A la bonne heure !
C’est-ce vieux Job que je veux dire.
Bravo il s’est en fin trouvé quelqu’un à la fin
Pour dire carrément son fait au Tout puissant :
Regarde moi dit-il et ne fait pas semblant
De ne pas me voir. Alors ?
C’est comme ça qu’on se conduit
Avec les innocents ?
Moi Job, je ne me sens coupable de rien,
Même s’il est vrai que j’aie pêché,
L’importance que ça a,
Tu aurais bien de la peine
A me la démontrer.
Mais à la place que tu occupes,
C’est toi, n’est-ce pas ?
Qui est responsable du monde,
Quand on voit comment cela fonctionne
(Après tout nous ne pouvons voir l’heure
Qu’à notre montre)
Nous donner un tel spectacle, ma parole !
Moi à ta place j’aurais honte.
Les prêtres ont beau parler
De coïncidences malheureuses,
Ca ressemble trop à un système
Cette espèce de complicité ténébreuse.
Plus que cela ! Pour tes ennemis
J’appelle ça une préférence scandaleuse.
Et encore, j’ai tord de parler de système,
Un système j’aimerais mieux ça,
Une ligne de conduite suivie,
L’injustice jusqu’à la gauche
Et à tour de bras !
Pas du tout !
On ne sait pourquoi tout à coup,
De nouveau il arrive que tu es notre père.
Et comment est-ce que tu t’y es pris
Pour t’arranger de nouveau ainsi
Avec ce monstre en nous
Qui sanglote et qui espère ?
La justice m’est devenue de faible prix
Au prix de cette injustice que tu m’accordes.
Qu’est-ce que c’est de ta part,
Sans rime ni raison,
Que cette explosion imbécile de miséricorde ?
Allons ! Le moment est venu,
Rends tes comptes,
Tâche moyen un petit peu
De nous expliquer cette espèce de monde
Que tu as fait.
Et le Seigneur, il baisse la tête, répond :
Pardon Job,
Je ne l’ai pas fait exprès.