• Le labyrinthe, symbole universel


    Ces tracés, aux circonvolutions infinies, se retrouvent partout sur le globe où nos ancêtres laissèrent la trace de leurs interrogations géométriques.

    Retenons, par exemple, plusieurs milliers de gravures labyrinthiques sur le seul site de la Cerra, au Mexique, remontant au néolithique… et de facture identique aux pétroglyphes de la ‘Vallée des Merveilles’ et de Sos.

    Encore, combien de mégalithes, particulièrement en Bretagne, s’ornent de cheminements sinueux dont on ignore toujours le sens final. D’autres réseaux labyrinthiques se retrouvent sur des landes, en Grande-Bretagne, et sur les vestiges d’anciennes citadelles celtes puis romaines.

    On prétend que ces vestiges seraient les restes de sortes de ‘parcours du combattant’ destinés aux antiques guerriers. Est-ce bien raisonnable? Nous retiendrons que ces périmètres mystérieux deviendront des zones de danses rituelles depuis des temps immémoriaux.

    Il en est de même pour des sites en Baltique où, de nos jours encore, se déroulent d’étranges ‘Trojaborgs’, sortes de danses symboliques autour de figures compliquées formées par de longs cordages. Souvenir ombilical, cheminement serpentaire, épreuve initiatique parsemée de nœuds énigmatiques à défaire et refaire… dont notre mémoire a perdu le sens primitif profond? Dans nos contrées méditerranéennes perdurent encore d’étranges danses, définies dans un périmètre méandreux, connues, sur l’île de Délos, sous le nom de ‘pas de grue’.

    Cette tradition commémorerait Thésée accomplissant un rite circumambulatoire pour célébrer sa victoire sur le Minotaure. Mais alors, comment expliquer, en Chine, un cérémoniel identique du nom de ‘pas du Yu’… ou ‘danse des oiseaux’ (dans ces 2 cas, afin d’appréhender tout le sens hermétique et symbolique de ces cérémonies, ne serait-il pas judicieux de comprendre leur langue… aux oiseaux ?).

    Mais, si ces tracés minutieux se trouvent sur la pierre, on en rencontre d’autres jusqu’au XVIe S., époque où naissent des ‘jardins-labyrinthes’, tels ceux du célèbre Le Nôtre, dont le plus connu est celui de Versailles, axé sur le thème des fables d’Esope réparti en 39 groupes statuaires au symbolisme déconcertant. Passion passagère et capricieuse d’un roi?  Pas certain, car à l’étude, on pourrait supposer que chaque site labyrinthique disposait d’un culte ‘serpentin’ chorégraphique précis lié au sens de la raison même de l’existence du lieu déambulatoire.


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