• ACONIT Aconitum napellus (du grec aconé : rocher et du latin napus : navet)

     

     

    Attention, plante EXTRÊMEMENT TOXIQUE ! Cette plante a même été appelée « arsenic végétal ». Il faut impérativement éviter de la cueillir sans gant imperméable car son poison pénètre la peau.
    - Autres noms : Casque de Jupiter, Char de Vénus, Capuchon des moines, Faux navet
    - Famille : renonculacées
    - Habitat : France et Europe centrale dans les régions montagneuses en général au dessus de 1800 m, Sibérie méridionale, Asie, dans les bois ombragés.
    - Symbole : le danger
    - Planète : Saturne
    - Jour : Samedi
    - Partie du corps : Os, Vessie, Dents, Rate, Oreille droite, la gorge, le cœur
    - Métal : Plomb
    - Couleur : Noir
    - Signe astologique : Verseau, Lion, Bélier, Vierge
    - Point cardinal : Nord et Est
    - Saison : automne et hiver
    - Éléments : Eau et Terre
    - Description : C’est une plante pérenne aux racines tubéreuses, à la tige dressée et aux feuilles palmées. A la partie supérieure de la tige se forme une grappe de fleurs bleues à la forme caractéristique de casque. Le fruit est une vésicule. Pour l’usage médical, on récolte les tubercules latéraux durant la belle saison.
    - Composition : Comme dit plus haut, cette plante contient des alcaloïdes toxiques : principalement aconitine mais aussi napelline, néoline, néopelline, aconine... Attention, l’aconitine est un poison très violent de la famille des alcaloïdes. L’empoisonnement provoque au bout de quelques minutes de fortes brûlures dans la bouche, des sueurs froides, des maux de têtes, des nausées, des vomissements, un fort bourdonnement des oreilles, un engourdissement du visage et des extrémités des membres endormant la douleur et provoquant une grande faiblesse musculaire. La mort peut survenir au bout d’une demi-heure/une heure.

    Propriétés médicinales :
    - Usages homéopathiques : congestion aigüe, violente, entraînant une tension psychique, nerveuse et vasculaire, associée à une agitation physique et mentale et à une anxiété.
    => facteurs d’aggravation : le soir ; vers minuit ; après exposition à un vent froid et sec ; en étant couché sur le côté douloureux ; le séjour dans une chambre chaude.
    => facteurs d’amélioration : le plein air ; le repos ; après avoir transpiré.
    - Autres utilisations : l’aconit entre dans la composition de mélanges de plantes contre la douleur (rhumatismes, goutte, sciatique, douleur dentaire), uniquement délivrés sur prescription médicale. C’est également un remède efficace contre les douleurs et les affections provoquées par des refroidissements. A hautes doses, l’aconit est un violent poison pour le système nerveux. Les racines et les feuilles sont utilisées contre les névralgies et également pour décongestionner.

    L’aconit et les enfers
    « (Médée) prépare l’aconit qu’elle avait elle-même jadis apporté de Scythie, et qu’on dit être né de l’écume vomie par le chien des Enfers. Il est dans cette contrée une caverne dont l’entrée ténébreuse conduit à l’empire des morts. C’est par là qu’Hercule traîna l’affreux Cerbère attaché par des chaînes de diamant. Le monstre détournant ses yeux farouches, repoussait, la lumière et l’éclat du soleil. Tandis qu’il résistait en vain, irrité par sa rage, et de trois aboiements épouvantant les airs, il répandit son écume sur la terre. On dit qu’elle s’épaissit, et que, nourrie et fécondée par un sol fertile, elle devint le germe d’une plante, poison terrible que les habitants des campagnes appellent aconit, parce qu’elle croît sur les rochers, et qu’elle y vit longtemps. » (Ovide - Les métamorphoses)

    Élément de l’Histoire :
    C’était le poison végétal par excellence dans l’antiquité. Selon les écrits d’un disciple d’Aristote, on pouvait doser la substance toxique de telle manière que l’empoisonné ne mourrait qu’après deux, trois, voire six mois, par paralysie progressive.
    L’Antiquité connaissait les plantes possédant des effets hallucinogènes ou provocant des songes*. Parmi elles citons l’aconit, la belladone*, le chanvre, la digitale*, la mandragore*, la stramoine... L’aconit entrait dans la préparation de philtres*, d’onguents ou de potions magiques.
    Dans l’Europe et l’Asie de l’antiquité, l’Aconit était utilisé pour empoisonner l’approvisionnement en eau de l’ennemi. De plus les chasseurs utilisaient son suc pour empoisonner leurs lances, leurs pointes de flèches et les appâts de leurs pièges.

    - Superstitions :
    Elle guérit les gens piqués par un serpent mais empoisonne les êtres sains. Celle que l’on mange impunément aux Indes, tue la personne, une fois passée la frontière.
    - Propriétés ésotériques :
    Dans les rituels, l’aconit peut être remplacée par du tabac.


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