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Présentation de la mythogie grecque
La mythologie grecque est l'ensemble des mythes provenant de la Grèce antique. Ces récits, familiers à tous les anciens Grecs, forment les fondements de leurs rites ainsi que de la représentation qu'ils se faisaient du monde, au moins jusqu'à Protagoras. Cette mythologie est aussi à l'origine, pour la plus grande part, de celle des Romains.Présentation
Dans la mythologie grecque, les dieux du panthéon polythéiste sont anthropomorphes et sont avant tout la personnification des forces de l'univers. Bien que certains d'entre eux semblent avoir un certain sens de la justice, ils peuvent se montrer mesquins et rancuniers. La faveur des dieux est gagnée par des sacrifices et la piété, mais ceci ne garantit rien ; en effet, ils sont réputés pour leurs fréquents changements d'humeur ; leurs colères sont terribles et leurs amours peuvent être tout aussi dangereuses.Le monde de la mythologie grecque est complexe : monstres, guerres, intrigues et dieux inquisiteurs y sont nombreux, et les généalogies s'entrecroisent.
Il est notable que les Anciens mêlaient les événements de leur mythologie à ceux de leur histoire. Ainsi, l'Iliade et l'Odyssée étaient considérées comme historiques. Il n'y a en revanche pas de continuité entre le temps des dieux et le temps des hommes, les événements décrits dans les différentes théogonies se déroulant dans un temps parallèle à celui de l'humanité. La différence entre les dieux et les hommes ne s'exprime pas en termes de nature mais en terme de degré.
Ces croyances peuvent être comparées à la façon dont, par exemple, certains chrétiens créationistes d'aujourd'hui interprètent littéralement la Bible comme un récit historique. De sorte, les Grecs se considéraient eux-mêmes les descendants de héros mythiques. Cette tendance s'est accrue avec l'évhémérisme. Le théâtre grec, avec Eschyle, Sophocle et Euripide montre la façon dont les hommes conçoivent l'action des dieux dans leur monde. Dans l'œuvre d'Eschyle, le concept d'ananke préside ce qui peut être conçu comme un équivalent du destin dont serait absent le concept de déterminisme.
En plus de son utilisation constante dans les arts et les sciences humaines (comme la psychanalyse et son complexe d'Œdipe), la mythologie grecque fournit des récits très riches que l'on peut encore apprécier aujourd'hui.
La mythologie grecque représente-t-elle une « vraie » religion ?
La question peut sembler étrange car il est difficile de définir ce que serait une vraie religion par opposition à ce que ne serait pas une vraie religion, d'autant que la religion grecque reposait sur des rites, et non sur un texte sacré et des dogmes. On peut cependant se demander si elle apportait des réponses aux questions existentielles, métaphysiques ou morales que se posaient les Grecs, comme peuvent le faire les religions reconnues comme telles.Par exemple, la mythologie leur disait ce qui les attendait après la mort. Dans le mythe hésiodique des races, elle décrit une succession de races : la race d'or, la race d'argent, la race de bronze, la race de fer, plus d'autres non nommées. Plus que le métal dont ils sont faits (car rien ne précise dans les textes que ces hommes sont réellement métalliques), les vertus qui président à leur façon de conduire leur vie, la façon dont se répartissent Dike, c'est-à-dire Justice (qui est aussi une déesse) et Hubris, c'est-à-dire démesure (au sens de rivalité avec les dieux, ou de comportement déraisonnable : la race de bronze, par exemple, ne cessait de guerroyer) dans leur vie détermine leur sort dans la vie future. Chez les hommes de la race d'or comme chez ceux de la race d'argent, c'est la justice qui oriente leur vie en sorte que, après leur mort, les uns comme les autres deviendront des daimones (qu'il ne faut pas confondre avec des démons, les démons étant des esprits intermédiaires entre les dieux et les hommes). On peut comprendre cette détermination comme une forme de prédestination ou comme un accès possible à une forme de sainteté. Le mythe est alors une forme de compréhension de l'humanité et du projet de dépasser le sort commun à sa qualité d'être périssable.
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