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Les Satyres
Le satyre (en grec ancien sáturos, en latin satyrus) est une créature de la mythologie grecque. Les satyres, associés aux ménades, forment le « cortège dionysiaque », qui accompagne le dieu Dionysos. Ils peuvent aussi s'associer au dieu Pan. Encore un symbole qui est resté vivace au fil du temps. Aujourd’hui, un satyre désigne un individu qui se livre sur la voie publique à des manifestations exhibitionnistes, à des attentats contre la pudeur.
Dans la mythologie grecque, un satyre est un être sauvage vivant dans les forêts, et qui fait partie, avec les Ménades, du cortège de Dionysos, le dieu du vin et de la végétation.
Les satyres étaient des créatures d'une sensualité débordante, au comportement souvent peu recommandable. De petite taille, couverts de poils, ils sont souvent représentés dotés de traits d'animaux: parfois avec des pattes et des sabots de cheval (comme chez les Centaures), et fréquemment avec des pattes et des cornes de bouc, ce qui les fait ressembler au dieu Pan, lui aussi personnage à la sensualité exubérante.
L'occupation favorite du satyre est de poursuivre les jolies nymphes qui peuplent la nature.
Mythologie
Les satyres n'apparaissent pas chez Homère, ni chez Hésiode. Leur nom apparaît pour la première fois dans un passage fragmentaire du Catalogue des femmes (parfois attribué à Hésiode) consacré à la descendance de Doros, l'un des fils d'Hellen : l'une des filles de Phoroneus s'unit à un homme (dont le nom a disparu dans une lacune du texte), et engendre cinq filles, qui deviennent mères des Satyres, des Nymphes des montagnes et des Courètes (ces deux derniers groupes sont donc frères et sœurs des satyres).
Le passage ne contient pas de description physique et n'établit pas de lien entre les satyres et Dionysos : il précise seulement que les satyres ne sont bons à rien.
Les premières représentations figurées de personnages ressemblant à des satyres datent du VIe siècle av. J.-C. Le Vase François montre trois personnages ayant les oreilles, les membres inférieurs et la queue d'un cheval. Ces personnages sont appelés Silènes. D'autres céramiques de la même époque montrent des personnages identiques, ainsi que des personnages au corps entièrement humain, dotés seulement d'une queue de cheval et parfois aussi d'oreilles de cheval.
Un kylix attique à figures rouges, datant de la fin du même siècle et attribué au peintre d'Ambrosios, montre le nom de "Satyros" (c'est la deuxième attestation en date de ce nom après celle du Catalogue des femmes) pour désigner un personnage malheureusement endommagé, mais qui était doté d'une queue de cheval et probablement de jambes humaines ; mais il est difficile de savoir si "Satyros" était, dans ce cas précis, utilisé comme un nom d'espèce ou comme un nom individuel.
Ces exemples montrent que :
C'est à partir de la fin du VIe siècle que, sur les vases attiques, ces personnages apparaissent de plus en plus souvent aux côtés de Dionysos.
À l'époque classique, enfin, les satyres acquièrent leurs caractéristiques les plus connues :