrophe naturelle. C’est durant l’été 2005 que les archéologues ont découvert pourquoi cette cité a été abandonnée et surtout pourquoi ce peuple a brutalement disparu.

    Tout a commencé par la découverte des vestiges d’un passage à deux voies bordé de murs qui menait autrefois à la ville.
    Cette ruelle en forme de labyrinthe tournait plusieurs fois autour de la cité pour déboucher devant un endroit précis : un temple de taille modeste, le temple de la Piedra Sagrada.
    La population de Túcume y faisait ses offrandes pour les dieux.

    Mais, dans les dernières semaines, ce temple est devenu le théâtre d’offrandes beaucoup plus sinistres.

    Ce sont les nombreux corps découverts à l’extérieur du temple qui ont fourni les réponses. 119 corps ont été découverts, ensevelis sur cinq niveaux.
    La plupart de ces gens ont été décapités. Parmi eux, il y avait quelques femmes et des enfants.
    Le dernier niveau correspond aux derniers jours avant l’abandon de la ville. Les corps sont beaucoup plus nombreux à ce dernier niveau ce qui montre que les sacrifices se sont multipliés.

    Grâce au travail des archéologues et aux récits d’anciens chroniqueurs espagnols, on sait comment les rituels se déroulaient.

    L’élite des seigneurs Lambayèque et le gouverneur inca se rassemblaient autour du temple. Le grand prêtre soufflait des poudres colorées sur la pierre sacrée, symbolisant le dieu de la montagne.
    En se parant d’un masque, il montrait qu’il endossait le rôle d’un dieu.

    Les victimes étaient droguées. La drogue administrée paralysait le corps mais laissait la victime consciente.
    Elle savait qu’elle allait mourir mais était incapable d’opposer la moindre résistance. Elle s’agenouillait et le prêtre se tenait derrière elle.
    Une fois la gorge tranchée et la tête coupée, le prêtre retirait le cœur pour l’offrir aux dieux.

    Un couteau sacrificiel, le tumi, a été découvert sur le site.

    On sait que les peuples amérindiens pratiquaient le sacrifice humain mais pourquoi les Lambayèques ont-ils autant intensifié ces sacrifices ?

    Du sang pour les dieux

    L’effarante histoire des Lambayèques trouve sa source dans l’arrivée des conquistadors en 1532. Ils ont débarqué au Pérou, très loin de la vallée.
    .
    Vénérés à leur arrivée car assimilés à des dieux, ils ont très vite été craints, d’autant plus qu’ils arrivaient sur des chevaux, un animal inconnu en Amérique du Sud.

    Les éléments retrouvés sur le site montrent que lorsque les Espagnols sont arrivés au Pérou, les Incas avaient déjà pris le contrôle de la vallée. Or, les Lambayèques partageaient avec les Incas une même croyance, à savoir que les envahisseurs étaient le signe de la colère des dieux. Il fallait donc les apaiser.

    Un an après l’arrivée des envahisseurs, Les Lambayèques ont appris qu’ils avaient tué leur chef suprême, le demi-dieu incas.
    Cette mort déclencha une vague de panique. Les habitants de la vallée devaient offrir aux dieux ce qu’ils avaient de plus précieux : des êtres humains.

    Il fallait nourrir les dieux avec du sang humain pour les apaiser et repousser l’invasion.

    Mais, les sacrifices n’ont pas stoppé les Espagnols. Plus la peur grandissait, plus cette peur devenait incontrôlable.
    Vers la fin, les corps s’empilaient devant le temple.

    Pour ce peuple, les pyramides avaient perdu leur pouvoir surnaturel. Elles n’avaient pu les protéger.
    Ils y mirent donc le feu pour purifier la ville.

    Puis, les Lambayèques quittèrent Túcume. Nul ne sait encore où toute cette population se rendit.

    Peut-être avaient-ils envisagé de reconstruire d’autres pyramides mais les Espagnols avaient déjà pris le pouvoir au Pérou.


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  • Je marcherai sous le soleil trop lourd,
    Sous la pluie à verse et dans la tourmente.
    En marchant le soleil réchauffera mon coeur de pierre,
    La pluie fera de mes déserts un jardin.
    A force d'user mes chaussures, j'userai mes habitudes.
    Je marcherai, et ma marche sera démarche.
    J'irai moins au bout de la route qu'au bout de moi-même.
    Je serai pélerin, je ne partirai pas seulement en voyage,
    Je deviendrai moi-même un voyage, un paysage...


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  • Santé

    Cette pierre est à porter en cas de crampe.
    Elle atténue les enrouements.
    Libère du stress et des colères, soulage les ulcères d'estomac et les tensions nerveuses.
    A porter en cas de spasmophilie ou de crise de tétanie.
    Elle est conseillée pour aider contre le bégaiement et les problèmes de language.
    L'apatite jaune accélère la résorption des fractures et soulage les douleurs dentaires.
    Elle augmente la créativité.
    Elle nous pousse à nous surpasser et à aller vers l'avant, à créer, à entreprendre.
    Stimule nos capacités extrasensorielle et développe notre capacité d'écoute.
    En Feng Shui, cette pierre neutralise géobiologiquement les incidents telluriques et les cours d'eau souterrains.

    Les couleurs

    Bleu, bleu-vert, parfois jaune, incolore, rose 

    Composition chimique

    Fluoro-chloro-phosphate

    Les Chakras

    Chakra de la gorge, du troisième oeil, du plexus solaire ou du coeur .

    Les Gisements

    Brésil, Inde, Madagascar, Canada, Birmanie...

    La Purification

    Eau distillée, pas de sel, soleil.  

    Astrologie

    Sagittaire, Gémeaux, Balance...

    Jour de la semaine et Planète

    Jeudi, Jupiter


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  • Santé

    Elle agit essentiellement sur l'ossature, le squelette et la dentition.
    Très efficace pour une recalcification, elle soulage les douleurs de vertèbres.
    Elle permet une résorption plus rapide des fractures.
    Pour obtenir un effet optimal, on n'hésitera pas à la combiner avec une calcite.
    Excellente pierre de centrage, elle nous relie à la terre lorsque nous sommes un peu déconnectés, perdus.

    Légende(s)

    Au cours du XV siècle, dans une galerie creusée à flanc de montagne, des mineurs tombèrent en admiration devant des bouquets de fleurs minérales, de plantes pétrifiées, blanches ou teintées de bleu qu'ils baptisèrent " fleurs de fer".

    Couleurs

    Gris, blanc, pêche à marron rougeâtre, palette de couleur très variée.

    Compostion chimique

    Carbonate de calcium

    Chakras

    Premier chakra et chakra du coeur.

    Gisements

    Espagne, France, Slovaquie, Autriche, République tchèque...

    Astrologie

    Lion, vierge, capricorne, taureau...

    Jour de la semaine et planète

    Lundi, Lune


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  • Saturne, le Seigneur aux anneaux

    Saturne est la deuxième planète jovienne et également la deuxième en taille avec un diamètre de 120500 km (soit plus de 9 fois la Terre). Elle ressemble beaucoup à Jupiter, notamment par sa composition majoritairement hydrogénée. Par contre, Saturne se distingue par une composition pauvre en hélium comparativement au reste du système solaire. Tout comme Jupiter, Saturne est dépourvue de surface réellement solide, cependant sa composition interne reste mal connue.
    Saturne est non seulement la planète la moins dense du système solaire, mais elle est aussi moins dense que l'eau. Cela signifie que si on trouvait une étendue d’eau suffisamment grande  pour l’accueillir, Saturne flotterait !
    Encore une fois, semblablement à Jupiter, Saturne dégage plus d'énergie qu'il n’en reçoit. Cela veut dire qu'il produit lui-même une partie de son énergie de la même façon que Jupiter (compression gravitationnelle) et qu’il a lui aussi tendance à réduire son diamètre.
    L'autre spécificité saturnienne est sa forme ovoïde. Son équateur est renflé tandis qu'il s'aplatit aux pôles. Cette caractéristique est commune aux autres planètes joviennes, mais Jupiter, Uranus et Neptune gardent tout de même un aspect sphérique. Saturne doit cette apparence à sa très grande fluidité.

    D'allure plus calme que son voisin, Saturne a tout de même une atmosphère très agitée. Les nuages de Saturne sont organisés en bandes stables, mais l'on trouve des tâches blanches (c'est à dire des ouragans), et notamment un orage aussi grand que les Etats-Unis au sud de la planète. Malgré tout Saturne ne présente pas une atmosphère aussi spectaculaire que celle de Jupiter.

    Bien sûr, la caractéristique majeure de Saturne est son magnifique système d'anneaux, on en distingue 9. On parle de lacune pour désigner l'espace entre deux anneaux, la plus célèbre est la division de Cassini, comprise entre les anneaux A et B (les plus grands). Ces derniers sont très brillants et peuvent être observés grâce à des jumelles, ils ont d'ailleurs été découverts par Galilée en 1610 grâce à sa lunette. Le savant italien croyait cependant qu'il s'agissait de deux satellites car son instrument n'était pas aussi net que ceux qui seront inventés par la suite. Il fallut attendre 1655 que Christiaan Huygens, savant hollandais, identifie les anneaux grâce à un appareil plus perfectionné.
    Ces anneaux sont composés quasiment exclusivement de glace d'eau et des impuretés de silicate complètent le tout. Ils s'étendent sur plus de 400000 km de long, mais ils sont très fins, "seulement" 1 km. Notons que si la matière contenue dans ces anneaux était rassemblée, on obtiendrait une lune de moins de 100 km de diamètre (20 fois plus petite que notre Lune).
    Leur origine est sujette à controverse, deux hypothèses s'affrontent :
    La première affirme que les anneaux sont les débris d'une ancienne lune de Saturne s'étant approchée trop près de son maître. La force gravitationnelle de Saturne l'aurait pulvérisé.
    La seconde affirme, au contraire, que les anneaux sont le reliquat de la nébuleuse qui a formé Saturne, n'ayant pas réussit à devenir satellite (un peu comme la ceinture d'astéroïdes n'a pas réussit à devenir planète).

    Il semblerait que certains satellites de Saturne soient indispensables au maintien des anneaux, on les appelle "satellites bergers" : il s'agit de Pandore, Atlas et Prométhée. Ce terme de "berger" est tout à fait approprié puisque le satellite, par sa force gravitationnelle, permet de confiner l'anneau, tout comme le berger confine le troupeau dans la limite du pré. Les objets s'éloignant de l'anneau sont alors renvoyés vers lui ou alors détruits et assimilés par le satellite.
    Un autre satellite de Saturne, Mimas, est en résonnance avec la division de Cassini et permet le maintien de cette lacune par ses passages successifs.
    Enfin, le satellite Pan se situe dans une lacune (la division d'Encke) et maintient celle-ci.

    Ceci nous permet d'aborder les satellites de Saturne. La planète en possède 53 connus, ce qui en fait la deuxième plus riche du système solaire (bien que l'on puisse considérer que tout fragment de glace des anneaux soit un satellite). On note encore 12 satellites supplémentaires non nommés, dont 3 seraient encore hypothétiques.
    Commençons par Titan, le deuxième satellite le plus grand du système solaire avec un diamètre de 5150 km. Comparable à une planète, titan dispose d'une atmosphère dense (la plus dense pour un satellite). Il est composé essentiellement de glace, avec des lacs d'hydrocarbure liquide. Sa surface est relativement plate et dépourvue de cratères, ce qui tendrait à prouver que Titan dispose d'un mouvement interne.
    Il est possible que Titan dispose d'un océan souterrain sous cette couche de glace, il est donc, comme Europe, un candidat non négligeable pour une éventuelle vie microbienne extraterrestre.
    Les autres satellites étant moins remarquables, Saturne ne dispose finalement que d'une seule lune planétaire contrairement à Jupiter qui en a 4.
    Notons que Janus (180 km de diamètre moyen et de forme non sphérique) et Epiméthée (120 km de dimension moyenne, pas sphérique non plus) partagent la même orbite. On suppose qu'il ne s'agissait que d'un satellite coupé en deux par un impact. On dit qu'ils sont "co-orbitaux". Notons que tous les 4 ans, ils échangent leur place, le plus interne passant à l'extérieur.
    On a déjà évoqué Mimas et Pan orbitant à l'intérieur des anneaux et permettant leur maintient. C'est également le cas d'Encélade, Thétys et Dioné, satellites de taille respectable (500 km de moyenne pour Encélade, plus de 1000 pour Thétys et Dioné, cette dernière ayant la forme sphérique des planètes naines). D'autres satellites très petits (quelques kilomètres de dimension moyenne) sont encore dans ce cas.
    Thétys et Dioné ont également des satellites troyens (comme Jupiter, des objets plus petits co-orbitaux gravitant avant et après l'astre). Il s'agit de Telesto et Calypso pour Thétys, d'Hélène et Pollux pour Dioné.
    Rhéa (1500 km de diamètre), Hyperion (330 km de dimension moyenne) et Japet (1500 km de diamètre) sont les trois autres plus grands satellites de Saturne qui orbitent au-delà de ses anneaux.

    Saturne, on l'a vu ressemble énormément à Jupiter, c'est aussi une semi-étoile, produisant de l'énergie et possédant une cour de satellites non négligeable. Il partage avec lui les notions de pouvoir, d'influence et de place dans la société. En tant que "presque étoile", il porte donc cette notion de capacité à commander et à organiser. Pourtant l'astrologie donne à ces deux astres des significations diamétralement opposées.
    Notons tout d'abord les différences.
    Saturne ne possède pas une "géographie" aussi mouvante que Jupiter : il est plus "figé", bien que ce qualificatif soit hautement exagéré compte tenu de son atmosphère agitée, mais c’est par comparaison à Jupiter et à son atmosphère spectaculaire que nous le lui donnons. Or, nous avons vu qu'une planète qui évolue est porteuse de significations de détente (Vénus, Terre, Jupiter et, nous le verrons, Neptune), tandis que les planètes à la surface plus figée sont porteuses de tensions (Mercure, Mars et, nous le verrons, Uranus). Saturne peut donc faire partie de cette deuxième catégorie.
    On notera la faible densité saturnienne. Il est vrai que dans un premier temps cette planète est porteuse de significations contraires à ce fait : profondeur, pesanteur, lenteur... Mais n’oublions pas également le dépouillement, l’élévation, la réflexion, bref, des qualités de l'esprit qui conviennent bien à une planète qui ne "coulerait" pas. Cette densité si faible est effectivement porteuse de cette tendance saturnienne qui nous pousse à nous débarrasser du superflu pour ne garder que l’essentiel. Il y a peut-être également une analogie avec le physique "décharné" souvent associé au saturnien, au désintérêt pour les choses matérielles et la superficialité. On peut dire aussi que Saturne ne se laissera pas submerger par l'eau : en astrologie, l'élément liquide est celui de l'émotivité, Saturne, lui, est littéralement "au-dessus" des préoccupations du cœur, c'est la planète qui ne se laisse pas aller à la subjectivité. Notons que Saturne est en exil dans le Cancer, signe de l'eau liquide gouverné par la Lune et la Terre (seule planète à l'eau liquide), tandis que Mars, la planète qui a laissé l'eau s'échapper de sa surface, s'exalte en Capricorne, domicile saturnien.
    Ce qui retiendra surtout notre attention c'est évidemment le système d'anneaux. Véritable barrière, il est probable que cette ceinture de glace soit vraiment à mettre en relation avec les valeurs de limitation, de restriction, de contrôle de Saturne. On a vu que les anneaux de Jupiter sont négligeables, la planète étant celle de l'expansion. A l’inverse, les anneaux saturniens empêcheraient l'épanouissement. Contraint de rester dans son anneau, Saturne adopte alors un comportement d'étoile froide contrairement aux étoiles chaudes que sont le Soleil et Jupiter. En cela, Saturne conserve bien cette notion de maîtrise commune aux étoiles (avortées ?) mais la teint de retenue, de froideur et de prudence. Isolé dans ses anneaux, Saturne représente aussi la solitude, le désengagement et la réserve.
    Encore plus surprenant, tant l'analogie avec le comportement saturnien est évidente, est l'attitude des satellites de Saturne qui maintiennent les anneaux, comme si la planète était contrainte de garder cette entrave par ses lunes. Tandis que les satellites de Jupiter guident son influence par-delà son orbite, ceux de Saturne verrouillent la barrière.
    Les satellites eux-mêmes sont parfois prisonniers entre deux anneaux, et même se contrôlent les uns les autres (satellites troyens, satellites co-orbitaux). Le système saturnien donne l'impression d'un ensemble hiérarchisé, où chacun à une place, avec des maîtres, des subalternes et où même les maîtres sont contrôlés par un astre plus influant : Saturne en personne. Ce dernier, nous l’avons vu, étant circonscrit par ses anneaux, eux-mêmes maintenus par les satellites. On obtient donc un ensemble complexe où chacun est sous la tutelle d'un autre.
    Saturne ne possède qu'un seul satellite planétaire, Titan. Encore une fois, il se distingue de Jupiter et de ses 4 amants. Saturne ne dispose donc que d'un interlocuteur privilégié, il ne s'éparpille pas, il se concentre sur un seul travail, une seule tâche, et pas des moindres, réussir à obtenir de la vie sur un de ses satellites.
    Saturne est un roi, n'en doutons pas, mais tandis que le Soleil est un roi sans contrainte (le roi jeune, le roi actuel), que Jupiter, déjà plus contraint, devient le roi plus mature, Saturne, lui s’apparente au vieux roi, le roi déchu ou plus gracieusement, le roi d'expérience, qui réfléchit. Nous avons donc trois exercices de pouvoir différents : rayonnant et sans limite pour le Soleil ; chaleureux et protecteur pour Jupiter ; sage et expérimenté pour Saturne.
    Voilà peut-être pourquoi les saturniens sont sages, ils ne se font aucune illusion : ils savent très bien que malgré leur pouvoir ou leur taille, il y aura toujours quelque chose ou quelqu'un, même de plus petit, qui pourra les priver d’une totale liberté.


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