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Le masque son symbolisme
En Orient, le symbolisme du masque varie selon ses usages. Il en existe trois types principaux : le masque de théâtre, le masque de carnaval et le masque funéraire. Ce dernier est principalement utilisé chez les Egyptiens.
Le masque de théâtre – qui est aussi celui des danses sacrées- est une modalité de la manifestation du Soi universel. La personnalité du porteur n’en est généralement pas modifiée, ce qui signifie que le Soi est immuable.
Le masque carnavalesque manifeste, presque exclusivement, l’aspect inférieur et satanique, en vue de son expulsion. Il est ainsi libérateur. Le masque opère alors comme une catharsis. Il ne cache pas, mais révèle, au contraire, les tendances inférieures qu’il s’agit de mettre en déroute. Il est l’objet de cérémonies rituelles.
Le masque funéraire est l’archétype de l’immuable au sein duquel le défunt est censé se réintégrer. Ce type de masque, destiné à fixer l’âme errante, a également été d’usage en Chine, avant la tablette funéraire. Les danses en procession masquées évoquent les événements des origines ainsi que l’organisation du monde et de la société.
D’après les symboles, l’éthique se présente comme une réplique de la cosmogénèse. Les masques remplissent une fonction sociale : les cérémonies masquées sont des cosmogonies en action qui régénèrent le temps et l’espace ; mais elles sont également de véritables spectacles cathartiques, au cours desquels l’homme prend conscience de sa place dans l’univers.
Au cours des rites d’initiation, l’initiateur, masqué, incarne le génie qui instruit les hommes. Parfois, les masques revêtent une puissance magiques : ils protègent alors ceux qui les portent des malfaiteurs et des sorciers.
Le masque constitue aussi un instrument de possession, destiné à capter la force vitale qui s’échappe d’un être humain au moment de sa mort.
Le masque occupe une fonction d’agent régulateur de la circulation des énergies spirituelles dispersées dans le monde. Il les piège pour empêcher leur errance. Ainsi, le masque vise à maîtriser et à contrôler le monde invisible.
C’est alors un peu comme la préparation à des échanges mystiques. Quelques ethnologues ont d’ailleurs rapproché l’utilisation du masque des méthodes pratiques d’accès à la vie mystique.
Les traditions grecque, minoenne et mycénienne, ont connu des masques rituels pour des cérémonies et des danses sacrées, des masques funéraires, des masques votifs, des masques de déguisement et des masques de théâtre. L’acteur qui se couvre d’un masque s’identifie, par une appropriation magique, au personnage représenté.
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