• Origines de l'Islam et du Coran


    L'islam n'est pas né dans un environnement de vertes prairies, de clairs ruisseaux et de douces collines. Son berceau est le désert aride d'Arabie où les chameaux parcourent parfois de vastes distances sans pouvoir se nourrir. Les puits sont si rares que les hommes ou les bêtes peuvent mourir de soif. Ce milieu hostile, les habitants de cette région, les Arabes, le redoutent d'autant plus qu'ils pensent que des génies malfaisants (les djinns) se cachent partout ; aussi sont-ils particulièrement superstitieux. Tous, aussi bien les nomades sous les tentes que ceux qui demeurent dans les rares cités caravanières ou à l'ombre d'oasis, vivent en groupes selon le mode tribal. Une tribu comporte plusieurs clans, chacun composé d'un certain nombre de familles. Tout individu est obligatoirement rattaché à un clan ; même l'esclave affranchi doit bénéficier, provisoirement ou de façon définitive, de la protection d'une famille. On ne peut vivre seul et libre en Arabie, à moins d'être un de ces ermites chrétiens terrés dans le désert.

    Contrairement aux apparences, ce désert n'est pas vide. Il est traversé par des caravanes remontant vers la Syrie ou descendant jusqu'au Yémen. Depuis le IVe siècle, l'Arabie est entourée de royaumes chrétiens, que ce soit au nord, celui de l'empereur byzantin, ou au sud, celui de l'empereur éthiopien. Au Yémen, des tribus arabes se sont aussi converties au christianisme. Or, ce dernier est souvent hétérodoxe dans la mesure où diverses doctrines concernant la nature du Christ n'ont cessé de fleurir. À Éphèse, en 431, les évêques réunis en concile œcuménique ont condamné le christianisme nestorien qui affirme deux natures séparées dans le Christ. En 451, au concile de Chalcédoine, ils ont déclaré erroné le christianisme monophysite qui voit dans le Christ la seule nature divine. Les chrétiens monophysites restent toutefois nombreux en Égypte et en Abyssinie (Éthiopie).

    Un grand nombre d'évêques, de prêtres et de moines avaient en effet trouvé refuge dans le désert syrien pour échapper aux persécutions perpétrées par l'Église byzantine contre les hérétiques. Les Arabes du centre de l'Arabie, qui conduisent les caravanes vers la Syrie ou le Yémen, s'étonnent sans doute de ces ermites solitaires qui ne s'enflent pas d'orgueil, ne se battent pas et ne possèdent rien. Leur religion ne leur sert pas à acquérir des biens. À l'opposé, les Arabes païens rendent un culte à des puissances protectrices, dans des endroits « protégés » et sacralisés. Ils leur sacrifient des chameaux pour se les concilier. Pour ces hommes du désert, les « divinités » qui protègent doivent être puissantes. Les pierres, du fait de leur résistance, les arbres, à cause de leur rareté, leur servent de demeures. Une ville d'Arabie, La Mecque, dirigée par la tribu des Quraychites, doit son importance à un cube de pierre qui sert de domicile à un grand nombre de ces puissances tutélaires auxquelles, de partout, on vient en pèlerinage offrir des sacrifices. Outre un lieu de rassemblement connu dans toute l'Arabie, elle est aussi une ville refuge qui accorde le droit d'asile à quiconque le demande, arabe ou non. Le moine chrétien Nestorius, persécuté pour ses positions hérétiques consistant à voir dans le Christ deux natures séparées – la nature humaine et la nature divine – serait venu se réfugier à La Mecque au Ve siècle.

    C'est seulement depuis les années 1950 que des études sérieuses sur l'histoire critique de l'ISLAM ont été entreprises. Jusque là, des islamologues s'étaient contentés de répéter, sous une apparence érudite et savante, des légendes sans fondement sur la naissance de l'Islam, à partir "d'anecdotes qui loin d'éclairer la signification du texte, la ternissent plutôt, embarrassent l'intelligence des gens simples et ébranlent leur foi." (Riza TEFLIK, Beyrouth 1947).
    Voici les étonnantes découvertes des travaux irremplaçables, réalisés sur le texte même du CORAN, d'Hanna ZAKARIAS, du père BERTUEL, de Patricia CRONE et Mikaël COOK, ainsi que ceux du F. BONNET, AYMARD et de K. HRUBY. Pour ce faire, il fallait des dizaines d'années de travail par des érudits capables de comprendre et traduire le CORAN, en connaissant à fond l'hébreu, le grec, l'araméen ... et l'arabe primitif. 

    A l'époque où allait apparaître la nouvelle religion, ce qui s'était passé en occident, quelques générations plus tôt, se produisit en orient.
    Les germains, les francs, les burgondes, les wisigoths, peu à peu installés en Gaule par exemple, se sont séparés de la domination de Rome et de Byzance, tout en proclamant leur allégeance à l'Empire : il n'y eut donc pas de massacres, ni de guerres d'invasion, ni de sang versé dans la population, mais seulement quelques batailles ponctuelles contre des légions romaines affaiblies et restées sur place.
    De même, au septième siècle, après l'affaiblissement dû aux barbares, notamment les vandales et avec la plus grande guerre contre la Perse, on assiste à une décadence des deux belligérants. De sorte que les chefs des tribus arabes christianisées et nestorianisées (le nestorianisme est une hérésie chrétienne commune en Perse à l'époque), et installées dans toutes les régions que nous considérons aujourd'hui comme arabes (Syrie, Égypte, Palestine, Mésopotamie etc.), ont pris leur indépendance.
    En moins de dix ans, sans résistance des peuplades locales, sans invasion, sans guerre, ils s'assurent la prise de pouvoir à Antioche et à Jérusalem.
    Le même phénomène se produit dans l'actuelle Turquie, en Asie mineure, où le dernier des Sassanides Chosroès II, avait organisé une guerre de conquête en Égypte, était revenu par Jérusalem pour piller la ville de la Vraie Croix , ce qui, après 615, avait provoqué la miraculeuse réaction de l'empereur Héraclius qui, malgré la faiblesse dramatique de ses légions, aboutit à la victoire romaine.
    La mort de Chosroès II, les querelles dynastiques qui s'ensuivirent, permettent aux tribus arabes sur place de prendre là aussi le pouvoir.

    C'est dans ces débuts du septième siècle que les forces religieuses, présentes en Syrie et en Palestine, entreprennent de donner une culture spirituelle à cette nouvelle recomposition.
    C'est surtout les juifs de la synagogue ébionite qui espèrent rallier le monde arabe à la conquête de Jérusalem, pour le retour du Peuple élu, dans la Ville Sainte.
    Le christianisme est, quant à lui, affaibli, loin de ses sources, enténébré par des doctrines qui le vident de sa substance (Arianisme, Nestorianisme).
    La prédication de la LOI de MOÏSE (Torah) aux arabes de Yathrib (Médine) et Thakif (La Mecque), par un auteur inconnu, rabbin génial, ébionite, installé en Arabie, date de cette époque. Les arabes étaient déjà chrétiens, il s'agissait de les ramener à la Torah de Moïse, et les détourner de la foi en la Divinité de JÉSUS CHRIST (alayhis salâm)
    A l'époque où commence "la Prédication" contenue dans le futur livre de l'ISLAM, la Mecque constituait un carrefour de biens, d'hommes et d'idées de grande importance.
    Avant ces guerres incessantes entre Byzance et l'Asie Mineure, les trafics de l'orient passaient au nord du désert de Syrie. A cause de ces troubles continuels, les trafics d'or, d'encens, de bêtes et de richesses diverses, passèrent par le sud, à partir des rives de la Mer Rouge : la Mecque était devenue une nécessité commerciale.
    Après les victoires islamiques de la deuxième moitié du septième siècle, Bagdad ( en Perse) ouvre, à nouveau les routes anciennes de la vallée de l'Euphrate, et la Mecque retombera dans la ruine, ainsi que toute sa région.
    L'importance de la Mecque n'aura été que passagère, mais suffisante en durée et en intensité, pour permettre la naissance de l'épopée religieuse de l'ISLAM...

    Sans reprendre les explications des articles précédents nous pouvons les résumer en précisant comment ces découvertes s'enracinent dans le texte du coran lui-même... à condition de l'avoir préalablement remis en ordre.
    OTMAN, le troisième calife après la mort de MAHMET, a sélectionné quelques répliques des proclamations de l'apôtre de l'Islam et les a disposées dans un désordre chronologique tel qu'il faut le travail des islamologues pour remettre les sourates dans l'ordre générique où elles on été exprimées. Tout le monde s'accorde sur la base de principes irréfutables sur la chronologie de Modelke (pour ne citer que lui).
    Ce qui importe ici c'est de savoir ce que l'on peut en tirer :
    Dans la première période de cette composition (première période dite mecquoise) de 47 sourates (sirah), les mots, les phrases, les tournures, tout est la transcription d'un judaïsme enseigné en Arabie : c'est un rabbin qui parle dans un jargon mi-hébraïque, mi-araméen.
    L'écriture de la sourate 1, par exemple, est un système graphique en langue talmudique (Talmud : textes juifs de la Synagogue). La théorie musulmane faisant sortir l'arabe littéral du dialecte mecquois comme norme linguistique, ne tient pas scientifiquement : MAHMET n'est pas l'auteur de ces paroles !

    L'auteur est un rabbin : il a reçu l'Écriture de la Providence de Dieu et ce bien-aimé Muhammad a " accueilli la Torah (juive) et l'Évangile " (c'est-à-dire les apocryphes gnostiques des juifs ébionites) (cf. : sourate III ver. 33 et 7).
    Ayant rappelé dans la sourate II, les exigences de la Torah, il prêche sur Marie, Jean-Baptiste et Jésus, dans la sourate III.
    Le retour (sourate II) sur l'Ancien Testament comporte plus de 2000 versets bibliques et d'innombrables réflexions midrashiques (traditions interprétatives des rabbins juifs).
    Le premier corollaire sera la guerre sainte (sourate II, 190 versets) pour la conquête de Jérusalem ( II, 208)
    et le relèvement de la Maison, c'est-à-dire le Temple ( Al Bayt : de l'hébreu El Beit, maison de Dieu ), du Lieu d'Abraham ( Maqamu Ibrahima : II, 125 et suite - II,144 et II, 94-97), car, c'est à Jérusalem qu'Abraham sacrifia Isaac !
    Il faut y accomplir un pèlerinage ( Hijju, II,196 et suite) pour restaurer le Royaume de Dieu (II, 243 et III, 97)
    C'est dans ce but que l'instructeur de l'apôtre arabe "a quitté, comme le fit Abraham sa tente" pour 'poster des fidèles pour le combat'(III, 121).
    Chef de l'expédition sarrazine, qui se joignit à la coalition judéo-perse de 614, il a conduit les enfants d'lsmaël à la conquête du pays (la Terre promise - sourate II,11 et II,168), jusqu'aux Portes de Dieu (II,158 et 169).
    Ils ont "déferlé d'Arabie" (II,198) sont entrés dans la ville de Jérusalem (II,208).
    A cette victoire, à cet élan de conquête, succède une brisure, un calvaire (Qarhun) à cause d'embûches tendues, de trahisons fomentées par la perfidie des enfants d'Israël. (III,99-118-119-122-140-179).
    Les enfants d'Ismaël, on le comprend, sont dans le murmure (III,152), sont dispersés (III,123), et expulsés d'Israël. (III,195)
    C'est alors que l'auteur rédige cette sourate III pour raffermir le courage des hésitants tirant de l'échec même une promesse de retour, de restauration (III,124 à 129).

    Il reste à noter que le coran, récité par les musulmans, ne contient en ces premiers passages aucune trace du nom du prophète Mahmet, ni aucune mention de l'ange Gabriel, pas plus que d'un quelconque récit d'une apparition divine à un arabe ! Ne retenons ici que ce qui concerne MOHAMED.
    Les croyants récitent les textes anciens et croient entendre :
    MHMD a reçu de Dieu sur la montagne la révélation.
    Mais, ce terme MHMD est un participe passé signifiant le bien-aimé (de Dieu sous-entendu).
    Ils voient encore leur fondateur aux passages où l'on trouve AHMAD (sourate 61,6) qui veut dire Précieux. Or, la traduction littérale montre que LE PRÉCIEUX n'est autre que MOÏSE qui, en effet, a reçu de Dieu la Révélation de la Loi, directement, sur la montagne (SINAÏ).
    Le Précieux est précisément le surnom que les midrash talmudiques donnent à Moïse.

    Nous résumerons l'histoire de l'épopée arabo-islamique, après la mort de Mahmet, avec ABU BAKR, puis à sa mort, OMAR à l'époque des conquêtes de Syrie, Irak, Iran et Égypte, et ensuite, OTMAN au début des guerres civiles. Ce troisième calife prend peur et cristallise le coran, comme nous l'avons expliqué en prenant soin d'extirper toute trace des origines juives des sourates.
    A sa mort, Ali prend le pouvoir. Des luttes fratricides éclatent entre la famille d' Otman (les ommayades) et la famille d'Ali, aboutissant à des massacres : Ali, puis Hussein, et toute la famille du prophète sont assassinés.
    Les califes ommayades vont se succéder. en affermissant les conquêtes et en étouffant la dimension religieuse. En 749, ils sont renversés par la tendance religieuse spirituelle et les califes abbassides prennent le pouvoir.
    C'est alors que les traditionalistes (MUHADDITIN) vont recueillir les HADDITH (paroles) c'est-à-dire les traditions orales sur Mahmet. Les islamologues savent bien que ces traditions étaient corrompues par d'innombrables glissements des traditions apocryphes, servant aux abus des dirigeants, et autres intéressés des périodes tyranniques ommayades ! Mais peu importe ! La SUNNA est composée ( de 760 à 820 ).
    Pour la première fois, on peut découvrir une vie de MAHOMET, des apparitions de l'ange Gabriel, des transports sur une jument mystique du Prophète à Jérusalem, et toute une multitude de détails assez choquants.  On peut dire que la religion islamique date de cette époque, qui signe l'abandon définitif de l'origine réelle du coran au judaïsme ébionite.
    Autant le Livre de l'Islam, inspiré par le rabbin, est anti-chrétien, autant la Sunna inspirée par les traditionalistes arabes, est antijuive.
    Pour remplacer Moïse, il fallait bien diviniser Mahmet et lui inventer une vie légendaire et sacrée ! Et tous les écrits, échappés au massacre culturel de toutes les archives, entre les années 650 et 68O, et précieusement conservés chez les jacobites, les nestoriens, les samaritains, ces textes, antérieurs à la Sunna, à propos de Mahmet, montrent bien qu'il s'agit là d'une pure invention !

     


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