La maison est le signe emblématique de l'Ouest.

Elle va donc être dotée des caractéristiques attribuées au ponant. Pour les Aztèques, l'ouest s'appelle " le couchant "; il est lié à la descente du soleil et à sa disparition. Par extension, il symbolise le déclin. Il est figuré dans les manuscrits par un arbre couvert de fleurs, mais brisé en sa moitié. L'ouest sera donc regardé avec une certaine appréhension. c'est à l'ouest également que résident les vieilles déesses mères, déesses polymorphes de la fécondité qui représentent l'archaïque panthéon du Plateau central: la partie occidentale de l'univers sera en conséquence associée à l'idée de vieillesse et de vieillissement, mais aussi à l'idée de tradition, d'antiquité culturelle.

La maison est d'autre part le domaine réservé de la femme : si l'homme prend à sa charge les travaux des champs, tout ce qui touche aux tâches domestiques revient à la femme : balayage de la maison -acte rituel et sacré , fabrication des galettes de maïs, confection des repas, travaux de tissage, de couture et de broderie, éducation des enfants, etc. Le signe " maison " est donc, en soi, bénéfique pour les femmes.

Pourtant, certains chroniqueurs, comme sahagùn, le présentent sous un jour peu favorable. Les hommes nés sous ce signe auraient tendance à être joueurs et dépensiers, volontiers tricheurs, tentés par la luxure; quant aux femmes natives de la maison, elles seraient plutôt maladroites et paresseuses, aimant dormir longtemps, souvent provocatrices et dévergondées, éventuellement médisantes. En un mot, elles seraient " des femmes à histoires ".

Il faut ici faire la part des choses: le signe " maison " n'est pas véritablement un mauvais signe. Mais la société aztèque est une société très masculine où la femme joue un rôle réduit et ne jouit pas d'une grande considération. La maison étant un signe féminin, il sera donc dévalorisé... par les hommes !

Le frère Duràn, qui a prêté l'oreille à des cercles moins " machistes ", donne un aperçu plus serein des qualités du signe. ses natifs sont tout naturellement casaniers. Dans la vie et dans la mort, puisqu'ils sont destinés à mourir doucement chez eux dans leur lit. Ils aiment le recueillement, le calme, la quiétude. Ils ne recherchent pas à tout prix la compagnie; ils goûtent les soirées tranquilles passées en famille. Car les "maisons" ont le sens de la famille: ils sont dévoués à leurs vieux parents et aimés en retour. Ils sont épris de savoir, de culture, respectueux des traditions anciennes, des us et coutumes. En définitive, ils possèdent un caractère conservateur et plutôt conformiste; on les apprécie parce qu'ils sont "apaisés et apaisants". Les textes mentionnent un dernier trait révélateur: ils détestent les voyage !

 en rapport avec le dieu Tepeyollotl, cœur des montagnes et dieu des grottes, et Tlazolteotl, Dame de la Terre, déesse de la matière, de la mort

Personnalité: Vous êtes d'abord et avant tout casanière; le calme de votre foyer vous sécurise. Tout ce qui est agitation extérieure vous perturbe facilement, car vous êtes sensible à ce qui se passe dans votre environnement immédiat. Vous êtes de celles qui voient en chaque flirt un mari potentiel. C’est dans votre maison que les copines trouvent refuge après une histoire d’amour crève-coeur... et en plus, elles peuvent se goinfrer de slow food, dont l’arôme imprègne votre cuisine en permanence.