• Les guérisons miraculeuses à Lourdes


    Soixante-sept cas de guérisons miraculeuses ont été reconnus par l'Eglise catholique depuis la création en 1883 du Bureau médical de Lourdes, chargé de recevoir les déclarations de guérisons et de les authentifier. Depuis son ouverture, le Bureau médical de Lourdes a enregistré plus de 7.000 déclarations de guérisons spontanées, mais seules 67 ont vu leur caractère miraculeux reconnu au terme d'un long processus d'enquête.

    Toutes les preuves médicales doivent être réunies pour attester de la guérison définitive. Celles-ci sont présentées à un Comité médical international, composé d'une vingtaine d'experts médicaux, qui se réunit une fois l'an.

    Il existe en effet sept critères d'exclusion permettant d'établir si une guérison est inexpliquée. Si l'un de ses critères manque, alors l'hypothèse est réfutée.

    1- La maladie a un caractère de gravité, avec un pronostic défavorable.
    2- La réalité et le diagnostic de la maladie sont assurés et précis.
    3- La maladie est uniquement organique, lésionnelle.
    4- Un éventuel traitement ne doit pas avoir été à l'origine de la guérison.
    5- La guérison doit être subite, soudaine, instantanée.
    6- La reprise des fonctions doit être complète, sans convalescence.
    7- Il ne s'agit pas d'une rémission mais d'une guérison durable.

    Alors, y croyez-vous ?

    Il y a des cas de rémissions rapportés par le comité médical international de Lourdes qui sont proprement miraculeux, comme celui D'Anna Santaniello, la 67° et dernière miraculée reconnue de Lourdes à ce jour (le caractère miraculeux de sa rémission fut officiellement déclaré le 21 septembre 2005).

    Cette dame était sur son lit de mort en 1952, gravement atteinte par une maladie de Bouillaud officiellement diagnostiquée : elle était "grande cardiaque", incapable de se déplacer ou de parler, atteinte d'une cyanose de la face et d'un oedème descendant sur les jambes. Le pronostic vital était plus qu'engagé, d'ailleurs elle reçut le 27 juillet l'extrême-onction. Elle arrive à Lourdes sur une civière le 16 août 1952, et après son immersion dans l'eau "miraculeuse", elle guérit presque instantanément. Elle se remet alors sur ses pieds et participe à des processions le soir même. Plusieurs médecins s'enquièrent de son état et l'auscultent, les symptômes pathologiques ont disparu : le coeur d'Anna Santaniello bat de façon stable et normalement alors qu'il avoisinait les 120 pulsations par minute avant sa guérison, exit la cyanose et la dyspnée, seul l'oedème aux membres inférieurs n'a pas tout à fait disparu. Mais il ne restera bientôt plus aucune trace de ses ennuis de santé.

    Comme on le voit, il a fallu attendre longtemps avant qu'Anna Santaniello soit officiellement reconnue miraculée de Lourdes, malgré le caractère spectaculaire et authentifié de sa guérison. C'est que, contrairement à ce qu'on pourrait croire, les autorités catholiques ne délivrent pas facilement ce genre de "certificats". Le Vatican a compris, en effet, qu'il était important pour sa crédibilité de réguler les phénomènes miraculeux. Pour cela, il a notamment mis sur pied, dès les années 1920, une commission de médecins dont l'objectif était, après enquête, d'y voir plus clair dans la masse de ceux qui postulaient au statut de miraculé. En fait, une commission avait été mise sur pied dès juillet 1858, mais elle ne comptait que des ecclésiastiques, incompétents à évaluer scientifiquement les témoignages qui leur parvenaient. Cette commission a donc, un temps, été une simple instance d'enregistrement de cas signalés. On observe d'ailleurs que, depuis l'instauration de cette commission de médecins, le nombre de miraculés a décru sensiblement, comme le montre le graphique suivant.

    Plusieurs remarques sur ce graphique. D'abord, il permet de voir qu'un pic d'authentifications a eu lieu entre 1900 et 1920. Il faudrait faire une mention spéciale pour 1908, où vingt miracles ont été validés, ce qui constitue un record inégalé à ce jour. Un record très opportun il faut dire, car cette date correspondait au cinquantenaire des apparitions mariales à Lourdes. Ensuite, il fait apparaître que le nombre de miraculés chute vertigineusement entre 1920 et 1940, ce qui correspond à la mise en place d'une commission d'évaluation composée exclusivement de médecins. Enfin, ce graphique permet de constater que le nombre de miraculés diminue sensiblement à partir des années soixante. La encore, la rigueur accrue de la commission scientifique de Lourdes, qui devient internationale, et les progrès des connaissances médicales ne sont probablement pas étrangers au phénomène.

    Devenir un miraculé de Lourdes, aujourd'hui, ressemble un peu à un chemin de croix. Il faut d'abord en passer par un entretien avec le médecin permanent du bureau médical des sanctuaires de Lourdes, Président de l'association médicale internationale de Lourdes qui comprend plus de 10 000 professionnels de santé dans plus de 75 pays. Il lui appartient d'opérer un premier tri parmi les quelques cinquante personnes qui postulent en moyenne chaque année au titre de miraculé. Les dossiers s'accumulent d'ailleurs depuis la création des archives du bureau médical en 1883, puisque sur 7012 déclarations, l'Eglise n'a reconnu que 67 miracles, soit même pas 1%.

    Comme il l'explique lui-même, la sélection qu'il opère dans les dossiers ne constitue que la première étape pour que le miracle soit authentifié. En effet, le dossier est ensuite examiné par une commission de médecins qui, si elle le juge suffisamment intéressant, avertit l'évêque de son diocèse. Dès lors, et c'est une troisième étape décisive, une fois accepté par le bureau médical, le dossier est entre les mains du comité médical international de Lourdes, où des spécialistes de nombreuses disciplines sont présents. Un spécialiste de la pathologie considérée se penche sur le dossier en profondeur avant de soumettre à la commission, par un vote majoritaire, la poursuite de son étude. La recherche initiale peut prendre plusieurs années. Le dossier qui est constitué est donc solide d'un point de vue scientifique. Il s'agit prioritairement de voir si cette guérison, supposée miraculeuse, ne peut pas s'expliquer par les voies normales de la science, ce qui nécessite de se familiariser avec les recherches les plus pointues dans le domaine.

    Une dernière commission étudie enfin, avant de rendre officiel le caractère miraculeux de la guérison, le contexte religieux de la rémission. Il s'agit de voir si la personne s'est bien rendue à Lourdes dans une démarche de foi sincère qui pourrait éclairer ladite guérison.

    Les critères que retient cette commission de médecins pour donner un avis favorable aux guérisons inexpliquées sont très sévères : la maladie doit être avérée et très grave avec un pronostic fatal, elle doit être organique ou lésionnelle (ce qui exclut les psychopathologies même les plus graves), et un traitement ne doit pas avoir été à l'origine de la guérison (ce qui exclut les guérisons de cancers, car la plupart font l'objet d'un traitement, même si celui-ci paraît inefficace), laquelle doit être soudaine et durable.


  • Commentaires

    1
    Mardi 3 Juillet 2012 à 12:18
    LA STIGMATISÉE
    Une fois par semaine elle se tordait de douleur au pied de la croix dans des cris hystériques tout en baisant passionnément son chapelet. 
    Ses convulsions pieuses pétrifiaient l’assistance étouffée de respect, de plus en plus nombreuse au fil des mois.
    Des croix de sang apparaissaient sur son front, ses mains, ses pieds.
    Les hosties posées par le prêtre tremblant sur ses blessures miraculeuses semblaient soulager sa sainte douleur.
    Ces scènes se répétaient tous les vendredis dans l’église bondée de curieux et de fervents chrétiens. Des femmes surtout, la plupart en larmes.
    L’élue christique mourut fort bêtement d’une banale chute de sa modeste hauteur (1 mètre 50) en marchant sur ses lacets défaits et eut droit à un enterrement de papesse.
    Après ses funérailles on découvrit chez elle des produits chimiques cachés au fond d’un placard, pas n’importe lesquels : entre autres, de la soude caustique, bien connue des illusionnistes pour faire apparaître des marques à retardement sur la peau, du chlorure de fer, du cyanure de potassium, matières réactives incolores, indétectables, ayant relativement les mêmes effets : faire naître des traces rouges, créer spontanément des plaies sur le corps selon les formes voulues, prédéfinies en coulisse... Toutes ces substances agissant sur la peau de manière parfaitement naturelle et rationnelle à la manière d’une encre sympathique, mais avec des lettres sanglantes.
    Celle que l’on pensait vierge et chaste dévoila encore posthumément une collection d’amants, en réalité des prostitués chèrement payés avec l’argent des dons obtenus en exhibant au prix fort ses cicatrices “surnaturelles”.
    Les âmes bernées par les spectacles grotesques de la défunte “stigmatisée”, des femmes essentiellement, encore et toujours des femmes, crurent enfin beaucoup plus à la puissance des réactions chimiques alliée à la corruption de certains esprits femelles qu’aux prétendues manifestations extraordinaires à caractère religieux...
    Et surtout, à la faiblesse de l’esprit féminin, c’est à dire le leur, décidément bien sot et infiniment crédule.
    VOIR LA VIDEO :
    http://www.dailymotion.com/video/xr8a6p_la-stigmatisee-raphael-zacharie-de-izarra_news
    Raphaël Zacharie de IZARRA
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