• Indiens d'amérique et valeurs écologiques

    Témoignage :

    Les Amérindiens vivent de manière écologique. Leur existence participe des rythmes de la nature, de la vaste étendue du ciel et de la terre ; elle se déroule en affinité avec le Grand Esprit (Wakan Tanka, pour le peuple Lakota sioux), origine-fin de toutes choses ; elle immerge, comme dans un rêve ou une vision, dans les profondeurs symboliques du mystère, ou bien s’ élève, à l’ instar des vols des shamans, à des niveaux de perception élargies. L’ écologie des Amérindiens est sacrée : c’ est dans la nature (la roue médecine), à la fois mère et sœur, que le destin de l’ homme revêt tout son sens et s’ accomplit . Les Natifs d’ Amérique ont une vision écocentrique du monde : ils font de la nature, et non de l’ homme, le centre de toutes choses . Qu’ il s’ agisse des plantes, des animaux ou des paysages, l’ homme est le gardien et le responsable du devenir sacré de la nature, de sa réalisation et de sa création . Le parcours de l’ homme dans la roue médecine débouche sur la conscience de ce destin . Il existe un mystère bien plus grand que nous, dont nous sommes issus et à qui nous appartenons; nous sommes nous-mêmes ce mystère et, avec toutes les autres créatures vivantes, nous composons cette fresque extraordinaire, cette symphonie magistrale, cette éclatante œuvre d’ art qu’ aucun esprit humain ne pourra jamais concevoir et que seule la nature peut engendrer . L’ histoire de la nature est une histoire créatrice, un interminable récit ; c’ est en elle que s’ inscrit aussi notre histoire, que se célèbre le mystère même de la nature, qui est la vie éternelle .
    Les Indiens d’ Amérique assimilent la nature au transcendant, car le Grand Esprit, le Grand Mystère, ne se situe pas au-delà de la nature, mais dans la nature et le Grand Tout qui nous entoure.
     
    Une indienne Pueblo disait :

    La question n’ est pas de savoir si dieu est ou n’ est pas la-haut.
    L’ important est qu’ il soit autour de moi,
    En moi, en toi, dans l’herbe …
    L’ important est qu’ il soit partout.
    Je le perçois qui m’ entoure et je me sens à l’ abri.
    Merci !

    Les Indiens et leur culture écologique ont été annihilés par les colonisateurs et leur culture anthropocentrique . Le résultat s’ étale sous les yeux de chacun : en ce début de troisième millénaire, la nature se meurt et l’ homme a perdu son sens et son destin . Résigné au fatalisme, il s’ enchaîne à la machine qui l’ entraîne au loin et regarde l’ horizon s’ éteindre dans l’ obscurité menaçante . Du néant derrière lui jaillit non pas le fantôme qui le sauve, mais le monstre d’ acier qui l’ anéantit . Les Amérindiens peuvent cependant encore nous apprendre _ et je souhaite que cet écrit soit d’une quelconque utilité en ce domaine _ à assumer nos responsabilités envers la nature et envers les générations futures . Ainsi, seulement, leur sacrifice n’ aura pas été inutile et nos enfants, petits-enfants, arrières-petits-enfants, ainsi que l’ ensemble des générations à venir pourront encore profiter de la vue de la nature, eux aussi gardiens et responsables, comme nous, de cette vertigineuse beauté qu’ est la vie.

    Puissiez vous aussi prendre conscience de l'importance de respecter notre Mère-Terre, et tout ce qui nous entoure.

    Alors vous marcherez sur le Sentier de la Beauté.

    A toute ma parenté! Mitakuye Oyasin!

     

    Wanbli Ska


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :