• Les Égyptiens de l'Antiquité ont cherché à interpréter tous les phénomènes qu'ils pouvaient observer par le prisme de leur croyance séculaire. La notion la plus importante pour eux est celle de cycle :

    * le cycle de la nuit avec le soleil renaissant chaque matin ;
    * le cycle des années avec l'inondation annuelle qui pouvait être source de joie comme de peine (en cas de trop faible ou trop forte crue) ;
    * le cycle de la vie avec les naissances qui succèdent aux morts (bien que les Égyptiens ne croyaient pas en la réincarnation terrestre).

    Mythe de la création

    La grande diversité du culte de l'Égypte antique se retrouve également dans les mythes de la création qui varient en fonction des régions (ou même des villes) et de leurs dieux tutélaires :

    Mythe osirien

    Pour les anciens égyptiens, l'univers n'était au commencement qu'un grand océan primordial nommé le Noun. C'est de Noun que naquit Atoum, le soleil. Atoum engendra Chou (le dieu du souffle) et Tefnout (le dieu de l'humidité). Chou sépara le ciel de la terre. Ainsi naquirent Nout (la déesse du ciel) et Geb (le dieu de la terre). De l'union de Nout et Geb naquirent deux fils Osiris et Seth, et deux filles, Isis et Nephthys.

    Geb offrit le pouvoir sur terre à Osiris qui fut le premier des pharaons. Il régna au côté de sa sœur et épouse Isis. Son règne empreint de bonté, de justice et de sagesse rendit Seth fou de jalousie. Il complota contre son frère. Il invita son frère à un grand banquet. Seth proposa alors que chacun des convives se couche dans un magnifique coffre. Celui qui serait aux mesures du coffre le gagnerait. Osiris se couche alors dans le coffre : il est à ses dimensions (piège de Seth) ! Les convives se jettent tous sur le coffre et y enferment Osiris. Seth le jette dans le Nil. Grâce à l'aide de Nephthys, Isis la magicienne réussit à retrouver le corps de son mari et à le cacher dans un marais. Seth l'apprend et, furieux, arrive à retrouver le corps, et le déchire en quatorze morceaux. Avec l'aide de sa sœur Nephthys et d'Anubis, Isis retrouve les morceaux éparpillés dans toute l'Égypte, sauf un (son sexe), mangé par un poisson. Ils reconstituent alors Osiris le temps d'une union d'où naquit Horus (le dieu des pharaons). Horus vainquit Seth en duel et régna sur l'Égypte. Osiris, lui, devint le roi du royaume des morts.

    Mythe de la mort

    Chez les égyptiens de l'antiquité, les cérémonies et croyances liées à la mort représentaient une part importante de leur vie. Les préoccupations liées à la mort au cours de l'Égypte Antique étaient d'ordre religieuses et constituaient une étape importante de la vie du pharaon, frère des dieux, qui devait après son décès vivre auprès des dieux un repos éternel. Les égyptiens considéraient qu'après le décès, l'âme du défunt pouvait renaître et accéder au « royaume des morts » et au repos éternel.

    Le mythe de la mort peut être décomposé en deux parties :

    * la première étape qui est le voyage du défunt vers l'au-delà avec la cérémonie de l'embaumement ;
    * la seconde étape qui correspond au jugement du défunt par le dieu Osiris lorsqu'il atteint l'au-delà afin de peut-être accéder au repos éternel.

    Dans la mythologie égyptienne, le corps est divisé en plusieurs entités dont le djet, qui correspond au corps, et le ka, qui correspond au double spirituel accompagnant le corps depuis la naissance de l'individu jusqu'à son décès. Pour que le défunt puisse accéder au royaume de l'au-delà par l'intermédiaire de son ka, l'embaumement du djet est nécessaire. En effet, si le corps n'est pas embaumé, le djet devient le khat après la mort et ne peut accéder au repos éternel. Le rite de l'embaumement fut créé par Isis lorsqu'elle embauma son époux Osiris afin de lui redonner vie. Ce rite symbolise donc la renaissance du défunt et l'accès au « royaume des morts » et au repos éternel. Les statues et offrandes présentes aux côtés du défunt dans son sarcophage permettent de l'accompagner dans son chemin vers le jugement de l'âme.

    Ce chemin vers l'au-delà est pris en compte dans l'architecture des pyramides. En effet, au sein des pyramides, les couloirs s'élevant vers les sommets de la pyramide et le ciel depuis la chambre funéraire du défunt, semblent être des passages permettant à l'âme de s'élever et d'atteindre le « royaume des morts ». Le Livre des morts, placé aux côtés du défunt, avait pour but de le guider vers le « royaume des morts » et de le préparer au jugement de l'âme à l'aide de recueils et de sortilèges.

    Jugement de l'âme

    La pesée de l'âme consiste à mettre le cœur du défunt sur une balance et de l'autre côté une plume (représentant la déesse Maât) ; si le cœur est plus léger (ce qui signifie que le cœur n'est pas entaché de péchés), le défunt peut rejoindre le royaume des morts. Sinon, il se fera dévorer par un monstre (la plupart du temps symbolisé par la déesse Taouret ou par Ammout qui a une tête de crocodile, un corps de lion et un arrière-train d'hippopotame.) et son âme sera perdue à tout jamais. Osiris ne devint dieu du royaume des morts qu'après avoir passé avec succès l'épreuve de la pesée de l'âme. Les défunts voulaient donc s'identifier à Osiris pour atteindre le royaume des morts et reposer en paix.

    Le mythe décrit le combat que mène Rê chaque nuit contre les « forces du chaos » représenté par le serpent Apophis afin de permettre la réapparition du soleil chaque matin sur le « monde d'en haut ».

    Rê étant considéré comme le dieu du soleil, entre autres, lorsque le soleil disparaissait chaque soir à l'horizon, le dieu Rê changeait de moyen de transport pour adopter une barque sacrée et traverser le Nil souterrain. Au cours de ce périple, Rê traversait les douze portes correspondant aux douze heures de la nuit (de 5h du soir à 5h du matin) dans le monde souterrain, la douat, et devait déjouer les pièges des forces du chaos tentant de renverser à tous moments la barque du dieu du soleil. Il est aidé en cela par le dieu Seth qui, se tenant à la proue de la barque solaire, lance ses traits sur Apophis. Ce périple avait pour but la renaissance du dieu Rê chaque matin ramenant ainsi la lumière aux habitants du « monde d'en haut ». Cette renaissance de Rê, représentée par le lever du soleil, était considérée également comme la renaissance du monde et le signe que le dieu Rê avait triomphé des forces du chaos durant son périple.

    On retrouve également la notion des douze portes au sein des pyramides d'Égypte dont le couloir menant au sarcophage est constitué de douze encadrements de porte, correspondant à chacune des heures de la nuit.

    Ce combat entre le dieu Rê et Apophis, chaque nuit, dès le coucher du soleil, et conduisant à un nouveau lever de soleil, chaque matin, constitue donc le mythe du cycle du jour dans la mythologie égyptienne.


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  • On désigne généralement sous le nom d'animisme les religions spécifiques de l'Afrique noire, mais ce terme, tel qu'il est interprété, simplifie à l'excès un ensemble très complexe que dénature encore davantage ce qu'on entend d'habitude par le terme de fétichisme.

     

    La presque totalité des peuples africains connaît la notion d'un dieu suprême généralement considéré comme créateur : Amma chez les Dogons; Faro chez les Bambara ; Nyamé chez les Ashanti ; Olorum chez les Yorouba ; Nyambé dans l'ouest du Cameroun, etc.

     

    D'importance variable selon les panthéons, le dieu suprême est souvent considéré comme lointain ; la plupart des cultes s'adressent plutôt aux dieux secondaires, qui sont plus ou moins considérés comme ses messagers.

    Les dieux secondaires, plus familiers, varient en nombre selon les civilisations et répondent aux divers besoins des hommes ; ce sont aussi des protecteurs de villages. Mais de la mosaïque qu'ils composent se dégagent des dieux plus importants dont la puissance est symbolisée par les agents naturels : ciel, terre, maladies diverses, etc. Parfois ces dieux sont des héros civilisateurs ou des ancêtres mythiques (Soudan). Généralement, les cultes adressés aux dieux se déroulent dans la maison familiale ou dans le village ; cependant, certaines civilisations les pratiquent dans des temples (Souassi, Dogons, etc). A l'exception de la côte de Guinée, la vie religieuse africaine n'est contrôlée par aucun clergé. Pour les Africains, il existe une profonde cohérence entre le surnaturel et la nature, entre le sacré et le profane, et les mythes constituent «des explications indigènes, des manifestations de la nature» (Germaine Dieterlen, Marcel Griaule, le Renard pâle).

    Pour la plupart des peuples africains, la religion vise à la réalisation du bonheur des hommes, bonheur proportionnel à la force vitale que possède chacun. La force vitale, appelée Évur au Gabon, Élima au Congo ou Nyama chez les Dogons, présente chez l'être vivant, chez les ancêtres et dans la nature, circule à la manière d'un fluide qui peut se concentrer dans certaines personnes, dans certains noms ou dans certains objets de culte. Chez l'homme la force vitale se localise dans tous les organes du corps, et de ces divers éléments qui se dissocient à la mort, il en reste un qui garde sa personnalité pour une nouvelle existence : celle d'ancêtre. La vie d'ancêtre se déroule en général dans deux endroits à la fois : au séjour des morts ainsi qu'au village où ils ont été enterrés et d'où ils surveillent les vivants. Ces derniers sont liés à leur ancêtre par un système d'obligations ; les funérailles doivent être assurées de façon convenable afin que s'effectue le délicat passage de ce monde à l'autre, puis afin d'éviter la colère ou le dépérissement de l'ancêtre, on doit aussi par des offrandes et des sacrifices entretenir sa force vitale.

    Les ancêtres font tout autant partie du village que les vivants et la vie sociale repose sur un échange permanent de services et de forces entre chacun. Les ancêtres veillent au respect de la discipline, de la morale, d'une certaine égalité dans les conditions matérielles, et s'assurent de la participation de chacun aux travaux et aux cérémonies de <st1:personname productid="la communaut?. Dans" w:st="on">la communauté. Dans</st1:personname> cette société cohérente, où l'isolement de l'individu est inconcevable, la hiérarchie sociale s'étend aux ancêtres : les grands ancêtres fondateurs sont au sommet, puis viennent les ancêtres de chaque groupe de parenté étendue, ensuite les descendants de ces derniers, jusqu'au patriarche vivant. Ce patriarche dispose des forces vitales humaines et naturelles, et il accomplit les rites envers la nature et les ancêtres. Cependant sur un plan plus large, au-dessus du patriarche, se trouvent les chefs politico-religieux, qui sont les plus puissants intermédiaires entre la mort et <st1:personname productid="la nature. Lorsque" w:st="on">la nature. Lorsque</st1:personname>, au cours de leur histoire, les civilisations africaines ont fondé des royaumes, le roi jouissait de pouvoirs de même nature que les ancêtres, et servait en outre de lien avec les réserves de forces vitales ; il représentait ainsi le noyau de l'ordre du monde. Quant aux croyances, elles déterminent de façon contraignante la pratique de certaines activités économiques – forgerons, potiers, tisserands, selon les divers peuples –, et les tabous qui les entourent donnent naissance à des «castes» socioprofessionnelles – il est ainsi exclu qu'un non-forgeron se mette à forger ses propres outils. Souvent, les gestes mêmes accomplis par les membres de ces castes dans l'exercice de leur métier sont strictement déterminés en fonction de la cosmogonie.

     

     


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  • En 1947, Marcel Griaule, un ethnologue français enquête sur une tribu de plus de 300 000 personnes qui vit au Mali, isolée sur les hauteurs accidentées des falaises de Bandiagara, à une centaine de kilomètres de la ville de Mopti. Les Dogons.
    Après une réunion des sages de la tribu, ceux-ci consentent à initier Griaule à leurs secrets et lui présentent Ogotemmeli, un vieillard aveugle, gardien de leur grande caverne sacrée.

    Pendant 32 jours les deux hommes vont parler. Ogotemmeli va alors raconter à Griaule la cosmogonie des Dogons en lui montrant des dessins gravés dans la pierre ainsi que des plans des étoiles et des planètes.

    Selon la mythologie dogon, au commencement, le Créateur Amma était potier. Il prit un bout de glaise et fabriqua un œuf. Ce sera l'espace-temps où Amma mettra en germe les huit graines fondamentales qui donneront naissance à la Réalité. Amma engendrera ensuite les Nommos, hommes-poissons qui seront ses représentants. Quatre Nommos mâles pour commencer et ensuite leurs quatre Nommos femelles. Le premier Nommo est le régisseur du ciel et de l'orage. Il est assisté d'un deuxième Nommo messager. Le troisième Nommo règne sur les eaux. Le dernier Nommo, Yurugu, se révolte contre son créateur car il n'a pas la femelle qu'il souhaite. Amma le chasse alors de l'œuf originel.

    Mais Yurugu arrache un morceau de l'œuf et ce fragment donnera la Terre. Yurugu pense alors trouver sa femelle sur cette planète, mais elle est sèche et stérile. Aussi Yurugu revient-il dans l'œuf originel et fabrique-t-il avec le placenta une compagne qui deviendra son épouse : Yasigui. Mais Amma, très énervé, transforme Yasigui en feu, ce qui donnera le Soleil. Yurugu ne baisse pas les bras et arrache alors un fragment de soleil et le raporte sur Terre, où il l'émiettera pour en faire des graines, espérant tirer de leur germination une nouvelle réalité qui lui offrira enfin une compagne.

    De la mutiliation du Soleil naîtra la Lune. Après tant de provocations, Amma en colère transforme Yurugu en renard des sables.
    Dès lors éclate une guerre entre les Nommos qui arrachent des morceaux de l'œuf originel qui deviendront tous les astres de l'univers. Du combat naîtra une vibration qui entraînera dans sa spirale les astres.


    Ce qui est troublant dans le récit et les gravures très anciennes que montre Ogotemmeli, c'est qu'il situe toutes les planètes du système solaire aux bons endroits, y compris Pluton, Neptune et Uranus alors que ces planètes difficiles à repérer n'ont été découvertes que très récemment. Mais beaucoup plus étrange est le fait qu'il situe le lieu de vie du Créateur, Amma, sur un emplacement du ciel qui est celui de l'étoile Sirius A. Et aussi que les cartes dogons placent à côté une étoile qu'Ogotemmeli définit comme l'objet le plus lourd de l'univers.

    Leur calendrier est d'ailleurs basé sur des cycles de 50 ans correspondant à la rotation de ces deux étoiles très lointaines l'une autour de l'autre. Or, depuis peu, on a découvert Sirius B, une naine blanche tournant autour de Sirius A, ayant un cycle de 50 ans et possédant, en dehors des trous noirs, la plus grande densité de matière connue à ce jour.

    Le symbole des dogons est une représentation de Sirius :



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  • Il est généralement admis que les égyptiens de l’Antiquité étaient polythéistes. Les dieux égyptiens étaient la personnification des éléments naturels, des événements de la vie et des sentiments. Le panthéon égyptien fut l’un des plus imposants du monde. Pour eux, les dieux habitaient sur terre (dans les temples), et il fallait les honorer pour qu’ils continuent à y résider. Pour cela ils priaient, dansaient, chantaient et leur apportaient des offrandes de nourriture et d’objets précieux. Seul Akhénaton, connu sous le nom du pharaon hérétique, imposa, durant son court règne, la religion monothéiste du disque solaire Aton. Durant les cinq mille ans de l’histoire de l’Égypte pharaonique, la religion n’a que peu évolué. Cependant, selon les périodes, certains dieux sont devenus prédominants alors que d’autres passaient au second plan. De plus, chaque culte étant originaire d’une région différente, la place de chaque dieu variait aussi selon la région.

    Les dieux étaient des êtres à la fois invisibles (Amon) et visibles (Apis). Il est important de noter que les habitants des rives du Nil vénéraient les symboles qu’ils représentaient. Ainsi les Egyptiens se doutaient bien que la déesse de la maternité (Taouret) n’était pas réellement un être hybride, d’ailleurs les dieux étaient vénérés sous des noms donnés par les humains. Leurs vrais noms étaient connus de leurs personnes : Isis pouvait se vanter de connaître le nom secret du soleil, et d’avoir donc tous les pouvoirs sur sa personne !

    Les dieux, malgré l’aspect polythéiste (plus de sept-cent divinités), ne faisaient qu’un : tout simplement appelé Dieu... Le divin était à la fois multiple et Unique.

    Selon une théologie du Nouvel empire, tous les dieux ne sont que trois : Ptah, Amon et Rê.

    LES DIEUX AMON ET RE :

    Amon (Le caché) est un dieu de la mythologie égyptienne.

    Epoux de Mout et père du dieu Khonsou dans la triade thébaine, Amon est un dieu presque inconnu dans les périodes reculées de l’histoire de l’Égypte pharaonique ; il prendra une place de plus en plus prépondérante à mesure que les princes de Thèbes vont gagner en pouvoir. C’est à partir de la XIe dynastie, qu’il prendra une dimension nationale et qu’il finira par s’imposer comme le dieu des dieux. la montée aux pouvoirs des Ammenhemat sera déterminante pour le rôle joué par Amon, le roi des dieux, le véritable Jupiter égyptien.

    Amon est associé à un grand nombre de légendes. Sous le nom d’Amon-Rê, on l’a identifié au dieu solaire. Sous la forme d’une oie (un de ses animaux symboliques), il pondit l’œuf primordial d’où sortit la vie. Enfin, sous la forme d’un serpent, il fertilisa l’œuf cosmique façonné par les divinités de l’Ogdoade d’Hermopolis dans les Eaux primordiales.

    On le représentait sous forme d’un homme coiffé d’une haute couronne portant deux hautes plumes verticales. On le trouve souvant avec la peau peinte en bleu. Il s’agit de couleur du lapis-lazuli, pierre sacrée aux yeux des Egyptiens de l’antiquité. On le représente également la peau brune, plus rarement, et la peau noire, d’où son assimilation au dieu de Coptos Min

    On le trouve aussi représenté sous la forme d’un bélier ou d’une oie. Il est parfois associé au dieu Min sous le nom Amon-Min.

    Aux alentours du IVe siècle avant notre ère, Amon a été identifié à Zeus et rendait des oracles. C’était d’ailleurs, avec Apollon delphique, l’un des principaux oracles du monde antique.

    Parmi ses sanctuaires principaux, on peut citer : Karnak, le plus grand édifice religieux jamais construit, situé à Thèbes, sa cité sainte ; l’oasis de Siwa où l’on rendait des oracles, c’est d’ailleurs à cet endroit qu’Alexandre s’est fait déclaré fils d’Ammon-Zeus.

    Le dieu (Autres transcriptions : Re, Râ, Ra) est le dieu du soleil et de la création également démiurge d’Héliopolis.

    Il est le soleil à son zénith. Devenant la divinité principale sous l’ancien Empire, il a « solarisé » d’autres dieux. Voyageant dans sa barque, il est le créateur de l’univers, le premier de l’ennéade d’Héliopolis. Après avoir régné longtemps, il est écœuré par l’ingratitude des hommes, aussi décide t-il de se retirer sur le corps de sa fille Nout.

    Rê voyage chaque jour à travers le ciel a bord de sa barque sacré (parcours du soleil), et chaque nuit aux travers des mondes souterrains (les enfers). Chaque lever de soleil était autant de victoire remporté par Rê sur les « forces des ténèbres ». Peut-être est-ce là l’explication apportée par les égyptiennes aux phénomènes d’éclipse du soleil qui serrait autant des défaites momentanées du dieu sur les ténèbres.

    Les « forces des ténèbres » sont représentées par le serpent Apophis, qui cherche chaque nuit à avaler le monde pour le plonger dans les ténèbres. Rê est épaulé dans ce combat par Seth, divinité guerrière particulièrement crainte. C’est l’un des rares mythes où Seth à un rôle positif, et les pharaons qui le prendront comme dieu protecteur n’auront de cesse de le rappeler.

    Pharaon, après sa mort, prend place sur la barque de Rê pour rejoindre le royaume des morts.

    Rê est représenté sous les traits d’un homme à tête de faucon portant le disque solaire sur la tête.

    À partir du roi Khéphren, tous les pharaons incluront dans leur titulature le nom de Sa-Rê (« Le fils de Rê ») qui précède le nom de naissance du pharaon inscrit dans un cartouche. Il a pour but de rattacher charnellement le pharaon à la puissance cosmique de l’univers, Rê.



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