• L'agnosticisme - définition

    Etymologie : du grec agnôstos (ignorant), gnosis étant la connaissance.
    Le mot agnosticisme a été créé en 1869 par Thomas Huxley, naturaliste anglais (1825-1895) qui s'est inspiré des idées de David Hume et d'Emmanuel Kant. L'agnosticisme est une philosophie qui déclare l'absolu, le divin, la métaphysique, et plus généralement ce qui ne peut être appréhendé par l'expérience, inaccessible à l'esprit humain et à la perception. En conséquence, l'existence de Dieu ne peut être prouvée. L'agnosticisme professe une complète ignorance touchant la nature intime, l'origine et la destinée des choses. C'est une forme de scepticisme appliquée à la métaphysique et à la théologie.

    Déjà présent dans la Grèce Antique, l'agnosticisme s'est beaucoup développé aux XVIIIe et XIXe siècles en raison des progrès de la science qui ont fourni des résultats expérimentaux contredisant les dogmes religieux et les textes "sacrés" comme la Bible.

    Dieu étant inconnaissable, l'agnostique ne peut se prononcer sur son existence et considère donc qu'il est inutile de lui rendre un culte ou de se soumettre à une morale révélée qu'il aurait dictée aux hommes.

    La bouddhisme et le jaïnisme sont des religions agnostiques. Protagoras, Démocrite Emmanuel Kant, Auguste Comte (et sa doctrine philosophique, le positivisme), William James, Herbert Spencer, les frères Goncourt, Albert Einstein étaient agnostiques.

    Vu des croyants

    Les croyants considèrent souvent que les agnostiques sont dans une phase de doute, qu'ils recherchent Dieu sans le savoir. Ils sont persuadés que, dans leur quête de Vérité, les agnostiques finiront par le trouver (Dieu). Certes, cela peut se rencontrer, mais à mon avis, l'agnosticisme correspond plutôt à la conséquence d'une remise en cause des croyances et à l'aboutissement d'une réflexion personnelle.


    Vu des médias

    Pour les médias bien-pensants, le terme agnostique est souvent utilisé, sous forme d'euphémisme, pour qualifier, outre les véritables agnostiques, tous ceux qui ne croient pas, incroyants, athées, mécréants, comme s'il ne fallait pas choquer les lecteurs ou spectateurs en leur révélant l'existence de cette "maladie honteuse" qu'est l'athéisme.


    L'agnosticisme, une forme de sagesse ?

    Le principal argument des agnostiques est celui de la sagesse. Pour eux, les questions existentielles telles "L'univers a-t-il un sens ?", "D'où vient l'homme ?", "Quelle est sa destinée ?"... ne peuvent avoir de réponses dans les religions car elles sont inaccessibles. L'homme n'en connaîtra jamais les réponses. La théologie et la métaphysique ne peuvent prouver l'existence de Dieu, la science ne peut prouver son inexistence. La position la plus sage consiste à reconnaître qu'on ne sait pas si Dieu existe ou pas et, en conséquence, de respecter les croyances et opinions de chacun.

    Cette position de l'agnosticisme est parfois critiquée, aussi bien par des croyants que par des athées :
    "Les agnostiques ne se mouillent pas !"
    "Ils ne prennent pas position."
    "Ils sont indécis."
    Peut-on leur reprocher de ne pouvoir ou vouloir opter ? De quel droit pourrait-on leur reprocher de ne pas prendre position ? L'indécidabilité est une des formes de solutions possibles à un problème.

    Les agnostiques écartelés

    Ce sont tous ceux qui sont écartelés entre la voix de la raison et celle de leur conscience (ou subconscient). Un exemple à titre d'illustration :
    "Non seulement je doute, mais je doute aussi de mon doute et j'aimerais croire mais Dieu m'a déçu et la science/le scepticisme m'ont déstabilisé. J'ai un esprit d'athée, mais mon âme a envie que la vie éternelle existe. Je continue d'espérer quelque part, mais sans certitude et tailladé par le doute et par mon esprit scientifique. Je suis un schizophrène conscient de sa schizophrénie on va dire."
    Pour ces personnes, l'agnosticisme est une position instable, inconfortable, voire intenable. Il faut espérer pour eux que cette forme d'agnosticisme est transitoire, qu'il se transformera en un agnosticisme apaisé (celui de la "sagesse") ou évoluera vers une croyance (déisme, bouddhisme) ou vers l'athéisme.


    L'agnosticisme comme refus de choisir son camp

    Cette forme d'agnosticisme est revendiquée comme étant un refus, par principe. C'est le refus de "penser Dieu", de "cocher une case" (croyant / incroyant), d'opter pour l'un des deux camps considérés comme absolutistes... De ce fait, l'agnostique ne se considère pas comme indécis et a conscience du risque de se sentir isolé.
    Cette position ne conduit-elle pas à considérer à tort qu'on ne peut être croyant ou non croyant sans être absolutiste ? En outre, refuser un choix, c'est déjà faire un choix.




  • Commentaires

    1
    Beranger
    Lundi 27 Juillet 2009 à 11:28
    "Les r?es de l’agnosticisme sont simples, r?mons les comme ?
    R?e num? un :
    « Je ne sais pas, d’ailleurs, est-il possible de savoir ou de conna?e l’inconnaissable ? »
    R?e num? deux :
    « Il est possible que quelqu’un sache mais il lui est impossible de le prouver et de le d?ntrer car jamais aucun mort n’est revenu nous raconter ce qu’il y a au-del?
    R?e num? trois :
    « La r?lation est inaccessible ?’homme ordinaire »… souvenez-vous du mur de Planck. " L'arche
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