• Origine de la spiritalité


    La prodigieuse aventure de la vie est marquée par une montée progressive vers la réalisation d’une conscientisation de plus en plus affirmée. Cette évolution est guidée par une intelligence créatrice émanant de l'univers entier. De poussières d'étoile nous voilà Homme capable d'élan mystique.

    Et nous ne sommes pas arrivés au bout du chemin. Nous pouvons avancer que l’espèce humaine est destinée à franchir un jour le seuil.
    Certains pensent que l’être humain aurait deux consciences, l’une physique et cérébrale, l’autre spirituelle utilisant le cerveau comme relais. Celà signifie-t-il qu' il existe-t-il un domaine accessible par l’intelligence, et un domaine supérieur, correspondant à des niveaux différents de conscience? Certains pourraient y accèder : mystiques, croyants, chercheurs spirituels, chamanes, voire drogués... à des degrés divers Par ailleurs, une étude allemande de 2002 suggère que d’autres neurotransmetteurs, notamment les opioïdes (connus pour jouer un rôle important dans la sensation de douleur) pourraient être impliqués dans la cognition religieuse. Ainsi le "spirituel" aurait une origine purement chimique, donc matérialiste. L’esprit ramené à la matière. Il ressort de ces travaux que l’homme paraît "programmé pour croire en Dieu". Notre cerveau est doté d’un mécanisme biologique et psychologique inné qui nous rend sensible à l’idée d’existences divines. D’autre part, "notre perception intuitive du réel étant innée, sa transgression par les croyances religieuses provoque une réaction émotionnelle forte". Dit autrement, par l’évocation de ces transgressions contredisant notre entendement, nous sommes amenés "à leur attribuer un pouvoir explicatif supérieur".

    Que nous apprend donc l'article « Notre cerveau est programmé pour croire » ? Que tout apparemment dans notre cerveau nous pousse à croire. Il est ainsi écrit : « notre étonnante aptitude à croire en quelque chose de supérieur trouve sa source, non au ciel, mais dans notre cerveau ». Et notre cerveau, quant à lui, où trouve-t-il son origine ? Et s'il est programmé, qui en est le programmateur ?

    S'il est une question qui divise , c'est bien celle de la conscience. Qu'est-ce que la conscience ? De quoi s'agit-il ? Où se cache-t-elle ? Dans le cerveau, hors du cerveau.

    La conscience est le sentiment que l’on a d’être soi-même, différent de l’extérieur de soi, c’est la certitude immédiate de constituer une entité unique et particulière. Cette conception intègre une existence physiologique multiple et complexe : nous sommes composés de millions de cellules individuelles bien que solidaires, luttant chacune pour leur propre vie, ce qui assure la permanence de l’ensemble, et cet ensemble est " autre chose ", supérieur à la somme des cellules élémentaires.

    Le vrai problème reste celui-ci : nous construisons " ce qui nous entoure " à l’aide de nos circuits neurocérébraux, sans avoir la possibilité de savoir si cette représentation est " vraie " ou " fausse ". Nous possédons donc un récepteur intérieur, mais QUI regarde ce récepteur ? Nous avons bien tous l’intime certitude (intuitive) de l’existence en nous d’un être à la fois intérieur et extérieur, qui est MOI. La conscience

    Mais qu'elle réalité découvrirons nous derrière ce seuil et comment le franchir?

    Les dernières recherches démontrent que certaines régions du cerveau sont associées à l'expérience religieuse. Notre cerveau serait structurellement apte à produire et capter le monde spirituel. Mais notre cerveau nous permet-il d 'aller plus loin et de pénétrer ce monde spirituel ?

    De poussière d'étoile nous sommes devenus Homme. Et demain ?

    Nous disposons actuellement des outils requis pour étudier comment sont provoquées les différentes formes d'états de conscience altérés et ce qui se passe dans le cerveau lorsque ils se produisent. Des progrès rapides faits par plusieurs centres de recherches et universités dans ce domaine amènent l'émergence d'une nouvelle branche de la neurologie nommée "neurothéologie" qui met en oeuvre des professionnels qualifiés et une technologie de pointe pour étudier ce qui se passe dans le cerveau lorsque les humains vivent une "expérience mystique" et comment certaines pratiques rituelles et certaines drogues (enthéogènes), peuvent faciliter ou provoquer sa venue.

    Des scientifiques d'horizons divers n'hésitent plus à mettre contemplatifs et moines bouddhistes dans le cylindre de leurs IRM et sous l'œil de leurs caméras à positons. Et découvrent comment le cerveau produit l'extase et invente la transcendance.

    L'émergence de ce nouveau champ de la science divise ceux qui croient à un plan spirituel entre ceux qui craignent que cela réduise l'expérience mystique à un simple artefact du cerveau et ceux qui maintiennent que nous en sommes seulement à la découverte du chemin que Dieu a prévu dans notre cerveau pour permettre à certains d'entre nous de l'atteindre directement.

    La fusion "extatique" avec Dieu, n’est pas l’apanage des chrétiens. Les bouddhistes avec la méditation, et les soufis musulmans avec leurs transes connaissent les mêmes phénomènes. Des travaux récents de neurobiologistes font apparaître que le cerveau est structuré pour que l’homme adhère à l’idée du divin. "Au coeur de la propension à la foi, il y aurait ... la sérotonine, une substance qui, dans le cerveau, transmet l’information d’un neurone à l’autre".

    Dans les années 90, des travaux avaient montré que la sérotonine pouvait provoquer des états similaires à ceux causés par les drogues psychédéliques (ex : le LSD) comme la modification de la perception, les hallucinations ou le sentiment de fusion avec le monde... "soit ni plus ni moins que les sensations que les mystiques disent éprouver au cours de leurs états extatiques". L’équipe suédoise de la neurobiologiste Jacqueline Borg a montré que plus le taux de sérotonine était élevé, plus la religiosité des sujets de son expérimentation était avérée. La scientifique conclut : "le système de production de sérotonine pourrait bien être vu comme l’une des bases biologiques de la croyance religieuse, même si le résultat de l’étude doit encore être précisé avec des travaux menés sur un panel de volontaires plus large.

    D’autres recherches sur la structure du cerveau ont révélé une zone du cortex, le cortex pariétal supérieur qui fonctionne au ralenti lors du fameux sentiment de fusion mystique avec le monde. Ce rôle a été mis en évidence par le neurobiologiste Andrew Newberg lorsqu’il a analysé l’activation cérébrale de moines tibétains bouddhistes en état de méditation. Ce ne serait pas la seule zone du cerveau concernée. Les recherches du neurobiologiste américain Michael Persinger suggèrent "que la stimulation électromagnétique des lobes temporaux, ces aires localisées au niveau des tempes, déclencherait la sensation d’avoir à ses côtés une présence divine. Ces aires pourraient donc être impliquées dans l’aptitude à ressentir une présence divine."


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