• La goule dans les croyances


    La goule (de l'arabe الغول "al-ghûl", le "démon", la "créature", la "calamité" ) est une créature monstrueuse du folklore Arabe et Perse qui apparaît dans les contes des Mille et Une Nuits. Elles forment une classe de Jinn, comme les Éfrits par exemple, et sont donc à ce titre l'engeance du diable, Iblis. Les goules changent de forme, prenant le plus souvent l'apparence d'une hyène ou celui d'une femme, mais elles sont reconnaissables à leurs pieds fourchus, seul élément constant de leur apparence. La ghula, féminisation du mot arabe, est l'équivalente arabe/perse de Lilith (Lamia). On retrouve ses homologues dans la mythologie hindoue, Yogni et Dakini, chaldéenne, Utug et Gigim (démons du désert) et russes, Baba Yaga. Le poète anté islamique Ta'abbata Charrane décrit dans l'un de ses poèmes sa rencontre et sa lutte contre une goule.

    La goule affectionne les cimetières où elle déterre les cadavres pour s'en nourrir et dans d'autres endroits peu fréquentés. La goule hante aussi le désert sous les traits d'une jeune femme et elle dévore les voyageurs qui succombent à ses appels, non sans rappeler les sirènes du récit de l'Odyssée. De nombreux récits terrifiants destinés aux enfants ont pour acteur principal une goule dans les pays du Maghreb. La goule y joue souvent le rôle du Grand méchant loup.

    Passage dans la mythologie occidentale

    Ce personnage a été repris dans la mythologie occidentale et popularisé dans le jeu de rôles Donjons et Dragons. De nouvelles caractéristiques sont apparues. Cette créature descend de la lamie et de l'empuze ou empousa ; elle possède le pouvoir de paralysie.

    Dans le jeu de rôles Vampire : la Mascarade, ce sont les esclaves des vampires, plus exactement des humains maudits par le sang vampirique qu'ils ont absorbé. Ils restent humains, mais gagnent un peu des pouvoirs de leur maître.

    Selon les oeuvres d'Edgar Allan Poe, la goule se transforme en femme afin d'attirer ses victimes. Elle n'est cependant ni homme, ni femme, ni bête, ni humaine.

    L'auteur de récits fantastiques H.P Lovecraft et le jeu de rôles tiré de ses oeuvres, L'Appel de Cthulhu, en font des nécrophages capables d'absorber les souvenirs de leur "repas" et de prendre son aspect pour un temps limité. On trouve donc des humains qui louent des Goules pour ressusciter les morts et les interroger ou revivre une dernière fois avec elles. De surcroît, trop fréquenter les Goules peut mener un humain à devenir Goule lui-même. Il s'agit d'une sorte d'humanité parallèle qui vit principalement dans les grottes des Contrées du Rêve.

    Le romancier populaire du 19eme siècle Paul Feval, fait de la goule la femelle du vampire. Dans son livre "La Vampire" (1856), une vampire femelle hante le Paris de 1804, où elle est mêlée au complot de Georges Cadoudal contre le Premier Consul. Dans un épisode comique, le secrétaire général de la Préfecture de la Seine étale sa science et précisant que la femelle du Vampire n'est pas appelée une Vampire, mais une Oupire ou une Goule (citation).

    Dans Warhammer, ce sont des descendants dégénérés d'humains "maudits" par leur mode de vie, l'environnement légèrement corrompu et leur cannibalisme.

    J. K. Rowling habille une goule en pyjama pour fournir un alibi à Ron Weasley dans Harry Potter et les Reliques de la Mort.


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