• Introduction

    En dépit de la mondialisation, la planète n'a jamais été aussi fragmentée qu'aujourd'hui. En particulier, les aspects sociaux, environnementaux et économiques de cette expansion ne sont pas intégrés. Les considérations sociales et environnementales elles-mêmes sont toujours scindées en emploi, conditions sociales, santé, éducation etc. pollution de l'air, de l'eau, du sol et ainsi de suite alors que leurs inter relations sont évidentes. Elles font parties d'un tout. Et que dire de l'être lui-même morcelé en de multiples personnages (personne au travail, membre de la famille, charmeur, lunatique, rêveur, joyeux, dépressif etc.) et, néanmoins, qualifié d'individu (de “individuum” ou indivisible).

    La vue fragmentée de l'environnement reflète la fracture de la nature propre de l'être, essentiellement entre le temporel et le spirituel. Incapable d'accéder à sa propre unité, il ne peut percevoir l'unité du monde et, par conséquent, observer la célèbre recommandation, “Penser globalement, agir localement”, pour les raisons suivantes:

    • Le mental humain est utilisé et entraîné à définir, analyser, diviser, classer etc. À synthétiser parfois, mais certainement pas à globaliser. Seule l'intuition directe, celle au-delà et non en deçà du mental, la pure intelligence (de “intellegere” ou comprendre, i.e. prendre ensemble) est à même d'accéder à la vue globale.
    • Toutes les actions humaines ont des conséquences que l'être est totalement incapable de prévoir et d'évaluer et qui ne sont certainement pas localisées dans l'espace et dans le temps.

    Aussi, le spectacle des désastres quotidiens sur cette planète nous montre clairement que l'homme actuel est probablement plus enclin à “penser localement et agir globalement” que jamais.

    Pour sortir de cette situation délétère, il est vital de dépasser la fracture au sein de l'être lui-même. Pour y parvenir, un meilleur équilibre entre les vues temporelle et spirituelle est nécessaire afin de devenir véritablement un individu (de “individuum” ou indivisible, un). Réconcilier l'être avec sa véritable nature ainsi que sa nature intérieure avec la nature extérieure l'aiderait à se rapprocher de la vision globale . Alors, la nature extérieure n'aurait plus besoin d'être sauvée, seulement d'être respectée. La nature secourue à coups de milliards n'est qu'une nature en détresse. La nature authentique fonctionne toute seule sans aucune aide.

    Profondément ancrés dans une vision globale du monde, les symboles peuvent nous aider à mieux comprendre les représentations du tout et leurs relations contextuelles avec les parties.

    Unité et polarité

    Toutes les forces motrices de la nature extérieure et humaine trouvent leurs racines dans une tension intermédiaire entre opposés. Il n'y aurait pas de lumière sans obscurité, de courage sans peur, de joie sans peine, de grandeur sans faiblesse et d'homme sans femme.

    De même que l'homme et la femme peuvent se réconcilier au plan exotérique (extérieur ou temporel), nos propres composantes masculine et féminine peuvent fusionner au plan ésotérique (intérieur ou métaphysique). En effet, les tensions entre opposés ne sont pas condamnées à perdurer, elles peuvent muer en complémentarités et les compléments devenir Un. Dès lors, les opposés sont unifiés dans l'Unité première. Inversement, la polarisation de l'Unité donne naissance à l'émergence d'opposés qui, en réalité, ne font qu'un.

    L'Unité dans la multiplicité et la multiplicité dans l'Unité peuvent être mieux comprises à partir de l'exemple d'un simple cercle. Bien que nous considérions des concepts tels que “début” et “fin” comme opposés, chaque point de la circonférence du cercle peut être perçu à la fois comme un commencement et une fin. De plus, si nous dessinons deux cercles concentriques et un rayon commun, nous observons que tout point du plus “petit” correspond à un point du plus “grand” et inversement. Ainsi, les deux cercles ont le “même” nombre indéfini de points et, en réalité, ne font qu'un. Seule l'illusion dualiste de notre mental qui privilégie la mesure quantitative (“petit” ou “grand”) par rapport à l'aspect qualitatif (le “même” en principe), nous les fait voir comme distincts. En fait, tous les cercles concentriques ont le même centre qui représente “l'Unité” s'étendant également dans toutes les directions à l'image des vibrations pulsées à partir d'une source unique.

    De façon similaire, la tradition hindoue dit que “vie et mort sont une même chose”. Cela signifie que ces deux états opposés, mutuellement interdépendants, sont deux facettes d'une même réalité qui est une. En effet, mort et vie correspondent à la fin d'un cycle et au début d'un nouveau.

    La polarité fondamentale : Ciel et Terre

    Depuis les temps immémoriaux, les êtres humains ont scruté le ciel pour obtenir des réponses aux questions soulevées sur terre. Il s'ensuivit que la première polarisation de l'Unité, notamment dans la tradition chinoise, fut forgée à partir du Ciel symbolisant “l'Essence” et de la Terre représentant la “Substance”.

    En tant que symbole solide et stable, la Terre est souvent représentée par un carré entouré d'un cercle concentrique décrivant le Ciel comme dans les anciennes pièces de monnaie chinoise. Dans cette représentation, l'intérieur du cercle (Ciel) contient l'extérieur du carré (Terre). Au sein de la région intermédiaire, là où le Ciel “intérieur” rejoint la Terre “extérieure”, les influences céleste et terrestre se rencontrent et s'équilibrent pour produire les “dix mille êtres”, i.e. tous les êtres manifestés.

    De par sa forme circulaire, le Ciel s'étend également dans toutes les directions sans en favoriser aucune. Au contraire, la Terre carrée privilégie les quatre directions en relation avec les points cardinaux du point de vue spatial ou les cycles variés liés à une perspective temporelle (saisons, âges de l'humanité, lunaisons etc.).

    En architecture, la Terre est naturellement représentée par un cube chapeauté par un dôme hémisphérique symbolisant le Ciel et dont la base peut être circulaire or octogonale. L'expression traditionnelle concise: “Le Ciel couvre, la Terre supporte” décrit les rôles des deux principes complémentaires. Ils sont respectivement supérieurs et inférieurs à l'ensemble de la manifestation caractérisée par la ligne de séparation circulaire ou octogonale. L'octogone fait référence aux directions des points cardinaux et intermédiaires et symbolise le plein développement de la manifestation.

    La verticale qui joint le sommet du dôme au centre de la base du cube représente “l'Axe du Monde” le long duquel influences céleste et terrestre se rencontrent. La clé de voûte surmontant le dôme, dénommée aussi “faîte du Ciel”, symbolise l'Unité, le Principe d'où rayonnent la polarité Ciel/Terre et l'ensemble de la manifestation. Au cours de la construction, la clé de voûte apparaît comme le couronnement de l'édifice et son achèvement ultime.

    Tout en marchant autour de l'édifice, vous voyez toute la construction se déplacer apparemment en sens inverse par rapport à son axe fixe. Le vertex de l'axe symbolise, dans la tradition chinoise, le Principe “non-agissant” (Wu-wei), la “Grande Unité”, le Tout source du principe actif, masculin, positif, lumineux ou yang (Ciel) et du principe passif, féminin, négatif, obscur ou yin (Terre).

    Toutes ces caractéristiques (actif et passif, positif et négatif etc.) doivent être comprises comme des polarités du Tout. Le Yi-king dit qu'il n'y a pas de yin sans yang ni de yang sans yin comme l'illustre l'imbrication des parties blanche et noire du fameux symbole yin-yang. La “Grande Unité” maintient l'équilibre entre les influences céleste et terrestre, active et passive, positive et négative, masculine et féminine etc. Aussi, les polarités de l'Unité ne devraient jamais être considérées séparément, sinon elles risquent de perdre leur étroite interdépendance et la faculté de jouer leur rôle de complémentaires.

    Que pouvons-nous en tirer au sujet de l'environnement ?

    Tout comme le Ciel et la Terre, tous les opposés se complètent l'un l'autre au sein de l'Unité ou du Tout. Inversement, le Tout se manifeste, se polarise sous la forme d'opposés qui ne trouvent leur signification profonde qu'en Celui-ci.

    Une telle vision se fonde sur le “paradigme de l'unité du monde” où les dualismes ne s'opposent plus, mais s'entretiennent l'un l'autre dans un tout. Cette vue résulte d'une raison pertinente: le tout contient quelque chose de plus que ses parties. Par exemple, chez les êtres vivants, la capacité de s'adapter et de se développer ou la faculté de créer une pluralité d'états variés et dynamiques.

    Considérons quelques exemples relatifs à l'environnement et à la santé:

    • Les niveaux autorisés de pesticides dans les denrées alimentaires sont définis indépendamment pour chacun d'eux. Toutefois, les normes ne reflètent pas la réalité. La plupart des aliments contiennent en effet un cocktail de substances chimiques dont l'effet global peut être plus important que la somme des impacts des composants considérés séparément. Or, les études de toxicologie prennent rarement en compte ces effets de synergie sur les êtres vivants et les écosystèmes.
    • Les insectes ont développé la production de nombre d'hormones sexuelles appelées phéromones. Ajouter aux phéromones des composants similaires synthétisés, inactifs par eux-mêmes, peut accroître l'activité sexuelle. Inversement, substituer des composants synthétisés aux phéromones conduit à une chute brutale de cette activité. Il doit y avoir, dans les phéromones, quelque chose de plus que les propriétés des substances chimiques pour expliquer ce phénomène.
    • Dans le vers à soie, un mélange de substances est actif même si chacune d'elles ne l'est pas. Cela va à l'encontre de la vue commune consistant à isoler un principe actif au sein de l'un des composants.
    • Similairement, un extrait de feuille d'artichaut révèle plusieurs propriétés (diurétiques sur les reins et variées sur la sphère hépatique). La recherche des substances responsables de ces effets a conduit à isoler six constituants principaux. Cependant, aucune de leurs combinaisons partielles n'était totalement efficace. Seule leur association complète possédait les mêmes propriétés que l'extrait.

    De nouvelles propriétés, non révélées par les parties constituantes, émergent de leur association. Cela évoque les mots fameux du scientifique et philosophe Blaise Pascal: “Le tout est plus que la somme des parties” ou “Toute chose étant causée et causante, aidée et aidante, médiatement et immédiatement, et toutes (choses) s'entretenant par un lien naturel et insensible qui lie les plus éloignées et les plus différentes, je tiens pour impossible de connaître les parties sans connaître le tout, non plus que de connaître le tout sans connaître les parties”. La vie est un tout où les parties, au lieu de suivre des voies différentes, travaillent de concert. Les parties résultent de la désintégration du tout, le tout constitue le couronnement de l'intégration des parties. Un ensemble de composants devient un tout par le biais de leurs interactions mutuelles et de leurs relations avec leur environnement commun. Prendre en compte ces inter relations signifie passer d'une approche fragmentée à une vision holistique.

    De plus, dans le domaine de la science et de la recherche, cela implique de passer d'une approche “analytique” étudiant les éléments séparés dans des “conditions de laboratoire” à une approche davantage “holistique” investiguant les systèmes vivants dans leur ensemble et dans des “conditions naturelles”. C'est la seule voie pour comprendre réellement les impacts de nos modes de vie sur la santé de la biosphère et des populations composant nos sociétés.


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  • Le développement de l'être dépend essentiellement des interactions entre sa nature propre et le milieu, son environnement. Comment ces interactions opèrent-elles ? Quels sont les rôles respectifs de la nature propre de l'être et du milieu ? Comment l'être évolue t-il au cours de ses différents états de manifestation ? Quelles conséquences en tirer au regard des relations de l'homme avec son environnement ? Autant de questions que tout être, particulièrement en charge de responsabilités économiques ou politiques, devrait se poser.

    La constitution de l'être résulte de l'action de sa propre nature sur le monde environnant. Sa progression depuis l'état d'être ordinaire jusqu'à ceux d'être humain et spirituel dépend de l'adéquation des influences externes et de ses propres possibilités au cours de chacun des états qu'il doit traverser. Si les conditions externes permettent à l'être de se développer, l'environnement, en échange, tire avantage d'une vision élargie de l'être. Nous avons tout à gagner d'une telle évolution qui passe d'abord par l'aptitude à mesurer les conséquences de nos décisions sur le monde environnant.

    A cet égard, trois principes de base, les trois P, devraient nous guider dans la vie ordinaire. Ils vont nous montrer à quel point environnement et développement de l'être sont intimement liés:

    1. Préservation des ressources (non renouvelées), particulièrement de la vie végétale et animale et surtout de leurs habitats.

    Nous ne pouvons préserver que ce qui existe, notamment en matière de paysages. Il est surprenant qu'un même site campagnard, qui apparaissait en grave péril à la fin de l'époque victorienne et en grand besoin de sauvegarde, puisse nous sembler si beau de nos jours, au point de devenir l'objet constant de re-créations innombrables dans les parcs, les jardins, la littérature, les films, les séries télévisées, la publicité etc. Peut-être que nos petits ou arrière-petits-enfants, à la fin de ce siècle, se retourneront vers ses débuts pour y voir un autre paradis perdu. Et ils pourraient se mettre à construire de nouveaux plans pour retrouver le monde dans lequel nous vivons tout comme nous voudrions le faire avec le bon vieux temps. Ou bien, tout comme nous, ils continueront à envisager un futur fourmillant de technologies avancées. Ou les deux.

    L'homme est constamment en train de balancer entre les souvenirs du passé et les rêves des temps ancien ou à venir, entre nostalgie et utopie au lieu d'être simplement là où il se trouve et de s'occuper de ce qui se passe ici et maintenant. Plutôt que de rêver, ne serait-il pas préférable d'être présent au monde, tant intérieur qu'extérieur, de voir réellement ce qui se déroule en nous et en dehors de nous ? Et pourquoi ne pas commencer par réduire notre consommation d'énergie et de ressources (non renouvelées), ne serait-ce que pour nos petits ou arrière-petits-enfants ? Le développement dit durable signifie avant tout une solidarité durable entre les générations.

    2. Attitude de précaution quant aux dommages irréversibles causés à l'environnement, spécialement dans les aires les plus exposées.

    En Europe, il s'agit surtout des marais ou des zones humides. Ces zones, à la flore riche et à la faune spécialisée, sont importantes pour les espèces menacées, y compris les oiseaux migrateurs. De plus, elles décontaminent les ruisseaux de toxines variées ainsi que des excès de nitrates et de phosphates. Elles régulent également les cours d'eau, rechargent les nappes phréatiques et évitent les inondations alentour. Mises en danger par la construction ferroviaire et routière ou l'aménagement du sol, les zones marécageuses sont très difficiles à restaurer.

    Éviter leur destruction irréversible signifie être en harmonie avec notre environnement où une destruction n'est jamais une fin, mais le commencement d'une ré-génération. Cette non action permet de préserver des conditions externes favorables au développement de notre propre nature, tant psychique que spirituelle.

    3. Attitude de prévention face à tout impact nuisible à l'environnement.

    La prévention a trait à notre vie quotidienne, nos actions journalières. Nous devrions être capables de prendre en compte les conséquences de nos actions et de minimiser leurs possibles dommages. C'est le principe le plus évident, mais aussi le plus difficile à appliquer. Mesurer les conséquences de nos décisions implique d'être réellement conscient de soi-même et du monde qui nous entoure. D'autant plus que la pollution au jour le jour est la plus diffuse, pernicieuse et dangereuse qui soit. Ainsi, les polluants transportés quotidiennement par l'atmosphère et les rivières dans les eaux marines ainsi que les dégazages sauvages de pétroliers causent des dommages plus étendus que les marées noires périodiques. Ce seul exemple devrait nous aider à comprendre combien la conscience de notre comportement quotidien est importante. Une conscience ne pouvant être acquise que par une réelle connaissance de l'union de l'homme et de la nature, de l'homme et de sa propre nature.


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  • Développement de l'être


    Traditionnellement, l'Unité, le Principe à la source de la manifestation de tous les êtres, se polarise en un principe actif (Essence) et un principe passif (Substance).

    Selon toutes les formes traditionnelles occidentales, de l'Antiquité au Moyen Âge, l'Unité polarisée donne naissance à trois ordres hiérarchiques fondamentaux:

    Les trois ordres fondamentaux :
    Polarisation de l'UnitéOrdres
    Essence Esprit
      Âme/psyché
    Substance Corps/Physique

    Le terme médian, l'âme, est relativement passif par rapport à l'Esprit actif (proprement essentiel) et actif comparativement au corps passif (purement substantiel). Notez que la particularité la plus communément reconnue à l'homme, le mental, fait également partie du terme médian.

    Après le Moyen Âge, l'assimilation de l'Esprit à l'âme conduit à l'irréductible dualité cartésienne corps-âme. En conséquence, l'attention portée de moins en moins à l'Esprit déboucha, au XVIIIe siècle, sur une anthropologie moniste réduite au corps et ouvrit la voie à “l'homme machine” (La Mettrie).

    Bien entendu, les principaux états de l'être s'accordent avec la hiérarchie précédente:

    • L'être total qui a rejoint le monde essentiel, l'Esprit.
    • L'être humain, un individu véritable (de “individuum” signifiant indivisible), un modèle de l'équilibre entre les mondes essentiel et substantiel.
    • L'être ordinaire qui reste attaché au monde substantiel, au corps.

    L'être humain fait référence au monde individuel tandis que l'être total relève du monde supra-individuel. L'être ordinaire ou humain peut progresser selon cette hiérarchie par des passages successifs d'un état à un autre. Chacun de ces passages, consistant en une mort à l'état actuel et une re-naissance dans un autre, repose sur la nature de l'être.

    La nature de l'être

    La nature de l'être consiste en deux facettes étroitement liées:

    • Ce qu'il est, sa “personnalité” représentant sa nature propre, intérieure ou active.
    • Toutes les influences du milieu entourant l'être lorsqu'il se manifeste dans un certain état et représentant sa nature extérieure ou passive.

    La constitution de l'être n'émane pas de l'extérieur, mais de l'être lui-même, par l'action de sa nature intérieure sur la nature extérieure. Pour illustrer ce propos, considérons un dessin où l'axe vertical représente la nature intérieure et le plan horizontal la nature extérieure.


    • La verticale décrit tous les états de manifestation, expression de l'être lui-même perçu au niveau du microcosme. Propre à l'être et couvrant tous les ordres, depuis le corps jusqu'à l'Esprit, l'axe vertical de l'être relève du monde supra-individuel.
    • Le plan horizontal dépeint le domaine d'un état de manifestation spécifique, le milieu en relation avec cet état considéré au niveau du macrocosme. Dans le cas de l'individu, ce domaine couvrira à la fois les ordres relatifs au corps et à l'âme.

    La manifestation de l'être dans un état spécifique sera déterminée par l'intersection de la verticale avec un plan horizontal. Même si deux êtres sont manifestés dans un même état, les verticales et les points d'intersection différeront tout comme leurs natures propres. En d'autres termes, c'est l'être lui-même qui détermine les conditions de sa manifestation dans un certain état en fonction des spécifications représentées par le plan horizontal.

    Au cours de sa manifestation dans un état défini, l'être ne prend du milieu que les spécifications en accord avec les possibilités qu'il porte en lui-même relativement à cet état. Bien plus, toute véritable relation entre deux êtres ne peut être que le produit de leurs propres natures. Les influences qu'un être semble subir ou recevoir de son partenaire ne sont en fait que l'expression de ses propres possibilités.

    Les éléments empruntés au milieu doivent être en correspondance avec les possibilités de l'être, sous peine de ne pouvoir être assimilés. L'être n'est sujet au milieu que dans la mesure où les influences externes ne s'accordent pas avec certaines de ses possibilités propres et jouent un rôle restrictif. Cependant, ces restrictions peuvent agir au niveau d'un certain état d'être et non nécessairement d'un autre. Il s'ensuit que les influences externes ne sont pas attachées à l'être et ne doivent pas irrémédiablement le suivre dans ses états successifs de manifestation.

    Lorsque les influences extérieures sont en complète harmonie avec les possibilités intérieures de l'être, il est à même de les développer toutes de manière équilibrée pour devenir un être humain à part entière et, au-delà de l'individualité, un être total. Cet ultime état, qui englobe l'état humain, ne saurait être réduit à celui-ci.

    Lorsque le milieu limite l'actualisation des possibilités, certaines d'entre elles restent potentialisées tant que l'être ne s'est pas tourné vers un autre état où les conditions extérieures ne jouent plus un rôle restrictif. Jusque là, il reste un être ordinaire.

    Notez que le Principe ou l'Unité est indivisible et contient tous les degrés essentiels et substantiels de la manifestation de la nature des êtres, tant intérieurs qu'extérieurs. À mesure que nous descendons l'échelle des degrés de la manifestation, du spirituel au corporel, des limitations apparaissent en relation avec les conditions extérieures. En effet, la descente des degrés de la manifestation implique de plus en plus d'états substantiels et distincts (sources de multiplicité) et de moins en moins d'états essentiels et de possibilités d'unification (sources d'intégration). Aussi, il peut être plus difficile de remonter l'échelle pour un être ordinaire que pour un humain véritable.

    Que pouvons-nous en retirer au sujet de l'environnement ?

    Tous les êtres diffèrent selon leur nature intérieure et se manifestent en fonction de leur nature extérieure ou environnement. Au cours de la manifestation de tous les états, la hiérarchie des ordres décrit une séparation graduelle entre l'unité qualitative essentielle et de la multiplicité quantitative substantielle, le pôle spirituel et le pôle corporel, l'état d'être total et l'état d'être ordinaire. Au sein des états intermédiaires, se tient l'être humain où les deux pôles sont en équilibre.

    La plupart des êtres n'ont jamais été aussi dévalorisés qu'aujourd'hui. Principalement réduits à de simples entités physiques, ils sont privés des possibilités de communication avec les ordres de réalité supérieure. Le règne de la mondialisation, de l'ordre quantitatif et substantiel n'est certainement pas un signe de progrès, mais seulement d'extension de l'ordre de manifestation le plus bas à l'ensemble de la planète. Cela procède davantage d'une tendance à “l'uniformisation” qu'à “l'unification”.

    L'être ordinaire, qui fait partie du monde cosmique, ne joue pas le rôle anodin d'un simple spectateur. Il est devenu un acteur clé des influences exercées sur le monde dans lequel il vit. Ses interventions ne se limitent pas seulement aux modifications artificielles évidentes imposées aux mondes terrestre et spatial. L'expansion des perspectives quantitatives ne peut, en effet, que renforcer l'assise de l'ordre physique au sein des vues de l'être ordinaire et des réactions de l'environnement.

    En réduisant la vie à l'ordre le plus bas, l'être ordinaire est investi de la conviction illusoire de pouvoir la maîtriser. Il recherche désespérément une vie confortable, à l'écart des trouble-fêtes et des accidents, au moyen de processus automatisés parfaitement régulés. Toutefois, l'automatisation du milieu, de l'environnement, ne peut que rendre l'homme dépendant de celui-ci et automatiser sa propre nature en retour. Tandis que l'automatisation s'accélère, les constants changements dans la nature intérieure et extérieure de l'être aboutissent à un monde de plus en plus précaire et instable. Conséquemment, rien ne peut prévenir les accidents dans ce “système clos” (fermé aux ordres supérieurs), totalement artificiel et niant la véritable nature de l'être.

    Un des premiers pas vers la sortie de ce monde restreint consiste à dépasser l'ordre purement physique en suivant la voie de la véritable nature humaine, une nature où Substance et Essence, aspects physique et spirituel s'équilibrent. Emprunter cette voie signifie premièrement passer d'un état matériel, automatisé et inanimé à un état réellement vivant, davantage conscient et animé (du latin “anima” signifiant souffle ou âme).

    Qu'en est-il de la diversité biologique ?

    Aussi, le changement clé concernant le monde environnant devrait avoir trait à la préservation de la vie végétale et animale, de ses habitats et de la variété génétique. La terre porte une diversité extraordinaire de plantes et d'animaux couvrant des millions d'espèces dont seulement 1,75 million sont connues et identifiées à ce jour.

    La biodiversité est essentielle au maintien de la stabilité écologique de la planète. Elle permet à des espèces variées de relever les défis d'un monde en perpétuel changement et de remplir les différentes fonctions de la biosphère. Cela est d'autant plus important qu'aucune théorie scientifique n'est à même d'expliquer, par exemple, les teneurs en méthane et autres substances au sein de l'atmosphère car elles résultent non de procédés physico-chimiques, mais vivants. Une biodiversité particulièrement en danger de nos jours. Il suffit de penser à la culture d'une seule variété et à l'élevage d'une espèce unique si prisés pour leurs rendements par l'agriculture moderne. Préserver et, si possible, restaurer la biodiversité constitue l'un des principaux défis auxquels l'humanité doit faire face aujourd'hui. Une préservation sûrement pas confinée aux réserves ou aux banques de gènes et une restauration ne s'appuyant certainement pas sur les OGM (Organismes Génétiquement Manipulés ou Modifiés) qui ne tendent qu'à diminuer la variété animale et végétale naturelle.

    Depuis bien longtemps, l'homme a exploité la diversité biologique des espèces sauvages pour créer de nouvelles formes hybrides ou améliorer celles qui existaient déjà. L'humanité dispose en effet, dans la faune et la flore sauvages, d'un énorme réservoir potentiel pour la diversification des cultures, des médicaments, des fibres et de l'alimentation. Une ressource essentiellement concentrée dans les forêts équatoriales et les zones humides spécialement menacées de nos jours. Et les OGM ne pourront jamais remplacer cette fabuleuse réserve, méconnue pour l'essentiel. Qu'à cela ne tienne ? Nous ne perdons pas ce que nous ne connaissons pas!

    La plupart des sources de pollution ayant un impact sur la nature et la biodiversité, une approche de préservation de la diversité biologique couvrirait ipso facto les préoccupations environnementales dominantes. Elle rencontrerait également les aspects liés à la pollution du sol, de l'eau, de l'air et sonore dérivant des activités économiques et de loisirs particulièrement menaçantes pour la nature et la biodiversité:

    Principaux dangers menaçant la nature en général et la biodiversité en particulier


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  • J'ai bourlingué dans la lumière
    Ma vie multicolore.
    Chasseur de rêves et de pierres,
    J'ai trouvé des trésors.
    J'en ai plein les yeux,
    Plein le coeur,
    Je suis amoureux
    Des couleurs !

    J'ai des cailloux d'eau claire et de désirs,
    Des pierres de saphir...
    D'autres couleurs de chair ou de cerises,
    Des verres de Venise !
    J'ai des colliers d'opale emplie de miel,
    Topazes de soleil...
    D'autres couleurs de vagues ou d'émeraude,
    Rubis de laves chaudes...

    J'ai des cailloux d'eau verte et de fruits mûrs,
    Des pierres clair obscur...
    D'autres, couleur de paille ou de narcisse,
    Des anneaux d'améthyste !
    J'ai des éclats de lune et de jasmin,
    Agates de satin...
    D'autres, couleur de brume ou d'opaline,
    Ruisseaux de tourmaline !

    Et puis soudain je l'ai trouvée
    Une merveille de beauté
    La perle rare.
    Elle était là dans mes pensées
    Et je peux presque la toucher
    La perle rare.

    Allez, je vais changer mon or,
    Toutes mes pierres, tous mes trésors,
    Pour cette larme.
    Devant mes yeux, dans ma maison,
    Elle est mon rêve et ma passion,
    Elle est ton arme.
    Je veux t'aimer sur tous les tons,
    Tu es mon rêve et ma passion,
    Tu es ma larme !


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  • Céation, images et musique de BRICEart, regardez, c'est magique, rempli de symboles et inspiré par la spiritualité. Le visage... de Dieu ? Désolée pour la pub sur le player, elle est imposée par kazeo.

     

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