• Généralités

    Le christianisme est fondé sur l'enseignement de Jésus incarnant le Christ. Il a profondément marqué la culture occidentale.
    Secte née dans le judaïsme, le christianisme est devenu la religion du monde la plus répandue. Le regroupement des disciples de Jésus de Nazareth s’est opéré dans la continuité de la secte des disciples de Jean-Baptiste: on devient chrétien par le baptême.
    Les chrétiens sont estimés à environ 1,7 milliard, répartis en 990 millions de catholiques, 360 millions de protestants et 160 millions d’orthodoxes. A titre d'information, on dénombre 17 millions de juifs.

    Histoire du christianisme

    Les paroles de Jésus, ses faits et gestes, ont été transmis par ceux qui ont écrit les Evangiles. La résurrection de Jésus le dimanche de Pâques a été le miracle à l'origine des premiers juifs chrétiens, qui se sont regroupés en une nouvelle communauté à Jérusalem, la première Eglise.

    Jérusalem est restée le centre du mouvement chrétien jusqu'à la destruction de la ville par l'armée romaine en 70 après J-C. Le christianisme s'est alors répandu, gagnant les autres villes de Palestine. Les apôtres ont présenté le christianisme comme le prolongement des enseignements du judaïsme. Jésus était juif et le Nouveau Testament n'annule pas l'Ancien Testament.
    Sous l'action de Paul, le christianisme s'est éloigné de ses racines juives vers la fin du 2ème siècle: le nombre des chrétiens d'origine non juive dépasse celui des juifs convertis au christianisme. Né juif et profondément engagé dans le judaïsme, Paul s'est converti au christianisme et s'est perçu comme désigné par Dieu pour porter la parole du Christ aux païens. C'est lui qui formule, dans ses Epîtres adressées aux premières Eglises chrétiennes, les idées et les termes qui ont constitué par la suite l'essentiel de la doctrine chrétienne. Saint Paul est considéré comme le "premier théologien chrétien".
    Les Epîtres de Saint Paul et d'autres sources datant des deux premiers siècles révèlent l'organisation des premières Eglises, avec une transmission de pouvoirs par ordination, des premiers apôtres (y compris Paul lui-même) à des évêques et des prêtres prend naissance. A partir du 3ème siècle, les évêques se considèrent comme les successeurs des apôtres.

    Des déformations (hérésies) apparaissent, notamment concernant la sainteté de Jésus : sa nature humaine étant selon les uns différente de celle des autres hommes, et selon d'autres n'étant pas aussi divine que celle de Dieu le Père. La doctrine de la Trinité (Le Père, le Fils et le Saint-Esprit) prend naissance, et sera consacrée par le concile de Nicée en 325 et le concile de Calcédoine en 451. Une théologie philosophique est élaborée par Saint Augustin.

    La loyauté des chrétiens au Christ étant incompatible avec le culte des empereurs romains considérés comme des dieux, les persécutions n'ont pas tardé. Mais les chrétiens sont vite devenus des martyrs. Au début du 4ème siècle, le christianisme s'est tellement développé et consolidé que l'empereur Constantin le reconnaît, se convertit et fonde ainsi un empire chrétien rendant l'Eglise puissante. Pendant le 4ème siècle et le 5ème siècle, des moines chrétiens se consacrent à la prière et au service, dans l'empire mais aussi au-delà de ses frontières.

    En 330, l'empereur Constantin transporte le siège de l'empire de Rome à Byzance. La nouvelle capitale, Constantinople (aujourd'hui Istanbul), devient le foyer intellectuel et religieux du christianisme oriental. Le christianisme occidental devient de plus en plus centralisé, avec à sa tête, le pape, évêque de Rome. L'empereur occupe à Constantinople une place prépondérante dans la vie de l'Eglise (convocation et présidence des grands conciles, où se définit la législation en matière de foi et de morale). L'Eglise et l'Etat sont liés, favorisant le développement de la culture chrétienne : la basilique Sainte-Sophie à Constantinople, par exemple, est construite par l'empereur Justinien en 538.

    Une crise éclate au 8ème siècle au sujet des icônes dans les Eglises. L'empereur Léon III interdit le culte des images et entre en conflit avec les moines, farouches défenseurs des icônes.
    La querelle des images menace le culte de l'Eglise d'Orient, sur lequel repose un art de vie et une croyance. Le mot orthodoxie, d'origine grecque, fait référence à la manière juste de rendre grâce à Dieu.
    Le schisme entre les Eglises d'Orient et d'Occident se produit en 1054, Rome et Constantinople s'excommuniant mutuellement ; la rupture entre les Eglises d'Orient et d'Occident existe toujours.
    La grande majorité des peuples slaves épousent la foi orthodoxe et se rattachent à l'Eglise d'Orient. L'orthodoxie slave gagne la Russie qui adopte les pratiques des monastères grecs du mont Athos.

    Cela n'empêche pas le christianisme occidental de connaître un grand développement, par suite de l'importance de la papauté à Rome, ville évangélisée par les apôtres Pierre et Paul. En 800, un Empire romain occidental indépendant se forme, avec à sa tête Charlemagne, couronné empereur par le pape Léon III.

    Au début des années 1000, la conquête de Jérusalem par les musulmans signifiant que les lieux saints associés à la vie de Jésus seraient désormais sous le contrôle d'une puissance non chrétienne, une première croisade est organisée en 1095 et parvient à établir un royaume latin à Jérusalem et à y nommer un patriarche, mais la ville passe à nouveau sous contrôle musulman un siècle plus tard, et le dernier domaine chrétien en Terre sainte tombe au bout de deux cents ans. Les croisades ont été un échec, n'arrivant pas à restaurer le christianisme à Jérusalem.

    En 1309, la papauté fuit Rome et s'établit à Avignon, où elle demeure jusqu'en 1377. Cette période est suivie par le Grand Schisme d'Occident, durant lequel deux papes existent, jusqu'en 1417.

    Des accusations de laxisme moral et de corruption financière à propos de l'Eglise aboutissent à la Réforme protestante :

    • En Allemagne, Martin Luther remet en question l'autorité même de l'Eglise et est excommunié par le pape Léon X.
    • En Suisse, Jean Calvin, s'impose comme le théologien le plus important de la nouvelle théologie.
    • En Angleterre, la Réforme anglicane, née de la politique religieuse d'Henri VIII, constitue une voie intermédiaire entre le catholicisme et le protestantisme.
    • En France, le parti des huguenots, issu du calvinisme, est persécuté à la fois par l'Eglise et par l'Etat, puis reconnu par l'édit de Nantes en 1598 (mais révoqué en 1685).

    L'Eglise convoque le concile de Trente, de 1545 à 1563, dans le but de contrer les thèses protestantes ; des réformes dans la liturgie, dans l'administration de l'Eglise et dans la formation de ses prêtres sont également adoptées.

    Au début du 17ème siècle, des pasteurs anglais dissidents adoptent la doctrine fondamentale de la Réforme, associée au baptême par immersion, d'où le nom de baptistes, la séparation de l'Eglise et de l'Etat ainsi que l'autonomie des Eglises locales. Ils représentent un courant religieux important (30 millions de fidèles aux Etats-Unis).
    Au 19ème siècle, le mouvement des mormons est basé sur le livre de Mormon, texte ancien traduit et publié pour la première fois en 1830 aux Etats Unis par Joseph Smith. 5 millions de fidèles sont dénombrés.
    Egalement aux Etats Unis, au début du 20ème siècle, apparaissent les Témoins de Jéhovah, attachés à la Bible mais en conflit avec tout pouvoir, célèbres par leur prise de position contre la transfusion sanguine. Leur mouvement est souvent qualifié de secte ; c'était aussi ce même mot qui était employé deux mille ans plus tôt à propos de l'église chrétienne.

    La doctrine

    Le Dieu chrétien est Amour (il aime l’humanité entière) et non terreur et domination. La morale chrétienne contient l’amour des ennemis, le courage de la vérité, le désintéressement, la responsabilité de l’existence, la hiérarchie des valeurs, le combat pour la liberté, la volonté de paix entre les hommes.
    Les chrétiens considèrent Jésus comme "Fils de Dieu". Le langage de Jésus, ainsi que sa vie, témoignent d'une étroite intimité à Dieu et donnent aux disciples désireux de suivre son exemple l'espoir de devenir eux-mêmes fils de Dieu. La crucifixion de Jésus et sa résurrection ont été considérées par les premiers chrétiens comme la preuve que Jésus est celui qui a réconcilié l'humanité avec Dieu. La croix est ainsi devenue le symbole chrétien de l'amour de Dieu.

    Le culte

    Deux rituels caractérisent le christianisme :

    • le Baptême, administré "au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit",
    • l'Eucharistie, consistant à partager le pain et le vin, symbolisant la réalité de la présence du Christ.

    Fêtes chrétiennes

    • Pâques
      C'est la Résurrection du Christ, rapportée par le Nouveau Testament. Pâques est célébré le dimanche qui suit le quatorzième jour de la lune qui atteint cet âge au 21 mars ou immédiatement après, soit le premier dimanche qui suit la première pleine lune le 21 mars ou après (marquant le début du printemps).
      Pâques se situe au plus tôt le 22 mars et au plus tard plus tard le 25 avril.
    • L'Ascension
      C'est le moment où Jésus a été élevé au ciel; c'est la fin de la présence physique de Jésus sur la Terre, après sa mort et sa résurrection. L'Ascension est célébrée quarante jours après Pâques (en comptant le dimanche de Pâques). C'est pourquoi elle tombe un jeudi.
    • Pentecôte
      Jour où les premiers disciples ont reçu l'Esprit Saint dans le Cénacle de Jérusalem, cinquante jours après la Résurrection, dix jours après l'Ascension de Jésus; des langues de feu se sont posées sur chacun d'eux.
    • Assomption
      Il s'agit d'un dogme de l'Eglise catholique romaine selon lequel, au terme de sa vie terrestre, Marie, la mère de Jésus aurait été élevée au ciel; fêté le 15 août.
    • Noël
      Noël est la fête célébrant le 25 décembre (depuis le 4ème siècle) la naissance (Nativité) de Jésus de Nazareth. Fête païenne à l'origine, marquant le solstice d'hiver, elle est sans doute la fête familiale la plus attendue de l'année par les enfants mais aussi par leur parents et l'entourage, célébrée aussi par les non-croyants. Le commerce s'est emparé il est vrai de ce moment de l'année, mais cela ne saurait retirer la joie, l'émerveillement, l'échange de cadeaux et le plaisir d'un bon repas en famille; il ne faut pas bouder les moments heureux de la vie.

    L'Eglise

    Elle est constituée par la communauté des croyants. Il a été mis en doute que Jésus ait eu l'intention de fonder une Eglise, mais ses disciples ont toujours été convaincus que Jésus avait, en choisissant Simon et en lui disant : "Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise", et en réunissant douze apôtres, l'intention de fonder une Eglise, "la sainte Eglise catholique".

    Au cours des siècles, le christianisme s'est chargé d’institutions éloignés de l'enseignement initial, ayant suscité des mouvements de réforme:

    • la paroisse, les dévotions et pèlerinages, les ordres religieux,
    • les écoles et universités, corporations et syndicats.

    votre commentaire

  • haut-lieu….haut-lieu du Catharisme.
    C’est un courant fascinant qui a impliqué des Hommes en tant qu’Hommes, et la Foi en tant qu’enjeu politique, et l’on retrouve dans cette tragique histoire d’autres signes de ce qui, dans notre étude, nous intéresse; la détournement de valeurs et de symboles dans la continuité de l’extension de la religion catholique apostolique et romaine.

    Au XII éme siècle, plusieurs groupes de personnes en Occitanie se sont sentis appelés par une ‘vision’ différente de la religion chrétienne basée sur une interprétation quasi a la lettre des évangiles . Les textes de l’ancien testament ayant été traduit en langue vulgaire, ces personnes se sont aperçus que le dieu de l’ancien testament ne pouvait être le dieu du nouveau testament, celui annonçant le christ. Les textes a cette époque étaient très importants; aussi en sont-ils arrivés a une sorte de dualisme, par le fait qu’il y avait selon eux, deux créations.
    La première, de la Nature , mauvaise, ou tout ‘survis’ et se tue, ou la souffrance règne en maîtresse absolue.
    La seconde, de l’Esprit, appartenant au Véritable Dieu.
    Est-il vraiment besoin de rappeler que la Tradition védique accorde une place similaire a la Composante double du monde, aspect statique mâle Purusha assimilable a la nature, et aspect femelle prakriti dynamique assimilable a l’esprit, s’unissant cycliquement .

    Entre 1100 et 1190 cette vision s’est répandue dans la pays du Languedoc.

    Ils s’appelaient eux-mêmes ‘Bons chrétiens’ ou on les surnommait les ‘Parfaits’ . Ils n’auraient jamais prétendus être ‘parfaits’, pourtant, ils étaient la survivance a cette époque des Écoles des Mystères de l’antiquité.
    Ce dualisme très ancien, initialement indo-européen forgera le zoroastrisme, quelque 7 ou 8 siècle avant le christianisme. La citation du fronton du temple de Delphes;
    ‘’Connais-toi, et tu connaîtras les secrets de la Nature et de Dieu’’ ainsi que le début de l’apocryphe de Thomas : ‘’ Jésus a dit que celui qui cherche ne cesse jamais de chercher jusqu'à ce qu’Il trouve, et quand il aura trouvé il sera bouleversé, et il régnera sur le Tout. ‘’ , illustrent bien le Sens Initial de ces courants qui demeurent avant tout, initialement, comme il faudra s’en souvenir par la suite, des religions intérieures.
    La vérité ultime ne saurait être entrevue par la seule rationalité, mais dans la quête du Dieu de l’immédiate Présence.
    De cette Tradition intérieure et complète des Écoles des Mystères de l’antiquité , Jésus est présenté comme ‘’Un ‘’ envoyé éminentissime du plan Divin et non pas comme le seul Fils-Dieu.

    Les Cathares étaient contemporains des Chevaliers de l’Ordre du temple.
    Or, les ‘albins’, les ‘purs’ (Albigeois) ont été seuls décimés par les foudres de Simon de Monfort, petit seigneur de la Région parisienne, lors de la fameuse et tragique Croisade contre les Albigeois.

    L’inquisition sera le début du siége de Montségur, principal bastion de survie des familles et habitants Cathares entre les mains du mot ‘hérésie’.

    En 1244, après un siège ‘facile’ , on demande simplement aux cathares d’abjurer leur Foi. Ainsi brûleront 215 de ces personnes devant la montagne de Montségur.

    On retrouve une similitude entre le culte d’Ormus et d’Ariman dans le mazdéisme , et cette forme de combat perpétuel entre la lumière et l’obscurité. Une forme de culte solaire propre a nombre de civilisations (pré-incaiques, indo-aryennes, etc) .
    Cette relation terre-ciel (cosmotellurique) est illustrée par nombre de lieux étant située de manière calculée selon les constellations; c’est la relation terre-ciel , et tout le sens du château de Montségur, ainsi que celui de Religare , en latin signifiant ‘relier’, a la base du mot Religion….

    En regardant la disposition des archères de la salle principale du château de Montségur on remarque que les alignements de deux de l’axe Est-ouest sont légèrement décalés. En réalité, c’est parce-que le 21 juin, au lever du soleil , on peut apercevoir le rayon de lumière sur le mur d’en face, privilège accordé au solstice d’été. Les bâtisseurs connaissaient les secrêts d'une telle construction....

    Rappelons a ce titre que les solstices ont une signification particulière dans l’ésotérisme; la porte du solstice d’Hiver, appelée Devayana dans la tradition Hindoue, ou la ‘porte des dieux’, par laquelle passe l’Avatara (raison pour laquelle on fait naître le christ au mois de décembre).
    Et au mois de Juin, la ‘Porte des Hommes’, par laquelle nous quittons la dimension terrestre lorsque nous avons parcouru un certain chemin de réalisation; chemin par lequel les cathares sont passés après l’épreuve du feu…

    Détenteurs d’un savoir différent, les cathares croyaient en la réincarnation. Ils voulaient, de fait , revenir au christianisme primitif qui était réincarnationiste jusqu’au IV siècle. Il est intéressant de noter que cette notion a été abolie par Hélène, la mère de Constantin, qui voulait se faire diviniser ainsi que son fils. Or, ou était la divinité si on se retrouvait dans le corps d’un autre ?
    Ces ici le concept de la mort Joyeuse; concept tout d’abord christianisé dans lequel Jésus célèbre la scène dont Joseph d’arimathie recueille le sang.
    La seconde version, c’est l’émeraude tombée du front de Lucifer ( ou d’Ariman)

    Il est amusant de constater que la science d’aujourd’hui rejoint ces conclusions, qui peuvent nous apparaître comme des paradoxes; pourquoi deux aspects différents de la nature ? pourquoi deux versions de la Mort Joyeuse ?

    Grâce aux travaux d’Einstein, nous savons que le relatif et l’absolu ne sont plus incompatibles. Il y a une vitesse absolue qui est celle de la lumière (300000 km/s), et le temps, de fait, devient aboli a cette vitesse la, le relatif rejoint dés lors l’absolu. Il est bien sur possible d’extrapoler ce fait aux émanations relatives de nos cerveaux (dont nous connaissons les ondes alphas, bêtas, correspondant aux longueurs d’onde de l’activité cérébrale selon son mode, éveillé, sommeil, etc.) Ces émanations ‘’ ondulatoires’’ dont notre science n’entrevoit qu’une partie a travers les domaines vibratoires et éléctro-magnétiques, sont peut-être simplement la résonance d’une onde alpha absolu ET relative – qui apparaîtrait donc comme l’onde divine par excellence.
    Nos ondes cérébrales composant l’aspect inconnu de l’Homme en tant que corps énergétique pourraient, de fait , être une partie abrégée d’une onde divine dans laquelle elle peut évoluer en toute liberté, ou plutôt adéquation en ce Principe.

    La mort Joyeuse serait-elle le processus selon lequel l’homme, par des techniques diverses , de méditation ou autre, parviendrait a mettre en osmose son intellect avec, d’une part, les atouts spirituels profonds qu’il a en lui (prédispositions) et la Source de laquelle toute création est issue ?

    Celui-la est ainsi comme Lucifer qui, avant la chute, était une entité, un égo, en liaison étroite dans l’état de connaissance avec le Principe.

    Les cathares étaient-ils détenteurs d’un tel secret , a considérer des persécutions qu’Ils ont subi ? Il est possible qu’une tradition donnant une priorité a la Compréhension Globale et non purement intellectuelle, dans le sens d’accomplissement de l’Homme et du sens de sa réalisation, soit une raison des obstacles qui se sont mis devant eux.

    L’inquisition du silence continue, mais pourtant le message de ces gens n’est pas perdu même passés tout ces siècles. De par le monde, une résurgence d’une conception plus unifiée du monde refait surface, conception d’ailleurs non démentie par la science moderne. Si les traditions disent juste, il existe deux moyens de parvenir au Salut – ou encore d’échapper au cycle du Karma. L’illumination en serait un.

    Le second concerne la Connaissance, la Gnose.
    Prismes, aspects et reflets de cette Gnose sont entrevus, de-ci de la, très timidement par nos corpus de connaissances actuels, et les Cathares permettent de se souvenir qu’une cohésion dans la Foi est nécessaire entre ces connaissances pour lier le ciment de ce qui sera la dépouille du ‘vieil homme’.

    Dire que depuis nous avons évolué en connaissance, démontre que le sens de ce mot a bien été perdu.


    votre commentaire

  • La mythologie grecque est l'ensemble des mythes provenant de la Grèce antique. Ces récits, familiers à tous les anciens Grecs, forment les fondements de leurs rites ainsi que de la représentation qu'ils se faisaient du monde, au moins jusqu'à Protagoras. Cette mythologie est aussi à l'origine, pour la plus grande part, de celle des Romains.

    Présentation
    Dans la mythologie grecque, les dieux du panthéon polythéiste sont anthropomorphes et sont avant tout la personnification des forces de l'univers. Bien que certains d'entre eux semblent avoir un certain sens de la justice, ils peuvent se montrer mesquins et rancuniers. La faveur des dieux est gagnée par des sacrifices et la piété, mais ceci ne garantit rien ; en effet, ils sont réputés pour leurs fréquents changements d'humeur ; leurs colères sont terribles et leurs amours peuvent être tout aussi dangereuses.

    Le monde de la mythologie grecque est complexe : monstres, guerres, intrigues et dieux inquisiteurs y sont nombreux, et les généalogies s'entrecroisent.

    Il est notable que les Anciens mêlaient les événements de leur mythologie à ceux de leur histoire. Ainsi, l'Iliade et l'Odyssée étaient considérées comme historiques. Il n'y a en revanche pas de continuité entre le temps des dieux et le temps des hommes, les événements décrits dans les différentes théogonies se déroulant dans un temps parallèle à celui de l'humanité. La différence entre les dieux et les hommes ne s'exprime pas en termes de nature mais en terme de degré.

    Ces croyances peuvent être comparées à la façon dont, par exemple, certains chrétiens créationistes d'aujourd'hui interprètent littéralement la Bible comme un récit historique. De sorte, les Grecs se considéraient eux-mêmes les descendants de héros mythiques. Cette tendance s'est accrue avec l'évhémérisme. Le théâtre grec, avec Eschyle, Sophocle et Euripide montre la façon dont les hommes conçoivent l'action des dieux dans leur monde. Dans l'œuvre d'Eschyle, le concept d'ananke préside ce qui peut être conçu comme un équivalent du destin dont serait absent le concept de déterminisme.

    En plus de son utilisation constante dans les arts et les sciences humaines (comme la psychanalyse et son complexe d'Œdipe), la mythologie grecque fournit des récits très riches que l'on peut encore apprécier aujourd'hui.

    La mythologie grecque représente-t-elle une « vraie » religion ?
    La question peut sembler étrange car il est difficile de définir ce que serait une vraie religion par opposition à ce que ne serait pas une vraie religion, d'autant que la religion grecque reposait sur des rites, et non sur un texte sacré et des dogmes. On peut cependant se demander si elle apportait des réponses aux questions existentielles, métaphysiques ou morales que se posaient les Grecs, comme peuvent le faire les religions reconnues comme telles.

    Par exemple, la mythologie leur disait ce qui les attendait après la mort. Dans le mythe hésiodique des races, elle décrit une succession de races : la race d'or, la race d'argent, la race de bronze, la race de fer, plus d'autres non nommées. Plus que le métal dont ils sont faits (car rien ne précise dans les textes que ces hommes sont réellement métalliques), les vertus qui président à leur façon de conduire leur vie, la façon dont se répartissent Dike, c'est-à-dire Justice (qui est aussi une déesse) et Hubris, c'est-à-dire démesure (au sens de rivalité avec les dieux, ou de comportement déraisonnable : la race de bronze, par exemple, ne cessait de guerroyer) dans leur vie détermine leur sort dans la vie future. Chez les hommes de la race d'or comme chez ceux de la race d'argent, c'est la justice qui oriente leur vie en sorte que, après leur mort, les uns comme les autres deviendront des daimones (qu'il ne faut pas confondre avec des démons, les démons étant des esprits intermédiaires entre les dieux et les hommes). On peut comprendre cette détermination comme une forme de prédestination ou comme un accès possible à une forme de sainteté. Le mythe est alors une forme de compréhension de l'humanité et du projet de dépasser le sort commun à sa qualité d'être périssable.


    votre commentaire

  • Tite-Live nous a laissé le témoignage de la profonde religiosité du peuple étrusque : « La nation la plus religieuse qui soit », en disait-il. En effet, il n'est rien qui ne fût religieux dans leur culture, en dépit de l'amour pour la vie qu'ils manifestaient, jusque sur les peintures de leurs tombes.

    La mythologie étrusque est née de la révélation faite aux hommes par la nymphe Bégoé, ou Végoia, et le génie Tagès. La première était liée à la fertilité et les rituels (consignés dans un traité) dépendaient de celle-ci. Le second passait pour être un enfant chauve, enfant-vieillard, sorti d'un sillon de la terre. Cette révélation passe, aux dires des anciens, avoir été consigné dans le corpus des livres sacrés, sous le nom de Disciplina etrusca. Ce thème de la révélation d'un "livre saint" ou d'une doctrine secrète par un être surnaturel n'est pas rare et est attesté en Égypte et en Mésopotamie, en Inde et au Tibet. Ce fait devint même populaire à l'époque hellénistique et le scénario du puer aeternus qu'est Tagès rappelle l'hermétisme. Cicéron précise que les Grecs l'assimilaient à Hermès Chtonien (Hermès Trismégiste).

    Disciplina etrusca

    Les Anciens nommaient ainsi l'ensemble de plusieurs livres, consistant en différents traités religieux, dont aucun texte original en langue étrusque ne nous est parvenu. Nous n'en avons connaissance qu'à travers les auteurs latins, et nous n'en savons que ce qu'ils en ont dit, ce qui nous permet toutefois d'avoir la certitude qu'ils aient existé.

    Les deux premiers traitent de l'art de la divination, tant à travers l'examen des viscères des animaux sacrifiés que des foudres. Le troisième concernait la règle des cultes pour la fondation des villes et la consécration des sanctuaires, le quatrième du monde d'outre-tombe, et le dernier du destin et des limites de la vie.

    * le traité des Foudres; Libri fulgurales

    attribué à Vegoia, dont on a connaissance par Sénèque et Pline. La doctrine des foudres exposait la signification des coups de tonnerre pour chaque jour de l'année. Une foudre tirait en outre sa signification selon la portion du ciel d'où elle provenait et où elle tombait. Le ciel, divisé en seize sections constituait donc un langage, virtuel, lui même constitué par les phénomènes météorologiques qui s'y produisaient. Onze types de foudres étaient répertoriés, maniés par différents dieux. Aussi le message était-il à chaque fois différent et il incombait aux spécialistes qu'étaient les haruspices de les interpréter. On peut y voir des analogies avec la doctrine chaldéenne et y percevoir une influence des Meteorologica du pseudo-Aristote. Le schéma fondamental est cependant archaïque et repose sur le binôme macrocosme/microcosme.

    * le traité du rite; Libri rituales, auquel est rattaché le traité de l'Au-delà ;
    * le traité de l'Au-delà; Libri Acheruntici

    attribué à Tagès, ce traité, pour les quelques fragments que l'on en possède, ne permet guère le rapprochement avec le Livre des Morts égyptien. D'après Arnobe (Adversus Nationes, II, 62), auteur chrétien du IV° siècle, "dans ses Libri Acherontici, L'Étrurie promet que, par le sang de certains animaux offert à certaines divinités, les âmes deviendront divines et échapperont à la condition mortelle". Selon une information rapportée par Servius (ad Aeneidas, livre III, 168), à la suite de certains sacrifices les âmes se transforment en dieux qu'on désigne comme animales pour rappeler leur origine. La "divinisation des âmes" nous apparaît ainsi attestée, donnant une dimension eschatologique à la religion des Étrusques. Si l'essentiel de leur pensée religieuse nous échappe, on peut cependant en déduire certains éléments : s'agissant d'une déification de l'âme à la suite de rituels sanglants, cela renvoie soit à un rituel très archaïque et bien antérieur à la civilisation étrusque, soit, ce qui est beaucoup plus probable, à un sacrifice-sacrement comparable à l'initiation dans les Mystères de Mithra.

    * le traité des Haruspices; Libri haruspicini

    Attribué à Tagès et complété par les Libri fatali. La théorie des Haruspices ou Haruspucine, ou Haruspicie selon d'autres, soit la lecture des entrailles des victimes sacrifiées, présuppose la correspondance entre trois niveaux différents : le divin, le cosmique et l'humain. Chaque portion de l'organe examiné indique une décision divine prédisant un évènement historique imminent. Il existe un modèle de foie de mouton en bronze, découvert à Plaisance en 1977, servant de maquette comportant les noms d'une quarantaine de dieux et datant du III° ou II° siècle av. J.-C. et représentant la structure du monde et la distribution du panthéon.

    * Libri fatali

    Selon ces "Livres du Destin", une vie humaine se déroule en douze temps. Après le douzième, les hommes, selon Varron, "sortent de leur esprit" et ne reçoivent plus aucun signe des dieux. De même les peuples et les nations ont un terme fixé par le Cosmos. Il s'agit là d'une conception très ancienne que cette croyance en un déterminisme cosmique autant qu'existentiel, que l'on retrouve dans de nombreuses sociétés traditionnelles.


    Le règne de l'Au-de-là

    Les Enfers étrusques sont originaux, car bien qu'étant définis au départ comme un lieu terrible gardé par des monstres, on trouve au IVe siècle des tombeaux ornés de scènes joyeuses tels que des banquets, des danses ou des parties de chasse. Ces enfers communiquaient avec le monde des vivants grâce au mundus (trou). Il n'est cependant pas simple de reconstituer les croyances sur l'existence d'outre-tombe. Les inscriptions funéraires indiquent seulement la parenté maternelle du défunt, et la mère semble avoir été considérée moins comme une personnalité individuelle que comme un membre de référence de sa lignée.

    Les fresques des tombes étrusques représentent les Enfers d'une manière très différente de celle des grecs, même si les étrusques s'inspirent de l'art grec pour les représenter. Le défunt y arrive à cheval, est accueilli par un groupe de personnages qui sont probablement ses ancêtres, un banquet l'attend, festin présidé par la version étrusque de Hadès et Perséphone. Toute une variété de démons sont présents, qui ne sont pas d'origine grecque. Leur chef, Charun, de son nom grec Charon, est une création originale de la mythologie étrusque. Mais son rôle semble se limiter à l'accueil de l'âme, il fait en quelque sorte figure d'huissier, puisqu'à en juger d'après les scènes des fresques, le défunt semble connaître une existence post mortem toute de plaisirs.


    votre commentaire

  • Les sources galloises présentent les mythes celtiques de manière affadie et le statut divin de certains personnages n’est pas directement affirmé. Mais la proximité de l’Irlande et la similitude des faits permet de saisir le sens originel de leurs fonctions.

    Les enfants de Dôn

    Math, fils de Mathonwy, est un souverain du Gwynedd, qui a l’obligation, en temps de paix, de demeurer avec les pieds posés dans le giron d’une vierge, sous peine de mort. Il ne peut déroger à cette contrainte que pour aller à la guerre. Sa sœur Dôn, fille de Mathonwy est une mère matriarcale. Son compagnon est Beli Mawr (Beli le Grand). Ses enfants sont :

    * Arianrhod, déesse de la fécondité, elle est la mère du dieu suprême Llew Llaw Gyffes. Après le viol de Goewin, elle est pressentie pour assumer son rôle de « porte-pieds » du roi, mais lors de l’épreuve de virginité, elle donne naissance à des jumeaux.
    * Gwydion, dieu-magicien qui correspond au Dagda irlandais. Par sa magie, il déclenche une guerre contre Pryderi, pour forcer le roi Math à intervenir et ainsi quitter le giron de Goewin. Cette manœuvre permet à Gilfaethwy de violer Goewin, pendant l’absence du roi.
    * Gilfaethwy, voir Gwydion.
    * Gofannon, dieu-forgeron équivalent du Goibniu irlandais. Il forge des armes qui tuent à coup sûr. Il brasse aussi une bière qui rend immortel.
    * Amaethon enseigne la magie à son frère Gwydion. Il transforme les arbres en guerriers pour vaincre Arawn.

    auxquels on peut ajouter les fils jumeaux d’Arianrhod, Dylan Eil Ton et Llew Llaw Gyffes. Caswallawn (l’historique Cassivellaunos) est souvent présenté comme un des fils de Beli Mawr.

    Les enfants de Llyr

    Llyr, le patriarche de l’autre famille divine est vraisemblablement un emprunt à la mythologie celtique irlandaise du dieu de l’océan Lir. Sa compagne est Penarddum, leurs enfants sont :

    * Manawyddan Fab Llyr (fils de la mer), équivalent de l’irlandais Manannan Mac Lir, dieu des Tuatha Dé Danann, le théonyme signifie « le Mannois », en référence à l’île de Man. Son épouse est Rhiannon. Il est le personnage principal de la troisième branche du Mabinogi : « Manawydan fils de Llyr », où il fait l’apprentissage de l’artisanat et de l’agriculture.
    * Bran le Béni, « le corbeau », est un géant qui ne peut entrer dans aucune maison, à cause de sa taille, ni ne monter sur aucun bateau. Il règne au pays de Galles et réside à Harddlech (le « bel endroit »). Après avoir consenti au mariage de sa sœur Branwen avec Matholwch, le roi d’Irlande, il est contraint d’intervenir quand elle se trouve déchue de son rang. Il est tué pendant la bataille, mais sa tête coupée continue de vivre et de parler.
    * Branwen, la « corneille blanche », elle épouse Matholwch le roi d’Irlande et donne naissance à Gwern. Tombée en disgrâce, elle est déchue de son titre de reine et doit travailler aux cuisines. Prévenu après trois ans, par un étourneau porteur d’un message décrivant la situation, Bran part en guerre contre le roi d’Irlande. Elle est l’un des personnages principaux de la deuxième branche du Mabinogi : « Le Mabinogi de Branwen ».

    Pernarddun a deux autres fils Evnissyen et Nissyen, dont le père est Eurosswydd. Caradawg (l’historique Caratacos) est considéré comme le fils de Bran le Béni.

    Autres divinités

    * Arawn est le roi de l'Annwvyn, l'Autre-monde, dans le premier conte des Mabinogion, Pwyll, prince de Dived. Pendant une année, il échange son identité et son royaume avec Pwyll.
    * Avalloc
    * Blodeuwedd est une femme-fleur, confectionnée par Math et Gwydion pour qu’elle soit l’épouse de Llew Law Gyffes. Celui-ci est victime d’un interdit de sa mère Arianrhod, qui l’empêche d’avoir une femme humaine. Elle est transformée en hibou par Gwydyon après avoir été infidèle et avoir tenté de tuer Llew Law Gyffes.
    * Ceridwen une magicienne, qui apparait dans le mythe du célèbre barde Taliesin. Voulant donner le don de l’inspiration prophétique à son fils le hideux Morvran, elle prépare un bouillon magique, dans un chaudron gardé par un vieil aveugle. Mais c’est le guide de l’aveugle,Gwion Bach qui bénéficie de la recette magique. Après une série de transformations pour échapper à la sorcière, Gwion Bach va être avalé puis enfanté par Ceridwen. Abandonné puis recueilli, l’enfant va devenir Taliesin.
    * Creiddylad
    * Cyhyraeth
    * Gwenn Teir Bronn
    * Gwynn ap Nudd est un des souverains ou des messagers de l’Annwvyn, au rôle psychopompe puisque l’une de ses fonctions est de guider les âmes des morts vers l’Annwvyn, accompagné d’une meute de chiens.
    * Llefelys
    * Lludd Llaw Eraint
    * Mabon ap Modron est le « fils divin » de Modron, la « mère divine », et de Gwynn ap Nudd. Il est l’équivalent du dieu gaulois Maponos et du dieu irlandais Oengus.
    * Modron est la « mère divine » (terre-mère), la fille d’Avalloc, le roi d’Avalon et mère de Mabon. Similaire à la déesse gauloise Dea Matrona et à la déesse irlandaise Dana, elle est vraisemblablement le prototype de la fée Morgane de la légende arthurienne.
    * Rhiannon est la divinité celtique féminine[22], à l’instar de Brigit et Brigantia, son nom signifie « grande reine ». Dans la première branche du Labinogi, « Pwyll, prince de Dyved », Elle épouse Pwyll et donne naissance à Pryderi, « le mariage [de Pwyll et Rhiannon] est une représentation mythique de l’hiérogamie entre le principe Mâle et le principe Féminin, entre le roi et son royaume, garantissant sur le plan macrocosmique la pérennité du cycle vital, au niveau microcosmique la fécondité générale du royaume »[23]. Dans la troisième branche « Manawydan fils de Llyr », elle épouse Manawyddan Fab Llyr.
    * …

    Le linguiste, philologue et comparatiste Georges Dumézil (1898-1986), étudiant les mythes des Indo-Européens (voir mythologie comparée), dégagea un schéma récurrent dans lequel les classes de la société correspondent à 3 fonctions spécifiques.

    * La première est la fonction sacerdotale, qui est liée au sacré, à la religion.
    * La deuxième, dite fonction guerrière, a la charge de la défense de l’ensemble de la société et forme une sorte d’aristocratie.
    * La troisième fonction est celle des producteurs, elle regroupe les agriculteurs, éleveurs, artisans, et les commerçants. Son rôle est de subvenir au besoins du reste la société.

    Cette théorie a été reprise et appliquée aux mythes celtiques par des celtologues, au premier desquels il faut citer Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux.

    Dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules, Jules César notait : « Dans toute la Gaule, il n'y a que deux classes d'hommes qui soient comptées pour quelque chose et qui soient honorées ; car la multitude n'a guère que le rang des esclaves, n'osant rien par elle-même, et n'étant admise à aucun conseil. […] Des deux classes privilégiées, l'une est celle des druides, l'autre celle des chevaliers. », constatant la tripartition de la société gauloise.
    Les textes irlandais confirment la complémentarité du pouvoir temporel du druide et du pouvoir politique du roi : « La royauté celtique a vécu à l’ombre et pour ainsi dire sous la protection du sacerdoce druidique ».

    Structure des Tuatha Dé Danann

    Les principaux dieux de l’Irlande ont des fonction spécifiques qui correspondent à ce schéma :

    * fonction sacerdotale : le Dagda, dieu-druide ;
    * fonction guerrière : Ogme, dieu de la magie guerrière et du savoir, Nuada, qui représente la royauté ;
    * fonction artisanale : Goibniu le dieu-forgeron, Credne le dieu-bronzier et Luchta le dieu-charpentier.

    Diancecht le dieu-médecin et Oengus participent aux trois fonctions. Quant à Lug Samildanach, il est hors classe, en tant que dieu primordial il peut assumer toutes les fonctions[28]. Dans la matière de Bretagne, Geoffroy de Monmouth, dans son Historia regum Britanniae, fait de Brutus, l’ancêtre de tous les « Bretons », un roi qui cumule les trois fonctions[29].

    Schéma trifonctionnel dans le Mabinogi de Math

    * première fonction : Math et Gwydion
    * deuxième fonction : Gilfaethwy et Eveydd
    * troisième fonction : Dylan Eil Ton et Llew Llaw Gyffes


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique