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    Le voilà nu -
    Il ne trouve pour s'habiller
    que des paroles
     

    *****************

    Au bord de l'épuisement
    il ne trouve pour se reposer
    que son ombre
     

    ***************** 

    Il a fermé sa porte
    non pour enchaîner ses joies
    mais pour libérer ses chagrins
     

    ***************** 

    Il ne parle pas - il irradie
    avare de ses mots
    généreux d'étincelles
     

    ***************** 

    Il a demandé à la vie -
    Quand seras-tu mon amie
    Elle a répondu -
    Quand tu seras ami avec la mort
     

    ****************** 

    Si le jour parlait
    il annoncerait la nuit
     

    ****************** 

    Le crépuscule - seule couche
    Sur laquelle s'enlacent le jour et la nuit
     

    ****************** 

    Les rêves de la nuit sont les fils
    avec lesquels nous tissons
    les robes du jour
     

    ****************** 

    Dans la poussière je touche
    les doigts du vent
    Dans le vent je lis
    l'écriture de la poussière
     

    ****************** 

    La poussière a un corps
    qui ne danse qu'avec le vent
     

    ******************* 

    Le vent enseigne le silence
    Bien qu'il ne cesse de parler
     

    ******************* 

    L'arbre aime chanter des chants
    dont le vent ne se souvient pas
     

    ******************* 

    Que tu n'aies pas de secret
    cela aussi est un secret
     

    ******************* 

    On dit que l'imitation est facile
    Ah si je pouvais imiter la mer
     

    ******************** 

    Toujours j'oublie ce que je possède
    pour mieux me libérer
    de ce qui me possède
     

    ******************** 

    Il arrive
    que le soleil ne puisse t'éclairer
    alors qu'une chandelle t'illumine
     

    ******************** 

    Sortir de ma solitude
    mais pour aller où
     

    ******************** 

    Je m'arrête devant le miroir
    non pour me voir
    mais pour m'assurer -
    celui que je vois
    est-ce vraiment moi
     

    ******************** 

    Mes jours passés ont une tombe
    mais pas de cadavres
     

    ******************** 

    Hier en me réveillant
    j'ai vu le soleil se frotter les cils
    sur le verre de ma fenêtre
     

    ********************* 

    L'abîme que je survole me semble parfois
    ne pas être assez large pour mes pas
     

    ********************** 

    Chaque fois que je m'interroge
    je me divise en deux -
    moi et ma question
    La question cherche une réponse
    et moi une autre question
     

    *********************** 

    Je sais maintenant pourquoi
    ils louent parfois les ténèbres
    ceux qui ne rêvent que de lumière
     

    ************************ 

    Ecris -
    c'est la voie souveraine
    pour te lire toi-même
    et écouter le monde

    *************************

    Souhaite le bonjour à ton chemin
    si tu veux que le soleil t'accompagne
     

    ************************* 

    Pour être frère du matin
    il faut te lier avec la nuit
     

    ************************** 

    La vie est l'élixir de la mort
    et la mort ne vieillit jamais
     

    *************************** 

    L'espoir a des doigts
    Ils ne ramassent
    que des papillons morts
     

    *************************** 

    La lumière ne se défend pas
    La lumière assaille
    ou capitule
     

    *************************** 

    Le nuage a des pensées
    L'éclair les dicte
    le tonnerre les transmet
     

    *************************** 

    Si la mer était forêt
    les mots seraient oiseaux
     

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  • Ziz

    Le ziz (en hébreu : זיז) est une créature de la mythologie juive. Il a l'apparence d'un griffon ou d'un oiseau gigantesque, si grand qu'il peut dissimuler le soleil lorsqu'il déploie ses ailes dans le ciel.

    Associé à l'élément air, le ziz fait partie de la triade des monstres primordiaux, avec le Léviathan (eau) et le Béhémoth(terre) ; il serait cependant un ajout postérieur à ces deux créatures, dont les origines sont plus anciennes.

    Il est dit qu'à la fin des temps, le ziz, le Léviathan et le Béhémoths'entre-tueront ou seront tuées par Dieu. Leur chair sera alors servie au repas du banquet des justes.

    Le ziz n'est pas mentionné dans les textes sacrés (Talmud et Bible) de la religion hébraïque ; il est surtout présent dans la tradition orale juive, et il y est également fait allusion dans la Midrash (recueil de commentaires sur les textes sacrés et le folklore juif).

    En revanche, le Talmud fait allusion à autre un oiseau géant (Mishnah, Bekhorot, fol. 57 col. 2), le bar-yokneh. La chute d'un oeuf de bar-yokneh hors de son nid détruisit un forêt de 600 cèdres et provoqua une inondation dans 6 villages.
    Il n'est cependant pas précisé si le ziz et le bar-yokneh sont deux créatures distinctes, ou s'il s'agit bien du même animal.


    Le ziz est à rapprocher d'autres oiseaux de la mythologie du Moyen-Orient, comme l'oiseau Rokh ou le Garuda indien.


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  • Créature mythique, Béhémoth est décrit dans le Livre de Job de l’Ancien Testament. Présenté comme un bœuf, Béhémoth est en fait un hippopotame.

    Portrait de Béhémoth

    Parce qu’on y lit que cet animal mange du foin comme un bœuf, les rabbins ont fait de lui le bœuf réservé pour le festin de leur Messie.

    « Ce bœuf est si énorme, disent-ils qu’il avale tous les jours le foin de mille montagnes immenses dont il s’engraisse depuis le commencement du monde.
    Il ne quitte jamais ses mille montagnes, où l’herbe qu’il a mangée le jour repousse la nuit pour le lendemain…
    Les Juifs se promettent bien de la joie au festin  où il fera la pièce de résistance. Ils jurent par leur part du bœuf Béhémoth. »

    Si Béhémoth mange bien l’herbe des mille montagnes, il vit en réalité sous les lotus et les roseaux des fleuves ou des marécages.

    Puissant, Béhémoth possède une queue aussi large qu’un tronc de cèdre. Ses os sont aussi résistants que de l’acier.

    Le Moyen Age le représenta comme un éléphant debout et bedonnant

    Symbolisme

    Béhémoth symbolise la force brutale. C’est la bête à l’état brut. Ce n’est que plus tard, qu’il a symbolisé une réserve de nourriture réservée aux festins solennels.

    La Bible dit que Béhémoth est capable d’aspirer le fleuve Jourdain dans sa bouche.

    Chez les Hébreux, c’est une créature primordiale de la Terre, comme le Léviathan est celle de la mer et Ziz celle du ciel.

    Personne ne peut tuer un Béhémoth sauf celui qui l’a créé. On retrouve le même principe que pour le golem mais avec une différence fondamentale.
    Le golem est créé par l’homme alors que le Béhémoth ne peut être créé que par le dieu des Hébreux.

    Selon une légende juive, quand la fin du monde approchera, le Léviathan et le Béhémoth s’affronteront.
    Aucun des deux ne survivra au combat final.

    Par contre, les hommes qui se seront conduits durant leur existence comme des justes pourront festoyer de la chair des deux créatures sacrées.

    Béhémoth devient donc la récompense promise aux élus.


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  • Dans la Bible, le Léviathan est un monstre marin qu’il vaut mieux éviter de contrarier. Cette créature est souvent évoquée dans le Livre de Job, dans les Psaumes ou dans l’Apocalypse. Le nom de Léviathan vient de la mythologie phénicienne qui en fait le monstre du chaos primitif. Réveiller un Léviathan revient à détruire l’ordre existant.

    Plusieurs noms pour le Léviathan

    Le Léviathan est un immense serpent de mer, capable d’engloutir le Soleil. Les esprits malfaisants qui réveillent la créature profitent de cette obscurité pour jeter leurs sorts.

    Dans le Livre de Job, il est également appelé le serpent fuyard. Une description en est donnée dans les chapitres 40 et 41 :

    «  Sa vue seule suffit à terrasser.
    Il devient féroce quand on l’éveille,
    Nul ne peut lui résister en face »

    (Job, 42, 1-2)

    Cetus est un autre monstre marin connu depuis l’Antiquité. Il est étroitement apparenté au Léviathan de la Bible.
    Ce monstre a la tête d’un chien ou d’un dragon, le corps d’une baleine ou d’un dauphin. Il possède d’immenses nageoires.
    Les astronomes hébreux et arabes l’assimilaient à une constellation du ciel austral, ressemblant à une baleine.
    Dans la Bible, Cetus est la fameuse baleine qui dévore Jonas.

    On retrouve Cetus dans la mythologie grecque. Poséidon, dieu de la mer, envoie le monstre détruire un royaume phénicien.

    Le célèbre Kraken de la mythologie nordique symbolise également le Léviathan. Pieuvre géante aux tentacules colossaux, le Kraken peut aspirer n’importe quel navire dans les abysses.
    Le poème « Le Kraken » d’Alfred Lord Tennyson (1830) rapproche le Kraken du Léviathan. Ce dernier doit remonter des abysses et combattre Béhémoth alors que la fin du monde approche.

    Symbolisme

    A travers le Léviathan plusieurs symboles apparaissent. L’homme doit bien se garder de vouloir bousculer l’ordre établi par Dieu.
    S’il provoque la colère de son créateur, un immense chaos s’abattra sur le monde.

    Seul Dieu peut contrôler la Mer et ses Monstres. L’élément liquide symbolise alors notre inconscient rempli de forces destructrices qui se concrétisent avec des monstres imaginaires.

    Cette puissance instinctive, seul Dieu peut la dominer.

    Le Léviathan symbolise également l’homme qui a la prétention de rivaliser avec Dieu. Celui qui croit qu’il peut soumettre par la force aussi bien les corps que les consciences.
    C’est la tyrannie, l’arbitraire mais également une conception purement matérialiste.

    Dans notre société moderne, le Léviathan est ce monstre obscur qui prétend nous protéger en sacrifiant nos libertés et en nous imposant la passivité face au pouvoir.


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  • Baphomet est le nom donné par certains occultistes du XIXe siècle à l'idole mystérieuse que les chevaliers de l'Ordre du Temple furent accusés de vénérer

    Contexte historique

    C'est en reprochant ce culte aux Templiers que l'Église et les pouvoirs séculiers, voyant débarquer ces 30 000 hommes de guerre expérimentés de retour des croisades sur les terres de l'Occident chrétien, justifièrent la mise au ban de l'Ordre.

    Il faut bien entendu se méfier des rumeurs qui furent véhiculées par les ecclésiastiques de l'époque, qui ne visaient qu'à associer cette religion ésotérique prétendue à des activités diaboliques pour mieux obtenir un rejet unanime. Ils accusèrent les Templiers d'hérésie et d'idolâtrie lorsque ces derniers leur décrivirent les rites d'initiation de l'Ordre, au cours desquels l'on devait s'incliner devant cette idole.

    Dans le même ordre d'idée d'allusion à la symbolique du ternaire, une clé de voûte représentant trois faces humaine à la bouche ouverte fut découverte dans une salle de la forteresse de Tomar. Seuls, des experts ont pu avoir accès à la partie du château qui la contient. Cette salle est interdite au public. (source documentaire Arte)

    À Paris dans le IV° arrondissement, on trouve un diable sur le tympan du porche de l'église Saint-Merri ( une tête masculine sur un corps de femme avec des cornes de démon et des ailes d'anges.il fut sculpté entre 1841 et 1843. Certains y voient l'image d'un Baphomet

    Idée d'une influence orientale

    La créature fantasmagorique fait presque immanquablement l'objet d'un engouement chez les individus et groupes qui s'intéressent aux Templiers, en particulier lorsque l'on aborde les prétendues pratiques hétérodoxes qu'ils auraient acquises au Proche-Orient, au contact des cultures déjà en place parmi les états latins d'Orient.

    Origine du nom

    Un frère occitan de Montpezat, Gaucerant, avoua avoir adoré une « image bafométique » qui, en langue d'oc, est une déformation de Mahomet, comme le prouve un poème de 1265, Ira et Dolor : « E Bafomet obra de son poder » (« Et Mahomet fait briller sa puissance »). Le terme « Baphomet » n'a jamais été prononcé par les accusateurs ni par les Templiers, mais seulement sous sa forme adjectivale « baphométique » ou « bafométique

    Le témoignage du frère Gaucerant n'en fut pas moins à l'origine d'un malentendu qui permit aux auteurs et occultistes des siècles suivants de bâtir le terme « Baphomet », donnant lieu à tous les fantasmes possibles et imaginables.

    Signification du terme

    Dès lors, plusieurs autres étymologies furent proposées : Baphe-métous, baptême de sagesse ; Bios-phos-métis, vie-lumière-sagesse ; Bapho ou Bafo, nom d'un port de Chypre dont le Temple fut très peu de temps le propriétaire ; Abufihamat, corruption de l'expression arabe "le Père de la compréhension" ; ou encore de l'arabe Ouba el-Phoumet, "Père de la bouche" ; etc.

    Hugh Schonfeld pensa qu'il s'agissait d'un mot codé. En effet, en appliquant le code Atbash (système de cryptage très ancien) au mot «Baphomet», on obtient «sophia», qui signifie sagesse en grec. Selon son interprétation, en vénérant Baphomet, les Templiers auraient voué en vérité un culte au principe de sagesse… ou aussi à la gnose.

    Postérité

    La figure de Baphomet a été reprise au XIXe siècle par certaines personnalités du mouvement de l'occultisme et de l'hermétisme.
    Le mythe de Baphomet a été repris dans un jeu vidéo sur les Templiers : Les chevaliers de Baphomet.
    Le personnage de Baphomet a été repris dans un jeu vidéo en ligne, où il est désigné comme le mal absolu : Ragnarok Online
    Le personnage de Baphomet apparaît dans le jeu-vidéo "Shin Megami Tensei: Lucifer's Call" dans lequel il fait partie des nombreux démons recrutables et jouables dans l'équipe du héros. Son design semble directement insipiré de l'illustration d'Eliphas Lévi.
    Le Baphomet apparaît également dans le jeu Darklands de Microprose.
    Le Baphomet apparaît aussi dans le jeu-vidéo online nommé Lineage : il y est considéré comme un démon. On peut y retrouver aussi Beleth qui serait un frère ou une sœur de Baphomet.
    Le Baphomet se retrouve également dans le jeu d'aventures Post Mortem édité par la société Microïds.
    Le Baphomet apparaît aussi dans le manga de Kentaro Muira Berserk, de la dark fantasy et où des sectes lui vouent un culte bestialement sexuel.
    Baphomet apparaît en tant que dieu du peuple de la nuit dans le film «Nightbreed» de Clive Barker, tiré du roman «Cabal» de ce dernier.
    Dans le film d'épouvante américain Return to House on Haunted Hill, séquelle non distribuée sur le sol français à La Maison de l'Horreur, la statuette de Baphomet est le coeur du sinistre hôpital psychiatrique à l'abandon


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