• Saturne

    Saturne, le Seigneur aux anneaux

    Saturne est la deuxième planète jovienne et également la deuxième en taille avec un diamètre de 120500 km (soit plus de 9 fois la Terre). Elle ressemble beaucoup à Jupiter, notamment par sa composition majoritairement hydrogénée. Par contre, Saturne se distingue par une composition pauvre en hélium comparativement au reste du système solaire. Tout comme Jupiter, Saturne est dépourvue de surface réellement solide, cependant sa composition interne reste mal connue.
    Saturne est non seulement la planète la moins dense du système solaire, mais elle est aussi moins dense que l'eau. Cela signifie que si on trouvait une étendue d’eau suffisamment grande  pour l’accueillir, Saturne flotterait !
    Encore une fois, semblablement à Jupiter, Saturne dégage plus d'énergie qu'il n’en reçoit. Cela veut dire qu'il produit lui-même une partie de son énergie de la même façon que Jupiter (compression gravitationnelle) et qu’il a lui aussi tendance à réduire son diamètre.
    L'autre spécificité saturnienne est sa forme ovoïde. Son équateur est renflé tandis qu'il s'aplatit aux pôles. Cette caractéristique est commune aux autres planètes joviennes, mais Jupiter, Uranus et Neptune gardent tout de même un aspect sphérique. Saturne doit cette apparence à sa très grande fluidité.

    D'allure plus calme que son voisin, Saturne a tout de même une atmosphère très agitée. Les nuages de Saturne sont organisés en bandes stables, mais l'on trouve des tâches blanches (c'est à dire des ouragans), et notamment un orage aussi grand que les Etats-Unis au sud de la planète. Malgré tout Saturne ne présente pas une atmosphère aussi spectaculaire que celle de Jupiter.

    Bien sûr, la caractéristique majeure de Saturne est son magnifique système d'anneaux, on en distingue 9. On parle de lacune pour désigner l'espace entre deux anneaux, la plus célèbre est la division de Cassini, comprise entre les anneaux A et B (les plus grands). Ces derniers sont très brillants et peuvent être observés grâce à des jumelles, ils ont d'ailleurs été découverts par Galilée en 1610 grâce à sa lunette. Le savant italien croyait cependant qu'il s'agissait de deux satellites car son instrument n'était pas aussi net que ceux qui seront inventés par la suite. Il fallut attendre 1655 que Christiaan Huygens, savant hollandais, identifie les anneaux grâce à un appareil plus perfectionné.
    Ces anneaux sont composés quasiment exclusivement de glace d'eau et des impuretés de silicate complètent le tout. Ils s'étendent sur plus de 400000 km de long, mais ils sont très fins, "seulement" 1 km. Notons que si la matière contenue dans ces anneaux était rassemblée, on obtiendrait une lune de moins de 100 km de diamètre (20 fois plus petite que notre Lune).
    Leur origine est sujette à controverse, deux hypothèses s'affrontent :
    La première affirme que les anneaux sont les débris d'une ancienne lune de Saturne s'étant approchée trop près de son maître. La force gravitationnelle de Saturne l'aurait pulvérisé.
    La seconde affirme, au contraire, que les anneaux sont le reliquat de la nébuleuse qui a formé Saturne, n'ayant pas réussit à devenir satellite (un peu comme la ceinture d'astéroïdes n'a pas réussit à devenir planète).

    Il semblerait que certains satellites de Saturne soient indispensables au maintien des anneaux, on les appelle "satellites bergers" : il s'agit de Pandore, Atlas et Prométhée. Ce terme de "berger" est tout à fait approprié puisque le satellite, par sa force gravitationnelle, permet de confiner l'anneau, tout comme le berger confine le troupeau dans la limite du pré. Les objets s'éloignant de l'anneau sont alors renvoyés vers lui ou alors détruits et assimilés par le satellite.
    Un autre satellite de Saturne, Mimas, est en résonnance avec la division de Cassini et permet le maintien de cette lacune par ses passages successifs.
    Enfin, le satellite Pan se situe dans une lacune (la division d'Encke) et maintient celle-ci.

    Ceci nous permet d'aborder les satellites de Saturne. La planète en possède 53 connus, ce qui en fait la deuxième plus riche du système solaire (bien que l'on puisse considérer que tout fragment de glace des anneaux soit un satellite). On note encore 12 satellites supplémentaires non nommés, dont 3 seraient encore hypothétiques.
    Commençons par Titan, le deuxième satellite le plus grand du système solaire avec un diamètre de 5150 km. Comparable à une planète, titan dispose d'une atmosphère dense (la plus dense pour un satellite). Il est composé essentiellement de glace, avec des lacs d'hydrocarbure liquide. Sa surface est relativement plate et dépourvue de cratères, ce qui tendrait à prouver que Titan dispose d'un mouvement interne.
    Il est possible que Titan dispose d'un océan souterrain sous cette couche de glace, il est donc, comme Europe, un candidat non négligeable pour une éventuelle vie microbienne extraterrestre.
    Les autres satellites étant moins remarquables, Saturne ne dispose finalement que d'une seule lune planétaire contrairement à Jupiter qui en a 4.
    Notons que Janus (180 km de diamètre moyen et de forme non sphérique) et Epiméthée (120 km de dimension moyenne, pas sphérique non plus) partagent la même orbite. On suppose qu'il ne s'agissait que d'un satellite coupé en deux par un impact. On dit qu'ils sont "co-orbitaux". Notons que tous les 4 ans, ils échangent leur place, le plus interne passant à l'extérieur.
    On a déjà évoqué Mimas et Pan orbitant à l'intérieur des anneaux et permettant leur maintient. C'est également le cas d'Encélade, Thétys et Dioné, satellites de taille respectable (500 km de moyenne pour Encélade, plus de 1000 pour Thétys et Dioné, cette dernière ayant la forme sphérique des planètes naines). D'autres satellites très petits (quelques kilomètres de dimension moyenne) sont encore dans ce cas.
    Thétys et Dioné ont également des satellites troyens (comme Jupiter, des objets plus petits co-orbitaux gravitant avant et après l'astre). Il s'agit de Telesto et Calypso pour Thétys, d'Hélène et Pollux pour Dioné.
    Rhéa (1500 km de diamètre), Hyperion (330 km de dimension moyenne) et Japet (1500 km de diamètre) sont les trois autres plus grands satellites de Saturne qui orbitent au-delà de ses anneaux.

    Saturne, on l'a vu ressemble énormément à Jupiter, c'est aussi une semi-étoile, produisant de l'énergie et possédant une cour de satellites non négligeable. Il partage avec lui les notions de pouvoir, d'influence et de place dans la société. En tant que "presque étoile", il porte donc cette notion de capacité à commander et à organiser. Pourtant l'astrologie donne à ces deux astres des significations diamétralement opposées.
    Notons tout d'abord les différences.
    Saturne ne possède pas une "géographie" aussi mouvante que Jupiter : il est plus "figé", bien que ce qualificatif soit hautement exagéré compte tenu de son atmosphère agitée, mais c’est par comparaison à Jupiter et à son atmosphère spectaculaire que nous le lui donnons. Or, nous avons vu qu'une planète qui évolue est porteuse de significations de détente (Vénus, Terre, Jupiter et, nous le verrons, Neptune), tandis que les planètes à la surface plus figée sont porteuses de tensions (Mercure, Mars et, nous le verrons, Uranus). Saturne peut donc faire partie de cette deuxième catégorie.
    On notera la faible densité saturnienne. Il est vrai que dans un premier temps cette planète est porteuse de significations contraires à ce fait : profondeur, pesanteur, lenteur... Mais n’oublions pas également le dépouillement, l’élévation, la réflexion, bref, des qualités de l'esprit qui conviennent bien à une planète qui ne "coulerait" pas. Cette densité si faible est effectivement porteuse de cette tendance saturnienne qui nous pousse à nous débarrasser du superflu pour ne garder que l’essentiel. Il y a peut-être également une analogie avec le physique "décharné" souvent associé au saturnien, au désintérêt pour les choses matérielles et la superficialité. On peut dire aussi que Saturne ne se laissera pas submerger par l'eau : en astrologie, l'élément liquide est celui de l'émotivité, Saturne, lui, est littéralement "au-dessus" des préoccupations du cœur, c'est la planète qui ne se laisse pas aller à la subjectivité. Notons que Saturne est en exil dans le Cancer, signe de l'eau liquide gouverné par la Lune et la Terre (seule planète à l'eau liquide), tandis que Mars, la planète qui a laissé l'eau s'échapper de sa surface, s'exalte en Capricorne, domicile saturnien.
    Ce qui retiendra surtout notre attention c'est évidemment le système d'anneaux. Véritable barrière, il est probable que cette ceinture de glace soit vraiment à mettre en relation avec les valeurs de limitation, de restriction, de contrôle de Saturne. On a vu que les anneaux de Jupiter sont négligeables, la planète étant celle de l'expansion. A l’inverse, les anneaux saturniens empêcheraient l'épanouissement. Contraint de rester dans son anneau, Saturne adopte alors un comportement d'étoile froide contrairement aux étoiles chaudes que sont le Soleil et Jupiter. En cela, Saturne conserve bien cette notion de maîtrise commune aux étoiles (avortées ?) mais la teint de retenue, de froideur et de prudence. Isolé dans ses anneaux, Saturne représente aussi la solitude, le désengagement et la réserve.
    Encore plus surprenant, tant l'analogie avec le comportement saturnien est évidente, est l'attitude des satellites de Saturne qui maintiennent les anneaux, comme si la planète était contrainte de garder cette entrave par ses lunes. Tandis que les satellites de Jupiter guident son influence par-delà son orbite, ceux de Saturne verrouillent la barrière.
    Les satellites eux-mêmes sont parfois prisonniers entre deux anneaux, et même se contrôlent les uns les autres (satellites troyens, satellites co-orbitaux). Le système saturnien donne l'impression d'un ensemble hiérarchisé, où chacun à une place, avec des maîtres, des subalternes et où même les maîtres sont contrôlés par un astre plus influant : Saturne en personne. Ce dernier, nous l’avons vu, étant circonscrit par ses anneaux, eux-mêmes maintenus par les satellites. On obtient donc un ensemble complexe où chacun est sous la tutelle d'un autre.
    Saturne ne possède qu'un seul satellite planétaire, Titan. Encore une fois, il se distingue de Jupiter et de ses 4 amants. Saturne ne dispose donc que d'un interlocuteur privilégié, il ne s'éparpille pas, il se concentre sur un seul travail, une seule tâche, et pas des moindres, réussir à obtenir de la vie sur un de ses satellites.
    Saturne est un roi, n'en doutons pas, mais tandis que le Soleil est un roi sans contrainte (le roi jeune, le roi actuel), que Jupiter, déjà plus contraint, devient le roi plus mature, Saturne, lui s’apparente au vieux roi, le roi déchu ou plus gracieusement, le roi d'expérience, qui réfléchit. Nous avons donc trois exercices de pouvoir différents : rayonnant et sans limite pour le Soleil ; chaleureux et protecteur pour Jupiter ; sage et expérimenté pour Saturne.
    Voilà peut-être pourquoi les saturniens sont sages, ils ne se font aucune illusion : ils savent très bien que malgré leur pouvoir ou leur taille, il y aura toujours quelque chose ou quelqu'un, même de plus petit, qui pourra les priver d’une totale liberté.


  • Commentaires

    1
    suzanne1998
    Mercredi 23 Juin 2010 à 10:02
    elle et grande tu la pri dous
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    2
    biribibi Profil de biribibi
    Jeudi 24 Juin 2010 à 15:27
    site l'internaute, rubrique sciences, sous rubrique photos. il s'agit d'images de la nasa publiées par la revue ciel et espace.
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