• L’histoire des Soeurs Fox

    Des coups dont personne ne put deviner la cause se firent entendre pour la première fois en 1846 chez un nommé Veckmann, habitant la maison d’un petit village appelé Hydesville dans l’Etat de New-York. Rien ne fut négligé pour découvrir l’auteur de ces bruits mystérieux, mais on n’y put parvenir. Six mois plus tard, en 1847, cette famille quitta la maison qui fut alors habitée par un membre de l’Eglise épiscopale méthodiste M. John Fox et sa famille, composée de sa femme et de ses deux filles, Margaret alors âgée de 14 ans et Kate, de 11 ans.

    Pendant trois mois ils y furent tranquilles, puis les coups recommencèrent de plus belle. D’abord c’étaient des bruits très légers, comme si quelqu’un frappait sur le parquet d’une des chambres à coucher, et à chaque fois une vibration se faisait sentir sur le parquet; on la percevait même étant couché, et des personnes qui l’ont éprouvée, la comparent à l’action produite par la décharge d’une batterie électrique. Les coups se faisaient entendre sans discontinuer, il n’y avait plus moyen de dormir dans la maison toute la nuit ces bruits légers, vibrants frappaient doucement, mais sans relâche. Fatiguée, inquiète, toujours aux aguets, la famille se décida enfin à d’appeler les voisins pour l’aider à trouver le mot de l’énigme; dès ce moment les coups mystérieux appelèrent l’attention de tout le pays.

    On mit des groupes de six ou huit individus dans la maison, ou bien on en sortit, tout le monde écoutant dehors, mais l’agent invisible frappait toujours. Le 31 mars 1845, madame Fox et ses filles, n’ayant pu dormir pendant la nuit précédente, et harassées de fatigue, se couchèrent de bonne heure, dans la même chambre, espérant ainsi échapper aux manifestations qui se produisaient ordinairement au milieu de la nuit. M. Fox était absent. Mais bientôt les coups recommencèrent, et les deux jeunes filles, réveillées par ce vacarme, se mettent à les imiter en faisant claquer leurs doigts. A leur grand étonnement les coups répondent à chaque claquement, alors la plus jeune des filles miss Kate veut vérifier ce fait surprenant; elle fait un claquement, on entend un coup, deux, trois, etc., et toujours l’être ou l’agent invisible rend le même nombre de coups. Sa soeur dit en badinant : « Maintenant faites comme moi, comptez un, deux, trois, quatre, etc., » en frappant chaque fois dans sa main Ie nombre indiqué. Les coups se suivirent avec la même précision, mais ce signe d’intelligence alarmant la jeune fille, elle cessa bientôt l’expérience.

    Mme Fox dit alors : « Compte dix. » L’agent frappa dix fois. « Quel âge ont nos enfants ? » La réponse fut correcte. A cette question : « êtes-vous un homme, vous qui frappez ? » aucune réponse ne vint; mais à celle-ci « êtes-vous un Esprit ? » il fut répondu par des coups nets et rapides.

    Des voisins appelés furent témoins de ces phénomènes. Tous les moyens de surveillance furent pratiqués pour découvrir l’invisible frappeur, mais l’enquête de la famille, et celle de tout le voisinage, fut inutile. On ne put découvrir de cause naturelle à ces singulières manifestations.

    Les expériences se suivirent, nombreuses et précises. Les curieux, attirés par ces phénomènes nouveaux, ne se contentèrent plus de demandes et de réponses. L’un d’eux, nommé Isaac Post, eut l’idée de réciter à haute voix les lettres de l’alphabet, en priant l’Esprit de vouloir bien frapper un coup sur celles qui composaient les mots qu’il voulait faire comprendre. De ce jour, la télégraphie spirituelle était trouvée : ce procédé est celui que nous verrons appliqué aux tables tournantes.

    Voilà, dans toute sa simplicité, le début du phénomène qui devait révolutionner le monde entier. Nié par les savants officiels, raillé par la presse des deux mondes, mis à l’index par des religions craintives et jalouses, suspect à la justice, exploité par des charlatans sans vergogne, le spiritisme devait cependant faire son chemin et conquérir des adhérents, dont le chiffre s’élève à plusieurs millions, car il possède cette force plus puissante que tout au monde : la vérité.

    Les visiteurs remarquèrent que les phénomènes ne se produisaient qu’en présence des demoiselles Fox ; on leur attribua un certain pouvoir qui fut appelé, médiumnité.

    Telle fut la première conversation qui eut lieu dans les temps modernes et que l’on ait constatée, entre les êtres de l’autre monde et celui-ci, De cette manière madame Fox parvint à savoir que l’esprit qui lui répondait, était celui d’un homme qui avait été assassiné dans la maison qu’elle habitait, plusieurs années auparavant, qu’il se nommait Ryan, qu’il était colporteur et âgé de trente un ans, lorsque la personne chez laquelle il logeait le tua pour avoir son argent et l'enterra dans la cave. Des ossements humains furent effectivement trouvés plus tard.

    Madame Fox dit alors à son interlocuteur invisible : « Si nous faisions venir les voisins, les coups continueraient-ils à répondre ? » Un coup se fit entendre en signe d’affirmation. Les voisins appelés ne tardèrent pas à venir, comptant rire aux dépens de la famille Fox ; mais l’exactitude d’une foule de détails ainsi donnés par coups, en réponse aux questions adressées à l’être invisible, sur les affaires particulières de chacun, convainquirent les plus incrédules. Le bruit de ces choses se répandît au loin, et bientôt arrivèrent de tous côtés des prêtres, des juges, des Médecins, et une foule de citoyens.

    Ryan engagea les jeunes filles à donner des séances publiques dans lesquelles il convaincrait les incrédules de son existence. La famille Fox alla se fixer à Rochester et, suivant les conseils de leur ami de l’espace, ces jeunes missionnaires n’hésitèrent pas à braver le fanatisme protestant en proposant de se soumettre au plus rigoureux contrôle.

    Accusés d’imposture et sommés par les ministres de leur confession de renoncer à ces pratiques, M. et Mme Fox, se faisant un devoir suprême de propager la connaissance de ces phénomènes, qu’ils considéraient comme une grande et consolante vérité, utile pour tous, refusèrent de se soumettre et furent chassés de leur église. Les adeptes qui se réunissaient autour d’eux furent frappés de la même réprobation.

    Les conservateurs fanatiques de la foi des aïeux amenèrent contre la famille Fox le populaire. Les apôtres de la foi nouvelle offrirent alors de faire la preuve publique de la réalité des manifestations devant la population réunie à Corynthial-Hall, la plus grande salle de la ville. On commença par une conférence où furent exposés les progrès du phénomène depuis les premiers jours. Cette communication, accueillie par des huées, aboutit pourtant à la nomination d’une commission chargée d’examiner les faits ; contre l’attente générale, et contre sa conviction propre, la commission fut forcée d’avouer qu’après l’examen le plus minutieux, elle n’avait pu découvrir aucune trace de fraude.

    On nomma une seconde commission qui eut recours à des procédés d’investigation encore plus rigoureux ; on fit fouiller et même déshabiller les médiums, par des dames, bien entendu, toujours on entendit des rappings (coups frappés dans la table), des meubles en mouvement, des réponses à toutes les questions, même mentales ; pas de ventriloquie, pas de subterfuges, pas de doute possible. Second rapport plus favorable encore que le premier, sur la parfaite bonne foi des spirites et la réalité de l’incroyable phénomène. Il est impossible - dit Mr Hardinge - de décrire l’indignation qui se manifesta à cette seconde déception.

    Une troisième commission fut immédiatement choisie parmi les plus incrédules et les plus railleurs. Le résultat de ces investigations, encore plus outrageantes que les deux autres pour les pauvres jeunes filles, tourna plus que jamais à la confusion de leurs détracteurs.

    Le bruit de l’insuccès de ce suprême examen avait transpiré dans la ville. La foule, exaspérée, convaincue de la trahison des commissaires et de leurs connivences avec les imposteurs, avait déclaré que, si le rapport était favorable, elle lyncherait les médiums et leurs avocats. Les jeunes filles, malgré leur terreur, escortées de leur famille et de quelques amis, ne se présentèrent pas moins à la réunion et prirent place sur l’estrade de la grande salle, tous décidés à périr, s’il le fallait, martyrs d’une impopulaire mais indiscutable vérité.

    La lecture du rapport fut faite par un membre de la commission qui avait juré de découvrir le truc, mais il dut avouer que la cause des coups frappés, malgré les plus minutieuses recherches, lui était inconnue. Aussitôt eut lieu un tumulte effroyable : la populace voulut lyncher les jeunes filles, et elles l’eussent été sans l’intervention d’un quaker, nommé Georges Villets, qui leur fit un rempart de son corps et ramena la foule à des sentiments plus humains.

    On voit, par ce récit, que le Spiritisme fut étudié sévèrement dès son début. Ce ne sont pas seulement des voisins, plus ou moins ignorants, qui constatent un fait inexplicable, ce sont des commissions régulièrement nommées qui, après enquêtes minutieuses, sont obligées de reconnaître l’authenticité absolue du phénomène.

    Les Tables Tournantes

    L’histoire des sœurs Fox se répandit rapidement, et de toutes parts eurent lieu des manifestations spirituelles par le biais de ce qu’on appelait alors la télégraphie spirituelle. On se lassa bientôt d’un procédé aussi incommode, et les frappeurs indiquèrent eux-mêmes un mode nouveau de communication. Il fallait simplement se réunir autour d’une table, poser dessus, les mains, et en se soulevant, la table frapperait un coup, pendant qu’on réciterait l’alphabet, sur chacune des lettres que l’esprit voudrait donner. Ce procédé, bien que très lent, produisit d’excellents résultats, et l’on eut ainsi les tables tournantes et parlantes.

    Il faut dire que la table ne se bornait pas à se lever sur un pied pour répondre aux questions qu’on lui posait, elle s’agitait en tous sens, tournait sous les doigts des expérimentateurs, quelquefois s’élevait dans les airs, sans que l’on pût voir de force la tenant ainsi suspendue. D’autres fois les réponses étaient faites au moyen de petits coups, qu’on entendait dans l’intérieur du bois. Ces faits étranges attirèrent l’attention générale et bientôt la mode des tables tournantes envahit l’Amérique entière.

    La table enseigna à nouveau un procédé plus prompt. Sur ses indications, on adapta à une planchette triangulaire trois pieds munis de roulettes, et à l’un d’eux, on attacha un crayon, puis on mit l’appareil sur une feuille de papier, et le médium posa les mains sur le centre de cette petite table. On vit alors le crayon tracer des lettres, puis des phrases, et bientôt cette planchette écrivit avec rapidité et donna des messages. Plus tard encore, on s’aperçut que la planchette était tout à fait inutile, et qu’il suffisait au médium de poser simplement sa main armée d’un crayon, sur le papier, et que l’esprit la faisait agir automatiquement.

    A côté des personnes légères qui passaient leur temps à interroger les esprits sur la personne la plus amoureuse de la société, ou sur un objet perdu, de graves esprits, des savants, des penseurs, attirés par le bruit qui se faisait autour de ces phénomènes, résolurent de les étudier scientifiquement, pour mettre leurs concitoyens en garde contre ce qu’ils appelaient une folie contagieuse. En 1856, la juge Edmonds, jurisconsulte éminent qui jouissait d’une autorité incontestée dans le Nouveau Monde, publia un ouvrage sur des recherches qu’il avait entreprises avec l’idée de démontrer la fausseté des phénomènes spirites ; le résultat final fut diamétralement opposé et le juge Edmonds reconnut la réalité de ces surprenantes manifestations. Le professeur Mapes qui enseignait la chimie à l’Académie nationale des Etats-Unis, se livra à une investigation rigoureuse qui aboutit, comme la précédente, à une constatation motivée, d’après laquelle, les phénomènes étaient bien dus à l’intervention des esprits. Mais ce qui produisit le plus grand effet, ce fut la conversion aux idées nouvelles du célèbre Robert Hare, professeur à l’université de Pensylvanie, qui expérimenta scientifiquement le mouvement des tables et consigna ses recherches, en 1856, dans un volume intitulé : Expérimental investigations of the spirit manifestation.

    Dès lors, la bataille entre les incrédules et les croyants s’engagea à fond. Des écrivains, des savants, des orateurs, des hommes d’église, se jetèrent dans la mêlée, et pour donner une idée du développement pris par la polémique, il suffit de rappeler que déjà, en 1854, une pétition signée de 15000 noms de citoyens, avait été présentée au congrès pour le prier de nommer une commission chargée d’étudier le nouveau spiritualisme (c’est le nom que l’on donne en Amérique au spiritisme). Cette demande fut repoussée par l’assemblée, mais l’élan était donné et l’on vit surgir des sociétés qui fondèrent des journaux où se continua la guerre contre les incrédules.

    En 1852, le 1er Congrès « Spirite » (le mot n’était pas encore inventé) eut lieu à Cleveland. Les spirites américains envoyèrent à la suite du Congrès des médiums dans la vieille Europe. On fit tourner les tables en France dès 1853. Il n’était question dans toutes les classes de la société que de cette nouveauté; on ne s’abordait guère sans la question sacramentelle : « Eh bien ! faites-vous tourner les tables ? » Puis, comme tout ce qui est de mode, après un moment de faveur, les tables cessèrent d’occuper l’attention, qui se porta sur d’autres objets. Cette manie de faire tourner les tables eut néanmoins un résultat important, ce fut de faire réfléchir beaucoup de personnes. sur la possibilité des rapports entre morts et vivants.

    En 1854, on comptait alors plus de 3.000.000 d’adeptes en Amérique et une dizaine de milliers de médiums. Les adeptes devinrent également nombreux en France, mais il manquait encore une véritable explication, théorique et pratique, de l’étrange phénomène. C’est à ce moment qu’Allan Kardec qui s’intéressait depuis une trentaine d’années aux phénomènes dits du magnétisme animal, de l’hypnotisme et du somnambulisme, et qui ne voyait dans le nouveau phénomène qu’un « conte à dormir debout » assista à plusieurs séances spirites, afin d’étudier de près le bien fondé de ces apparitions. Loin d’être un enthousiaste de ces manifestations, et absorbé par ses autres occupations, il fut sur le point de les abandonner lorsque des proches lui remirent cinquante cahiers de communications diverses reçues depuis cinq ans et lui demandèrent de les synthétiser : ainsi naquit le Livre des Esprits. André Moreil écrira qu’en étudiant par la méthode positiviste et en codifiant le spiritisme, « Allan Kardec l’a sauvé du danger d’être une simple fantaisie, un amusement de salon. »


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  • Un jeune homme intervint : "Parlez-nous de l'Amitié"

    Il répondit en ces termes :

    Ton ami est la réponse à tes besoins.
    Il est le champ que tu sèmes d'amour et récoltes en rendant grâces.
    Il est ta table chargée de mets et ton âtre.
    Car tu viens à lui affamé et le recherches pour la paix.

    Quand ton ami te découvre son avis, tu ne redoutes pas de lui dire "Non", tu ne retiens pas ton "Oui".
    Et quand il est silencieux, ton coeur ne cesse pas d'écouter le sien ;
    Car sans mots, dans l'amitié, toutes paroles, tous désirs, toutes espérances naissent et se partagent, avec une joie spontanée.

    Quand tu te sépares de ton ami, tu ne t'affliges pas ; Car ce que tu aimes le plus en lui pourra s'éclaircir en son absence, comme la montagne pour le grimpeur est plus nette depuis la plaine.
    Et que l'amitié n'ait d'autre but qu'approfondissement de l'esprit.

    Car l'amour qui ambitionne autre chose que la révélation de son mystère n'est pas amour mais un filet jeté, lequel n'attrape que l'inutile.

    Qu'à ton ami tu donnes de ton meilleur.
    S'il doit connaître le reflux de ta marée, qu'il connaisse aussi son raz.
    Que serait ton ami si tu le cherchais pour tuer le temps ?
    Cherche-le toujours pour le vivre.
    Car il lui appartient de satisfaire ton besoin, pas ton vide.
    Et qu'il y ait rire dans la douce amitié, et partage de plaisirs.
    Car dans la rosée des détails, le coeur trouve son matin et la fraîcheur.

    Khalil Gibran


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  • La civilisation Maya a établi l’une des cultures les plus sophistiquées de son époque dans les jungles du Mexique et de l’Amérique Centrale.

    Célèbres pour leurs cités, les Mayas nous ont également laissé un calendrier énigmatique. Il ne reste malheureusement du calendrier Maya que quelques extraits.

    Le calendrier Aztèque

    Les peuples et cultures qui se sont succédées au Mexique, dont notamment les Aztèques et les Mayas, croyaient que le temps était divisé en cinq grands cycles (ou soleils).
    Les prêtres disaient que quatre cycles s’étaient déjà écoulés depuis la création de la race humaine.

    A l’époque de la conquête espagnole, l’humanité était déjà entrée dans le cinquième soleil, soit notre époque.

    Ces cycles étaient marqués par des créations et des destructions successives. Le dernier cycle aurait commencé le 4 Ahau 8 Lumku c’est-à-dire le 13 août 3 114 avant notre ère.

    Bien après les Mayas, les Aztèques reprirent ce calendrier dont l’origine s’était perdue dans la nuit des temps.

    On a pu en déchiffrer une partie grâce à des manuscrits aztèques connus sous le nom de Codex du Vatican.

    " Le premier soleil, Matlactli Atl : durée 4 008 années. A cette époque vivaient des géants. Le premier soleil fut détruit par l’eau.
    On lui a donné le nom d’Apachiohualiztli (inondation, déluge). Les hommes furent transformés en poissons. Un seul couple survécut et repeupla la Terre. D'autres disent que sept couples se cachèrent dans une grotte en attendant la fin du déluge. Ils repeuplèrent la Terre et furent adorés comme des Dieux par leurs nations ..."

    " Le second soleil, Ehecoatl : durée 4 010 années. Ce soleil fut détruit par Ehecoatl (le Serpent du Vent) et les hommes furent changés en singes.
    Un homme et une femme furent sauvés de la destruction..."

    " Le troisième soleil, Tleyquiyahuillo : durée 4 081 années. Ce soleil fut détruit par le feu. Les hommes qui descendaient du couple rescapé du second soleil, mangeaient un fruit appelé tzincoacoc ..."

    " Le quatrième soleil, Tzontlilic : durée 5 026 années. Les hommes moururent de faim après un déluge de sang et de feu..."

    On retrouve ce calendrier aztèque sur un énorme monolithe « la Pierre du Soleil » à Axayacatl. Cet énorme monolithe a été taillé dans le basalte en l'an 1479 de notre ère. Il pèse plus de 80 tonnes. Comme dans le Codex, les formulent inscrites disent que le monde a déjà traversé quatre époques ou soleils. 

    Le premier soleil est représenté par Ocelotonatiuh, le "dieu-jaguar". Le deuxième est représenté par la tête du serpent Ehecoatl, le dieu de l'Air. Le troisième est symbolisé par une tête faite de pluie et de feu céleste. Le quatrième est symbolisé par la tête de la déesse de l'Eau Chlachiuhtlicue. 

    Quand prendra fin le cinquième soleil ? Les Aztèques avaient déjà oublié la méthode pour calculer cette date d’anéantissement final.

    Mais les Mayas qui les avaient précédés avaient, eux, calculé le moment exact où le grand changement mettrait un terme à ce cinquième et dernier cycle.

    Le symbole du cinquième soleil est le visage de Tonatiuh, le dieu-soleil. Sa langue fait voracement saillie, symbolisant la soif de sang et la faim de coeurs humains du dieu. Il apparaît à l'intérieur du symbole Ollin qui signifie "mouvement".

    Pourquoi le soleil du mouvement ? Parce que selon les inscriptions: " au cours du cinquième soleil, la Terre se mettra en mouvement et nous périrons tous".

    Vestiges de l’écriture et des connaissances Mayas

    Les mayas ont laissé derrière eux une profusion de décomptes calendaires. Aujourd’hui, il ne subsiste que quatre codex (manuscrits enroulés) de la folie destructrice des missionnaires espagnols.

    Ces manuscrits sont essentiellement des calendriers remplis d’indications astrologiques. Il est évident que les scribes qui rédigèrent ces calendriers étaient experts en astronomie.

    A l’aide de calculs mathématiques sophistiqués, ils déterminaient les mouvements du ciel nocturne des milliers d’années dans le passé et dans le futur.

    Ils savaient également prédire les éclipses du soleil. De même, ils savaient en combien de temps la Lune tourne autour de la Terre.

    Ils maniaient parfaitement le concept du zéro sans lequel tout un arsenal mathématique n’existerait pas. Rappelons que ni les Grecs, ni les Romains n’en avaient la moindre idée.

    Si les manuscrits ont été irrémédiablement détruits, heureusement pour nous, les Mayas ont gravé sur des stèles les évènements importants survenus dans la vie de leurs dirigeants.


    Actuellement, on ne peut traduire que la moitié des glyphes Mayas. Des stèles qui reprennent le principe du calendrier sont arrivées jusqu'à nous.

    Le calendrier Maya

    Les Mayas attribuaient l’origine de leurs connaissances en Astronomie à leurs aïeux qui les tenaient des premiers hommes.

    En fait, on ne peut être que perplexe devant les évidentes disparités qui existent entre les réalisations assez médiocres des Mayas et leurs connaissances en astronomie.

    A part en architecture, la culture Maya est assez primitive. Alors, comment ont-ils pu cartographier l’univers alors qu’ils ne connaissaient pas le principe de la roue ?

    Comment ont-ils pu compter en millions d’années et n’avoir jamais réussi à peser un sac de maïs ?

    Peu de scientifiques contestent le fait que les Mayas tenaient leur calendrier d’une autre civilisation, les Olmèques.

    Au IIe siècle avant notre ère, ces derniers utilisaient le même système de calcul du temps. Mais de qui les Olmèques tenaient-ils ce calendrier ?

    Il faut se rendre à l’évidence que le calendrier Maya est d’une stupéfiante précision.

    L’année solaire compte 365,2420 jours soit une erreur de seulement 0,0002 jour. Le calendrier Maya se révèle donc encore plus précis que le calendrier grégorien (365,2425) introduit en Europe en 1582.
    Nous savons aujourd’hui que le chiffre exact est de 365,2422 jours.

    Les Mayas utilisaient leur propre système de notation qu’ils tenaient des Olmèques.

    Le système est une combinaison :
    • De points (correspondant au chiffre 1 ou à des multiples de 20)
    • De barres (chiffre 5 ou des multiples de 5 fois 20)
    • De glyphes en forme de coquillages (le zéro)
    Comment les Mayas comptaient-ils le temps ?

    Le temps était compté de la manière suivante :
    • En jours (kin)
    • En périodes de 20 jours (uinal)
    • En année de calcul de 360 jours (tun)
    • En périodes de 20 tuns (katun)
    • En périodes de 20 katuns (bactun)
    • Il y avait aussi des périodes de 8 000 kuns (pictun) et de 160 000 tuns (calabtun)
    Le calendrier Maya, par sa précision, n’a rien à envier à nos ordinateurs modernes.

    Sur une stèle à Quirigua, au Guatemala, une date nous renvoie en arrière de plus de 300 millions d’années.

    Des inscriptions glyphiques découvertes sur une stèle de Copan au Honduras indiquent une date mystérieuse correspondant au 26 juillet 736.

    Rapportées à notre système de datation, les énigmatiques inscriptions Mayas livrent un message plutôt inquiétant : le cinquième soleil prendrait fin le 4 Ahau 3 Kankin soit le 21 décembre 2012.

    Il existe un véritable souci obsessionnel de la civilisation Maya, et de toutes les anciennes cultures de l’Amérique Centrale, à calculer la fin du monde.

    Ce calendrier semble avoir été créé pour prédire une catastrophe cosmique ou géologique.

    Mais, contrairement à ce qui est souvent dit, le calendrier Maya ne s'arrête pas au 21 décembre 2012. En effet, les Mayas mentionnent d'autres dates correspondant à d'autres cycles. Ils n'ont donc jamais envisagé la fin du monde mais simplement une succession de cycles. Le 5e soleil est un cycle parmi d'autres.

    Calendrier Maya et Science actuelle

    Nous savons que le calendrier était si important aux yeux de la civilisation Maya que sur chaque stèle gravée et sur chacune de leurs œuvres, ils ont laissé des inscriptions hiéroglyphiques complexes.
    Ces inscriptions mentionnent des dates détaillées et précises.

    Nos connaissances scientifiques actuelles nous permettent de mieux appréhender l'histoire de la Terre. Il est interessant de comparer ce qui est considéré comme une légende et les différents signaux d'alarme que nous lancent notre planète.

    Calendrier maya et planète Vénus

    Il est aujourd’hui établi que le point de départ de ce calendrier, le jour « zéro » du Compte long Maya, correspond au 13 août 3 114 avant notre ère.
    C’est à cette date que la planète Vénus était apparue pour la première fois au-dessus de l’horizon terrestre, marquant la naissance du cosmos actuel.

    Ce compte long n’a pas seulement trait au cycle régulier de Vénus autour de la Terre, qui dure en moyenne 584 jours, mais aussi à son cycle complet par rapport à la rotation de l’axe de la Terre, un cycle qui se compte en millions d’années.

    Les Mayas se préoccupaient beaucoup des infimes variations qui créent un décalage entre le plan de rotation de Vénus et l’axe de rotation de la Terre elle-même.
    Toutes les dates de leur calendrier font référence au »Grand cycle de Vénus ».

    Le manuscrit Maya désigné sous le nom de codex Cospi montre différents aspects de Vénus. Ainsi, avec les cycles de Vénus, les Mayas pensaient pouvoir prédire ce qui arriverait à chaque « mort » de Vénus.

    Les cinq soleils

    Mayas et Aztèques pensaient que le monde avait été créé et détruit plusieurs fois. Ils croyaient qu’ils habitaient le cinquième monde ou « cinquième soleil », qui est aussi le nôtre.

    En résumé, voici les cinq soleils et l’interprétation que l’on peut en faire mais qui reste subjective :

    Le premier monde avait été détruit par l’eau, allusion à une spectaculaire montée du niveau des océans.

    Le deuxième monde avait été détruit par un grand vent qui s’abattit sur la Terre et détruisit tout. L’image est plus confuse. Ca peut être une allusion à des éruptions volcaniques qui auraient provoqué d’immenses nuages toxiques. Mais, ça peut également faire référence à des bouleversements climatiques ayant entraîné des tornades, cyclones ou autres.

    Le troisième monde avait été détruit par le feu du ciel, allusion peut-être à une météorite ou des éruptions volcaniques.

    Le quatrième monde avait été détruit par un déluge de sang et de feu. Là encore, on retrouve le symbole lié aux séismes, éruptions volcaniques et à un cataclysme planétaire du à la tectonique des plaques.

    Le cinquième monde sera détruit car la Terre se mettra en mouvement et nous périrons tous. Cette fin du monde est prévue pour le 21 décembre 2012, juste avant le coucher du soleil à l’heure de l’Amérique centrale.
    Il n'existe pas que 5 cycles dans ce calendrier ce qui doit nous rassurer. De nombreuses autres dates sont mentionnées. Les Mayas nous parlent bien de cycles et non d'apocalypse et encore moins de fin du monde.

    Nos découvertes scientifiques

    Grâce aux calculs astronomiques assistés par ordinateur, on sait que juste avant le coucher du soleil le 21 décembre 2012, Vénus disparaîtra sous l’horizon occidental tandis qu’à l’est, les Pléiades s’élèveront au-dessus de l’horizon.
    Symboliquement, on assistera à la mort de Vénus et à la naissance des Pléiades.

    Dans la conception Maya, le Grand Cycle temporel actuel, gouverné par Vénus, prendra fin.

    Toute la question est de savoir si à la fin de chaque cycle, un nouveau monde doit recommencer ou non.

    Toute cette conception peut paraître fantaisiste. Cependant, on peut la comparer avec nos connaissances actuelles sur l’histoire de la Terre.

    Des paléobiologistes ont découvert des traces fossiles qui indiquent que « la vie semble avoir été inscrite, gommée et réécrite quatre ou cinq fois, depuis le Cambrien ».

    Ce qu’ils ont constaté, c’est qu’à différentes époques de l’histoire, la vie s’est développée pour être ensuite presque instantanément gommée.

    A chaque cycle, il s’en est suivi une période où la Terre a été dépourvue de toute vie pendant des millions d’années.

    Les grandes extinctions de masse sont prouvées. Là encore, elles n’ont jamais été expliquées clairement. Rentrent-elles également dans ce schéma de mort et de résurrection cyclique ?

    Les dernières découvertes effectuées sont également instructives:

    La Terre, comme une toupie, tourne de moins en moins vite sur elle-même. Elle boucle son tour aujourd’hui en 24 h mais il ne lui en fallait que 22 il y a 400 millions d’années.
    Le champ magnétique terrestre serait-il en train de s’inverser ?

    Sur les 150 dernières années, l’intensité de la composante Nord-Sud du champ magnétique a décru de 10%.

    De plus, le pôle nord magnétique a été sérieusement perturbé ces trente dernières années. (Article paru dans Science & Vie N°229).
     
    La Terre n’a pas toujours été bleue. Il y a environ 750 millions d’années, elle aurait été entièrement recouverte de glace.

    Des pôles à l’équateur, une énorme couche de glace aurait recouverte toute sa surface.

    C’est du moins ce que pensent de nombreux climatologues. Toute trace de vie aurait été éliminée pendant cette longue période.

    Leur hypothèse est la suivante :

    Il y a 800 millions d’années, les continents actuels se regroupent en un seul bloc, la Rodinia. Puis, ce super continent se fissure sous l’effet d’une intense activité volcanique.
    Des mers s’ouvrent et de gigantesques quantités de basalte son libérées ce qui piège une quantité de dioxyde de carbone.

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  • Au début du siècle dernier, sous le règne du roi Louis XVIII, un prêtre du diocèse de Toulouse voulut publier une antique prophétie sur les papes. Or, le gouvernement fut si profondément ému qu'il interdit la publication de cette prédiction. Quelles étaient donc ces terribles révélations qui auraient pu à ce point troubler la tranquillité publique ? 

    Il s'agissait d'une très ancienne prophétie, attribuée á Saint Malachie, un évêque irlandais du XIIe siècle, et publiée pour la première fois en 1595.
    Cet écrit a fait, depuis, couler beaucoup d'encre, et partisans et détracteurs de son authenticité se sont tour á tour affrontés. Il prétendait en effet faire connaître le nombre exact des papes jusqu'à la fin du monde.
    Mais cette prophétie de saint Malachie n'est pas la seule dans ce cas ; il en existe trois autres, moins célèbres assurément, mais qui constituent également des témoignages curieux sur le même sujet.
     

    Des prophéties peu réalistes 

    La première prophétie, sans nom d'auteur, est un recueil manuscrit conservé à la bibliothèque de l'Arsenal à Paris.
    Elle commence au pape Pie II (1458-1464) et fixe la fin du monde au septième successeur de Sixte-Quint, soit au pape Grégoire XV, qui mourut en 1623 !

    Le second recueil, dit de Scaliger, contient deux vaticinations forts obscures datant du XIIIe siècle et donne comme dernier pape, Urbain VI, qui régna de 1378 á 1389. 

    La dernière enfin, due à un certain Joannini et imprimée à Venise en 1600, est aussi fantaisiste que les deux premières. 

    Leurs auteurs, d'ailleurs, étaient prudents, et l'un d'eux n'hésitait pas à terminer ainsi sa prédiction : 
    « Au surplus le Seigneur, qui tient entre ses mains les étoiles mêmes du firmament, est assez puissant pour changer d'avis, s'il lui plaît. » 

    Avec de pareilles réserves, on évite ainsi tout risque d'erreur... 

    La prophétie de Malachie 

    Les prédictions de saint Malachie paraissent être d'une autre veine. Leur succès peut sans doute s'expliquer par le fait qu'elles assignent, comme date de la fin du monde, les années voisines de l'an 2000. 

    Cette prophétie, en outre, n'étant pas encore accomplie, puisqu'il reste un ou deux papes, en comptant le pape actuel. 

    Il y a effectivement controverse ou plutôt écart d’interprétation selon que l’on considère que la 112e « sentence » qui annonce le Jugement dernier se réfère au dernier Pape ou n’est que la conclusion de la prédiction.

    Toutes ces raisons sont certainement pour beaucoup dans l'intérêt qu'elle a suscité et suscite encore de nos jours.
    Mais il faut reconnaître également que nombre de ces prophéties sur les papes demeurent troublantes tant elles semblent coïncider, souvent à la perfection, avec la réalité historique de leur règne.
     

    Qui était Malachie ? 

    Malachie naquit en 1094, en Irlande, dans la ville d'Armagh. Jeune encore il voulut devenir prêtre et se mit sous la direction d'un pieux ermite, Ismar. 
    L'évêque d'Armagh, frappé de sa sainteté, lui conféra la prêtrise. Il réforma ensuite les monastères d'Irlande, y rétablit la discipline, ce qui lui valut à trente ans d'accéder á l'épiscopat. 

    Quelques années plus tard il devenait archevêque d'Armagh et primat d'Irlande, la plus haute dignité ecclésiastique du pays. 
    Malachie s'employa à surveiller les moeurs de son clergé, à évangéliser les campagnes, puis, jugeant son rôle terminé, il se démit de ses charges et se retira, par humilité, dans un petit diocèse, celui de Down. 

    En 1139, il fit le voyage de Rome, visita au passage Clairvaux, où il se lia d'amitié avec saint Bernard, fut reçu avec les plus grands honneurs par le pape Innocent II et revint en Irlande poursuivre son apostolat. 

    En 1148 il revint en France pour y saluer le pape Eugène III, qui devait s'y rendre, et eut la consolation de mourir entre les bras de saint Bernard, qui, plus tard, écrivit sa vie pour l'édification de ses frères. 
    Or, le saint parle des dons prophétiques de son ami.

    Les disciplines, écrit-il, reconnurent que Malachie avait l'esprit de prophétie. Si nous faisons bien attention au petit nombre de faits cités, prophéties, révélations, punitions d'impies, grâces de guérison, conversions des coeurs, résurrections des morts, rien ne lui a manqué. Dieu qui l'aimait l'a orné de toutes ces gloires. » 

    Voilà donc attestés les dons de voyance de Malachie par un témoin irrécusable. Est-ce à dire qu'il est bien l'auteur de la prophétie sur les papes ? Beaucoup l'ont cru, d'autres l'on contesté. 

    Qui a écrit la prophétie sur les Papes ? 

    Ce qui est certain, c'est que nul n'en entendit parler avant 1595, date de sa première publication, c'est-à-dire prés de cinq siècles et demi après sa mort ! 

    Il semble bien extraordinaire qu'un écrit de cette importance soit demeuré si longtemps inconnu.
    L'ouvrage de 1595 est dû à un moine bénédictin de Douai, Arnold de Wyon, né en 1554, et qui se retira dans une abbaye de Mantoue à la suite des troubles politiques et des guerres survenues en Flandre. 
    Il était déjà l'auteur de savants traités sur l'histoire de son ordre lorsqu'il fit paraître en 1595 son Lignum vitae (Arbre de vie) dédié á Philippe II d'Espagne et qui était une énumération des bénédictins élevés á l'épiscopat. 
    Après avoir rapporté les divers épisodes de la vie de l'un d'eux, saint Malachie, il ajoute : 
    « Il écrivit quelques opuscules. Je n'en ai rien vu jusqu'à ce jour, si ce n'est une certaine prophétie sur les souverains pontifes. Comme elle est courte, qu'elle n'a pas encore été imprimée, á ma connaissance, et que beaucoup désirent la posséder, j'en ai rapporté ici le texte. » 
    Suivent alors cent onze petites devises allant du pape Célestin Il (1143-1144) á un texte annonçant le jugement dernier et la fin du monde sous le pontificat d'un certain Pierre le Romain, qui pourrait être le 112e pape après Célestin II. 
    Rappelons que le souverain pontife actuel est le 111e de la liste de saint Malachie. Benoît XVI est-il le dernier pape c’est-à-dire ce fameux Pierre de Rome ? Ou la conclusion de la prophétie décrit le dernier pontificat ?, auquel cas, Pierre de Rome n’a pas encore été élu. 

    Controverse sur l’authenticité des prophéties de Malachie 

    Les soixante-quatorze premières devises jusqu'à Urbain VII (1590) étaient suivies d'un court commentaire explicatif dû à un érudit dominicain espagnol, Alphonse Ciacconius, spécialiste de l'histoire des papes. 

    Certains critiques ont avancé que c'est lui qui aurait écrit le texte en entier et qui aurait abusé la bonne foi d'Arnold de Wyon. Le but : influencer les cardinaux réunis en conclave après la mort d'Urbain VII pour leur faire élire l'évêque d'Orvieto, ami de Ciacconius, le cardinal Simoncelli, en lui donnant comme devise : De antiquitate urbis (de la ville ancienne), c'est-à-dire Orvieto (Urbs vetus : la ville ancienne).

    C'est possible, mais non certain ; en effet, Simoncelli ne fut pas élu, et dans ces conditions on peut s'interroger sur les raisons qui auraient poussé ces érudits à publier cinq ans après une prophétie de circonstance et qui avait par surcroît échoué. 

    De plus, il est indéniable que la prophétie des papes, dés sa parution, s'étant répandue dans toute l'Europe où elle suscita le plus grand intérêt, fit alors l'objet de recherches et d'études de la part de savants de tout ordre, dont la plupart crurent á son authenticité. 

    Ouvrage réellement dû á l'archevêque d'Armagh ou bien texte fabriqué á la fin du XVIe siécle ? Il semble difficile de trancher tant que des preuves formelles ne seront pas apportées dans un sens ou dans l'autre.
    Ce qui, par contre, demeure le plus intéressant, c'est l'étude de la dernière partie de la prophétie, celle qui se rapporte aux papes élus après l'impression du volume en 1595.
     

    Après cette date, en effet, aucune falsification n'est possible : on ne peut plus dès lors supposer l'intervention d'un mauvais plaisant fabriquant ses prédictions après coup. 

    La fin des papes selon saint Malachie 

    Les prophéties de Malachie pour le XXe siècle sont troublantes. Cette prédiction, publiée en 1595 se présente comme une suite de brèves descriptions (deux ou trois mots latins) de 111 papes qui devaient se succéder de 1143 jusqu’à la fin présumée de la papauté. 

    Les devises de la prophétie des papes 

    Les 111 devises latines débutent avec Célestin II (1143-1144) pour finir avec un pape encore inconnu qui sera celui qui succèdera à Benoît XVI. 

    Il est certain que l’on peut toujours en fouillant un peu trouver une corrélation plus ou moins évidente entre une description et le pape concerné. Cependant, si certaines devises sont hermétiques, d’autres sont remarquablement exactes. 
    Si cette prophétie a fait couler autant d’encre c’est que les « coïncidences » sont nombreuses et donc troublantes. 
    Il est impossible de toutes les reproduire mais vous trouverez ci-dessous une partie de cette liste. 

    Montium custos (le Gardien des monts) : le blason d’Alexandre VII (1655-1667) était timbré de trois collines surmontée d’une étoile. 
    Rosa Umbriae (la Rose de l’Ombrie) : Clément VII (1758-1769) officia en Ombrie, dont l’emblème est une rose, avant de devenir pape. 
    Ursus velox (l’Ours veloce) : Clément XIV (1769-1774) avait les armes de sa famille timbrées d’un ours courant.
    Peregrinus apostolicus (le Voyageur apostolique) :
    Pie VI (1775-1799) passa les dernières années de sa vie à fuir les conséquences politiques de la Révolution française.

    Aquila rapax (L'aigle rapace ou l'aigle ravisseur) : Pie VII (1800-1823). Il fut emprisonné à Fontainebleau par Napoléon Ier le 19 juin 1812, l'aigle rapace, qui le séquestra et l'obligea de signer le Concordat le 25 janvier 1813.
    De balneis Etruriae (Venu des bains d’Etrurie) :
    Grégoire XVI (1831-1846) officia en Etrurie avant d’accéder au trône pontifical.

    Crux de cruce (La croix (venant) de la croix) : Pie IX (1846-1878). Ce pape eût à supporter la croix de la persécution lors de la révolution italienne (le Risorgimento) et cette révolution était dirigée par la maison de Savoie qui porte une croix dans ses armoiries. 
    Lumen in caelo (La lumière dans le ciel) : Léon XIII (1878-1903). Ce pape appartenait à la famille des Pecci dont les armes représentent une comète dans un ciel d'azur.
    Ignis ardéns (le feu ardent)
    , devise de Pie X (1903-1914), a reçu plusieurs explications. Ce pape fut élu en la fête de saint Dominique (le 4 août) dont l'ordre porte pour écusson une torche ardente, allusion à une vision que sa mère eut en songe alors qu'elle le portait dans son sein.

    De plus, en tant que cardinal il était titulaire á Rome de l'église Saint-Bernard-aux-Thermes, et cette église avait été bâtie sur l'emplacement même du caldarium des thermes de Dioclétien, qui durant toute l'Antiquité n'avait été qu'une fournaise ardente.  
    Cette devise fait aussi penser á la Grande Guerre qui débute sous son pontificat. Pie X avait prévu le conflit et même fait allusion á la prophétie de Malachie, à laquelle il croyait, en confiant à l'un de ses proches
    « Après ma mort, c'est vraiment qu'il y aura Religio depopulata, la chrétienté sera dépeuplée. »

    Religio depopulata (la Religion dévastée) :
    Benoît XV (1914-1922) dont le pontificat embrassa la Première guerre mondiale et assista à l’épidémie mondiale de la grippe espagnole.
    Une fois de plus les foules trouvaient dans l'antique prophétie une explication à leurs angoisses.
    Dans celle de Pie XI, Fides intrepida (la foi intrépide), on se plut á voir le pape des missions lointaines et de l'action catholique, preuves d'une foi intrépide.
    Pastor angelicus (Le Pasteur angélique) :
    Pie XII (1939-1958) fut un fervent disciple de Saint Thomas d’Aquin, traditionnellement surnommé le « Docteur angélique ». Ce pontife visionnaire et mystique auquel la Vierge serait apparue et qui proclama le dogme de l'Assomption méritait bien cette appellation flatteuse.

    Pastor et nauta (le pasteur et le pilote)
    fut celle de Jean XXIII (1958-1963). Archevêque de Venise, il fut aussi le pilote de l'Église et son pasteur en lui donnant le coup de barre décisif quand il convoqua le concile de Vatican II qui allait l'engager dans des voies nouvelles.

    Flor florum (la Fleur des fleurs) : Paul VI (1963-1978) avait une fleur de lis dans ses armes personnelles. Ce pontife était en effet natif de Florence, ville qui porte un lys dans son blason, lequel, en héraldique, est appelé la « fleur des fleurs ».
    De medietate lunae (De la demi-lune)
    se rapporte à Jean-Paul Ier (1978) qui ne fut pape que 33 jours. Il mourut le 28 septembre, approximativement au milieu du mois lunaire marqué par les pleines lunes du 16 septembre et du 16 octobre.Celle-là est difficile à interpréter. Au moment de son élévation sur le trône de Pierre, certains firent remarquer qu'elle visait la première partie de son nom, Lu, c'est-à-dire la moitié de la lune.
    Mais sa mort subite, au bout d'un mois seulement de pontificat, frappa les esprits et on crut que la prophétie évoquait plutôt son très court règne et sa mort solitaire, dans le silence de la nuit, sous le signe de l'astre lunaire.
    Peut-être annonce-t-elle aussi le règne suivant dont celui-ci aurait été la brève préparation, le règne du soleil qui fait suite á celui de la lune. 
    Le pape qui fut choisi ensuite ne prit-il pas le même nom que son prédécesseur, ajoutant ainsi à la complémentarité des deux devises ?
    De labore solis (Du labeur du Soleil)
    s’applique à Jean-Paul II (1978-2005). Peut-être une référence au très long pontificat et au souhait de Jean-Paul II de construire une nouvelle ère de la chrétienté ?

    Il est indéniable qu’il a œuvré avec patience pour redonner tout son éclat à cette religion dans le monde.
    De plus, Jean-Paul II était un pèlerin infatigable qui a œuvré inlassablement dans toutes les parties du monde.
     

    La dernière sentence et l’Apocalypse de saint Jean 
    La dernière sentence, la 111e, De gloria olivae (de la gloire de l'olive), est plus énigmatique encore. 
    Cette 111e sentence s’applique donc au nouveau pape élu le 19 avril 2005 qui a pris le nom de Benoît XVI. 

    Les branches d’olivier seraient le symbole de l’ordre de saint Benoît en référence à saint Benoît fondateur de l’ordre bénédictin.
    Mais, Benoît est un nom assez répandu chez les papes. Il y en a eut 13.

    Certains la mettent en parallèle avec un autre texte prophétique, l'Apocalypse de saint Jean. Il s’agit de la « prédication des deux témoins» que mentionne ce livre, à l'apparition du sixième ange. 
    N'oublions pas que cet ange de l'Apocalypse précède le septième et dernier, celui qui doit annoncer la fin du monde et le jugement final. Or ces deux « témoins » sont désignés sous le nom étrange d'« oliviers ». 
    L'apparition du dernier ange dans l'Apocalypse est la conclusion naturelle de la lutte engagée entre Satan et le Christ ; c'est aussi la destruction du mal et le triomphe de l'Église. 
    Or la Prophétie sur les papes se termine par une pensée identique. 

    Voici le texte : « In persecutione extrema sacrae Romanae Ecclesiae, sedebit Petrus Romanus, qui pascet oves in multis tribulationibus; quibus transactis, civitas septicollis diruetur, et Judex tremendus judicabit populum. » 

    (Dans la dernière persécution de la sainte Église romaine, siégera Pierre le Romain, qui paîtra ses brebis au milieu de nombreuses tribulations. Celles-ci étant passées, la ville aux sept collines sera détruite et le Juge terrible jugera son peuple.) 

    Sur cette longue sentence se termine la prophétie de saint Malachie. Elle annonce la venue d'un pape qui prendrait peut-être le nom de Pierre II, qui serait l'ultime pontife de l'Église romaine avant la fin du monde symbolisée par la destruction de la ville aux sept collines, c'est-à-dire de Rome. 

    Ici encore le parallélisme avec l'Apocalypse est parfait et les événements se suivent dans le même ordre dans les deux textes. 

    Benoît XVI : avant-dernier ou dernier pape ? 

    La conclusion de la prophétie n’est pas une devise. Cependant, elle mentionne un certain Pierre le Romain.
    Cette conclusion apocalyptique est-elle liée à la 111e devise ou doit-elle être interprétée de manière distincte ? 

    En résumé, Benoît XVI est-il ce Pierre le Romain ou un autre pape doit-il lui succéder ? Si l’on prend en considération la deuxième hypothèse, le dernier pape serait donc un Italien qui prendrait peut-être le nom de Pierre II. 

    Il serait d’ailleurs assez surprenant qu’un pape prenne ce nom. En effet, depuis la fondation de la papauté, aucun élu n’a osé s’appeler Pierre.
    Pierre était l’un des douze apôtres de Jésus. C’était le chef du collège apostolique, premier évêque de Rome, à ce titre considéré par les catholiques comme le fondateur de la papauté.
    Mais c’est également l’apôtre qui renia Jésus à trois reprises peu avant la Crucifixion. Cependant, une triple protestation d’amour répara ce triple reniement.

    Il joua un rôle essentiel après la mort de Jésus et oeuvra à la conversion des Juifs.
     
    Le Vatican a été construit à l’endroit où Pierre est mort. Ce décès se situe pendant ou après l’incendie qui ravagea Rome en l’an 64.
    Pour satisfaire le peuple en colère qui voulait des coupables, Néron fit sacrifier des chrétiens. Pierre serait donc mort martyr.
     

    Ce dernier point peut faire d’ailleurs penser que le dernier pape pourrait s’appeler autrement que Pierre, mais pourrait être considéré comme un martyr si la Papauté devait disparaître comme le prévoit la prophétie


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  • Consacrer passionnément la majeure partie
    de son existence à façonner sa vie.

    Aller au bout de ses limites pour les tester,
    les suspendre et les repousser.

    Utiliser son talent pour être soi-même,
    sans devenir imbu de soi-même.

    S'inspirer du passé pour composer le présent,
    jusqu'à ce que l'avenir soit un présent.

    Se rendre compte que rien n'est immobile,
    que tout ce qui n'avance pas est inutile.

    Travailler sur soi-même avec sérieux,
    sans jamais trop se prendre au sérieux.

    Oublier les heures de labeur
    pour savourer un instant de bonheur.

    Croire que le pire est passé
    et le meilleur à dépasser.

    Accepter qu'on ne peut être parfait et se souvenir
    que les autres ne peuvent pas le devenir !

    Savoir que l'argent n'est jamais une richesse,
    parfois un moyen, une conséquence ou une faiblesse.

    Déguster les petits amuse-gueule de la vie,
    et cesser de faire du bonheur... toute une envie !

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