• Les principes de l'humanisme

    L'humanisme et ses grands principes

    L’Humanisme est une pensée qui apparaît pendant la Renaissance. Elle consiste à valoriser l’Homme, à le placer au centre de son univers. Dans cette optique, le principe de base de cette théorie est que l’Homme est en possession de capacités intellectuelles potentiellement illimitées. La quête du savoir et la maîtrise des diverses disciplines sont nécessaires au bon usage de ces facultés. Cet Humanisme classique s’inspire de la réflexion et de la philosophie antique, et ne s'oppose pas à la croyance divine. Il prône la vulgarisation de tous les savoirs, même religieux : pour certains humanistes, la parole divine doit être accessible à toute personne, quelles que soient ses origines, sa langue (traduction de la Bible par Erasme en 1516) ou sa catégorie sociale.

    Ainsi, cet Humanisme vise à lutter contre l’ignorance, et à diffuser plus clairement le patrimoine culturel, y compris le message religieux. Cependant l’individu, correctement instruit, reste libre et pleinement responsable de ses actes dans la croyance de son choix. Les notions de liberté (ce que l'on appelle le "libre arbitre"), de tolérance, d’indépendance, d’ouverture et de curiosité sont de ce fait indissociables de la théorie humaniste classique. L'Humanisme désigne toute pensée qui met au premier plan de ses préoccupations le développement des qualités essentielles de l'être humain.

     

    Le sens moderne

    Dans l'acception actuelle, l'humanisme s'inspire de cette définition philosophique. On parle, par exemple, de l'humanisme « militant » de Voltaire, ou de Paul Henri Dietrich, baron d'Holbach.

    Depuis Montaigne, l'humanisme, ainsi conçu, a été un des éléments les plus constants de la pensée française.

    • L'humanisme pratique ou moral consiste à s'imposer, vis-à-vis de tout être humain, des devoirs et des interdits éthiques : ne pas tuer, ne pas torturer, ne pas opprimer, ne pas asservir, ne pas violer, ne pas voler, ne pas humilier… Fondé sur le respect et la justice, cet humanisme-là revient donc à respecter les droits fondamentaux de l'être humain. C'est dans ce sens qu'André Comte-Sponville s'exprime : « L'homme n'est pas mort : ni comme espèce, ni comme idée, ni comme idéal. Mais il est mortel ; et c'est une raison de plus pour le défendre ». (Présentations de la philosophie)

    Un courant humaniste en émergence depuis les années 1970 est désigné sous l'appellation d'humanisme environnemental, ou d'écologie humaniste, développant une philosophie de l'évolution (voir: humanisme évolutionniste), courant proche des écoles stoïciennes et sceptiques, et exprimé sur la scène internationale et à l'ONU, notamment par des chefs d'état tels que Jacques Chirac ou Mohammed VI. L'ouvrage de référence de ce courant est celui de Marc Carl Discours sur l'écologie humaniste et sur la philosophie de l'évolution, LEAI, Paris, 1997-2002.

     

    Les racines de l'humanisme moderne

    Certains humanistes modernes voient dans l'humanisme de la Renaissance la prise de conscience d'un courant qui a des racines profondes non seulement dans le monde antique de l'Occident mais également en Asie. Confucius semble être un des premiers philosophe a exclure formellement le divin dans sa recherche de l'harmonie sociale: sa morale est complètement débarrassée de toute finalité métaphysique. De même, la version originale du Bouddhisme (selon le canon de Pali) comprend la notion d'âme mais pas celle de divinités et son but reste l'accomplissement de l'homme.

    Dans l'antiquité grecque, c'est sans doute Protagoras, celui de « L'Homme est la mesure de toute chose », qui représente le mieux le scepticisme antique à l'égard des divinités. Démocrite avec son explication purement matérialiste de la nature, selon lui constituée de minuscules particules, élimine aussi les dieux de sa vision de la réalité du monde. Épicure non plus, n'a pas besoin de dieux pour établir son éthique.

    En 431 av. J.-C., Périclès, stratège d'Athènes, prononce une longue oraison funèbre pour honorer les guerriers athéniens morts au combat lors de la Guerre du Péloponnèse. Cette oraison est extraordinaire à bien des points de vue, mais surtout pour celui-ci: jamais Périclès ne fait mention des dieux. L'hommage aux disparus et la consolation aux familles sont entièrement laïques! Voir (fr) Thucydide, livre II


  • Commentaires

    1
    bibi
    Jeudi 5 Septembre 2013 à 15:43
    t moche mdr xd lol
      • dac
        Jeudi 13 Février 2020 à 15:15

        génial

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