• Les Satyres

    Le satyre (en grec ancien sáturos, en latin satyrus) est une créature de la mythologie grecque. Les satyres, associés aux ménades, forment le « cortège dionysiaque », qui accompagne le dieu Dionysos. Ils peuvent aussi s'associer au dieu Pan. Encore un symbole qui est resté vivace au fil du temps. Aujourd’hui, un satyre désigne un individu qui se livre sur la voie publique à des manifestations exhibitionnistes, à des attentats contre la pudeur.
    Dans la mythologie grecque, un satyre est un être sauvage vivant dans les forêts, et qui fait partie, avec les Ménades, du cortège de Dionysos, le dieu du vin et de la végétation.

    Les satyres étaient des créatures d'une sensualité débordante, au comportement souvent peu recommandable. De petite taille, couverts de poils, ils sont souvent représentés dotés de traits d'animaux: parfois avec des pattes et des sabots de cheval (comme chez les Centaures), et fréquemment avec des pattes et des cornes de bouc, ce qui les fait ressembler au dieu Pan, lui aussi personnage à la sensualité exubérante.
    L'occupation favorite du satyre est de poursuivre les jolies nymphes qui peuplent la nature.

    Mythologie 

    Les satyres n'apparaissent pas chez Homère, ni chez Hésiode. Leur nom apparaît pour la première fois dans un passage fragmentaire du Catalogue des femmes (parfois attribué à Hésiode) consacré à la descendance de Doros, l'un des fils d'Hellen : l'une des filles de Phoroneus s'unit à un homme (dont le nom a disparu dans une lacune du texte), et engendre cinq filles, qui deviennent mères des Satyres, des Nymphes des montagnes et des Courètes (ces deux derniers groupes sont donc frères et sœurs des satyres).

    Le passage ne contient pas de description physique et n'établit pas de lien entre les satyres et Dionysos : il précise seulement que les satyres ne sont bons à rien.

    Les premières représentations figurées de personnages ressemblant à des satyres datent du VIe siècle av. J.-C. Le Vase François montre trois personnages ayant les oreilles, les membres inférieurs et la queue d'un cheval. Ces personnages sont appelés Silènes. D'autres céramiques de la même époque montrent des personnages identiques, ainsi que des personnages au corps entièrement humain, dotés seulement d'une queue de cheval et parfois aussi d'oreilles de cheval.

    Un kylix attique à figures rouges, datant de la fin du même siècle et attribué au peintre d'Ambrosios, montre le nom de "Satyros" (c'est la deuxième attestation en date de ce nom après celle du Catalogue des femmes) pour désigner un personnage malheureusement endommagé, mais qui était doté d'une queue de cheval et probablement de jambes humaines ; mais il est difficile de savoir si "Satyros" était, dans ce cas précis, utilisé comme un nom d'espèce ou comme un nom individuel.

    Ces exemples montrent que :

    • à l'époque archaïque, les premières représentations des satyres en font plutôt des hybrides mi-hommes, mi-chevaux.
    • la distinction entre satyres et silènes est difficile, voire impossible, à établir. Il est même probable que les Grecs de l'époque ne faisaient pas de distinction claire entre ces personnages, ou bien que des personnages similaires étaient appelés par un nom ou par l'autre selon les régions.

    C'est à partir de la fin du VIe siècle que, sur les vases attiques, ces personnages apparaissent de plus en plus souvent aux côtés de Dionysos.

    À l'époque classique, enfin, les satyres acquièrent leurs caractéristiques les plus connues :

    • Dans le théâtre athénien, les drames satyriques mettent en scène des chœurs composés de ces personnages, qui sont désormais appelés "satyres". Dans Le Cyclope d'Euripide et Les Limiers de Sophocle, c'est le chef du chœur des satyres qui est appelé Silène et est présenté comme leur père (cela peut laisser supposer que les deux noms sont devenus à peu près synonymes, ou bien que Silène est devenu un personnage individuel).
    • À partir de la seconde moitié du Ve siècle av. J.-C., les satyres figurés sur les vases attiques sont de plus en plus souvent des hybrides dotés d'une queue plus courte et d'oreilles d'équidé.Cependant il faut remarquer que la représentation du satyre s'humanise de plus en plus avec le temps (disparition des attributs animaliers). Des vases du VIe siècle et du début du Ve siècle montrent des satyres en parfaits compagnons de Dionysos : ils boivent, jouent de l'aulos, dansent et poursuivent de leurs ardeurs des ménades et des jeunes filles qui leur résistent (ils s'en prennent même parfois à l'âne qui sert de monture à Dionysos). Leurs représentations ont presque toujours un but comique.




    1 commentaire
  • Pour inventer une religion il nous faut définir le divin. Alors un dieu ou Plusieurs ?

    Bon comme pour tous les Dieux, il leur faudrait de la puissance, de la perfection, de l’éternité, et surtout une énorme dose de prétention sinon ils ne demanderaient pas à être honoré.

    Un dieu c’est plus simple moins de problèmes relationnels entre eux, mais par contre pour les adeptes plus de difficultés s’ils ne sont pas d’accord sur sa représentation ou certains de ses préceptes, alors que plusieurs Dieux permettrait de contenter tout le monde car chaque adepte peut se choisir son préféré ?

    Bon vous avez fait votre choix ? Passons aux symboles graphiques, qui doit être un bon logo accrocheur : les symboles du ciel, croissant, cercles ou étoiles à N branches sont déjà des classiques, bon reste les croix, mais elles sont déjà déclinées dans toutes les variantes, triangles carrés ou cercles ? Mais là aussi, les croyants ont épuisé l'imagination, que reste-il ? Le point passerait inaperçu, la ligne peu convaincante, les pentagrammes; hexagrammes polygrammes sont pris aussi, zut alors que choisir ? Même les mains sont déjà utilisées dans différentes positions, presque tout le bestiaire a été utilisé aussi … qui a une idée ? Je suis preneur…

    Maintenant tout cela est très bien mais il n’y a pas de Dieu sans prophète, messie, messager gourou, etc… Il faut bien un intermédiaire sublimé pour transformer toutes ces inventions en quelque chose de croyable, de sacré, si c’est n’importe qui, qui le dit, ce serait n’importe quoi, alors il faut inventer un sacré personnage, faute de mieux, d’une prétention exceptionnelle avec un ego démesuré pour valider tout cela. Le mieux est de se prendre soi-même (beaucoup l'ont fait même de nos jours) c’est vrai que chacun se sait exceptionnel mais comment le faire savoir aux autres ? Seule solution inventer un visiteur, une révélation, une apparition, un messager, voilà le truc ! Un ange qui est venu me dire que j’étais exceptionnel ! Oh vous ne l’avez pas vu ? Oh quel dommage pas de chance, j’étais tout seul dans ma grotte ! Mais si, mais si, il est venu, il m’a tout dit ce que je devais vous dire ! La preuve ? Je suis en train de vous le dire ! Vous ne me croyez pas, allons venez dans la grotte, regardez ici et là des traces de pas et des traces de flammes ! Bon sang mais c’est bien sur !

    Bon c’est bien aussi d’avoir un texte sacré, là c’est emmerdant car il faut l’écrire et c’est fastidieux, heureusement il ne s’agit pas d’un roman qui se doit d’avoir une certaine cohérence une logique un style, se terminant par une chute de préférence inattendue, bien que parfois cela fasse l’affaire mais il y a plus simple. Chaque matin au réveil rédigez une petite phrase l’essentiel étant qu’elle soit assez vague pour être "interprétable" c’est important ça l’interprétation. Eviter des faits, des objets, des dates ou des chiffres cela gène beaucoup l’interprétabilité, parlez de grands sentiments avec des dialogues ou des anecdotes tirées de votre quotidien, cela fait plus vivant plus réaliste. Mais le truc, la grande astuce est de les nu-mé-ro-ter ! Cela fait tout de suite plus sérieux ! L’ordre n’a que peu d’importance mais le plus important est le numéro ! Imaginez la sagesse qui émanera de celui qui saura citer de mémoire le texte numéro tant de vos écrits ! C’est forcément une grande intelligence pour avoir une telle mémoire, moi je n’aurais jamais pu…

    Bon j’ai mis dans mon étude de marché, dieu, le logo, le gourou, le messager, le texte, la base est là passons aux choses plus réelles :

    Il faut choisir ensuite des rituels, cérémonies collectives et individuelles, par quoi les remplir ? Attention les gestes sont plus importants que les mots, ceux là étant répétés ad nauseum, leur sens importe peu, l’essentiel est qu’ils soient les plus obscurs et le plus contradictoire possible afin de suggérer des réflexions insolubles à l’infinies… par contre les gestes doivent être suffisamment astreignants pour éviter que ces simagrées n’entraîne le fou-rire, il faut épuiser le bonhomme par une savante chorégraphie ou chaque erreur de geste soit péché ! Plus il y aura de tradition plus il y faudra se garder de transgressions…

    Parmi ces traditions l’habit : Car il faut aussi choisir des vêtements ! Trrrrès important les vêtements ! C’est à l’apparence que vous prouverez votre foi ! A quoi bon être croyant si l’on ne peu pas l’afficher publiquement, sans cela vous retomberiez dans l’anonymat stérile et banal, une bonne religion se doit de vous sortir du commun des mortels non ? Il est de bon ton d’ailleurs d’habiller différemment les différents initiés de votre hiérarchie, parce que si vous croyez que leur sagesse peut suffire à les distinguer, bonjour les dégâts !

    A ce propos, le choix des sous-traitants est important, ces demi-gourous qui vont décupler votre message suivant le principe bien connu: transmets ce message à dix personnes de ton entourage, tu seras dix fois plus … (choisir la mention qui vous convient). Pour cela deux solutions, soit vous les désignez solennellement après une sérieuse étude d’aptitude, où la docilité est la première des qualités requises, soit vous les laisser libre de se déclarer sous-chefs eux-mêmes. Pour la première solution cela demande plus de boulot mais vous aurez une certaine sécurité dans la maison, mais si la seconde solution vous offre l’avantage spontanés d’un beaucoup plus grand nombre de commerciaux (tout autre mot serait jugé inconvenant par l’une au l’autre des offres actuellement présentes sur le marché), il y a de fortes chances qu’ils se disputent le cheptel entre eux ! Mieux vaut attendre votre mort pour choisir cette solution.

    A j’oubliais une religion est toujours éternelle pour ses adeptes biens sur, alors il faut se trouver des antécédents sinon elle paraîtrait très vite opportuniste… Alors là facile, il y a tant de livres écrit par tant d’illuminés depuis tant de temps il suffit d’un peu de recherche et on trouvera bien quelque part un mot pour prophétiser ma venue, plus qu’à changer éventuellement mon nom par le nom de celui qui est annoncé et hop le tour est joué ! Ça y est, me voilà prophète d’un nouveau dieu, intronisé en secret par son meilleur messager, annoncé depuis la nuit des temps, porteur d’un message mystérieusement "savant".

    Bon tout est en place ? Ah non… il manque l’essentiel, ce qu’on porte sur son cœur, le plus divin, le plus sublime, le pouvoir absolu, celui qui déplace les montagnes, celui qui ôte tous les doutes, vous avez deviné : Le fric bien sur ! Alors là tout simple, il suffit de la ramasser dans la poche de ceux à qui vous promettez sagesse, savoir, santé, ceux que vous honorez de votre contact et qui sont donc évidemment bien supérieurs à leurs congénères, méprisables d’avoir ignoré votre Dieu, votre grandeur et la sienne par conséquent. Car un disciple sera d’autant plus "honorable" du fait qu’il vit proche de votre ombre ! Alors promettez tout, les connaissances, l’éternité, le paradis, la lune, le paradis, bref ! Faites comme sait si bien le faire tout politique qui veut vivre au dépend de ceux qui croient en ses promesses. Un classique !

    Pour l’argent ne le dites à personne mais j’ai un truc : Enseignez la charité, cela sonne très bien, et chacun de vos disciples pourra s’acheter une meilleure place au paradis en proportion de ce qu’il donne aux pauvres, c’est du plus bel effet et ça ne vous coûte rien mais voilà la cerise sur le gâteau, il vous faut proclamer haut et fort que vous-même, faites vœux de pauvreté ! Alors à quel pauvre croyez-vous que le disciple, assoiffé de reconnaissance, donnera-t-il de préférence son obole pour être bien vu de vous et donc de Dieu ? Voilà vous avez tout compris !

    Mais hélas tout n’est pas parfait ! Il y a des épines, méfiez-vous de vos disciples, ils sont dans le secret des Dieux et finissent souvent par vous piquer votre job un jour ou l’autre…


    6 commentaires

  • L’année 2012, étroitement liée au calendrier Maya,  est au centre d’une polémique. Certains nous annoncent la fin du monde, en se basant sur les prédictions des Mayas, approximativement le 21 décembre 2012.
    Mais, cette prophétie doit-elle être prise au sérieux ?
    Pour répondre à cette question, il est indispensable de comprendre comment les Mayas concevaient le monde.
    Il est également indispensable d’analyser et de bien comprendre dans quel état d'esprit le calendrier Maya a été créé.
     

    La conception du monde selon les Mayas 

    Le calendrier Maya est directement lié au mythe de la création du monde. Le Popol Vuh, ou livre du conseil, renferme les anciens mythes relatant la création du monde des Quiché Mayas des hautes terres du Guatemala.

    Le mythe de la création du monde est le suivant : 
     
    Les dieux Gugumatz et Huracan modèlent la Terre puis créent le monde des animaux. Mais, ces créatures sont incapables de parler, ni de célébrer leurs dieux.
    Les dieux, très déçus, créent un deuxième monde.
     

    Ils modèlent des hommes en argile. Mais, ces derniers sont trop fragiles et se dissolvent dans l’eau.
    Pour leur troisième création, les dieux sculptent les hommes dans le bois. Ils parlent et semblent réels. Cependant, ce sont des marionnettes sans mémoire qui ont oublié qui étaient leurs créateurs.
    Les dieux se vengent et anéantissent ces hommes en bois.
     

    Pour leur quatrième et ultime tentative, les dieux comprennent qu’ils doivent utiliser du maïs pour façonner des hommes de chair et de sang.
    Les quatre premiers hommes sont les fondateurs mythiques des quatre lignées des Quiché Mayas.

    Les hommes en maïs sont parfaits et vénèrent les dieux. Gugumatz et Huracan deviennent jaloux et craignent que leur création devienne leur égal.
    Ils créent alors les femmes qui peuvent procréer. Surtout, ils limitent les possibilités des hommes en brouillant leur vue afin qu’ils ne puissent voir que ce qui est près d’eux.
    Ainsi est née la civilisation des Quiché Mayas.
     

    Les mythes de la création sont marqués sur la pierre calendaire découverte près du temple aztèque de Mexico.
    Il s’agit plus d’une vision du monde que d’un véritable calendrier bien que des dates soient indiquées.

    Ce qui est important dans ce mythe est la vision très sombre qu’avaient les Mayas de la création du monde et des relations qu’entretenaient les hommes avec leurs dieux.
    On peut également souligner les fameux cycles toujours omniprésents : fin du monde et nouveau monde.
    On retrouve ces cycles dans le calendrier Maya.
     
     
    Toutes les civilisations amérindiennes se référaient aux mythes pour essayer de concrétiser les prophéties.
    Le temps cyclique est un thème majeur du mythe méso-américain.
     
     
    Calcul du calendrier Maya 
     
    Il est plus juste de parler de calendriers mayas car le système comprenait deux calendriers séparés mais interconnectés. 

    Ces calendriers regroupaient les aspects de la vie, de la religion et des rituels. Ils sont totalement imprégnés de la mythologie Maya.

    Le calendrier solaire ou Haab ou année vague comptait 18 mois de 20 jours auxquels s’ajoutaient 5 jours de malchance ou périlleux car les Mayas n’avaient pas d’année bissextile.
    Ce calendrier de 365 jours ne correspondait pas à l’année réelle de 365,2422 jours.
     
    En parallèle, les Mayas utilisaient un autre calendrier : le calendrier sacré ou Tzolkin qui comptait 260 jours répartis en 20 semaines de 13 jours.
    Chacune des semaines était présidée par une ou plusieurs divinité et chaque jour avait son dieu ou sa déesse.
     

    L’interaction de ces deux calendriers est appelée « roue calendaire » ou « cycle calendaire » de 52 années.

    Il est important de comprendre que pour les Mayas le temps et le destin des individus ainsi que de la société étaient cycliques.
    Nul ne pouvait aller à l’encontre de son destin en grande partie déterminé par le jour de naissance.
     
    Les Mayas considéraient le temps comme circulaire et non linéaire. De ce fait, le passé pouvait prédire l’avenir.
    Ils se servaient des calendriers pour prévoir les dates de cérémonies rituelles mais également pour prédire l’avenir.
     
     
    Compte court et compte long 
     
    Les Mayas utilisaient également deux autres cycles : un compte court et un compte long. 
    La création du monde était datée au 13 août 3114 avant notre ère. Le cycle long partait de cette date pour finir le 21 décembre 2012. 
    Mais, les calculs sont en réalité beaucoup plus complexes et sujets à erreur. Je vous donne ci-dessous quelques calculs : 
    • Une année du compte long = 360 jours ou tuns 
    • Un k’atun = 19,7 ans ou 7 200 jours 
    • Un k’atun = 20 tuns 

    Le compte court est une sorte de date abrégée. Les Mayas notaient le nom du jour de la roue calendaire.
    Le cycle se basait sur 13 k’atun.

    Pour simplifier l’ensemble, il est surtout important de comprendre que cette prophétie de 2012 se réfère au cycle de 13  Bak’un soit 5 128,5 années. 
    Supposons que le monde soit né le 13 août 3114 avant notre ère. 
    • 3 114 + 5 128,5 ans = 2014 après notre ère. 

    La date d’arrivée avec quelques ajustements est approximativement le 21 décembre 2012 ou le 23  décembre 2012 ou courant 2013. Tous les auteurs ne sont pas d'accord sur la date.

    A chaque fin et début de cycle de 5 128,5 ans correspond la fin ou le début du monde. 2012 pourrait donc être, pour les Mayas, soit la fin du cycle actuel, soit le début d’un nouveau cycle.
    Selon les interprétations, on peut donc parler de fin du monde ou de renaissance du monde.
     
    Il est très important de souligner que les Mayas mentionnent d'autres dates correspondant à d'autres cycles qui sont postérieurs à cette fameuse date de 2012. Ils n'ont donc jamais envisagé la fin du monde mais simplement une succession de cycles. Le 5e soleil est un cycle parmi d'autres. 
     
    2012 : la fin du monde ? 
     
    A quoi correspond l’année zéro c’est-à-dire 3 114 avant notre ère, soit environ 1000 ans avant les premiers peuplements mayas ?
    Car si on nous prédit aujourd’hui la fin du monde en 2012, c’est en se basant sur cette date de départ.
     

    En 3 114 avant notre ère, nous sommes en plein Néolithique. Cette période correspond à la naissance des premières civilisations urbaines en Mésopotamie, au Proche-Orient et en Egypte.
    C’est également une période pendant laquelle l’écriture a connu une évolution décisive avec le passage au phonétisme.

    En Amérique du Sud, cette période ne correspond à aucun fait marquant de l’Histoire. Par contre, C’est à cette date que la planète Vénus est apparue pour la première fois au-dessus de l’horizon terrestre, marquant la naissance du cosmos actuel. 
    Les Mayas se préoccupaient beaucoup des infimes variations qui créent un décalage entre le plan de rotation de Vénus et l’axe de rotation de la Terre elle-même. 

    Toutes les dates de leur calendrier font référence au "Grand cycle de Vénus".

    Admettre qu’une prophétie se réalisera est admettre que « tout est écrit » et que notre liberté d’action est inexistante.

    La vie est comme un jeu qui nous offre des opportunités à saisir et des obstacles à vaincre.
    Renoncer à la lutte au nom du destin n’est qu’une échappatoire qui permet de nier ses responsabilités.
    C’est certes beaucoup plus facile mais également bien plus frustrant.
     
     
    2012 : Analyse du 5e cycle ou 5e Soleil du calendrier maya 
     
    Le 21 décembre 2012 doit marquer, selon les Mayas, l’humanité d’une nouvelle catastrophe planétaire, voire même correspondre à la fin de l’humanité.
     
    Le cinquième Soleil 

     

    A l’époque de la conquête espagnole, l’humanité était déjà entrée dans le cinquième soleil, soit notre époque.
    Ces cycles étaient marqués par des créations et des destructions successives. Le dernier cycle aurait commencé le 4 Ahau 8 Lumku c’est-à-dire le 13 août 3 114 avant notre ère.
     
    Bien après les Mayas, les Aztèques reprirent ce calendrier. On a pu en déchiffrer une partie grâce à des manuscrits aztèques connus sous le nom de Codex du Vatican. 
    Le symbole du cinquième soleil est le visage de Tonatiuh, le dieu-soleil. Sa langue fait voracement saillie, symbolisant la soif de sang et la faim de cœurs humains du dieu. Il apparaît à l'intérieur du symbole Ollin qui signifie "mouvement". 
    Selon les inscriptions: " au cours du cinquième soleil, la Terre se mettra en mouvement et nous périrons tous". 
     
    La Terre se mettra en mouvement 
     
    Dans ce texte, il est fait référence au Soleil et aux mouvements de la Terre. Les spécialistes des cultures amérindiennes interprètent de manière symbolique le visage du dieu-soleil Tonatiuh.
    Pour eux, la langue, qui fait voracement saillie, symbolise la soif de sang et la faim de cœurs humains du dieu, en référence aux sacrifices humains rituels pratiqués par les Mayas.
     
    Mais, ne s’agit-il pas tout simplement de la représentation d’une activité solaire anormale. Le soleil est dessiné à l’intérieur du symbole Ollin « mouvement ». 
    Selon les inscriptions: " au cours du cinquième soleil, la Terre se mettra en mouvement et nous périrons tous". 
    Mais, est-ce la Terre qui va se mettre en mouvement ou « un mouvement » dans l’activité solaire qui va provoquer une catastrophe sur la Terre ? 
     
    Cycles solaires et champ magnétique solaire 
     
    On sait que Vénus occupe une place importante dans le calendrier maya. Il en est de même pour le Soleil.
    Les Mayas, et les Olmèques bien avant eux, semblaient vouloir étudier les cycles solaires.
     
     
    On sait aujourd’hui qu’il existe une inversion cyclique du champ magnétique solaire. Or, d’après les calculs effectués sur ordinateur, août 3 114 avant notre ère correspond à une inversion de ce champ magnétique. 
    L’activité solaire n’est pas stable. Schématiquement, l'activité solaire est réglée par un cycle d'une période moyenne de 11,2 ans  mais la durée peut varier entre 8 et 15 ans.
    Lors des périodes d’intense activité solaire, soit tous les 11 ans environ, le bombardement du vent solaire s’intensifie.
     
     
    Le bouclier magnétique et l’atmosphère terrestre ont plus de mal à nous protéger et un plus grand nombre de particules parviennent à pénétrer dans les couches les plus hautes de l’atmosphère. 
    On peut d’ailleurs admirer l’entrée au-dessus des pôles terrestres, de ces particules, à travers les magnifiques aurores boréales et australes. 
    Notre atmosphère et le magnétisme terrestre nous protègent de ces particules. Sans cette protection, la vie sur Terre ne serait pas possible. 
    Au moment du maximum d’activité solaire, des taches apparaissent sur la surface solaire. Elles nous semblent bien petites mais pourraient contenir la Terre entière.
    Elles correspondent à des zones moins chaudes.
     
     
    Cette période d’intense activité solaire créée des perturbations dans les télécommunications ainsi que dans les satellites en orbite autour de la terre. 
    Le dernier cycle du maximum d’activité solaire s’est produit en 2001 et le prochain aura lieu en 2013. 
    En parallèle avec le cycle  solaire de 11 ans, existe un cycle de champ magnétique de 22 ans.  Les polarités de ce dernier s'inversent à chaque nouveau cycle de 11 ans. 
    Le dernier changement du champ magnétique solaire s’est effectué en 2001 ce qui signifie qu’actuellement le pôle magnétique nord pointe vers l’hémisphère sud.
    La prochaine inversion est prévue en 2012.
     
     
    Comme on a pu le constater, que ce soit les cycles solaires ou l’inversion du champ magnétique solaire, ces phénomènes ne déclenchent aucune catastrophe, tout juste quelques perturbations. 
    Alors, qu’ont voulu nous dire les Mayas ? Leur prédiction semble lier le Soleil et la Terre. 
     
    Mouvement terrestre 
     
    Le seul mouvement terrestre qui pourrait provoquer un cataclysme est une inversion du champ magnétique terrestre. 
    Ce phénomène est beaucoup moins bien connu que l’inversion du champ magnétique solaire car beaucoup plus rare. 
    La vie sur Terre n’est possible que grâce au bouclier magnétique dont bénéficie notre planète. Sans lui, les particules cosmiques, nocives pour tout être vivant, pénètreraient dans notre atmosphère.
    Pendant les inversions, le champ magnétique est moins intense ce qui pourrait provoquer une pluie de particules cosmiques.
     
    Ces inversions se sont inscrites dans les laves refroidies des volcans. Lorsqu’une éruption volcanique se produit, les petites particules magnétiques de la lave se comportent comme de minuscules boussoles.
    Elles s’aimantent dans la direction du pôle Nord.
     

    Quand la lave refroidit, la direction de ces mini-aimants reste figée à jamais. 
    Il y a environ 740 000 ans, le pôle nord magnétique s’est déplacé pour prendre la place du pôle sud magnétique. 
    Un historique détaillé de ces inversions de polarité a été établi sur les 7 derniers millions d'années. Il révèle que les inversions importantes se produisent approximativement tous les 500 000 ans. 
    On sait qu’actuellement l’intensité du champ magnétique est en baisse constante. Cela annoncerait-il un prochain bouleversement ? 

    Les géologues constatent qu’il y a un retard sur ce cycle mais sans pouvoir donner de date précise quant à la prochaine inversion. 
    On entre là dans le domaine des suppositions. Imaginons que la prochaine inversion du champ magnétique terrestre se fasse en 2012. alors qu’au même moment, l’inversion du champ magnétique solaire est en cours.
    Supposons alors que notre bouclier magnétique soit affaibli au moment où l’activité solaire est à son maximum.
    Un déferlement de particules cosmiques s’abattrait sur notre planète sans protection , créant un véritable cataclysme.
     

    La fin du monde n'est pas pour demain 
     
    Force est de constater que l'on peut très facilement monter tout un scénario sans apporter la moindre preuve. Pour peu que comme R.Emmerich, vous disposiez d'un gros budget; il vous suffit alors d'emballer le tout avec de bons gros effets spéciaux. L'effet de panique est garanti !


    11 commentaires
  • Le chaman sámi se nomme « noaidi » ou (prononcer no-è-di) au masculin et « noaidekalcko » (prononcer no-è-di-gal-go) au féminin. Il occupe plusieurs fonctions au sein d’un groupe : lien entre les hommes et les dieux, guérisseurs, protecteur du peuple et des animaux (particulièrement les rennes), prends des décisions politiques ou sociales, effectue des voyages chamanistes pour aller quérir des informations et des réponses, etc.

    Le rôle du noaidi est né du besoin d’avoir une personne avec le don particulier de ressentir les subtilités des différents esprits et mondes. Le noaidi devient une clé importante pour voyager aux différents mondes et pour assurer une communication entre le monde physique et les mondes spirituels.

    La fonction de noaidi se transmet généralement de générations en génération. Un noaidi vieillissant prend donc le temps de trouver et de former un jeune de sa famille, peu après que ce dernier (ou cette dernière) ait atteint la puberté. Cet entraînement durait tant que l’aîné était en vie, mais il arrivait une étape cruciale où le noaidi en devenir doit démontrer ses talents.

    Les noaidi et noaidekalcko possèdent un tambour de petite taille et de forme ovale, nommé runebom. Il est dit que seul un homme peut manier le runebom et que les femmes et les enfants n’ont pas le droit d’y toucher. Toutefois, cette croyance semble plus récente et pourrait avoir été introduite par les missionnaires.

    Le runebom est peint de symboles magiques représentant les mondes mondains et spirituels. Il est commun d’y dessiner trois séparations claires : un pour le monde des hommes, un supérieur pour le monde des dieux et un inférieur pour le monde des morts et des ancêtres. Les symboles sont peints avec de la sève d’aulne.

    Le runebom sert à plusieurs utilisations, dont la divination : le chaman dépose un anneau d’argent ou de laiton sur la surface plate du tambour, tambourine quelques cous et interprète les mouvements de l’anneau, dépendant d’où et comment il se déplace.

    Toutefois, la principale utilisation du runebom est les voyages spirituals, le résonnement provoquant une transe et un état extatique. Par l’utilisation de son tambour magique (runebom) et autres rituels, le chaman sámi (noaidi) entre en transe et peut se rendre en des terres lointaines. Généralement, l’âme du noaidi se transforme et prend l’aspect d’un animal allié, nommé gand. Ses alliés sont le plus souvent peints à même son tambour. Par exemple, on peut peindre un renne, une baleine, des skis et un bateau, ce qui permet au noaidi de voyager sur terre et sur mer. Lorsqu’il revient dans son corps, le noaidi peut divulguer des événements qui viennent de se dérouler en ces endroits qu’il vient de visiter.

    Le chant traditionnel du joik (prononcer yoik) est un chant particulier, semblable aux sons de gorge des autochtones d’Amérique du Nord. Chaque personne, chaque animal, chaque plante, chaque pierre et chaque endroit possède son propre joik, comme tous possèdent un nom propre à lui ou à elle.

    Lorsqu’un noaidi voyage, son corps devient immobile et raidit, inanimé. Le chaman se couche généralement sur le ventre et ses pieds sont liés. Généralement, un assistant frappe du tambour pendant que le noaidi est couché sur le ventre et voyage. Cet assistant s’assure également que le noaidi revient dans notre monde.

    Cette illustration, intitulée “Les manières (techniques) des Lapons (Sámi) vivant en hiver”, illustre certains états chamanistes. Le numéro 10 par exemple, montre un homme tenant fermement un tambour appuyé sur la tête d’un second homme. Ce dernier est en train de voyager « dans le tambour » (selon les symboles qui y sont dessinés) et sa position rappelle que son corps est inanimé. Les numéros 8, 9 et 11 nous montrent un homme et un renne qui semblent en communication quelconque. Par le biais de ces rennes qui sont un de leurs alliés, ces hommes acquièrent connaissance et informations.

     


    1 commentaire
  • Un saint homme tenait un jour une conversation avec Dieu. Il lui dit :
    - Seigneur, j'aimerais savoir comment est le paradis et comment est l'enfer.

    Dieu conduisit le saint homme vers deux portes. Il ouvrit l'une des portes et lui permit de regarder à l'intérieur. Au milieu de la pièce, il y avait une immense table ronde. Au milieu de cette table, il y avait une grosse marmite contenant un ragoût à l'arôme délicieux. Le saint homme saliva d'envie. Les personnes assises autour de cette table étaient maigres, livides et malades. Elles avaient toutes l'air affamées. Elles tenaient des cuillères aux très longs manches, attachées à leurs bras. Toutes pouvaient atteindre le plat de ragoût et cueillir une cuillerée. Mais, comme le manche de la cuillère était plus long que leurs bras, elles ne pouvaient ramener les cuillères dans leur bouche. Le saint homme frissonna à la vue de leur misère et de leurs souffrances.

    Dieu dit :
    - Tu viens de voir l'enfer.

    Dieu et le saint homme se dirigèrent vers la seconde porte. Dieu l'ouvrit. La scène était identique à la précédente. Il y avait la grande table ronde, la marmite de délicieux ragoût qui fit encore saliver le saint homme. Les personnes autour de la table étaient également équipées des cuillères aux longs manches. Cette fois, cependant, les gens étaient bien nourris, replets, souriants et se parlaient les uns aux autres en riant. Le saint homme dit à Dieu :

    - Je ne comprends pas !
    - C'est simple, répondit Dieu. Ils ont appris à se nourrir les uns les autres tandis que les gloutons et les égoïstes ne pensent qu'à eux-mêmes.


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires