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Bertrand Vergely
La philosophie est une pacification de soi-même, mais aussi libération de soi-même grâce à l’usage de la raison, de la conscience de l’esprit.
Le dialogue est l’attitude que l’on trouve à l’origine de la philosophie
Si Dieu a fait penser les hommes en révélant le caractère divin de la vie, la pensée des hommes a permis à la spiritualité de se déployer et de montrer ainsi le côté humain de Dieu.
La foi comme libre adhésion de soi à la vie, à soi, à autrui, à la raison est le bien vivant sans lequel aucune vie, aucune pensée ne peut s’humaniser. C’est elle qui transforme la vie et la raison en une vie, en une raison humaine. La religion bien comprise est une intelligence de l’homme et du monde.
Etre sage c’est maîtriser ses passions : ne pas se laisser aller à l’égoïsme, tyrannique qui ramène tout à lui en se mettant en colère face aux obstacles de l’existence. Quand un homme vie ainsi à savoir et à se maitriser, il fait émerger l’homme profond qu’il a en lui, c'est-à-dire l’homme délivré de l’ignorance et de la violence.
Qui veut posséder finit par être posséder par ce qu’il possède.
L’homme n’a pas simplement besoin de paraître sur la scène sociale et de se montrer afin de plaire. Il a aussi besoin d’authenticité loin du jeu social et des artifices marquant souvent un vide cherchant à se divertir. Il n’a pas simplement besoin de faire ce qu’il lui plait, seul replié sur lui-même. Il a besoin de sentir une présence en lui, chez les autres dans la vie. L’homme à besoin d’être libre de s’accomplir et pas simplement d’assurer sa survie. Quand l’homme vient à exister de la sorte, sa vie prend une tournure remarquable, elle acquiert de la présence, elle caractérise l’homme en propre ; celui-ci devient ce qu’i est en étant présent à lui-même sous forme de conscience, présent aux autres sous forme d’attention de générosité ainsi que présent à la vie sous forme d’engagement et de pensée.
Il est facile d’être triste et morose, mais l’est moins de sourire et d’être joyeux, c’est pour laquelle notre premier devoir est d’être heureux.
Réussir sa vie veut dire, parvenir à réaliser tel ou tel but que l’on s’est fixé.
Accomplir sa vie, veut dire réussir non pas tel but ou tel but dans la vie, mais sa relation dans la vie toute entière.
Qui est capable d’accepter ses limites, est capable d’accepter la vie toute entière. Qui accepte la vie toute entière devient en retour capable de tout vivre et de tirer une leçon de tout, il n’est alors jamais malheureux parce qu’il ne dépend pas du plaisir pour être heureux. Le oui de la vie et la pensée en tire le comble. On a alors affaire à un sage.
Choisir c’est avoir compris que la vie est un engagement dans la vie, et non le fait de faire ce qui nous plaît en obéissant à nos caprices.
Réduire la morale à la religion ou opposer la morale à la religion nous fait manquer le faite que la morale construit l’existence et que la religion l’illumine.
Il vaut mieux ne rien faire que faire les choses à contre cœur car montrer à l’autre que l’on se force pour lui, c’est au fond lui signifier qu’on le rejette. Ce qui enlève toute valeur au don qu’on peut lui faire.
Une chose est d’être bien dans sa peau, une autre d’être obsédé par le faite d’être bien dans sa peau. On a tendance à l’oublier, du coup l’amour de soi tourne à l’obsession et au narcissisme.
Une passion peut devenir créatique quand elle consiste à se saisir de nos émotions pour les convertir en sentiments. Le sentiment c’est l’émotion libérée alors que la passion c’est l’émotion enchainée.
La bonté c’est quand l’homme est capable de porter secours spontanément à celui qui souffre. C’est le signe de l’unité de l’humanité.
L’homme désintéressé est celui qui ne nourrit aucun calcul et aucune arrière pensée dans ce qu’il fait. Il ne recherche pas à être moral par intérêt.
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