• Les aztèques, civilisation guerrière


    La société aztèque était très hiérarchisée, et l’économie de l’empire était fondée sur la production agricole et les impôts qui enrichissaient chaque année la maison du Tlatoani, le puissant souverain aztèque. Les impôts extérieurs étaient très opulents et étaient gagnés grace à l’expansion militaire et à la conquête des autres peuples. Les impôts intérieurs, au contraire, étaient payés par la population, c’est-à-dire les Macehualtin, qui représentaient la classe agricole de la société.

    Habits

    Les vêtements des Macehualtin étaient très simples: les hommes portaient un pagne – maxtlatl – et un manteau de fibres d’agave noué sur l’épaule – tilmantli – tandis que les femmes portaient une longue robe – cueitl – et une blouse, le huipil.

    Lieu de vie

    Le paysan appartenait à un quartier, appelé calpulli, et il avait le droit de cultiver un petit terrain où il pouvait construire sa maison. Les fils étaient éduqués dans l’école du quartier, le telpochcalli, où les garçons apprenaient à utiliser les armes et les filles apprenaient l’art du tissage et de la broderie.

    Coutumes et vie

    Le Macehualli prenait part avec sa famille aux cérémonies religieuses du quartier et de la ville, et participait aux tradictions et rites qui avaient lieu à l’occasion des fêtes mensuelles du calendrier solaire. Il pouvait aussi bénéficier de la distribution des denrées alimentaires et des vêtements organisée par le pouvoir public.
    Il avait des devoirs très lourds, car le service militaire imposait aux citoyens d'être prêts à prendre les armes pour suivre les armées du souverain.
    Il était également convoqué pour réaliser les travaux publics, comme par exemple la construction ou l’entretien des rues et des ponts, et l’édification des temples.
    En outre, s’il commettait une action criminelle très grave, il pouvait être chassé de son peuple.

    Toute la population savait travailler la pierre, construire une maison ou tresser les nattes. Evidemment il y avait aussi des spécialisations : les artisans, comme par exemple les menuisiers, les tailleurs de pierres, les maçons, les potiers ou les fabricants de nattes qui vivaient dans des quartiers séparés. Chaque catégorie d'artisans avaient des règles et des divinités spécifiques. Les travailleurs de l’obisidienne, du sel et du papier s'adressaient à une élite sociale, tandis que les orfèvres, les plumassiers, les sculpteurs et les peintres trouvaient leur place dans les maisons des nobles et du Tlatoani.

    Les femmes ne pouvaient pas accéder aux pouvoirs publics : la cuisine et le tissage étaient les activités feminines principales, mais elles allaient très souvent au marché pour acheter tortillas, fruits et poterie, et pour troquer les produits de la terre, le maïs, les légumes etc...
    Les herboristes et les sages-femmes, par contre, avaient une certaine liberté; très appréciées pour leurs connaissances, elles jouaient un rôle très important dans certaines cérémonies religieuses.

    Ce qui sans doute caractérisait cette classe sociale était la possibilité, donnée aux paysans, de s’élever au dessus de leur niveau pour accéder aux richesses et aux honneurs des classes sociales privilégiées, grâce, par exemple, aux mérites qu’ils pouvaient obtenir sur le champ de bataille. Ainsi, les Macehualtin aspiraient à la carrière militaire, tandis que la carrière ecclésiastique était très limitée et presque fermée pour les hommes du peuple.

    En tout cas il faut souligner que par rapport aux premières années de l’ascension sociale des Aztèques, juste après leur arrivée dans la Vallée de Mexico au XIVème siècle, la société avait beaucoup changée, car la structure sociale était très rigide et les rôles des acteurs sociaux toujours plus définis.

    LES GUERRIERS AZTEQUES




    Présentation


    La société aztèque était entièrement dédiée à la guerre. Ce n'était pas une simple occupation pour se défendre, mais bel et bien un mode de vie. C'était grâce à la guerre que la vie sur terre était possible, à travers les offrandes en sacrifices aux dieux, car tout cela permettait le bon fonctionnement de l’univers. La carrière militaire était donc l’avenir le plus prometteur et accessible, et la meilleure garantie d’une rapide et honorable ascension sociale.

    La force et le stoïcisme du guerrier aztèque, la mission sacrée qui guidait ses pas sur le champ de bataille, à la recherche de la gloire, ou sur les marches du temple, en attendant la mort sacrificielle, étaient des qualités appréciées, et toutes les autres carrières possibles de la société aztèque en étaient influencées.

    Les Conquistadores nous ont laissé des descriptions très précises : on dit que ces guerriers étaient belliqueux et intrépides, et qu’ils savaient faire face à la mort avec détermination et courage.

    Apprentissage

    Il existait deux écoles où les jeunes garçons pouvaient apprendre à devenir un guerrier : le Calmecac et le Telpochcalli. Même si les sources ne sont pas très claires en ce qui concerne les vraies différences entre elles, apparemment la première était apanage des fils des nobles, tandis que la deuxième était réservée aux gens du peuple. Une fois entré dans l’une ces écoles, le garçon, qui avait en général entre 15 et 20 ans, avait plusieurs devoirs : balayer, nettoyer l’école et le temple, aller chercher du bois de chauffage pour le feu, faire pénitence avec des épines d’agave (le cactus du tequila). Tout cela avait le but de fortifier son esprit et de le préparer à la guerre, de même que l’instruction militaire, pendant laquelle on apprenait à utiliser l’arc, les javelines et le macuahuitl (sabre à tranchants d’obsidienne).

    Vie du guerrier

    L'ascension sociale était possible grâce à la capture des prisonniers sur le champ de bataille, qui étaient ensuite sacrifiés lors des principales cérémonies religieuses de l’année solaire. Un garçon pour la première fois en guerre pouvait capturer un ennemi avec 4 des ses compagnons et partager l’honneur de ce succès, mais la capture d’un second ennemi ne pouvait plus s’effectuer en groupe, car il devait démontrer son courage et gagner tout seul.

    Le chemin du guerrier aztèque était solitaire et chaque camarade était un possible rival.
    Chaque action vaillante ainsi que les ennemis capturés étaient récompensées avec honneurs, insignes et cadeaux de la part du souverain : terres, main d’œuvre et permission de s’habiller avec tissus brodés et incrustés de pierres précieuses. Chaque grade de l’armée était caractérisé par une coiffure, des insignes et des vêtements particuliers, et les codex d’époque aztèque et coloniale nous ont permis des études soignées à cet égard. Diego Durán nous raconte que la hiérarchie militaire comprenait aussi deux ordres militaires : celui des Chevaliers-Aigles et celui des Chevaliers-Jaguars, guerriers dédiés aux aspects diurnes et nocturnes du Soleil.

    Sacrifice

    Un guerrier qui offrait une victime à la divinité, préparait entièrement le sacrifice du guerrier prisonnier, à travers le jeûne, les pénitences et la veille. Après le sacrifice, c’était le seul à ne pas pouvoir déguster la chair du guerrier offert aux dieux, consommée pendant le banquet cannibale qui suivait la cérémonie, et Sahagun relate que, lors de la fête de Tlacaxipehualiztli, le guerrier s’habillait comme sa victime, avec des boules de duvet sur les cheveux et le corps rayé de craie, symbole du sacrifice.

    Les anciens Aztèques croyaient que les guerriers vaillants qui mouraient sur le champ de bataille ou sur la pierre de sacrifice allaient ensuite dans la Maison du Soleil. Ils festoyaient aux cotés du dieu jusqu’à midi, en l’accompagnant dans sa course quotidienne, puis se transformaient en oiseaux, insectes ou papillons qui descendaient sur terre pour butiner le nectar des fleurs. La nuit, ils étaient les étoiles qui éclairaient la voûte céleste.


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