• Le bouc et sa symbolique


    Le bouc est un symbole de fécondité, lunaire et nocturne. Il est immolé par le dieu Bacchus dans la Grèce antique. Le dieu Pan, faune ou satyre fais partie des représentations les plus communes (récemment représenté par un Faune dans le film de Guillermo Del Toro, le Labyrinthe de Pan).

    Dans les cultes sataniques, sa tête sert à chasser les mauvais esprits. La plupart des anthropologues supposent que cette pratique fut inspirée par de plus anciens rites tribaux. On retrouve dans certains cultes satanistes modernes, comme les adorateurs de Mendès cette forme de purification des impuretés de l’environnement (on suppose que le cri symbolique « une tête pour Mendès » vient du symbolisme du Bouc de Mendès).

    Par le sacrifice d’un bouc, d’où l’expression populaire « bouc émissaire » on expie les impuretés.

    Au moment du jugement dernier, les pécheurs sont des boucs placés a gauche du seigneur. Le bouc est alors devenu une représentation totémique de l’Antéchrist, dans la culture judéo-chrétienne.

    Sa forte odeur et son rôle de procréateur l’ont rapidement fait assimiler à Satan, ce dernier symbolisant la luxure, parmi d’autres péchés.

    On offrait du lait à Apis, comme on offrait du lait au bouc. On offrait aussi au dieu Grec Priape, qui recevait du lait et du miel.
    Le Bouc est l’un des animaux, avec le taureau, symboles à l’origine du culte du phallus.

    On attribue aux boucs l’attribut de la fécondité, mais aussi de transmettre cette aptitude aux hommes, d’où la pratique d’accouplement d’un bouc et d’une humaine.

    Tout comme le bélier, le bouc symbolise la puissance génésique, la force vitale, la libido et la fécondité. Mais le bouc est avant tout un animal tragique. Littéralement, tragédie signifie ” chant du bouc “. C’était à l’origine le chant dont on accompagnait rituellement le sacrifice d’un bouc aux fêtes de Dionysos. Dionysos s’était métamorphosé en bouc lorsque Typhon attaquant l’Olympe et dispersant les dieux effayés au cours de sa lutte avec Zeus, il s’enfuit en Egypte.

    Le bouc est traditionnellement l’image même de la luxure. Il est symbole d’abomination, de réprobation et d’iniquité. Animal impur absorbé par son besoin de procréer, le bouc n’est plus qu’un signe de malédiction qui prend toute sa force au moyen-âge : le diable, dieu du sexe est représenté alors sous la forme d’un bouc. Tout comme le manche à balai, le bouc est aussi monture des sorcières qui se rendent au sabbat.

    Le bouc est l’image du mâle en perpétuelle érection à qui il faut 3 fois 80 femmes pour être calmé. Il est celui qui gaspille le précieux germe de la reproduction, celui qu’on doit fuir en se bouchant les narines.

    Ailleurs, le bouc représente l’animal fétiche qui capte le mal, les influences pernicieuses, se chargeant de tous les malheurs qui menacent un village. Plus il est barbu et puant, plus il est efficace.

    Pour l’Inde védique, le bouc apparaît comme le symbole du feu génésique, du feu sacrificiel d’où naît la vie, la vie nouvelle et sainte.

    C’est finalement un animal tragique qui symbolise la force de l’élan vital à la fois généreux et facilement corruptible.


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