• Mon premier cri fut un rire
    Qui trottine encore
    Sur la voie lactée,
    Ma première joie fut de vivre
    Toutes voiles dehors
    Par vents et marées,

    Et vogue la galère
    Tout autour de la terre...

    Ma première faim fut la votre
    Qui grandit encore
    A chaque re-pas,
    Mais mon pas est tout autre
    Qui chemine au bord
    De l'incommensurable :

    Mon premier mot fut un ailleurs...


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  • Enfants du monde entier,
    Enfants buissonniers
    Qui vous prenez
    Aux épines des buissons
    Pour cueillir les chansons
    Fruitées de l'été,

    Enfants du monde entier,
    De la misère et des mystères,
    Qui courrez sur la Terre
    Ronde et ventrue à craquer
    Des vies qu'elle a mangées,

    Enfants du monde entier
    Cachez-vous : voici le temps
    Qui passe en prenant
    Ce qui vous reste d'innocence,
    Voici le temps
    Qui mange l'enfance
    A croque d'ans.


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  • Tu es une coïncidence

    Qui n'est pas sans incidence
    Sur le déroulement des jours,
    Certains t'appellent l'avenir

    Tu es juste une imprudence,
    Une impertinente impudence,
    Qui se renouvelle toujours
    Surgissant sans nous prévenir,

    Ton nom chante comme la vie
    Que tu déroules à l'envie,
    C'est Amour, Amour ton seul nom
    Auquel on ne dit jamais non.


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  • A sept ans, sur les bancs d'école,
    Soudain j'ai eu une révélation :
    B A, BA, la secrète articulation
    Des mots magiques qui volent

    Sous mon crayon ainsi libérés...
    J'ai compris et j'ai tout déchiffré,
    Avalant avec boulimie le verbe
    et l'action de mes mots en herbe,

    Quel plaisir que ce savoir,
    Quel plaisir que de pouvoir
    Tout réinventer, et le monde
    Depuis danse une folle ronde

    Qu'il me plait de vous offrir
    Autant que j'aime vous lire...


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  • J'ai connu des mômes blessés à n'en plus pouvoir pleurer,
    Des vieillards aux regards distraits qu'on avait oublié,
    Des filles marchandées qui auraient tant espéré,
    Et toujours l"amour qui se fait piétiner.

    Quand je pense à ces mères découragées d'enfanter,
    A ces pauvres oubliés, aux  ventres affamés,
    Ces démagogues en goguette aux conseils intéressés,
    Je vois toujours l'amour perdu, désemparé,

    Malgré tes différences, toi aussi t'as ta place
    Dépasse leurs réticences au prix d'un peu d'audace,
    Ta vie a un sens et c'est toi qui la trace
    L'amour dans ton coeur trouvera sa place.


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