A  force de mots, ma vie, nous crèverons le silence

Et briserons l’instant qui nous fige d’une nouvelle danse

A force de silence nous chanterons les allégresses

Instrumentaliserons ton souffle se propageant sans cesse,

 

A force de me  taire je chante les clameurs

Juste d’un regard, dans le brouhaha du monde, je vois les erreurs :

A force de nous chercher nous nous destinerons

A force de nous trouver nous briserons les chaines de nos prisons,

 

A force de lendemains, nous apprivoiserons l'espoir

A force de balbutier l’esprit,  je le leur offrirai d'un regard,

A force de  rêver  un monde meilleur, nous changerons le sort

Donne à mes mots la force d’être faible et la faiblesse d’être forts.

 

On a baptisé l'eau,
Bouclé la grille du doute
D'un fil cousu de dieux
Et oublié que de l'autre côté
Des cieux
Il reste à trouver
Une route
Au-delà des mots...

A sept ans, sur les bancs d'école,
Soudain j'ai eu une révélation :
B A, BA, la secrète articulation
Des mots magiques qui volent

Sous mon crayon ainsi libérés...
J'ai compris et j'ai tout déchiffré,
Avalant avec boulimie le verbe
et l'action de mes mots en herbe,

Quel plaisir que ce savoir,
Quel plaisir que de pouvoir
Tout réinventer, et le monde
Depuis danse une folle ronde

Qu'il me plait de vous offrir
Autant que j'aime vous lire...

Que savez-vous du verbe ?
Il y a les verbes
Qui sont des actions,
Et puis il y a le verbe
Qui est invitation
Et peut être acerbe,

Que savez-vous des mots ?
Ils sont un remède
A tous nos maux
Et toujours nous aident,

Que savez-vous des sons ?
Ils sont un frisson
Ouvrant nos oreilles
A mille merveilles...

Entendez-vous ma voix ?
Elle vous montre la voie
Vers un autre avenir
Et je vous envoie
Chercher ce devenir
Sur toutes les voies.

Chaque chose, chaque mot est un nom
Comme l'enfant apprend son nom
Il nomme chaque chose qui l'entoure
Et apprend ainsi sans détours
Ce qui sera sa langue maternelle,
Il se nomme d'abord et s'appelle
Par son nom puis dévouvre le reste
Avec la facilité d'un esprit très leste.
En complexifiant il découvre les verbes
Qui sont aussi les actions de son verbe,
Tout lui devient alors possible
Et la communication est sa cible.

N'oubliez pas cette évidence de la pensée :
Chaque mot est un nom, Freud n'y a pas pensé.