• Civilisation de la vallée de l'Indus

    Harappa : figurines humaines et animales en terre cuite

    Les peuples de l’Indus vivaient simplement, mais non pas pauvrement. Ils utilisaient le cuivre et le fer pour fabriquer des outils et des armes. Ils travaillaient aussi l’or et l’argent, qu’ils alliaient parfois à d’autres métaux, et taillaient avec art des pierres semi-précieuses comme l’agate la cornaline et le lapis-lazuli, pour en faire des bijoux. Mais la plupart de leurs objets étaient fabriqués en os, coquillage, céramique, silex, argile et autres matériaux.

    Les artisans étaient groupés par quartier. Une vaste gamme d’objets utilitaires, ludiques, décoratifs et cultuels, attestent de l’habileté des artisans de la vallée de l’Indus.

    Les poteries, pour la plupart façonnées au tour, sont fines et de haute qualité. Elles présentent une grande diversité de formes, de tailles, de décoration (motifs géométriques et animaux) et de teinte (brune et noire). Les miniatures en terre cuite sont aussi abondantes que les statues en pierre taillée sont rares. Parmi les très nombreux jouets d’argile cuite, les plus saisissants sont des chars à bœufs à roues pleines, qui reproduisent en miniature des attelages encore en usage dans la région. On a même retrouvé l’ébauche d’un échiquier dessiné sur des carreaux de céramique, accompagné de pièces de jeu en agate ou en ivoire.

    Les vestiges d’un atelier de teinture à Moenjodaro et le dessin de vêtements représentés sur des figurines sculptées donnent à croire que les habitants se paraient d’étoffes de couleurs vives, souvent brodées ou imprimées. Il est probable que la civilisation de l’Indus fut la première à cultiver et à utiliser le coton pour la fabrication des vêtements.

    État et religion



    La disposition urbaine en damier, le regroupement des artisans par rue, l’existence de vastes greniers et de bains publics - comme à Mohenjo Daro -, l’existence d’un système de poids et de mesures strictement contrôlés impliquent une organisation sociale et politique complexe. On pourrait en déduire que la vallée de l’Indus était déjà régie par un système de gouvernement efficace.

    On n’a pas encore retrouvé de temples et relativement peu d’objets de culte ont été conservés, ce qui rend difficile l’analyse des conceptions religieuses de la population. La statuaire révèle le culte de la déesse mère, d’un “roi-prêtre” ainsi que d’une divinité cornue ithyphallique. Les archéologues n’ont à ce jour découvert aucune sculpture monumentale mais beaucoup de petites figurines humaines et des représentations de la déesse-mère en terre cuite. Autrement dit, on n’a pas trouvé le moindre signe d’une royauté ou d’une théocratie puissante. Les archéologues se demandent même si cette civilisation possédait une armée : quelques armes ont bien été retrouvées (peut-être appartenaient-elles aux envahisseurs indo-européens), mais aucune représentation de scènes guerrières.

    Ecriture ?

    Reste à déchiffrer les mystérieuses inscriptions que portent les sceaux des cachets et quelques poteries retrouvés dans la vallée de l’Indus. Cette écriture ne ressemble à aucun des systèmes scripturaux connus, et certains archéologues doutent même qu’il s’agisse d’une écriture.

    Les chercheurs sont parvenus jusqu’ici à identifier environ 400 pictogrammes et à découvrir qu’ils s’écrivaient de droite à gauche. Ces sceaux en stéatite polie et cuite au four, de forme et de taille variée, sont recouverts de figures humaines ou animales. L’inscription donne probablement le nom du porteur du sceau tandis que l’animal représenté désigne son appartenance à un groupe social. Parmi les animaux gravés sur les sceaux et les amulettes, on retrouve le rhinocéros, le crocodile, l’éléphant mais le plus représenté est une créature fabuleuse unicorne. Mais faute de textes plus longs, il n’a pas été possible d’en apprendre davantage.


    Mohenjo-Daro : vue générale

    Cette civilisation ne fut découverte que dans les années 1920. La civilisation de l’Indus (3500-1500 av. J.-C.) étendait son influence à l’est, jusqu’à la région de Delhi, à l’ouest par un réseau commercial qui la reliait à la Mésopotamie et notamment avec Sumer. Les sites importants étaient des pôles commerciaux implantés le long des rivières ou près des côtes. La caractéristique principale de la civilisation de l’Indus est l’importance du phénomène urbain : près de 400 villes recensées le long des rives de l’Indus, d’où le nom donné à cette civilisation. L’apogée de cette culture se situerait vers 2500 av. J.-C.

    Cette civilisation demeure très mystérieuse d’autant que l’écriture employée sur les sceaux n’a pas été encore déchiffrée.

    Causes de sa disparition

    La thèse la plus communément admise considère que la civilisation de l’Indus fut détruite vers 1500 av. J.-C. par les invasions aryennes. A l’appui de cette hypothèse, les archéologues ont observés que les ruines urbaines présentent une fine couche de cendre dans les niveaux supérieurs ainsi que des groupes de squelettes entassés dans les rues. Les quelques armes de cuivre (haches, épées) retrouvées sur place n’apparaissent que dans les niveaux supérieurs. Elles sont étrangères à cette civilisation et similaires à celles découvertes en Mésopotamie, associées à l’invasion des Hyksos, et à celles trouvées en Europe et en Asie pour la même période historique.

    Une deuxième hypothèse attribue le déclin de Mohenjo-Daro aux inondations dont la ville fut de plus en plus souvent et de plus en plus longtemps victime et qui, petit à petit, paralysèrent son activité. Progressivement une partie de la population aurait quitté la ville pour aller fonder Harappa ou se fondre dans les populations environnantes. A l’appui de cette thèse, les archéologues ont pu observer que les murs des maisons et surtout les puits furent constamment surélevés à Mohenjo-Daro. Aujourd’hui encore, les ruines ne sont protégées de la remontée de la nappe phréatique que grâce à un complexe système de pompage.

    Si cette dernière thèse permet d’expliquer l’abandon de Mohenjo-Daro elle n’est pas suffisante pour expliquer le déclin de toute une civilisation dont l’aire d’influence était très étendue. D’autant que ces inondations sont peut-être elles-mêmes dues à la destruction volontaire, du fait d’un envahisseur, des installations hydrauliques (barrage et digues) qui protégeaient auparavant la ville d’une catastrophe naturelle.

    Une civilisation urbaine

    Lors des fouilles, les archéologues furent stupéfaits par le plan méthodique et très étudié des villes comme à Mohenjo Daro, à Harappa et à Dholavira. Moenjodaro a ainsi été surnommée la Manhattan de l’Age du Bronze. La ville basse, quadrillée de rues disposées en damier, est en effet traversée du nord au sud par un boulevard de plus de cent mètres de large, que coupent à angle droit des ruelles orientées d’est en ouest, délimitant des blocs d’habitation eux-mêmes desservis par des voies plus étroites. Les rues disposaient, à intervalles réguliers, de sortes de guérites, où devaient s’abriter des vigiles.

    On ne trouve rien de comparable ni en Mésopotamie, ni en Égypte. La civilisation de l’Indus est donc le plus ancien exemple d’urbanisme. Les peuples de l’Indus furent aussi les premiers à employer la brique cuite à grande échelle dans la construction.

    Economie, commerce, artisanat

    Cette civilisation devait être comme une forme d’empire économique, composée de cités-États partageant la même culture. La région était beaucoup plus fertile que de nos jours, et les ressources agricoles plutôt abondantes. Les témoignages archéologiques indiquent que les habitants étaient surtout des agriculteurs qui cultivaient des céréales (blé, orge et sésame), des légumes (pois) et du coton, et pratiquaient l’élevage de bovidés, de moutons et de porcs.

    Le coton de l’Indus était échangé en Iran et en Afghanistan actuels contre des denrées alimentaires, de l’argent, du plomb, des turquoises et des lapis-lazuli. Au Baloutchistan les caravanes se chargeaient de bitume, d’albâtre et de stéatite, et de l’Inde actuelle provenaient du cuivre et des pierres semi-précieuses. Les sceaux de stéatite, retrouvés en grand nombre sur les sites et considérés comme des sceaux à usage commercial (chaque marchand devait avoir le sien), témoignent de l’importance prise par le commerce dans le développement de cette civilisation.


  • Commentaires

    1
    sucheta
    Samedi 10 Décembre 2011 à 19:33
    dte moi sa situation geographique le plutot possible le 25 decembre 2011
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    2
    mimzie17-3-2000
    Jeudi 29 Novembre 2012 à 01:14

    on ne comprend pas

    c'est pas claire

    on ne sait même pas le lieu géographique

    3
    denka denkova
    Lundi 3 Décembre 2012 à 17:27
    a minuit allez dans votre salle de bain ,enfermez vous a cle eteignet toute les lumieres(:noir complet),dite trois fs dame blanche dame blanche dame blanche et las a vous de voir quesqui se passe,alors faite l experience...SLT

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