• Le feu dans les croyances


    La plupart des aspects du symbolisme du feu se retrouvent dans la doctrine hindoue qui lui confère une importance fondamentale. On y trouve trois feux en rapport avec les trois mondes. Agni, Indra et Surya sont, respectivement, les feux des mondes terrestre (feu ordinaire), intermédiaire (éclair) et céleste (soleil). Il existe, en outre, le feu de pénétration (Vaishvarana) et le feu de destruction (qui est un autre aspect de Agni).

    Dans le Yi King, le feu correspond au sud, à la couleur rouge, à l’été et au coeur. Il correspond aussi aux passions, surtout l’amour et la colère. Sa signification surnaturelle s’étend des âmes errantes jusqu’à l’Esprit divin.

    Le feu est le symbole essentiel du mazdéisme. La fonction de gardien(ne) du feu sacré se retrouve dans l’ensemble du monde antique.

    La liturgie catholique du feu nouveau se célèbre au cours de la nuit de Pâques. Il existe les langues de feu de la Pentecôte, comme image de la sagesse.

    Les Taoïstes entrent dans le feu pour se libérer de la condition humaine comme le fit Elie dans son char de feu. Ceci n’est pas sans évoquer " le feu qui ne brûle pas " de l’hermétisme occidental, purification alchimique symbolisée par la salamandre.

    Bouddha substitue le feu sacrificiel de l’hindouisme par le feu intérieur, connaissance pénétrante, illumination et destruction de l’enveloppe.

    L’aspect destructeur du feu comporte aussi un aspect négatif et la maîtrise de ce feu est une fonction diabolique : nous sommes alors en présence d’un feu qui brûle sans consumer mais qui exclut pour toujours toute possibilité de régénération.

    Chez les Celtes, les druides allumaient de grands feux à travers lesquels ils faisaient passer le cheptel pour le préserver des épidémies. C’est une cérémonie caractéristique des cultures agraires.

    Dans le Popol Vuh, les Héros jumeaux, dieux du maïs, meurent dans l’incendie allumé par leurs ennemis pour se réincarner ensuite dans la fragile pousse verte du maïs.

    Dans les rites initiatiques de mort et de renaissance, le Feu est associé à l’Eau, son principe antagoniste. Pour les Aztèques, le feu terrestre, chtonien, représente la force profonde qui permet l’union des contraires et l’ascension de l’eau vers les nuages, c’est-à-dire la transformation de l’eau terrestre en eau céleste.

    Certaines cérémonies rituelles ont pour origine la conception du feu comme véhicule de communication entre le monde des vivants et celui des morts.

    Les Trônes, dans la symbolique théologique chrétienne, sont ardents. D’ailleurs, l’étymologie du mot " séraphins " permet de préciser que ces intelligences supérieures sont incandescentes. L’image du feu dévoile la manière dont les intelligences célestes se conforment à Dieu.


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